2 Nouvelles diverses. i». Vendredi dr, vers les 6 heures du malin, le feu a pris la cheminée de la maison habitée par le sieur Angillis, Marché-au-Bois ce com- mencemenl d'incendie a élé promplemenl éteint par les voisins au nombre desquels se trou vaient plusieurs pompiers, qui ont puissamment contribué obleuir ce prorftpt résultat. It y a vraiment lieu de s'étonner que la ville de Liège ait aussi mesquinement célébré la fêle d inauguration du chemin de fer rhénan. Liège prospère certes plus, en ce moment, qu'Anvers, Gand et Bruges Liège est une des villes du pays qui gagnent le plus au chemin de fer rhé nan Liège n'a pas donné des fêles celte année, tandis que les villes flamandes ont fait une ré ception pompeuse la reine d'Angleterre; et cependant Liège n'a rien fait pour fêter d une manière digne d'elle et digne de ses hôtes le rapprochement entre la Belgique et l'Allemagne. Cest une tache pour la ville de Liège, et nous le regrettons d'autant plus que nous sommes habitués regarder Liège comme l'une des villes les plus intelligentes du pays et en quelque sorte comme la capitale des provinces wallonnes. [h.claireur de Namur.) Le Moniteur a publié avant-hier matin le ta bleau comparatif des prévisions du budget des voies et moyens et des recettes effectuées du 1er janvier au 30 septembre de celte année et de l'année précédente. D'après ce tableau les différences en moins entre les prévisions du budget et les recettes effectuées s'élèvent fr. 4,960,443-62 mais elles sont réduites fr. 4,303,030-80 par l'effet de^divers excédants montant ensemble fr. 657,406-82. Sur les recettes effectuées pendant les trois premiers trimestres de 1842, il y a d'un côté des excédants s'élevant, réunis, fr. 1,694,874-13, et de l'autre, des diminutions jusqu'à concur rence d une somme dejr. 2,209,616-34, desorle qu'il y a en definilivC une différence en moins de fr. 514,742-21-, Mardi dr, une quinzaine d'individus des deux sexes se sont volontairement fait inscrire pour être transférés afiî dépôt de la mendicité de la Cambre. M. le nàînislre de la justice a institué, il y a déjà plusieurs mois, une commission chargée de rechercher les causes de la progression toujours croissante depuis quelques années, dans le nom bre des admissions au dépôt de mendicité de la Cambre et dans les inscriptions pour les listes des indigènts ayant droit aux secours des. bu reaux *d£ bienfaisance. Celle commission est chargé^îgalçment de^sigualer îes améliorations qu'on pourrait introduire .dans la distribution des secours domicile dans la capitale et dans le régime du dépôt de mendicité. Ou assure que son travail est terminé et qu'on ne tardera pas connaître les moyens qu'elle propose d'a dopter. Le 16 de ce moisvers midiMolenbeek- St-Jean, des agents de la police de Bruxelles ont fait une descente chez un peintre, chaussée de Jette, où, après une perquisition minutieuse, ils ont saisi bon nombre de papiers appartenant un nommé Vandermeerschen, prévenu d'abus de confiance et d'usure habituelle et disparu depuis quelques jours de Bruxelles. Ils sont en fin parvenus s'assurer de la personne dudil Vandermeerschen qu'ils ont conduit aux Petits- Carmes sous mandat de dépôt. Un épisode a signalé la visite de la cathédrale de Cologne; les voleurs rhénans ont voulu prouver que tout le monde était égal devant leur profession et si un habile filou a volé au débarcadère la montre d'un notaire de Gand un industriel plus adroit encore s'est amusé escamoter au milieu de l'églisedans un cercle formé par les autorités de Cologne et les som mités administratives de la Belgique et de 1 Al lemagne, la magnifique montre répétition ^jue M. le gouverneur d Anvers portait sous souAabit officiel. Tous les journaux de Paris paraissent pré occupés des incidents des fêtes d'inauguration qui ont eu lieu Cologne, pour l'ouverture du chemin de fer belge-rhénan. Ils commencent s'apercevoir des avantages que la Belgique va trouver dans ses nouvelles communications avec l'Allemagne, et mesurent l'étendue des fautes faites par la France dans les négociations qui ont été vainement entamées pour donner un nouvel élan entre ce pays et ses voisins de la frontière du Mord. seKZrxs*' "On lit dans le Moniteur: La réception si brillante, si affectueuse, faite aux Belges invités au voyage sur le Rhin a engagé plusieurs d'entre ceux qui étaient bord de la Kceniginprier M. Charles Rogier qui s'y trouvait aussi de remercier en leur nom les habitants de Cologne. M. Charles Rogier, cédant leurs instances, a adressé aux Colonais qui se groupaient autour de lui le discours suivant Messieurs^ Je suis heureux d'avoir été choisi pour expri mer, au nom de nies compatriotes, les sentiments de gratitude que leur inspiré J'accneilsi.hospitalier, si fraternel qu'ils reçoivent de. vous en ce jour mé morable. Je regrette de ne pou voir vous le dire dans votre langue, mais il est facile de s'entendre quand les coeurs se"comprennent. (Bravo! bravo Et d'ailleurs, quel que soit le langage, il sera toujours au-dessus des sentiments qui nous animent, des lûtes splendides que vous nous offrez, et du ma gnifique spectacle qui nous entoure. (Très-bien!) Nous dirons nos citoyens votre franche et géné reuse hospitalité. Nous appelons de tous, nos vœux le moment d'y répondre. Venez nous, nos bras vous sont ouverts. (Nouveaux applaudissements.) Tout est possible aujourd'hui, grâce la vapeur. Honneur la société qui, une des premières, en a compris la puissance et a sillonné le Rhin de ses rapides bateaux! Les chemins de fer ont continué l'œuvre, et désormais, de nombreuses et puissantes cités vont être réunies dans une communauté de sentiments et d'intérêts. Bâle, Strasbourg, Manheim, Mayence, Coblence, Cologne, Aix-la-Chapelle, Liège, Bruxelles, Anvers, Lille se donnent la main. Au toast que votre libérale hospitalité nous a fourni l'occasion de porter, je n'ajouterai qu'un vœu A la propagation de la vapeur! l'union des gouvernements 1 la fraternité des peuples! (Vifs applaudissements.) On apprend de Rome que le prêtre Abbo, assassin qui, disait-on, le pape avait fait grâce cause de soif titré de prêtre, a au contraire subi le dernier supplice, le 4 octobre, dans le château S4-Ange. Martel! abandonné dejous les siens et poursuivi par les populations." s'est vu dans la nécessité de se rendre discrétion au gouver neur de Torlose. Eg lf), neuf heures du.soâïg1 Ta grand' garde de la porte de France, Ojrone est pas sée, avec son capitaine et ses officiers Prim. Rien de nouveau,Je 11dans les opérations militaires de Girone. r On lit dans le Heraldo du 11: Il y a eu aujourd'hui, 8 octobre, une grande réunion Saragosse, pour décider si l'on devait résister ou non. On a distribué chacun des assistants un pois et un haricot, qu'ils devaient déposer dans un lieu indiqué. Si le nombre des haricots était plus grand on devait transiger, et si les pois l'emportaient on continuerait se défendre. Les pois ont été plus nombreux. Voici quelques détails sur la pérégrination du duc de Bordeaux en Écoss^elen Angleterre: Quoique le prince voVa§e dans le plus strict incognito aussitôt que sorv arrivée a été Connue Edimbourg, il s'est Trianifesté dans toutes les classes de la société le plus grand empressement pour le voir et pour lui donner des marques du souvenir reconnaissant que l'on conserve du séjour de la famille royale en Ecosse. Après avoir passé huit ou dix jours Edimbourg, le comte de Chambord reprendra le cours de son voyage et visitera, avant de se fendre Londres, les villes de Liverpoolde ses lèvres un sourire graefeux^ en disant:»—Tu as beau faire, ma Blanche, je sais bien que tu es là» Malheureusement pour amie; sa sœur lui fut ravie; Blanche se maria. Son mari étritfenvpyé Itome en mission diplo matique; elle partit avec lui, et, pendant deux anuées, Angèle resta seule, sans affection, sans,bonheur-; isôlée au milieu du monde qui n'avait pour elle'qu'uue stérile pitié, au milieu d'une famille qui n'a vait rien de sa tendresse ci %de son cœur, A celte «Fp«l$e au jcune'iiornxuje.'fut introduit dans la maison de M «ne dç Lucouft. Max dé .Valleray a vait uue lrç3-belle figure, de l'es prit, un exquis et Surtout un noble coeur. 'Bon père, ambitieux [ue et qui ildcvait laisser des titres, mais une fortune [^.sftiigéait lui fai il* faire ec qu'on appelle un ma- à-d'ue qu£. peu Jui^importait que la future fût die ou laide, droite où.bossue, pourvu qu'elle fût .ucourt ne demandait pas mieux que de ^-trouvait, par l'héritage maternel, un lattis deTâ capitale. Pour le comte de Valleray, c'é- - ute fjfitire, mais il craiguait que son fils ne refusât Ses desseins^. phez Mme de Lucourt, il s'aperçut que crement intéressé son fils; il hasarda s. Max, sa grande surprise ne fit es jours tout fut terminé et lorsque ilier mariage, ayime. jeunes gens qui étaient l'autel. Angèle, dont la faille élégante et" douces, tous les vœux avaient une expression de sincérité qui ne pou- souple n'était qu'à demi caêhéc par son loug'Voile blanc, étafit-agç- Tait être jouée. Angèle était heureuse. Elle inclinait gracieusement nouillée et priait. Il y avait dans sa pose, dans l'admirable coupe de l'a tête, écoutant .ainsi penchée, le sourire aux lèvres, et reconnais ses épaules^.quelque chose de chaste et de pur qui faisait comprendre tant, au son delà voix, chacun de ceux qui s'adressaient elle, la perfection des anges. I-es mains jointes, la tête inclinée, elle priait Comme elle venait dç répondreaux bonnes paroles d'un de ses oncles» avec ferveur, et l'on 6e sentait saisi de pitié id dejtendresse pour celle Blanche s'approcha,* et, sans parler, elle prit la main de sa cousine, pauvre enfant qui demandait Dieu la paix et le bonheur. Angèle tressaillit, laissa échapper un cri de joie, tout son beau visage Ix>rsque le prêtre* adressa aux deux époux les questions d'usage,'* refléta une. vive-émotion, et jetant ses deux bras autour du cou de Max répondit d'une voix grave et solennelle,' Angèle d'unie vois, Blanche: CTest loi! c'est toi Î..^Ma sœur masœtir! Elles restèrent un moment ainsi enlacées, les yeux mouillés de larmes bien douces; puis 3e dégageant doucement, Angèle tendit la main vers sou mari Max,,votre main dans celle de Blanche c'est ma sœur, qu'elle soit la vôtre. Ali je suis bien heureuse aujourd'hui! Tout Le monde était ému Mnic de Lucourt, seule, haussait les épau les ce qu elle nommait les sensibleries édifiantes d'Angèle. Ma- thilde, sa digne fille, reposait aussi un regard moqueur sur cette scène pauvres femmes qui ne comprenaient rien aux jouissances de 1 âme, et qui tournaient en ridicule de saintes joies qu'elles ne de vaient jamais éprouver! Viens, dit Angèle demi-voix, viens^ Blanche, éloigne-moi de tout ce monde, j'ai tant de choses te demander! ~i Tous voulez bien me la laisser un"moment, demanda Blanche en se tournant vers Max. Je vous la confie, madame, répondit-if en souriant doucement. Les deux amies s'éloignèrent. Blanche guidait l'intéressante aveu gle, qu'elle entourait de ses bras! (La suite au -prochain IV0.) ferme et douce. Puis, la cérémonie achevée, Max prit le braâ de sa jeune femme et traversa l'égliseT Sa contenance était digue, «es traits réguliers et beaux n'exprimaient ni joie, ni indifférence, il paraissait ému et recueilli. Blanche, qui 1 examinait attentivement, se sentit- un peu rassurée. Angèle s'appuyait sur le bras de sou mari avec un abandon plein de grâce. Elle avait une admirable figure, intelligente et expressive; ses yeux étaient cl une beauté remarquable,et l'égalité de son regard pouyait seul révéler sa cruelle infirmité. Elle souriait, mais sou sourire avait une mélancolie pénétrante qui arrachait des larmes. On monta en voiture, et arrivé chez Mrae de Lucourt, on se ras sembla au salon, où la jeune mariée fut aussitôt entourée. Max était près d'elle, et il lui dit demi-voix Vous ferez les honneurs du salon, Angèle moi, je suis là, près de vous, je ne vous quitte pas, si vous avez besoin de moi, étendez la main; aujourd'hui et toujours 0 vous me trouverez m'occupant de vous seule, comme un ami^ cnjpme n frère dévoué. Angèle ne répondit pas, hiais elle pressa la main de son mari, ci tous ses traits s'embellirent d'un sourire de bonheur. Les parents, les nombreux amis vinrent alors la féliciter; toutes les paroles étaient L

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 2