V I Nouvelles diveeses. îtsparliraie frère quand ils partiraient pour Poperinghe, une autre lois il se plaignait d'un mal la gorge, et vers cinq heures, dans un accès de frénésie, il fit de grands efforts, l'on vil sortir du sang par la plaie, ou appela au secours; mais an bout de quelques minutes le sang lui sortant par la bouche et les yeux, le mal heureux jeune homme avait cessé de vivre, expirant dans les bras de son frère. O malheur sans exemple! Tant d'avenir mois sonné en si peu de temps Le coup fatal est porté l'espoir de sa famille, l'illustration future de sa ville natale, gît dans la tombe. Que de triomphes lui étaient réservés! Pour en jouir il ne lui fallait que des jours, tant d'éclat n'a servi qu'à le faire consi dérer plutôt de la mort. Perte irréparable, perte sensible pour nous tous ici, inconsolables devant la tombe d'un frère, d'un ami. Et quelles consolations pourrions-nous produire qui ne soient autant de glaives qui rouvrent chacun une plaie de douleur. Les décrets de l'éternel sont impénétrables il a appelé Van Tours auprès de lui, afin de le rendre participant de sa gloire, respectons ses arrêts. Adieu donc, Van Tours, adieu, une éternité vous sépare de ceux qui vous chérissaient si tendrement et qui entourent votre tombe. Vous êtes moissonné dans la fleur de l'âge, vous avez peine atteint 26 ans. Mais pourquoi compter vos années? Vous avez vécu longtemps en peu de jours, parce que vous étiez laborieux, chaque journée vous comptaitdes années, vous l'aviez senti, vous avez travaillé sans relâche, vous ne connaissiez pas le repos et ce serait juste, titre que l'on vous appliquerait ces mots du poète et' qui mériteraient de briller sur votre tombe en lettres ineffaçables ^Le travail fut ma seule étude, Je fus Constant le chérir, 4 Il m'a payé d'ingratitude Car c'est lui qui m'a fait mourir. Adieu encore, Van Tours, reposez en pîfix, vos tableaux^ vos lauriers nous'resterôht comme un souvenir de ce que vous avez été et de ce que vous pouviez devëuir. Adieu Les Jésuites sont J"œijire partout en Bel- «4gique où ils sont triomphants: en-France où ils ^accumulent mensonges eî calomnies contre l'Enseignement Universitaire; en Su lise où déjà ils sont parvenus fomenter use espèce de guerre civile en Irlande o\\ OConnelltravaille au profit de Ilome tout én émettant l'espoir de renverser Louis-Philippe et de lui substituer le duc de Bordeaux, une brigade irlandaise aidant. Que l'on continue le système de liberté en tout et pour tous au profil de ces messieurs, que nt>& ministres autoriij/ent le roi visiter leurs éta blissements et vanter Véducation nationale qu'on y reçoit, que la presse libérale surtout s'abstienne comme elle le fait jusqu'ici de signaler tout ce qu'il y a d'absurde, de ridicule et de faux dans l'enseignement dit religieuse", tel qùe l'entendent nos faiseurs et nous aurons d'ici quelques années une Belgique qui n'aura plus .rien envier celle Belgique d'autrefois si heureuse,quand ceuxqui parlaientde tolérance, ou de libre examen, étaient voués non-seulement la haine publique mais une açliyë et inces sante persécution. Alors on pourra maudire son aise le Taciturne, d'Eçjmont et de Ilorji on célébrera avec enthousiasme la magnanimité de Philippe la douceur du duc d'Albe et les exploits de Farnèse, pour bannière nationale, nous aurons le drapeau de S'-Ignace,, pour gloire la soutane, et pour bonheur; des indul gences et des reliques!!! Journal de, Loiivain.) On écrit d'Enghien, 8 octobre: Notre ville viént (/échapper une effrayante catastrophe. La foudre est tombée 2 heures du matin dans le globe qui domine la tour de l'église paroissiale, située au milieu de la Grand' Place de celUj vilje. En un instant le glolie^ était embrasé, et l'in tensité du vent, jetant au loin des étincelles in cendiaires, menaçait et,la tour et les maisons avoisinantes. Grâce au concours et,au zèle empressés des habitants,, grâce surtout la bonne organisa tion de la compagnie bourgeoise des pompiers, nous sommas'maîtres du feu. L'éternel carillon de cette ville, qui a l'art de plaire ét d'ennuyer. selon le goût des voyageurs, se fait entendre en signe de réjouissance et an nonce aux habitants que tout danger a disparu. Une circulaire de M. le minisire de l'intérieur porte ce qui suit L'arrêté royal du 26 mai dernier qui dé termine les catégories des personnes pouvant réclamer l'instruction gratuite aux frais de la commune, en faveur de leurs enfants ou pupil les, ne fait pas mention des sous-officiers et sol dats de l'armée; mais ces militaires ne possèdent pas des ressources suffisantes pour subvenir aux frais d'une bonne éducation primaire, et leur position, sous ce rapport, doit être assimilée celle des parents pauvres dont parle le para graphe 1er de l'art. 5 de la loi du 23 septembre 1842; d'un autre côté, les services qu'ils sont prêts rendre au pays en toute circonstance, leur donnent des titres la bienveillance des autorités. De son côté, M. le ministre de la guerre vient de prescrire des mesures pour obliger les en fants des sous-officiers et soldats fréquenter les écoles communales. On écrit de Rome, 24 septembre Le prêtre Abbo dont S. S. vient de com muer la peine en vingt ans de fers, est Génois d'origine. Cet homme joint une instruction remarquable une adresse et une hypocrisie peu communes; aussi avait-il su jusqu'au jour de son arrestation, couvrir des apparences de la ré gularité et de la religion les désordres les plqs infâmes, les crimes les plus horribles. Il avait su gagner l'amitié du premier ministreson compatriote. Toutes les maisons de la capitale, sans excepter celles des ambassadeurs lui étaient ouvertes; enfin il devait être créé prélat le surlendemain du jour qu'il choisit pour se débarrasser de sa dernière victime. Depuis quelques années, Abbo s'était chargé de l'édircation de son neveu jeune enfant de huit neuf ans, dont le père habitait Gênes. Chaque sefnaineJérôme Abbo recevait une lettre qui lui parlait de la sanlé et des éludes de son filéA; la sanlé était florissante, le travail satisfaisant. Cependant les voisins de don Abbo entendaient jour et nuit les cris plaintifs du rçalheureux enfant que jamais on n'avait vu sortir. Aux interpellations qui lui étaient adres sées propos de ces pleurs et de cette réclusion, le prêtre uépohdaît que sou peveu était atteint - d'une qaaladiè gigue dont la cure longue et im portune exigeait toute sa patience et mettait l'épreuve toute l'affection qu'il portait un frère 'unique. •r Vers là fin de l'été de 1842, les cris du jeune Abbo devinrent plus plaintifs et plus forts; ils étaient en quelque sorte continu^. Puis tout coup on n'entendit plus rien feulement on vit apporter de grand malin une bière dans l'appar tiennent du prêtre. D'affreux soupçons vinrent alors l'esprit d'une femme qu^habitait la même maison. Elle sort en toute hâte pour ajler faire sa déclaration et rencontrer un officier de gen- darmerie. Sans, aller plus loin çlle lui /ait part de l'événement, non plus enfermes hypothé tiques, mais avec l'expression d'une conviction complète. L'officier suit Celte femme; le cercueil îiliàit être enlevé; il le fait rétrograder malgré l'opposition, la fureur, les imprécations du prêtre. Pendant ce temps le chirurgien était ar rivé; il découvre le cadavre et s'évanouit la vue des atrocités dont le pauvre enfant avait été victime. La plume se refuse transcrire le procès- verbal d'autopsie on trouve aux quatre colon nes de la couchette les corçl'es qui servaient attacher les membres durant les plus honteuses tortures. Le corps avait dans plusieurs endroits des ligatures fixes et profondes déjà recouvertes de chair. Le saint-père ne put retenir ses larmes lors qu'il apprit cet affreux événement. L'instruction du procès commença. Abbo nia toute intention criminelle; mais une lettre de lui adressée son frère deux jours avant la mort du pauvre enfant, faisait part d'avance de cette mort. La servante qu'Abbo avait renvoyée le mois précédent, fut appelée en témoignage ses paroles furent ac-s câblantes pour le prêtre; elle était en outre en-\ ceinte et déclara qu'il avait fait disparaître deux enfants qu'elle avait eu déjà de son com merce avec lui. La population attendait avec impatiencè jp jour de la justice mais Sa Sainteté .a dû céder aux exigences d'un haut p rotent eu rdp Goupabfe. Celui-ci sera dégradé de sort caractère de prê tre, selon les canons de l'Église, pukr-dirigé sur un bagne. Mais Abbo est '"une encore, sa peine n'est que de vingt an», son protecteur est peu près le maître «Rome; la société a doue des chances de voir reparaître au milieu d'elle le plus odieux scélérat qui ail déshonoré l'hu manité. (jL< Siècle.) On écrit de Rome Le moine Abbo, condamné la peine de mort pour assassinat d'un jeune garçon de douze ans, avec circonstan. es horribles (voir la Gazette des Tribunaux du 14 mars dernier), vient d'obtenir la commutation de celte peine en celle de vingt années de travaux forcés. Cette faveur envers un homme coupable d'un crime si atroceet cela dans le moment même oùVollétrion tranche la tête trois indi vidus pour avoir soustrait quelques objets de peu de valeur don Miguel, a fait naître ici un sentiment d'autant plus pénible que l'on sait que la commutation de peine accordée par le pape Abbo a été en quelque sorte arrachée S. S. par les obsessions d'uu haut fonction naire revêtu de la pourpre romaine, qui a pris ce grand criminel sous Sa protection, parce que celui-ci est prêtre et son compatriote. On lit dans \eJournMldu Loiret Orléans) «.Hier 29 septembre, devant une assistance très-nombreuse, M. Bçuilte, ex-curé dans les diocèses d'Agen et de Montauban, chevalier de la légion-d'honneur a fait son abjuration de prêtre catholique dans le temple protestant dOrlëans. Sous le titre d'Adieu fiohieM. Bruitfe a publié une brochure où se Jtrçuvent exposés les motifs qui l'ont,fait renocfôçr l'église ro- maine. h V On assure qu'il existe en ce Hnouient une scission profonde parmi les divers Et£fs»secou- daires qui font partie du Zollveremallemand d'une part, et la Russie d'autre par{,, par suite du refus de celte dernière puissance de prohiber l'entrée des fers anglais dans les États de la li gue douanière. On ajoute que deux États (la Bavière et le Wurtemberg) ont déjà- prononcé le mot de rupture. On commence craindre en Allemagne que le Zollyerein ne tourne qu'au profit de la'Prusse. Le Jardin des FJantçs'possèdeaujourd'hui onze ours et oursons, doux éléphants, deux gi rafes, trois dromadaires et* un chameau trois hémionesplusieurs zèbres; quatre panthères quatre jaguars, cinq lionnes, un lion, cinq hyè nes"', un guépard, une collection d'antilopes',' une belle collection de singes, enfin plus de deux mille oiseaux des quatre parliefe du monde, Quafil au guépard d'Arabie centrale, (jonné par^ Clôl-Bey en 1843 au Jardin des Plantes, on I placé dâns une enceinte simplement trejllagée en bois, avec un ciel formé d'un filet en corde pôur empêcher cet animal 'de sauter pjjjt^dêssus le treillage. On vient de relrouver manuscrit contenant la narratic des huguenots, exécuté en la busiers de Guise. Cette nan un contemporain,Témoin ocul( crit est jointe une gravure qui représente ,ll m vieux massacre par les arque- est écrite pa, ire. Au mam grange où les protestants onU^jé assassinés, fond on aperçoit le pasleun^^^Ka chairi lève les mains au ciej et exh^^^Rs co- naires recommander leuH de Guisè excite les siens Maudit.

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3