3 EXTÉRIEUR. France. Variétés. dépensa, pendant son long règne, en construc tions de palais. Enfin, c'est plus de la moitié de tout le numéraire qui est actuellement en cir culation dans tout le royaume. Celte énorme somme réduite en pièces d'un franc, et ces pièces étant posées platà la suite les unes des autres, formeraient un double rail-way d'argent qui ferait un peu plus que le tour du globe terrestre, quia 9,000 lieues de circonférence l'équateur. (Courrier Français.) On écrit de Posen30 novembre La fameuse affaire du prétendu coup de feu dirigé contre l'empereur de Russie, peut être considé rée comme entièrement abandonnée, M. le directeur de police Duncker étant retourné Berlin depuis plusieurs jours. Un vieillard nommé Supet (Jacques), né le 4 août 1739, la Rochelle, ancien portefaix, qui a séjourné Tours la fin du mois de mai 1840est dans ce moment dans cette ville depuis le 8. Cet homme se dit âgé de 103 ans 4 mois et 6 jours, n'a aucune infirmité," et voyage continuellement.. Il est parti de la Rochelle en mars dernier, a parcouru les villes de Dreux, Chartres, Roanne, Saumur, Beaumont-le-Royer, Sablé, Poitiers, Châleauroux, Loches, elcrç etc. (Journal d'Indre-et-Loire). D'après une lettre de Brème la date du 8 décembreet écrite fiar des jeunes gens de cette localité qui sont partis pour la Chine la fin de 1842, il paraît que c'est avec de grandes difficultés que le commerce se fait dans ce pays où les circonstances sont bien moins favorables qu'elles ne l'étaient avant la paix. Celte corres pondance présente la haine des Chinois coplre tous les étrangers comme terrible et croissante, les spoliations et même les assassinats commis sur des particuliers comme fréquents, sans qu'il soit possible d'obtenir unejusle réparation. Dans un moment où les idéesdu hautcommerce sont dirigées vers le célestç empire, nous nous faisons un devoir d'enregistrer tous les faits qui sont de nature faire prendre des mesures pour prévenir tout danger. Paris, 17 D&sembre. Le Moniteur publie l'ordonnance suivante conlre-signée par M. le maréchal duc de Dal- matie, président du conseil et datée du 16 dé cembre M. Dumon, conseiller d'Etat, membre de la chambre' des députésest nommé ministre secrétaire d Etat au département des travaux publics, en remplacement de M. Teste, nommé président de chambre la cour de cassation. Une autre ordonnance de même date, contre signée par M. Martin (du Nord)nomme M. Teste, président de chambre de la cour de cas sation en remplacement de M. Boyer admis sur sa demande a faire valoir ses droits la retraite et nommé président honoraire. Une 3e et une 4e ordonnances également datées du 16 décembre, nomment MM. Tpste et Hippolyle Passy pairs de France. .Les travaux du chemin de fer du Nord se poursuivent avec une activité qui ne se ralentit pas un instant. La partie comprise entre "Paris et Clermont, sur une étendue de 80 kilomètres, pourrait être achevée sflus très-péu de lemj D^ns le déparlement de la Seirit, on étabj les fondations de la gare les viaducSv Doudeauville, du chemin des Fruitif route de la Révoltede Maisons-de-Sl la route du Havre, du ctyemîsw d'Epin achevés il en est de mâùne desfcjp fossé de l'enceinte con? de La Brîche et snc- le. fan nal Saint-Denis «si' Dans le départe terrassements, qu'il a failli ou1 leur fin. Les ouvragi lion^ju pont i so.i*. élevées jusc^h Dans le département de l'Oise, les travaux de toute nature sont également fort avancés, notamment jusqu'à Clermont. Au delà deClecmont, et sur les 37 kilomètres qui séparent celte ville de la limite du dépar tement, les grandes tranchées d'Airion, Saint- Remy, Saint-Just, QuinquempoixChepoix, Tartigny et Rouveroy, dont les masses sont énormes, sont toutes attaquées. JUSTICE DE PAIX DE PARIS. LES VOISINES Ah qu'il est doux et rare d'être bien logé doux parce que c'est rare, rare parce que c'est doux. Arrivez parles buttes Montmartre, et jetez un coup d'œil sur cette fourmilière de maisons, six, sept et même huit étages et vous tomberez dans le plus profond étonnementsi l'on vous raconte ce qu'il faut de pas et de démarches pour trouver dix pieds carrés sa convenance, dans ce labyrinthe qu'on appelle la capitale. C'est ceci qui vous gêne, c'est cela, c'est autre chose, c'est toujours quelque chose. Commencez une série d'éloges sur votre habitation, et vous arriverez infailliblement un mais. Écoutez M. Boulanger vous raconter une des mille tribulations du locataire. Le juge. Vous voulez résilier votre bail? Boulanger. Moi je veux déménager, ou je veux que les autres déménagent? Le juge. Mais enfin, vous avez un motif? Boulanger. J'en ai quatre de motifs: un au pre mier, un autre au troisième, et deux au quatrième étage. (Hilarité.) Le juge. Vous n'êtes pas content de votre loge ment? Boulanger. Si fait! enchanté, au contraire! Des parquets ajustés et chauds, des cloisons pleines, des fenêtres bien closes, un papier adorable enfin, c'est un paradis'au deuxième étage... c'est pourquoi je veux*m'en aller. (On rit.) Lejyge. Maisau moins détaillez-nous vos raisons. Boulanger. Elles sont gentilles, les raisons, je ne dispas leconlraire... La petite raison du premier, elle p'est pas mal par exemple, elle a un chapeau de velours grenat avec de grandes anglaises blondes. Je ne lésai pas vues toutes précisément, mais on m'a dît que généralement elles m'étaient pas piquées des vers. (Or^rit.) Le propriétaire. Il est impossible de comprendre ce que vous dites. Le juge. Mais si, je crois comprendre que le voi-\ sinage de monsieur lui déplaît! Lti propriétaire. Eh bien! ikt «st charmant ce monsieur, il ne veut pas avoir d«voisins?... alors on loue une maison soi tout seulV un hôtel du fau bourg Saint-Germain... on bien, ôn\va vivre dans les bois comme un ours. Boulanger. Moi! je ne déteste paS^Hkvoisins, mais je ne veux pas de voisines... surti^^Bte voi-i sines comme les quatre précitées... cet sirènes très-dangereuses enfin, ce sontd? Le propriétaire. Des Lorelles? (Hilarité c'est cè gui fait le prix d'une maison il y a B? coup de gens qui s'informent avec soin de donner' denier Dieu, s'il y a des lorettes dans la maison^ Boulanger. Moi, ça .n'est pas mon goût! J'avais d'abord eu l'idée de faire signer, pour expulser ces dames, unç pétition au commissaire de police, signée de tous les locataires de là maison.. Le juge. Et il falla^^^^^ Boulanger. Ah ^^^BkÉKis le seul locataire de la maison (rireces damc%, M. Lucot. Prenez, prenez, ça dégotte un peu la civette. Le président. Silence vous avez rendre compte de votre conduite pendant votre faction lorsde votre dernière garde. Lueot. Ma dernière garde?... où prenez-vous ma dernière garde? Le président. Au guichet du Louvre! Lucot. Ah! ah! eh bien, j'ai fidèlement exé ùîte ma consigne,itrès^fidèlement. a Le président. Ce n'est pas ce qtfc constate le rap port. Quellç^était la consigne? Lucot. De ne laisser passer personne avec des pa quets, de refuser l'entrée aux voitures de... le capo ral vous dira cela mieux que moi, il est ferré le caporal (on rit), ferré sur ia consigne. Le président. Vous avez empêché de passer plu sieurs personnes qui fumaient. Lucot. C'était dans la consigne. Le président. Mais non. Lucot. Alors c'était sous-entendu. (Pures.) Le président. 11 n'est pa^permis aux factionnaires d'exagérer ainsi les ordres. Lucot. La fumée, pouah!... c'est inconvenant, c'est indécent surtout dans la cour d'un palais. Le président. Mais il paraît que ce n'est pas uni quement par convenance que vous avez refusé l'en trée certaines gens, puisque vous en avez laissé passer d'autres qui fumaient aussi. Lucot. Ah mais c'est bien différent... des gens propres, des gens distingués qui fumaienf le cigare 25 centimes: ça entre parloutdes gens commeça... je les ai en une profonde vénération, ceux-là; mais de petits fumaillons qui ont la bouche une ignoble pipe de cinq centimes qu'ils font servir trois mois, avec io cent, de caporal, ou bien encore des cigares paille, je les méprise et je croise la baïonnette dessus. Le président. Mais je ne comprends pas la cause de cette distinction. Lucot. jLa cause, elle est toute simple, la cause je suismi&chand de tabac (hilarité prolongée) je pousse la consommation des 25 cent. Le pgjsident". Il ne vous est pas permis d'exagérer ainsi la consigne. Lucot. Mais je l'ai fait pour le bien du gouverne ment. M. Lucot est condamné la réprimande. Lucot. Ah! le gouvernement est un grand ingrat (Hilarité.) FAUTE D'UNE IDÉE. Le président. M. Bouvrot Bouvrot. Oh une mauvaise farce, une plaisante rie ignoble, j'ai été diablement cauchemardé. (Rires). Le président. Vous avez manqué votre dernière garde? Bouvrot. Je le sais bien... j'en ai manqué bien d'autres, j'ai été trois semaines "confiné chez moi*, justemeut j'étais invité a deux reptiede noci^Oh! F'ai maFronhé uLe président. Vous étiez malade? Moi! pas du tout! un vrai col toujours solide au poste...' parité.) Mais j'ai çJÉ xjctii lue voulez-vous jlion d'habitanï éai été épouser lai .h mon béai ilarilé.l mais ces tion, jé signer fa

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Le Progrès (1841-1914) | 1843 | | pagina 3