a *s
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR.
nr
s
3e ANNEE. N° 271.
DIMANCHE, 3 -DÉCEMBRE 1843.
LA CANT0RA,
Oïl s'abonne ïpres, rue du
Temple, C, et chez tous les per
cepteurs des'postes du royaume.
PRIX DE b'ABONNEMENT,
par trimestre.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
Prij. d'un numéro 0-25
ft
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adressé,franco,
l'éditeur du journal, Y près.
Le Progrès parait le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
Quinze centimes par ligne.
.4
NPRES, le 2 Décembre.
S'il existe une loi qui exige des modifications
urgentes, c'est bien celle qui régit le domicile,
de secours. Les abus résultant non des pres
criptions de la loimais de la faussp application
qui en est faite, sont innombrables et d'autant
plus déplorerqu'il s'agit ici de malheureux
repoussés sou vent avec dureté et injusti.cè, paf les
administrations chargées de leur distribuer des
secours. s\
Dans le plaj; paysil reste aux régences des
moyens qui ne peuvent être employés par les
administrations de villes et dont elles ne voir-
draient pas user, pour écarter les paiwres de
leur territoire. Le rôle d'abonnement est une
imposition communjye dont les pauvres sont
exempts, mais contre le vœu de la loi, les in
digents étrangers sont imposés oulre.mesure et
ne pouvantpaygr cette contribution de la com
mune, ils ne peuvent y acquérir un domicile
de secours.
Ensuite la campagne, le nombre des habi
tations est restreint. Les propriétaires, ni les
fermiers ne se soucient d'en élever de nouvelles.
Alors celte population malheureuse, sans abri,
se dégorge sur la ville et trouve pour demeure
souvent des bouges infects, qui, depuis quelque
temps, .ne se sont que trop multipliés.
C.'est avec satisfaction que nous avons vu la
Chambre se montrer disposée s'occuper de
celte loi si étrangement appliquée. M. le gou
verneur de notre prpidnee a fortement insisté
sur la nécessité d'y introduire*!es changements.
M. le ministre de la justice s'est engagé s'oc
cuper de cet objet", et promis la présentation
d'un projet de loi sur la matière, dans le délai
d'un mois.
Nous espérons, dans l'intérêt (Ai pays et de la
population pauvre, que M. le ministre sera de
parole. Mais une réflexion modère la satisfaction
que nons ressentons de voir une des lois les
plus criantes, sur le point d'éprouver un rema
niement. Nous avons quelques craintes, quant
l'esprit, qui animera le Gouvernement dans la
confection du projet. Nous n'avons pas oublié
que c'est le ministère Nothomb qui, en dernier
lieu, a mis en vigueur cette interprétation dé
sastreuse pour les villes, décidant qu'une simple
habitation de quatre années suffit pour acquérir
un nouveau domicile de secours.
Déjà le Gouvernement n'est pas très-bien
disposé l'encontre des villes qui plus ou moins
font dej'opposition au ministère et au parti qui
le soutient, et peut-être saisira—t-il celte occa
sion de faire une loi qui écrasera les villes, en
envoyant/lans leur enceinte, la population
pauyre et sans ressource des campagnes.
*5On lit dans une feuijle de Gand Il y a quel
que temps qu'un vol fut commis dans notre
ville. Un domestique avait, en l'absence de ses
maîtres, fracturé un ooBvi duquel il avait en
levé une somme de 3,000 fr. La justice fut
saisie de l'affaire, et, après de longues investiga
tions elle parvint découvrir la trace du cou
pablequi était parvenu se soustraire aux
poursuites intentées sa charge.
Or, il se trouve maintenant que le prétendu
voleur est une voleuse, puisqu'on a reconnu en
lui une femme, et, qui plus est, une femme
mariée, vivant séparée de son mari et ayant
confié son enfant des personnes étrangères.
On ne doit pas être étonné, après cette décou
verte, de l'adresse que le soi-disant vbleur dé
ployait dans tout ce qui concernait les travaux
du ménage il n'y a qu'une chose qui surprenne,
c'est que ce déguisement ait pjii durer si
longtemps.
Nous pouvons donner des renseignéments
très-curieux sur l'auteur de ce--vol. Elle s'ap
pelle Virginie Cet dès souP jeune âge eile
se fit remarquer par son humeur vagabondé,
et ses penchanls'vicieux. .-
Après une jeunesse assez orageuse, elle se
maria avec un nommé Pierre Klinet, de
ce mariage qui ne fut pas heureux, naquit un
enfant. Elle quitta bientôt son mari, et s'engagea
dans une troupe de chanteurs ambulants.
Un jour le curé d'Oostvleteren, se promenant
le long du pavé de Furnes, fut arrêté par un
aide-paveur, qui lui dit qu'il n'était pas encore
baptisé. Le curé s'informa avec intérêt de ce
jeune hommelui demanda ses papiers et l'in
struisit dans la religion chrétienne.
Ces papiers firent connaître qu'il se nommait
François Lepetin né dan? un village près de
Rome, et arrivé dans le paya; sans que lui-même
pût dire comment. Le ^a'ptême fut administré
et, protégé par le curétce jeune homme, qui
n'était autre que Virginie 0fut logé chez..
un petit fern ier qui lui apprit.le métier de tis
serand. -Y-
Quand, d'après son acte de naissance, il fut
âgé de dix-huil an&, il se présenta pour tirer au
sort. Celui-ci ne lui fut pas favôrÀhfé, car il fut
désigné pour marcherle curé lui procura tin
remplaçant, et même il dut le payer, Francoif
Lepetin n'ayant que son travail pour vivre.
Après avoir été lour-à-tour barbier et pein
tre, un jour elle s'avisa de demander ses papiers
au secrétaire de la communepour se marier.
Cet employé écrivit au soi-disant lieu de nais
sance près de Rome. Mais il lui fut répondu
que pareil nom n était pas connu sur le régistre
des baptêmes. Il fitd autres démarches,et. quand
le prétendu François Lepelin vit queAout allait
se découvrir, il remercia le secrétaire, et dit que
son intention était changée.
Après être demeuré dans la commune d'Oost
vleteren pendant cinq six ans, un habitant de-,
ce village qui était en relation d'affaires avec
M. Swiits, de Gand, lui recommanda ce soi-disant
jqpne homme comme domestique. C'est ainsi
qu'il parvint entrer dans celte maison et com
mettre, au préjudice de M. Smits, le vol qui fera
Feuilleton du Progrès.
CHRONIQUE FLORENTINE.
[Suite.)
Un mois s'était écoulé depuis les scènes qui précèdent Sléfano
était, peu près, guéri de sa blessure; mais Eléua se trouvait tou
jours dans la plus déplorable situalion, c'était pilié de la voir, et
plus encore de l entendrc. Elle avait, cependant, des moments luci
des 5 c'est alors qu'elle demandait en grâce qu'on la ->* -
Pise, mais cela était impossible,.ses lueurs d
et rares d'ailleurs le Qiallieur qui sem'daj* ai'^a^lsans cesse de son dé
tins de celte famille n'en avait .pas en— d'avoir cédé aux sollicitations
Les médecins qui furent consul]
souvenir; mais le changement qui s'était opéré eu elle, l'amaigris-^
sement de ses traits, l'affaissement de toute sa personne, indiquaient
assez qu'elle allait devenir la proie d'une maladie de iaffgueiir. Elle
ajoutait ses maux réels, des maux imaginaires. Les paroles qu'avait
prononcées Stéfano, elle les croyait véritablement adressées sa
mère. Elle croyait qu'ils s'ain^ientî
Le dénouement d&i&dracjae lugubre ne se fit pas idre.
Un jour que%a jeune sénora n'était pas descendue, comme elfe
avait coutume, Sl^fco et Maria pénétré^ t dans son appartement. t
Ils la trouvèrent morte! elle était o^Bhée sur son lit, les mains?
ciroisées sur sa poitrine. Son oorj^i ne ptfttait aucune trace extériç^0
de violence. Sa peau était blahcne et*qfce, ses yeux.fermés; on
mobile
la raison d'Eléua était perifue
Ijuelqij^espoir, ce ne pouvait 'M
amènerait chez la pàifVre foi
Maria avait en vain cîffti
loppait cette alfreuse catast\
auraient pu l'éclaircir, restère
Bertba était tombée dans lin
nuit, elle n'avait pas prononcé
u elle avait été accueillie
dre. d* "soir-là aussi,
rët qui torturait son
udamner craindre
nversation fut su-
domestique .de
atrariée de
"it cru endormie; cependant l'immobile contractent? de ses tPidts
Foav-f révéler qu'une prôïSnde horreur l'avait dominée ses dpr-
Uu
"N<S.
lit un f»t>nd c,0jjence extraordinaire, Eléna avait recouvré la
'*5 chevelure noire ne s'était presqu'enlievcment
Celle-ci, remarqrouvé,aucun changement Sans personne.
tédecins, et un soupçon épou-
La sénora mit! >Âroles;
faire part de l'objet <3e vblr
Cela est impossible, i
ne le puis,c'est imparable,
Eléna ic un mouvement cl
i
retint 5 puis,elle ajouta'eu s'adt
.Pauyre Stéfano! la douleur
et gra^^de ses yeux avait
|e. La mort mys-
parut inexplicable, il ne pouvait accuser personne de Payoir occa
sionnée soit involontairement, soit avec préméditation; car, il avait
ordonné secrèté^nt l'autopsie du cadavre, et aucune trace de mort
violente n'y avait été découverte.
Maria avait refusé de revoir Êrizzo, qVelîë-^ècusait avec quelque
raison d'être le premier auteur de cette crise, elle avait sacrifié se:
autres afleclious l'amitié, et plus tendre, plus iue ja
elle entourait Eléna dt tous les soins quej
heur;" UH circonstance cependai**
cetaitja relis tance opiniâtre dj
Athideï, qui demandait sans^j
prétextes il
lonté arrêtée pall
d'une excessive froil
Eriizo qui ayait t<l
par tous les moyens J
auquel €rdlllte» vous3
nerveuse^
x,a Je crois eu J
*<kmanJefcui avoue*
Sléfij
avy
i