L- JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. 3e ANNÉE. - N° 2 63. DIMANCHE, 12 NOVEMBRE 1843. - FEUILLETON. On s'abonne Ypres, rue du 1 uple, 6, et chez tous les per- ceprcnrs'des'postes dujroyaume. paix de l'abonnement, par^ trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concern^ I* ré daction doit être adressfr,franco, l'éditeur du jirfhia^ Y près. Le Progrès parait le Dimanche et le Jeudi de clAque semaine. prix des insultions. Quinze centimes par ligne. YPBESj'fê il Novembre. LE TRANSIT DES BESTIAUX. Il est remarquer que chaque mesure com merciale prise par le ministère, porte atteinte ou l'industrie ou au commerce agricole de la Flandre. Par un an-êlé récent le ministre des travaui publics vient de permettre 1^ transit des bestiaus.de la Hollande, par'le chemin de fer, pour la France' Le résultat le plus clair de cette libérale concession au. commerce hollan dais, est de ruiner tous les éleveurs de bestiaux du pays. Le marché de Lille est perdu pour la Flandre les marchands français en sont d'ac cord. Au moyen du transit, ils peuvent désor mais se passer de nos bestiaux. M Si le ministère désirait la ruine d'une des principales industries agricoles de.»îa Flandre, il ne s'y prendrait pas autrement. Depuis long temps la Holhinde tachait d'obtenir"le transit par notre pays pour ses bestiaux même ce transit existaitmais il a fallu au ministère des travaux publics une lumière du parti clérical, pour mettre les avantages du chemin de fer, la disposition de nos concurrents sur le marché français*! Nous espérons bien que le railway ne servira pas longtemps favoriser les intérêts étrangers aux dépens de ceux des habitants du pays. S'il en était autrement, nous devrions doublement maudire ce monument national,«pour les som mes qu'il nous a coûté et pour l'usage que le pouvoir en fait. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL. Séance publique du Samedi, 11 Novembre ,1843. Ordre du jour i° Demande du conseil communal de Messines tendante pouvoir changer le jour de sa fêle an- - nuelle aux bestiaux. a0 Communication faite par l'autorité supérieure, relativement au maintien du tarif de l'octroi.. 3° Communication des "plans du grillage en Jer pour le jardin public. v;.k Le fi de ce mois, vers 4 heures de relevée, le nommé Henri-Charles Proot, âgé de 12 ans, fils de Pierre, petit fermier demeurant Wyt- schaete, conduisait monté sur son.âne, un sac de grain pour le faire moudre au moulin du sieur Wulleput, situé en ladite commune, et s'étatït approché trop près du cercle des ailes de ce moulin, en a été atteint d'un coup la tète, dont il est mort un quart d'heure après. Depuis de nombreuses années nous n'avons cessé de réclamer l'établissement d'une prome nade publique dans nos murs les villes les moins importantescelles dont une grande population se meut dansd étroites limites, trou vent encore dans leur enceinte un endroit planter quelques arbresoù ceux qui leur fortune ne permet pas de passer l'été la cam pagne, viennent, après une journée souvent bien remplie, respirer un peu d ombre et de fraîcheur. Bruges seule, malgré son territoire si élerfdu malgré les immenses terrains inha bités qu'on y trouvevastes solitudes quien attestant ses grandeurs passées, témoignent de sa décadence actuçlle, n'offre ses habitants et aux voyageurs qui la visitent aucun lieu de promenade. L'enclos des Récollets, qu'on aurait pu ac quérir peu de fraisétait par le vaste terrain qu i 1 renferme et par sa position peu éloignée le lieu le plus favorable qu'on put trouver; l'établissement d'uila.promenade publique dans cet endroiL eut donné de la vie ce quartier, aujouEd hui'si çjésert,.pl de belles constructions seraient «enaesr s'y grouper." Nous en avions dans Je temps, conseillé l'acquisition.; l'esprit d'écpKpmife qui préside trop souvent aqx déci- ;si8Ti$ 4e nos édiles, a fait renonéer ce projet si utilecependant nous savons qu'il avait d» chauds partisans dans le conseil. de Bruges.)? Si toutes les inqtislries sonteri progrès aujour d'hui, on peut dire que celle de là fraude n'est pas la moins* avancée. D'abord c'est déjà'urfe espèce de progrès d'en avoir fait une branche industrielle et non-seulement comme celle qui s'exerce par les chevaliers d'industrie, mais une profession reconnue, avouée, qu'on appelle le commerce interlope. Il est plus d'un spécula teur qui a amassé, en l'exerçant, une fortune considérable. De ce nombre est l'industriel L. de Wervicq, très-connu dans nos environs. Par mi les mille et une améliorations qu'il a intro duites dans ce genre d'affaires, on en peut citer une dont il a fait l'essai, il y a quelque temps, mais qui lui a porté- malheur. Il arrive la douane avec son cabriolet. Les employés lui communiquent avec une politesse exquise, l'or dre qu'ils ont reçu de*visiter sa voiture, et même de la mettre en pièces pour découvrir jusqu'à la plus petite cachette. M. L. consenkà tout; mais enfin on veut en venir aux roues on en ôte les pièces en ferj tout est encore bien. Ce pendant, au moment <Jli l'on s'apprête en scier les cercles, l'industriel -n'y lient plus. Je suis trahi! s'écrie-t-il arrêtez Il.défait quel ques vis et en moins.de -leiVj ouvre en deux et verse sur le pavé de dentelles, des tulles, etc. (Petites j^//< - -s de Courfrai.) Le père de l'ex-général Van der Smissen vieillard plus qu'octogénaire, est décédé samedi dernier Etterbeekaprès une longue et dou loureuse maladie. Une bergère de la commune de Gesves a été vendredi dernier, bien malheureusement vic time d'un acte de courage et d'intrépidité. Deux vaches qu'elle gardait s'étant prises se battre, elle voulut les séparer; mais elle reçut elle- même dans la lutte de nombreuses blessures auxquelles elle succomba troisjoursaprès. Celle infortunée était âgée de 29 ans. Ami de l'Ord.) Le nommé Martin Verhoeven père, condamné 'dernièrement par la cour d'appel de Bruxelles, deux années d'emprisonnement et une amende, pour escroquerie et usure, vient de se pourvoir eii grâce. Ou nous ânlr5f)ce, dit la Pressequ'une pro position dqit'êlre incessamment soumise la M5SÏ £2'(D"37 S (3 ©-21 £3 2» [Suite,) - A dater de ce jour, Angiolina vécut comme dans un songe elle ne,sé croyait éveillée que lorsqu'elle était près du bandit. Chaque matin, elle sdftail pour gagner la forêt. Ou s'habituait ses prome nades, et personne ne la troublait. Elle passait ainsi tous les jours quelques heures avec un homme que, par une indicible fatalité, elle devait craindre et aimer. Deux mois avaient fui comme des oiseaux de passage, sans qu'elle eût manqué un seul jour d'aller voir son pau- - vre banni. Sa tendresse, sou amour augmentaient chaque jour; mais elle avait avec soin caché aux siens ses sentiments. Elle se sentait .▼ivre avec un inexprimable bonheur. Pauvre enfant! son bonhédf^ était trop grand, trop complet, pour être durable! Le sévère GhiscJE^, Angiolina, lui dit-il sans détour, voici le temps de songer t'éta- blir, je le sens ta vie rêveuse, ta passion pour la solitude. J'y ai pensé. Piétro Ricardi, de Vivario, demande ta main il veut prendre le nom de Ghisoni, afin qu'il ne meure pas avec moi. J'en suis coû tent. Il a ma parole; le mariage aura lieu dans quinze jours. Ainsi* tiens-toi prête. Ensuite il se retourna et gagna la porte. Il n'y avait pas de réponse faire, et il lui interpréta favorablement le silence de sa sœur. La pauvre enfant fut au moment de perdre connaissance. Elle voulait sur-le-champ porter cette afireusc nouvelle au seul être qui fût encore quelque chose pour elle dans le monde. Malheureuse ment un sort fatal voulut que sou frère restât toute la journée la maison, et le soir elle fut saisie d'une fièvre violente, au point de ne pouvoir quitter sou lit. Ses inquiétudes croissaient chaque instant, a Que va-t-il penser? Comment lui faire parvenir celte nouvelle Et si le Corse pénétrait dans sa maison, et venait se présenter son frèfeen lui disant d'une voix de tonnerre: Elle m'appartient pressentait bien quelque chose, mais n'avait pu rien découvrir 1 E^, dft|!.S# je saurai pénétrer ses sentiments, se dit-il, et uu malin il 1 Jjcfte iifclfeiblc douleur dura trois jours entiers. Malgré le feu de la chambre de sa sœur: son visage était moins soucieux; son qurla consumait, elle èuLagsez de force pour ne trahir sou secret ni f tfr la plus légère imprudence, ni par la moindre parole. f X JfJ plus amical que d'habitude. Souvent l'anxiété lui faisait oublier sa faiblesse, èlljp vcnfeil sauter de son lit, et courir son amant. Mais la vieille Kuccfa^\eil!ïit cssîdû- *v. - i ment. .La pauvre énfautJrolombait sur son lit anéantie. Au bourde trois jours la fièvre parut se calràer uril peu, et après. dcuX nuits «us sommeil, la vieille tante se décida aller prendre quelque repos. An giolina resta seule,' abandonnée ses lourroc .ts et son Depuis trois jours déjà dons cet état, pensait-elle, raaisj "puisse au moins lufaparler! Cependant, qu longue j passer, et entre aujourd'hui et demain, que I venir!... Angiolina se leva en tremblant pour rafraîchir l'air qui vcm de la fièvre. C'était une di de lune/ijlcst vrai, ble envelopi de djiStin éiincélaiev qui se par le il

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