1" SOIREE MUSICALE, xKïEiMti:zr:.\ - PROCÉDÉ CHIMIQUE, SOCIÉTÉ DES CHŒURS, CONSEIL DE FRUDUOMHÉS BUREAU DES POSTES D'YPRES. 4 BERIGT. ARTISTIQUE ET PITTORESQUE. 30 centimes la livraison. i f/ plus redoutable des calamités. Il ne lui est permis d'être père qu'au prix des plus dures privations. Rarement la douceur du premier baiser paternel manque d'être empoisonné par l'effroi de l'avenir. Le mari de Julie était du nombre de ceux-là. «Je ne voulais pas d'enfant, répétait—il la jeune mère; pourquoi celui-là vient-il? et le soupçon se glis sait en lui, son regard était outrageant avant même que sa bouche eût osé l'être. De ce moment, plus que jamais il s'éloigna de sa femme; il cherchait loind'elle des distractions un lendemain menaçant. Près d'elle, mécontent de lui, il cherchait, sous les moindres prétextes, des sujets de querelles. Dominique avait pour camarade d'atelier un jeu ne homme de ?4 ans. Il le conduisait chez lui; c'était le seul qui fût admis dans l'intimité du mé nage. C'était le seul peut-être qu'il n'aurait pas dû y admettre. Lucien, plus jeune que lui, doux, poli, proprement vêtu, faisait contraste avec le mari. Qui résisterait plaindre une toute jeune femme malheureuse, outragée, méconnue? qui ne se sent entraîné alléger sa douleur,mériter sa confiance? qui n'a pas une larme donner la femme qui pleure? Les larmes sont dangereuses, elles amollis sent le cœur, les fous se laissent prendre la joie, les cœurs sérieux la douleur. Lucien était sérieux. 11 était doux, avcns-nous dit, poli; ce n'était pas un petit maître; qu'on se garde d'en faire un héros de roman. Il était ouvrier, avait l'éducation d'un ouvrier; s'il était soigneux de sa personne, réservé dans ses paroles; s'il comprenait certaines choses, certaines délicatesses du cœur, ce n'est pas qu'il voulût se distinguer; c'est que sa bonne nature avait résisté la contagion. Ils s'aimèrent. Le mari était là, il vit cette passion naître, grandir; d'un mot il pouvait l'étouffer, il ne le fil.pas, il ne le voulut pas; au contraire, il auto risa, il favorisa même cet amour; il lui en revenait aubaines et plaisirs. L'amant de sa femme lui prê tait de l'argent, lui faisait faire bombance, lui payait obire. Cela dura plusieurs mois; puis, un jour que les ressources de Lucien étaient épuisées, qu'il aimait toujours la femme, mais qu'il ne pou vait plus héberger le mari, celui-ci sé fâcha et sa porte fut interdite Lucien. Si bas que soit devenu un homme, sa conscience chargée de telles actions, il ne peut vivre d'une vie normale. Dominique continua a chercher dans l'a brutissement l'oubli de lui-même; il ne travailla p'us, il ne paya plus personne; il vendit pièce pièce son mobillier, fit argent et boisson de tout. Quand son propriétaire lui eut donné congé, il en leva furtivement tout ce qui restait dans sa chambre et n'y revint pas, y laissant sa femme seule, sans ressources, sans même un lit, obligée, pour ne pas êtreprise pour complice de son mari, de livrer au propriétaire des reconnaissances du Mont-de-Piété qu'elle n'avait pas vendîtes pour vivre. Dans la rue, la jeune femme, enceinte de cinq mois, se demanda où aller la misèrele dénuement autant que son cœur la conduisirent vers Lucien. Le jeune ouvrier la reçut en tremblant, ils eussent été heureux si un homme n'avait été armé contre eux du glaive de la loi. Dès le second jour de l'abandon de sa femme, Do minique savait où elle s'était réfugiée. Il laissa passer les jours, les semaines sans la troubler; mais un matin il se rappela qu'il pouvait exercer ses droits, et après trois mois, accompagné d'uu magistrat, il fit constater le flagrant délit de l'adultère de sa femme. A l'audience, Julie et Lucien n'ont rien nié; ti mides, ils ont avoué leur faute; mais fermés, -sans audace, ils ont publié l'indifférence du mari pour sa femme, pour son honueur, et le marché honteux qu'il avait consenti. -*■ A ses accusations, le mari n'a rien répond^ mais il a persisté dans sa plainte, lui qui pouvait pardon ner; et Julie et Lucien ont été condamnés six moia- de prison. - Il y avait quelque chose qui faisait mal voir: d'un côté la joie brutale du triomphe de cet homme et la résignation calme de ses victimes. Un homme a çhoisi entre toutes une jeune fille pour sa compagne. A la face de Dieu et des hommes, devant son père, devant sa mère, il jure que celle-là est l'épouse de son cœur. 11 reçoit clfelle les mêmes serments, il y croit, il en est heureux, "faute ,sa vie va être employée honorer, faire honorer, pro-», téger, aimer celle qui va lui donner les joies les plus vraies, les plus durables, les joies de l'hymen et de la paternité. Voilà le mariage chrétien! cejuj-Jà x'espect et protection Ils sont allés l'un vers l'autre, l'époux et l'épouse, libre, lui beau d'orgueil et d'espérancé, elle belle de confiance et de pudeur, entraînés tous deux par une loi invincible qui participe de la sainteté de Dieu. Voilà le mariage que le Christ a institué. Le mari et la femme ne font plus qu'une chair, ii y a unité; l'unité produit l'égalité; la femme est replacéuii rang de l'homme, et le but de l'union chrétienne est sanctifié par les enfants. Voilà le mariage chrétien! Qu'à celui-là la loi civile vienne en aide; que, mal gré le pardon donné par le Christ la femme adul tère, elle l'envoie en prisou,£èT*ra bien. Mais que, dans te pays des rois tVès-clirétiens, un homme prenne aujourd'hui une jeune fille, qu'il la délaisse le lendemain, qu'il l'outrage, qu'il maudisse ses entrailles fécondesqu'il la vende pour boire, qu'il l'abandonne sur, le pavé de 13- rue, et qu'il vienne eqsuite, cet homme, s'armer de la loi pour flétrir le nom de la malheureuse dont il a souillé le corps et le cœur, voilà qui fait mal, ce que rejettent le sentiment et la raisfln, ce que Dieu n'a pas voulu. El cependant qu'on ne s'y trompe pas, ce qui lîest passé aujourrHliei* la "police correctionnelle n'est pas une exception rare. Si les tribunaux étalent quelques-unes de ces plaies de notre société, mille autres se gangrènentsfaas l'ombre, et cela sera ainsi tant qu'il n'y. a^ura paaccord entre les lois qui ré gissent-la société, lois divine, sociale, politique, ci vile,', et que ces loîstJne concourront pas établir l'unité de l'homme avec lui-même et avec ses sem bla blés'" pa'r le développement bien équilibre de toutes ses facultés, Journal de Louoain.) 35c i DE LA DONNÉE PAR LA DANS LA SALLE.BLEUE DE L'HOTEL DE VILLE, LE 26 NO E i84.3, A 6 HEURES DU SOIR. I ie partie. 1. LcsS8ir.es, chœur sans'accompagnement(C/npisson). 2. Le Fils dd Corse, romance dramatique, {AMUorel). 3. Mi mit oc le Veilledr, sérenade p. voixseules, (b'eausacq), 4. Qnatuor et Chœur de Guillaume TellRossini 5. Le Fifre et le Taubocr, on l'amour militaire, grand rondo vocal concertant. (A. Roland). 2e partie, 1. Ls départ du Pèchecr, chœur, (Eykent). 2. Il ta vesir, oavatine de-la Juive, {HaHevtj). 9 3. Arge «.-pur, air de fr"Favorite, arrangé'pour quatre voix seules, Doniz.ttiA 4. Qcaed moiyCoeur se désespéré; grand duo de Lucie de Lam- P iuerrûoorffO*nisstti)'?\ S 9 La chasse acx Îaà^ds cfiofur Sans accompagnement. andé, (JJnlermdtf^f.^ ftr 1 js<- f TE ITALIAEISCIIE EERSTE KVVÀLITEIT, JARD DÉLESCLUZÉ, HlÀaet, n° i4> le BREVETÉ PAR SA MAJESTÉ LE ROI DES FRANÇAIS. MM. J'ai l'honneur de vous prévenir que "je viens d'éta blir en cette ville un appareil dont je me sçrs pour mettre neuf le* plume* le* plus vieilles eUès 'plu* aoafièe*. Èlle's font le même usdge que les neuves. Ce moyen détruit tous les insectes nuisibles la plume, ainsi que la poussière et les mauvaises odeurs qui proviennent dedifférentesmaladiesetqui souvent en occasionnent de graves dont on ignore la cause. Je rends la plume blanche et nerveuse devenue jaune par de mauvaises transnirations, et je lui pro cure par-là une conservation pour uu grand nombre d'années.^ Je me charge d'épanouir les ramifications de la plume, de manièreà rendre cinq lits sur quatre,plus souples, plus bouffis, plus duvetés que si la plume éait neuve. Les littéj-ies qui seront données le matin seront .'rendues le soir". Je me charge aussi, sur trois.lits, d'extraire un é3redon superbe, sânsendommagèrces lits f et pour assurer la tranquillité des personnes qui voudront -bien m'honorer de leur confiance, j'irai travailler chez elles lorsqu'elles le désireront. J'ai Vhonneur de vous saluer, RENVERSÉ. PRIX par lit rendufr. 6-00 par édredon. 5-00 par traversin2-00 u par oreiller1.-25 IV. Ma demeure et mes ateliers soiVL établis ohez la veuve Leeuknecht, au Cimetière de Saint-Jacques, Ypres. 'DE LA VILLE D'YPRES. EN^VENtE GHZ LAMBIN, FILS, RUE DU TEMPLE, A YPRES. les quarante-six premières livraisons ds 30 c. 30 c. Sp y a, s çd s <j> a 5 m o T er> cd o cç a s 5 cç g^y.3>5<j>5.3>ïïçB.j>oîS<2p'5<£o<5>5cg>s.3>ïjjp'>a JfMfiti iiuieitfnlc L'ouvrage sera complet en 80 livraisons. Tout ce qui dé passerait ce nombresera donné gratis aux 2,000 prIkhiers souscripteurs. 11 parait j»u moins chaque semaine une livraison simple contenant une-ferme de texla et plusieurs vignettesfleurons et culs-de-lampes imprimés dans ïe Texte. Le public est infowné que le bureau particulier est composé pour le mois de Décembre prochain, de Messieurs: VAN ALLEYNES-SCHOCK.ÉEL Vice-président. L. VERLEURE. YprejH# 21 Novembre 1§43V ,V e> ft Strrttaire bu Conseil» A'" V^NDEN BOGAERDE. DEPARTS ET ARRIVÉES DES COURRIERS PENDANT LA PÉRIODE D'HIVER. f DEPARTS. 0 heures du matin, pour Anvers, Bruxelles, CotAfrai Ga ndMenin, Tournai et la France. 8 heures "du ma tin pour Poperinghe et Warnêton. 11 1/2 heures du matin, poui 'Bruges. —2 1/2 heures de relevée pour Dixmude, Fumes, DunkerqueCafais et Boulogne-sur-mer. 5 1/4 heures de relevée toute la correspondance pour l'intérieur eè l'étranger. 4 heures de relevée pour Poperinghe. r ARRIVEES. 8 heures du matin, la correspondance de l'inté rieur et de l'étranger. 10 hcures'du malin, Dixmude Fumes et Poperinghe. 1 1/2 de relevée, Bruges»— 3 1/2 heures de relevée, ^Vainêton et Poperinghe. 8 heures du soir, Anvers,Bruges, Brux elles, Courtrai, Gand, Mous, Menin, Tournay, Oslende, el.la corres pondance Uançaise. Service rural.WDépart 8 1/2 heures du matin. Rentrée: G heures du soir. NB. Les lettres affranchir et chargerjfflur ne point éprouver de retard, doivent être transmises au burfeaft un quart d'heure au moins avant la clôture des dépêches; l'affranchissement est obliga- 1 toire pour l'Angleterre, l'Autriche, l'Espagne, le Portugall'Italie, Ta Turquie et les pays d'outrces sc Les lettres sujettes fa£,-e j^ifssement obligatoire, pour lesquelles on ne remplit point c oalité, ne sont point expédiées, Il est défendu de renfermer des espèces ou des bijoux dans les lettres; celles présumées en contenir, trouvées la boite, 'sont mises au rebut. Les dépêches administre contresignées par les foiiO"* tiounaires publics, doivent être remisé la main au guich .t. celle# trouvées la boite sont sujettes la (axe. -M Le bureau est ouvert de 8-heuies'du matin jusqu'à midi 6 heures du soir. v t de 2 res, imprimerie de LAMBIN; X éditeur, rue <lu Temple, 6. i EBL.Mtjb - v m> i

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 4