JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR.
te
3e ANNÉE. N° 272.
JEUDI, 7 DÉCEMBRE 1843.
Feuilleton «lu Progrès
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YPRES, le 6 Décembre.
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Un déficit existe dans, lé trésor public. Pour
rétablir l'équilibre entre les dépenses et les re
cettes de l'État, il faudca.néçourir des mpyens
extraordinaires. Le discours du trône annonçait
que quelques, dispositions financières seraient
immédiatement soumises la chambre. On
comptait que le ministère tiendrait sa pro
messe avant la discussion defadresse la discus-'
sion de l'adresse s'est passée^ans que la cham
bre ait reçu les communications annoncées par
le discours de la Couronne. Dans le mémoire
annexé au budget de 1844, M. le ministre des
finances ne parle plus de présenter immédiate
ment les projets loi qui forment le complé
ment du budget, il se borne dire qu'il les
soumettra très-prochainement la chambre.
Arous voyez que nous reculons; nous tombons
d'immédiatement en très-prochainement. Tou
tefois, on supposait que la discussion du budget
des voies et moyens ne s'ouvrirait pas avant la
présentation des divers projets de loi destinés
pourvoir l'insuffisance de receltes. On se trom
pait. M. Mercier veut que la chambre commence
par voter le budget des voies et moyens quand
elle l'aura adopté, on lui fera connaître les me
sures financières qui auraient dû lui être sou
mises immédiatement après l'ouverture de la
session. Que tout ceci est loyal *et logique! On
prend envers les chambres un engagement so
lennel par la bouche de S; M., puis on le foule
aux pieds voilà pour la loyauté- Jûji présente
un budget en déficit, et on veut que la chambre
le discute sans savoir par quels moyens on com
blera ce déficit voilà pour la logique.
Le discours du trône disait immédiatement.
Le discours de M. Mercier, sur le budget, di
sait très-prochainement. Aujourd'hui, M. le
ministre des finances fait un nouveau pas en
arrière; il annonce que ses propositions ne se
ront présentées qu'après la discussion du bud
get des voies et moyens.
Ces projets de loi, dit M. Mercier, sont en
ce moment soumis au conseil des ministres, et
d'ici 8 ou 10 jours je pourrai les présenter
la chambre.
Les projets sont soumis en ce moment au
conseil des ministres. Ainsil'époque où le
discours du trône annonçait la présentation im
médiate des fTrojels de loi, le conseil des minis
tres n'en avait pas achevé l'examen en ce mo
ment encore le cabinet délibère.
Qn ne sait ce qu'il faut le plus admirer ici,
dé la hardiesse avec laquelle on se joue de la
bonne foi des chambres ou de la louganimilé
dont celles-ci font preuve en souffrant qu'on se
moque d'elles de bè-sorlei" [Obseroateur.)
Encore un athlète qui descend dans l'arène
brûlante des questions religieuses et philoso
phiques. A oici le chantre des Méditations et
des Harmonies religieusesvoici l'illustre La
martine, qui demande dans ses colonnes ser
rées la liberté pour tout le monde, pour le
prêtre comme pour le philosophe, pour l'homme-
du passé comme pour l'homme de l'avenir.
Mais aussiavec la-liberté il demande l'égalité:
il voudrait que le clergé ne touchât, pluspar
privilège, 30 millions au budget >qu il ne fût
plus exempté de l'impôt du sang$$tc., etc.
Ce serait là du moins un système rationnel, qui
ne présenterait pas, comme celui en usage chez
nous l'étrange contradiction de corporations
qui ne tiennent l'État par aucun lien, et dont
les membres sont cependant salariés par lui
comme s'ils étaient fonctionnaires publics.
Journal de Louvain.)
A voir l'acharnement avec lequel les organes
du parti clérical viennent d'attaquer M. Adelson
Castiau représentant élu Tournay en rem
placement de M. Dubus, il est facile de deviner
que le talent de cet honorable membre, puissant
auxiliaire pour l'opinion libérale, a jeté l'alarme
dans le camp d'Israël. Pour amortir d'avance
les coups dont il est menacé par le fait de M.
Castiau le parti essaie dès aujourd'huiau
moyen de ses journaux, de déverser le ridicule
sur la noble et belle position que le nouveau dé
puté a su prendre la chambre dçs les premiers
jours de la session. Vains efforts d'une haine"
méchante et partiale, qui ne feront de mal
personne! Quand on esûaus^i haut placé dans
l'opinion de ses concitoyens que M. Adelson
Castiau ce n'est ni le fiel qui vous est jeté la
face par un Journal de Bruxellesni même le
venin distillé par un Ami de l'Ordre.; qui peu
vent vous atteimslre. Idem
S'il faut en croire une lettre adressée l'Ami
de la Religion et reproduite par le Journal de
Bruxellesles Révérends pères qui demandent
en France cor et cris la liberté de l'enseigne
ment, vont changer leur plan de campagne, et
modifier leur lactique, de telle façon que ce n&
sera plus l'Université seulement qui sera le point
de mire de leurs attaques. Ils se proposent de
tomber coups de massue sur quelques hauts
fonctionnaires auxquels celte lettre reproche
tout le mal dont l'Université a été aeçusée jus
qu'à présent. M. Villemainen sa qualité 1-
Grand Maître de l'Université, ne sera guèrq mé
nagé dans celte nouvelle campagne dont' le
résultai sera de faire surgir de nombreux scan
dales. En effet, la lutte ne sera plus bientôt
qu'un feu roulant d'ignobles personnalités, dont
la honte d'ailleurs retombera sur ceux qui
2
CHRONIQUE FLORENTINE.
[Suite et fin.)
Laissons les deux gentilshommes se préparer silencieusement
leur sacrilège du lendemain, et suivons un instant la séoura Amideï
dans son appartement, où depuis quelque temps un horrible souvenir
veille aveo elle.
La proposition inattendue de son gendre l'avait douloureusement
frappée; il était évident que quelque faute énorme pesait sur soà
coeur, et cetaii réellement un amer sarcasme delà nature, que
l'aspect de ce visage de ligues si puresce corps si admirablement
formé, bien qu'un peu chargé d'emj^iipoint, cette magnifique car
nation des chairs chezçne feinjj^^Vexistence était brisée par
attacher 'N
{ouvoulait remplir le
ancer f",ir avc* cette
"uVeâiu. Elle
qup, elle
Cette résolution prise, elle se mit marcheravec agitation dans ^ssajon, sans que sou visage si pur, si gracieux, ait rien perdu de sa
son appartement, comme pour fuir ses pensées. Puis elle ouvrit une g rcarnation harmonieuse.
les plus affreuses angoisses.
Eléna se préparait gravemel
lendemain elle Comprenait
s^uation qui amenait
avjiit écrit plusieurs pagî^l
approcha $011 papier de la bougj
Non,"Sion! s'écriait-elle, i
plutôt. Oui, dussé-jeétre écij
la foudre, je parlerai! i
fenêtre de laquelle on découvrait la strada et les jardins Bobolj,
C'était une de ces douces nuits de printemps, si ç|,élicieùses en
Italie. La vue de toute cette belle nature renaissante aurait réjoui !e
cœur dJE|éiia, si quelque chose au monde avait eu encore le pouv'oir
de le rejduir elle y appuyait sa main avec violence co nie pour
l'empêcher de brise* sa poitrine. 1-Ilê regarda avec^euvie te. »es ces
riches demeures si^anquijfanent edÔormies elle le brudft
lointain du beau fleuve <Jui baigne les ~>urs ff^jJFloreuce, et quip^
comme u^esclave soumis^t fidèle, se rodle sans cesse aux piéefe-df
sa souverain^ elle se çajtpela ^etle j^lrée^oir, accompagnée'Éfe
Maria, elle entra Santa-Croce. ToçJ ce qui av3^ettrii^deujfc|k
lui revint l'esprit et bientôrellese reH|rçasa vie/^njjere. Elfe
souvint son départie Bergame; elfe était alors inconnue, "pauvre
çt sans appui ensuite elle entendit les applaudissements frénétiques
d'nne foule enthousiaste, avide de ses chanfs j av«q ses succôSdéjà
venait la fortune; puis elle vit le vieux comte Ajgrideï, stNj
te^c-vec lui vint la grandeur; puis elle -W
dÊft
avec une ciïf^osi té j^uiète, retenanLson souffle, appu;
contre l'ouverture m.v<? pour hiîti
Le soir arriva. Vigliano, accompagné de la séffora Amideï et de
Maria, se dirigea vers Saiute-Croi» l'heure fixée.
Leone était déjà son posté; <out se passa ainsi qû'ij-avait été'
convenu.
Stéfano,
son front
Elénc^d'inie Voix presqu'iuinten - iblej
père, je vaiè># us parler cj
bien que*j'e craigue que la miséf
qu m'absoudfe.
- Faite
venez-vou;
donné ceu:
A traverj
coiMûeh
'"ible effroi
Xx*«\( M
jto^nD s