HE IMPRIMERIE CARTES D'ADRESSE PROCÉDÉ CHIMIQUE, BUREAU DES POSTES DTPRES. 4 I* A VENDRE On) Ou GRAVÉES SIR PIERRE. Pierre-Jérôme Billet fut, en i83y, admis au sacer doce. Appelé en remplir les fonctions comme vicaire Gorrevod, il tint dans cette commune une conduite au moins fort légère, qui engagea son curé demander son éloignement. Pareilles choses lui arrivèrent Altignat et St.- Martin-du-Mont, où il fut successivement envoyé. Nommé curé Geovresselen 184 ses fautes passées ne lui servirent pas de leçons: il y séduisit une jeu ne fille qui devint mère. Lorsque les suites de la faute de celle-ci devinrent visibles tous les yeux, la mère de la jeune fille s'en plaignit Billet, que la notoriété publique et les aveux de sa fille désignaient comme le séducteur. Billet chercha s'excuser en disant que Si-Augustin qui était un très~grand saint en avait fait bien plus que lui. Il engagea la mère ne pas faire de bruit, continuer, au contraire, assistera la messe, et recevoir la communion de ses mains, afin de détourner les soupçons qui pe saient sur lui. Enfin, il lui remit une somme de i5 fr. destinée envoyer la jeune fille Lyon où elle devait faire ses couches. Cette dernière affaire avait eu un tel éclat, que l'autorité diocésaine dut ordonner une enquêté. Il paraît que cette enquête fut mal conduite et n'ap prit pas au respectable évêque de Belley toute la vérité. Billet fut toutefois rappelé au séminaire; il y passa trois mois, après quoi il fut envoyé en qualité de vicaire la cure de Gex. C'est là que se sont passés les faits qui ont donné lieu l'accusation. Arrivé sa destination, la suite de promesses liypocrytes qui semblaient annoncer un retour de meilleurs senlitnens, Billet 11e larda pas s'aban donner de nouveaux déportemens. Parmi les jeu nes personnes qui s'adressèrent lui pour lui confier la direction de leurs consciences, il avait remarquéJFanchelte Baslian, jeune fille de dix- neul ans, et que sa" simplicité rendait d'une séduction facile. Il l'attira d'abord la sacristie, puis la salle de l'école qu'il dirigeait, sous prétexte de lui prêter des livres religieux. Il ne tarda pas lui parler de sa passion pour elle. Et comme un pareil langage éton nait Fanchette Bastian, Billet la rassura immédiate- menten lui disantqu'iln'etitendait obtenir son cœur qu'en obtenant sa main; et il se mit lui raconter que, si les prêtres ne pouvaient se marier publique ment, il en était un grand nombre parmi eux qui coiît sciaient de? unions secrètes que ces unions, pour être secrètes, n'eu était pas moins indissolubles. Fanchette,Beslian finit par croire la sincérité de ce prêtre. Enfin le 24 décembre 1842, sur son invita tion. Fanchelle se rendit le soir dans la salle de l'école. Là, après lui avoir déclaré qu'il la prenait pour sa femme, Billet lui demanda si elle le prenait pour son mari: elle répondit que oui, et Billet lui passa au doigt un anneau nupital. Dès ce moment, Fanchette devint la vietime de cet indigne prêtro. Toutefois, ces relations étaient et devaient Itre souvent contrariées, raison des précautions que' Billet et Fanchette avaient prendre pour les cacher. Voici le moyen qu'imagina Billet pour les faciliter: l'une des sœurs de Fanchette est mariée un gen darme qui habite Gex, au. nommé Guillermin. Billet parvint s'introduire dans le ménage, et il eut l'art de faire croire la femme Guillermin qu'il était aussi bien marié avec Fanchette, qu'elle l'était, elle, avec Guillermin. La femmeGuillermin fit bien quel ques objections puisées dans l'impossibilité où, sui vant elle, se trouvaient les prêtres de se marier: mais Billet n'eut pas de peine lever ses scrupules et ceux de son mari. Depuis ce jour Billet eut ses en trées dans la maison des époux Guillermin, il y vit Fanchette. Les choses en vinrent cepoint que Billet u'appelait plus la femme Guillermin que ma belle- sœur, Guillermin, que mon beau-frère, et Fanchette ma femme. La correspondance qui a existé entre eux est venue révéler cette étrange circonstance laquelle, même après le témoignage de Guillermin et de sa femme, on aurait eu peine croire. Malgré toutes ces précautions, les imprudences de Billet ne tardèrent pas dévoiler sa conduite. Le jour de la pentecôte, il avait réuni dans lasallede son école, Fanchelle, la femme Guillermin et le mari de celle-ci. Ils buvaient de la bière, lorsque survint le curé de Gex, qui mit les buveurs la porte. Ce fait devint bientôt public, et il ne fut plus question que du scandale qu'il avait occasionné. Ce jour-là même BiUet n'ayant pas craint de se rendre dans la maison que Fanchette habite avec sou vieux père, alors malade etalité, un frère de celle-ci ac courut et le chassa. Billet fut sa sortie hué par des enfants qne le bruit avait attirés. Après un pareil éclat, if n'était possible que Billet restât Gex. II prit le parti de s'en éloigner, mais il résolut d'einmener Fanchette avec lui.dl pri-tuu passe-port pour Lyon, où il se rendit en effet: il loua un appartement. Le 16 juin 1843 il écrivait de celte ville aux époux Guillermin: Beau-frère êl belle-sœur, eiivoyez-moiFanchette au plus tôt: vous savez qu'elle est moi! Pourquoi voudrait-on l'empêcher de rejoindre sort mari? Gar dez bien le silence. Siii'lotit ne dites rien personne du dépafl de fanchette, fotis ferez entendre raison plus tard son père et ses autres parens. Ces pernicieux conseils furent suivis, et le 24 Fanchette Bastian quittait le domicile de son père malade, sans même lui faire ses adieux; et accom pagné de la femme Guillermin, sa sœur, elle se rendit Genève, où l'attendait Billet, qui de là, la conduisit Lyoi*dans le domicile par lui retenu. Mais l'orage menaçait. Le 29 du même mois de "juin une plainte était déposée au parquet de Gex par deux mandataires de Bastian père. C'est la suite de cette plainte et de l'info«mation qui en a été la conséquence, que Billet partît aujourd'hui devant la Cour d'assises, accusé d'avoir, par- fraude, détourné Fanchette Baslian du domicile de son père l'autorité duquel elle était sou.miee.. Au moment où l'accusé est introduit, les regards se portent avidement sur lui. C'est un hommed'ùhé trentaine d'années, la figure commune et au front déprimé; il est vêtu d'une redingote et d'un panta lon noirs. Ses cheveux châtains sont assez longs pour couvrir la tonsure cléricale. Il paraît calme: ses réponses sont assurées. Son système de défense a été de nier avec obsli- nation les faits qui se seraient passés Geovresset, de convenir de ses relations avec Fanchette Baslian, de nier le simulacre de mariage secret dont il a été question, et de soutenir que Fanchette ne l'avait suivi que du consentement et avec l'agrément de son père, qu'il avait cru du moins, car, en recevant Eanchelteà Genève il lui avait demandé si elle avait le consentement de son père, et celle-ci lui avait dit que oui. Pendant l'interrogatoire, M. le président a fait représenter l'accusé un portefeuille saisi sur lui, et sur lequel se trouvent 'écrits au crayon-ces mots: Faut-il avouer que je l'ai prise pour femme!» tenlion de demander son conseil une règle de con duite et sans que cette note contienne de sa part l'aveu du maria'ge secret. Au nombre des. témoins entendus, on a remarqué Fanchette Bastian,, et malgré son trouble et son agitation, elle, est parvenue rendre compte de la cérémonie mystérieuse qui, suivant elle, a précédé ses rapports a\#c Billet. M. Perrot, procureur du Roi, qui portait la parole dans cette affaire, a soutenu l'accusation avecdignilé et talent. L'auditoire, qui l'a toujours écoulé avec attention, a fait un mouvement lorsque, rappelant que c'était par ses écolières qu'il faisait portera Fanchette ses billets amoureux, l'organe du minis tère public a dit que c'était là pour l'Université une éclatante revanche des attaques imprudentes dont elle a été tout récemment Vobjet. La défense de Billet a été présentée par M* Guil- lon et par M" Brun, avoué du barreau de Gex. M. de Vauxonne a présidé et résumé les débats d'une manière vraiment remarquable. Après une assez courte délibération, Billet„ dé claré coupablea été condamné dix ans de réclu sion, sans exposition. Il s'est pourvu en cassation.) Gazette des Tribunaux H. 1 Ai?S UN DES DÉPARTEMENTS LES PLUS RICHES ET LES géar» PLUS RAPPROCHÉS DE PARIS, La j it^ti a. Cp DE TRÈS-BIEN MONTÉE POURVUE D UNE NOMBREUSE CLIENTELE. tions ceite imprimerie sont joints un journal en Cession des annonces judiciaires, et un atelier de prfiure très-bien achalandé. Le produit justifiable de cet établissement est réc 30,0r francs. -touné son c<£u.le a< p$ul- [es renseignements à- M M ^-^Hasparrca! s'écn: Coyip'", directeur.de l'Office-Cor- des-Fj4Jes-Sf-Thbmasn° 5, Place fnaçanl - -'c. EIT, P>6Î"UZE, 14, te II paraît mensuellement un cahier contenant 8 12 cartes, de différentes diiueasious, lilhographiçes eu or et eu couleurs, qui se vend séparément au prix de fr. 1-10. BREVETÉ PAR SA MAJESTÉ LE ROI DES FRANÇAIS. J'ai l'honneur de vous prévenir que je viens d'éta blir en ceite ville un appareil dont je me sers pour mettre neuf les plumes .c plus vieilles et les plus avariées. v TiasLIies fonJjgteVième usage que les neuves. Tihoyen détruit tous les insectes nuisibles la iissière et lesmauvaisesodeurs t'entes maladiesetqui souvent dont on ignore la cause. Je re VT unie'blanche'et fierveuse devenue jaune pa,"a vî0'1 u.yaises transpirations, et je lui pro cure par-là u quand ™"'<rv§tfi>n pour un grand nombre dfe ées. seur 4UC a 1 me cb lumeu' verînouir les ramifications de "la lejluine, de x des deux endvecinq lits sur quatre,plus jd.ersun capuchon, i plus duvetés que si la plume plumé, ainsi que la p^ssièr qui proviennent detSSpenl eu oceasio"/ es PRÏX par lit rendu (r. 6-00 par èdredon5 00 par traversin2-00 par oreiller1-25 N.B. Ma demeure et mes ateliers sont établis chez la veuve Leenknccht, au Cimetière de Saint-Jacques Yprcs. DÉPARTS ET ARRIVÉES DES COURRIERS PENDANT LA PÉRIODE DHIVER. DEPARTS. 6 heures du malin, poin^^nvers, Bruxelles, CourtraiGaud Meniu, Tournai et la Et ant*. 8 heures du ma tin pour Poperinghe et Warnéton. 11 1/2 heures-du^Eriatin pour Bruges. —2 1/2 heures de relevée pour Dixmude, Furues, punkerque, Calais et Boulogne-sur-mer. 5 1/4 heures de relevée toute la correspondance pour 1 "iuAC '«or et l'étranger. 4 heures dje relevée pour f^operinghe. r 8 heures du matin^ la correspondance de l'tnt9- -t. 10 heures du "malin, Dixmude Fumes et relevée, Bruges,— 3 1/2.heure&tjté1 relevdè, Éfcfc''.— heures du soir, Ah vers, B idges, Bru%» ÏV Mons, Menin, Tournay, Ostende, et la corres- ÀRRIVFJF rieur et de l'e, Poperinghe. "Warnèlon et™ elles, Courtrai^ pondance fançaise. Service ruralDépart: 8 1/2 1 jures du matin. Rentrée: 6 heures du soir. lf robe une bâche j l'ont don j e ci Kij»'* seront fis litr NB. Les lettres affranchir, de retard, doivent être tra moins avant la d toire pou g le terreI iâTij aucun d ttlachaiezrt j tourelles] /"•Charger, pour ne point éprouver - i* 4i bureau un quart-d'heure au es;' l'airrancliissement est obliga- v rKsjfagbe, le Portugal f l'Italie, Lut obli gloire, pou r lesquelles 'sont point expédiées. jees ou des bijoux dans les t es la boite, sont mises |UJ ont resignées par les forVc-" main au guichet, celle? qu'à midi, et de 2

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 4