EXTÉRIEUR. France.
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Tari étés.
mieux dire, de son ignorante ambition pour
préparer et mettre exécution la dernière in
surrection.
Le dommage occasionné par les boulets et les
grenades est insignifiant, mais il n'en est pas de
même pour les affaires commerciales qui ont
considérablement souffert et qui, de longtemps,
ne se relèveront du coup funeste que leur a
porté la dernière insurrection.
Les négociants avaient fait celte année des
approvisionnements considérables pour les fêles
du Pilar (de la Vierge del Pilar)solennité
religieuse qui attire chaque année Saragosse
toutes les populations de l'Aragon et une grande
partie de celle de Navarre, de Caslille, de Va
lence et de Catalogne qui s'y approvisionnent,
comme on le fait dans le midi de la France,
la foire de Beauchaire, de toutes les marchan
dises de luxe, de nouveautés et de saison. Ces
fêtes devaient commencer le 12 octobre et du
rer un mois, comme l'habitude, mais l'insur
rection et le siège les ont remplacées, et le
commerce se trouve avec e/iviron cent millions
de réaux de marchandises non vendues, ce qui
rendra bien difficile le règlement des engage
ments après la clôture desMetes, et ce qui aussi
fait craindre un contre-coup pour les fabricants
de Nismes, Montpellier, Toulouse et Lyon, qui
ont fait des ventes considérables aux Aragonais,
payables vers la fin de ce mois.
Le généraj, Concha, qui est d une activité
infatigable, s'attendait recevoir la mission de
se rendre en Catalogne polir y procéder la
pacification de ce malheureux pays, ou'bien
être rappelé Madrid pour y constituer ses
fonctions d'inspecteur-général et désorganisa
tion de l'arme tle l'infanterie; mais il a reçu
hier l'ordre du gouvernement provisoire de res
ter Saragosse pour y achever la pacification
du pays jusqu'à la^jjylalogne, sur laquelle plu
sieurs bataillons et quelques escadrons de cava
lerie avec deux batteries d'artillerie ont été
dirigés depuis huit jours.
Les forces militaires qui se trouvent en ce
moment Saragosse, se composent de quinze
bataillons d'infanterie de ligne et cinq batail
lons de milices provinciales formant un effectif
de huit neuf mille hommes ensuite deux
régiments de cavalerie au complet et une partie
de ceu* del Principe et de Sagante et enfin
deux batleaies d'artillerie de siège et deux de
montagnes, avec deux compagnies de sapeurs
du génie.
Demain ces troupes seront toutes passées en
revue, et il est probable qu'une seconde division
partira immédiatement pour renforcer 1 armée
d'opération en Catalogne et eu finir avec l'in
surrection de celle province. Toutefois on croit
ici généralement que les révoltés de Barceloune
et de Girone, en apprenant la soumission de
Saragosse, ne larderont pas déposer les armes;
peut-être même l'heure où je trace ces lignes,
sont-ils déjà en voie d'accommodement avec le
capitaine-général, car, la date du 2, il régnait
un grand découragemen^parmi les bataillons
de la Patulela. et on assurait au quartier-
général de Gracia, qu'un scission avait éclaté,
entre les membres de l'ancien ayunlamiento et
et ceux de la junte dite centrale. -
u Buyoniie, 9 novembre.
Une tentative d'assassinat a eu lieu le 6
Madrid contre le général Narvaez. Sept coups
de feu ont été tirés successivement sur sa voi
ture, au moment où il se rendait au théâtre,
dans la même rue et sur différents points.
Les trois derniers coups ont tué son aide-de-
camp et btessé^«ue personne qui se trouvait
ses côtés. ^Le général n'a pas été atteint, et a
paru iim^lialemcnt au théâtre du cirque, où
se trouvait S. M. On n'a pas pu s'emparer des
assassins.
La discussion sur la majorité a commencé le
6. Une proposition contre la déclaration a été
rejelée par 83 voix contre 24.
Perpignan, 10 novembre.
Les troupes de Priîh ont occupé Girône hier
malin.
A 4 heures et demie du soir, 2,ôOQ*irisurgés
environ, ayant leur tête Ametler et IMfera,"
sont entrés dans le fort de Figuières; ils étaient
précédés par un bataillon d'infanterie et 130
cavaliers des troupes de la reine, qui, arrivés
Figuières, se sont dirigés sur Rosas.
Les nouvelles de Dublin nous apprennent
que le grand jury a rendu contre M. O'Connell
et ses co-accusés, un bill de mise en accusation.
La majorité de la reine d'Espagne a été
proclamée par le congrès par 93 voix contre 16.
Suivant des nouvelles de Constanlinople,
dignes de foi. écrit-on de Vienne, le 2 novem
bre la Gazette Universelle allemande, le
pavillon autrichien a été gravement insulté dans
la capitale de l'empire ottoman. Pendant le
déchargement d'un bâtiment de commerce
autrichien, des masses de la partie grossière du
peuple se tenaient sur le rivage et ne cessaient
de se railler de l'équipage par toutes sortes de
mots piquants. Enfin le bosseman, homme d'une
stature et d'une force athlétiques repoussa de
côté un des individus les plus effrontés. On eût
dit que cette démonstration était le signal du
déchaînement de la rage du peuple, lequel
l emporta sur les hommes occupés au déchar
gement du navire, pénétra même bord, arra
cha le pavillon, l'entraîna sur le rivage, l'étendit
sur le sable, et l'outragea de la manière la plus
ignoble.
Nul doute que la légation autrichienne ne
demande et n'obtienne réparation de cet ou
trage.
v" On lit dans une lettre adressée d'Alexan-
drie, le 16 octobre, la Gazette d'Augsbourg
Le pacha est toujours au Caire. Les affaires
d'Achmet-Pacha du Soudan, ont fait toute la
semaine le principal sujet de la conversation. Le
gouvernement n'avoue pas encore la révolte
tl&chmet mais des personnes bien informées
assurent qu'il a écrit au vice-roi une lettre dans
laquelle il refuse de revenir en Egypte et déclare
qu'il paie la Porte .un tribut de 800,000
piastres (d'autres versio<ns disent 400,000). La
conduite de la Porte est inexplicable quel mo
tif pou vait-elle avoir d'enlever si subitement au
vice-roi cette partie de la Haute-Egypte? On
dit que Méhérqet-Ali prépare une armée de
40,000 hommes pour marcher contre Achmet.
Ce qu'il y a de certain c'est qu'on s'occupe
d'une réorganisation de l'armée, dont est chargé
•Soliman-Pacha Kaney-bey est nommémi-nislre
de la guerre en remplacement d'Achmet pacha,
neveu du vice-roi, qui est nommé séraskier. On
regarde l'Angleterre comme n'étant pas étran
gère ce qui se passe dans le Soudan.
On écrit de Dublin, le 7 novembre
A son audience d'hier, la cour du banc de la
Reine, statuant sur les conclusions du ministère
public, a refusé de faire poursuivre, comme de-
parjure volontaire, le sténogiaphe .Bond Hug
hes, quia déclaréavoir vu M.tRairelt, proprié
taire du journal le Pilote au meeting tenu, le
deront une prolongation de ce délai et que la
Cour l'accordera parce que les pièces et actes
du procès sont extrêmement volumineux. On
sait que le gouvernement désire vivement que
le procès soit appelé aux audiences supplémen
taires la session actuelle du jury de jugement
qui s'ouvrira le 27 de ce mois. On parle de nou
velles poursuites que le gouvernement aurait
le projet d'intenter, mon .opinion moi est que
le gouvernement doit avoir assez sur les bras
avec les procédures actuelles.
On assure en outre que les accusés ont 1 in
tention de soulever une nouvelle objection ba
sée sur la composition incomplète de la liste
des personnes du comté de Dublin appelées
siéger comme jurés, et qui a servi la formation
jury.
La maladie de M. Lacave-Laplagne a fait de
puis 8 jours de nouveaux progrès et elle donne
même quelques craintes ses amis. Il est décidé
qu'il va donner sa démission et il n'attend
pour exécuter celle résolution que le moment
où le choix de son successeur aura été fait. Des
propositions ont été adressées M. le comte
d'Argoul, mais il paraît qu'il fait des difficultés
parce qu'il ne voudrait pas abandonner la posi
tion tranquille et assurée qu'il occupe au gou
vernement de la Banque pour la place précaire
et agitée de ministre des finances. Cependant,
comme le roi tient, dit-on, beaucoup ce que
ce portefeuille lui soit confié, il est probable
qu'on trouvera le moyen de lever ses scrupules
en lui assurant la place de gouverneur de la
Banque pour le jouf.&ù il sera obligé de quitter
le ministère. r
On écrit de Beaucaire, 3 novembre
Le Rhône est (E'ntètres 80 centimètres au-
dessus de l'étiage, sôil D centimètres de moins
qu'en 1840. Heureusement le temps est calme
et le flot coule rapidement.
Depuis quatre heores-titrmrarnv le Rhône est
slalionnaire. Nous avons passé une nuit pleine
d'angoisses. Quelques portes de la ville, notam
ment celle de la Couronne, inspirent de vives in
quiétudes.
Torascon est littéralement sous l'eau les fours
sont envahis et les vivres manquent.
Nous sommes sans nouvelles d'aucun pays,
les routes sont interceptées sur tous les points.
Les bateaux vapeur sont en partie amarrés au-
dessus du pont d Avignon, d'autres se sont re
tirés Coquillade, port assez sûr entre Beaucaire
et Comps. /<-*
La garnison de ces contrées est cantonnée
Saint-Rémy, Cavaillon et Beaucaire, Sur les
points culminants.
Les digues de notre territoire se sont main
tenues jusqu'à présent et ont généralement in-
- - spiré moins d'inquiétude que les barrages de la
J octobre dernier, Dublin, dans Abbey street.; yj||e Qn par|e d une rupture de digue dans
et «ru dîner qui a eu lieu le même soir. Cet arrêt je Petit-Rhône et d'une autre en Cainarque,
est base sur le motif que les poursuites mien-
tées contre le témoin de la couronne, ne sont
pas sérieuses, et n'ont pour objet que d'entraver
l'action de justice .dans le procès d O'Connell et
ses co-accusés. Du reste, la Cour a réservé aux
demandeurs le droit de porter leur plainte
contre M. Hughes devant le grand jury mais
seulement après le jugement du procès A celle
occasion le ministère public s'est laissé aller
une sortie contre l&s journaux qu'il a accusé
dèmployer tous les moyens pour influencer
l'opinion publique en faveur des accusés. Cette
attaque a produit une vive sensation dans le
public et dans la presse.
Aujourd'hui cinq heures le grand jury
ayant terminé l'interrogatoire des témoins de la
couronne, s'est ajourné demain onze heures
pour délibérer sur le verdiclqu'il devra rendre.
Il est probable que le grand jury fera conra
Ire 4a décision demain vers une heure. Eu^u
posantque lejury déclare qu'il a lieu de si
quatre jours sont accordés aux accusés pour pla
der. Le pA^yle demain ne comptant pas, ledélaï
acqtvyiu|^Kéfcuscurs n'expirerait que lunJjL
[Oi^H^^BB'obable que les acci"Jk-/U
cest ce qui peut nous sauver.-
Le ponfc^EArles est emporté et la Durange
rompu ses digues.
Dans nôs "^parages le bruit,-d'aucun malheur
n'est venu encore jusqu'à nos oreilles espérons
que nous n'enlendrôns^p.arler de rietù'
Tout le monde est sur ses gardes ét fait des
vœux pour que cette nuit soit haôins^jeri'iblé
que la dernière.
#F.S FIANÇAILLES DES TROIS FLEUVI
]>ar LduuardçSinil*, de Bruxelles
gèdies de ifTarie de Bourq
UengeanceJeanne de Fie
(Suite