2 nouvelles diverses. subordonnés qui l'aimaient et le respectaient, mais par tous ceux des habitants de Bruges qui ont eu des rapports avec lui. Nousapprenons par une lettre que M. Alizard écrit I un des nombreux amis qu'il a laissé Bruxelles, qu'il a dû débuter le 26 de ce mois, au grand théâtre de Milan, dans Sèmiramis. II avait complètement recouvré sa voix et sa santé. Les huit jeunes gens qui ont commis derniè rement des désordres dans l'église de Vilvorde, au moment où les enfants y étaient réunis pour recevoir des leçons de catéchisme, ont comparu hier matin devant le juge d'instruction pour être interrogés sur les faits qui leur sont repro chés; le vicaire et une douzaine d'enfants de A'ilvorde étaient cités comme témoins et ont élé confrontés avec les inculpés. Les démonstrations populaires contre l'ad mission des jésuites, Lucerne, et leur maintien Fribourg, Schwvz. et en Valais, deviennent chaque jour plus significatives et prennent même un caractère tel qu'un des cantons-directeurs, distingué par ses allures méticuleuses, celui de Zurich, a cru devoir prendre en quelque sorte l'initiative d'une manifestation éclatante, en dé cidant une grande majorité d'envoyer une délégation Lucerne pour appeler l'attention du conseil-d'élat sur les dangers de l'introduc tion des jésuiteset l'engager proposer au grand conseil de révoquer le décret qui leur a livré l'enseignement. Si cette demande n'était pas prise en considération, le canton de Zurich se réserve de porter la question sur le terrain fédéral en avisant aux moyeus d'en saisir une diète extraordinaire. Comme toutes les probabilités font croire l'insuccès d'une pareille démarche tentée l'égard d'un gouvernement enivré de son triom phe, et qui subit déjà pleinement le joug jésui tique, il s'agirait en effet de précipiter la solution de la question en la portant l'examen d'une diète extraordinaire. Des pétitions nombreuses seront immédiatement adressées celle assem- bléè pour réclamer comme première garantie du rétablissement de la concorde, l'éloignement d'une compagnie qui ne vit que de discordes. La réalisation du projet de Zurich relative ment une session extraordinaire de la diète, est nécessairement ajournée l'époque très- rapprochée(lerjanvier 1845) où ce canton pren dra en main les rênes de l'autorité exécutive centrale. Comme vorort, il pourra alors de lui- même convoquer une diète; mais s'il ne se sou cie pas de prendre seul la responsabilité de cette mesure il est hors de doute que viendra se joindre lui un nombre légal de cantons qui ne demandent pas mieux que de voir l'assem blée représentative fédérale aborder de frout une question qui remue tous les esprits. Zurich d'ailleurs est si peu disposé entrer dans la voie des ménagements sur la question des jésui tes que le grand conseil de ce canton vient de confier la présidence de la diète et du vorort pour l'année 1845 un magistrat, M. Zehnder, antagoniste déclaré de l'ordre des Jésuites, bien que, pour la capacité, il fût inférieur au candi dat des conservateurs, M. Bluntschh, peu favo rable lui-même aux jésuitesmais dont le tempérament politique se serait contenté »de demi-mesures. Or, du moment que Berne et Zurich marche ront de concert dans la lutte contre le jésui tisme, ils rallieront eux tous les cantons qui ont fait majorité pour terminer l'affaire des couvents, et on pourrait dès-lors envisager la question comme tranchée, pour un avenir non éloigné, dans le sens d'une expulsion entière de cette société. Le 17 novembre dernier, les pompiers de la commune d Ixelles manœuvraient devant l'ha bitation d un boulangerdecelle commune, lors que celui-ci sortit furieux de chez lui et porta l'un d'eux plusieurs coups, qui amenait hier notre boulanger sur les baucs du tribunal cor rectionnel. Voilà la sixième fois, dit-il, que les pompiers viennent manœuvrer, malgré mes réclamations, devant ma maison, dont la toi ture est en très-mauvais état, de manière que chaque fois je suis inondé. Ce système de dé fense, quoique très-clair n'a pas élé admis par le tribunal, qui y a puisé, cependant, des cir constances très-atténuantes, car le prévenu n'a élé condamné qu'à 5 fr. M'amende. Une conférence, laquelle avaient été convo qués les principaux fabricants de machines de Gând et la province de Liège, a eu lieu jeudi soir au ministère de l'intérieur. Celte réunion, qui était dirigée par M. Varlet, directeur de la division du commerce, avait pour objet de re cueillir les avis des intéressés sur une réclama tion qui a été adressée au gouvernement pat- une de nos chambres de commerce contre les formalités prescrites par l'arrêté du 18 octobre pour l'entrée des machines. Hier, 2 heures, ont eu lieu les obsèques de M. Deswerte, conseiller la cour de cassation. Le service sest fait l église de Sainle-Gudule et l'enterrement a eu lieu Laekeu. Sur le cor billard était la robe rouge avec la décoration de Léopold et la toque, insignes de lu dignité du défunt, Presque toute la cour de cassation, plusieurs magistrats de la cour d appel et des tribunaux, et nombre de personnes ont con duit le défunt sa dernière demeure. Mardi dernier, un terrible accident a eu lieu aux mines de Douchy. La corde qui sert mon ter et descendre le cujfatet qui pèse plusieurs milliers de livres, étant venue se rompre, tomba au fond de (avaleresse sur cinq ouvriers occupés lapprofondissemeut. Comme on le pense, ces malheureux ont été broyés par ce poids énorme tombant d une hauteur de plu sieurs centaines de mètres. Le Fot/e/Va/irfe/ annoncequ'une liste de sous cription pour ériger une statue eu l'honneur de Jacques Van Arleveide, est en circulation, et compte déjà plusieurs signatures. Selouce même journal, le projet de placer le buste de Buwaert sur une des pompes publiques de la ville serait abandonué. On écrit de Dadizeele que tous ceux qui ont encouru la disgrâce du curécomme fauteurs du projet de la partie de danse que l'on a fait échouer par des moyens appréciés par la justice correctionnelle, sont I objet d une sourde et in cessante persécution. Les sœursGhesquiere, qui tiennent l'hôtel de Y ârc-à-maùi, occupé par leurs parents depuis plus de 50 ans, sont nou- seulemeul sommées par iMme la comtesse, qui appartient celle propriété, d'eu déguerpir im médiatement, mais elles ont élé éviucées eucore depuis, de la manière la plus déloyale, d une autre habitaliou dont, il est vrai, elles n'avaient conclu que verbalement la location et que MmB Decroix s est empressée d'acquérir. Toutefois on n'a pas réussi expulser ainsi ces demoiselles de la commune, elles viennent d y acquérir en propre une demeure très-bien située et très- conveuablc pour leur étal. Nous recommandons leur établissement, qui mérite toute la sympa thie du public. [Chronique de Courtrai.) On lit dans Y Union de Saintes: Il y a quelques jours un ecclésiastique se pro menait dans les rues de Saintes, suivi d'un enfant porteur de brochures cet ecclésiastique faisait une quête pour payer 33,000 fis. qui restent dus sur la construction d'une église dans le canton d'Ars (île de Rhé.) M. le maire s'est opposé ce qu'on levât un pareil impôt sur ses administrés, et il a donné l'ordre l'ecclésiastique en question d avoir cesser immédiatement sa quête. On offrait chaque souscripteur l'appât des mérites d'une messe oélebrée pour les vivants une fois chaque mois, pendant dix ans, et de deux services annuels célébrés pour les bien faiteurs défunts pendant cinquante ans. Les délégués envoyés par le conseil-d'élat de Zurich auprès du gouvernement lucernois, pour empêcher, au moyen de représentations officieuses, l inlroduction des jésuites, sont ar rivés aujourd hui Lucerne Leur apparition parait d'autant plus contrarier les meneurs de notre conseil-d"état que le chef de la délégation est ce même docteur Zehnder, nommé récem ment bourgmestre en charge pour 1845, eTJqui, dans le discours d'ouverture du grand conseil zurichois qu'il présidait, n'a pas dissimulé ses antipathies tant contre les jésuites que contre les hommes qui les soutiennent. Il est accom pagné de M. Melchior Sulzer et de M. le secré- taire-d'élal Wyss. On croit généralement que leur mission échouera complètement. Les nouvelles des cantons primitifs ne sont guères plus pacifiques que celles des cantons où se manifeste l'opposition contre les jésuites. Des émissaires parcourent les contrées des Wald- slelten pour remuer les populations un peu arriérées, en cherchant leur faire accroire que les démonstrations anti-jésuitiques qui ont lieu ne sont que le prélude d'une croisade contre la religion catholique. Eu un molles meneurs mettent eu œuvre les mêmes moyens et la même tactique qui inspirèrent ces peuplades de pâtres en 1798, leur résistance contre la reconnaissance du gouvernement unitaire helvétique. Cepen dant, là aussi, les temps ont un peu marché, et il se rencontre au milieu d'elles un assez grand nombre de citoyens éclairés, qui, sans se laisser circonvenir par des insinuations absurdes, comprennent que les appréhensions qu on voudrait leur faire partager n existent que dans le cerveau de meneurs intéressés. L'archevêque catholique de Dublinle docteur Murrav, a publié une lettre pastorale daus laquelle il expose les motifs qui l'ont dé terminé appuyer le bill des donations, et accepter les fonctions de commissaire de la cou ronne pour la mise exécution de cette mesure. L'opposition fait au bill par M. OConuell fait peu de progrès, et M. OConnell lui-même est allé passer les fêles de Noël dans ses terres. Il paraît quen Angleterre Ton est plus itn- palieul qu'en France de connaître le discours que le Roi a prononcé hier l ouverlure des chambres, car une heure et trois minutes (au moment où le canon annonçait que le Roi quit tait les Tuileries pour se rendre la chambre), uu convoi spécial est parti de la rue Saint- Lazare pour Rouen le trajet s'est fait avec une vitesse extraordinaire et sans exemple. Les cent trente-deux kilomètres qui séparent Paris de Rouen ont été parcourus en une heure trente-huit minutes. A 1 arrivée du convoi Rouen, un courrier est parti pour Dieppe où un bateau vapeur était chauffé et prêt partir pour Brighton d'où un train spécial portera le discours Londres. Ainsi le discours de la couronne sera mis en vente Londres demain l'heure où Ton dis tribuera Paris les journaux du matin. S' Pétersbourg.Il est question d un chan gement dans le ministère. Le ministre de l'in struction publique, Ouvaroff, doit quitter son poste pour prendre une des premières ambas sades en Europe, et il serait remplacé par le comte Protassof. Les Polouais relégués en Sibérie ont tous élé condamnés des peines graves pour la propa gation de livres prohibés. Une mausolée qui coulera sept huit cent mille francsva être érigé par l'ordre du roi de Hanovre la défunte reine. Dans la nuit d'àvant-hier, vers deux heures et demie, un violent incendie a éclaté dans les magasins d'un ébéniste marchand de meubles de la rue Moreau, faubourg Saint-Antoine. Le feu a pris dans un atelier construit en bois, dans une cour. Cet atelier qui avait- une étendue de trente-cinq quarante pieds de long, était rem pli d e boiseries et de meubles qui sont devenus en un instant la proie des flammes. Lorsque les sapeurs-pompiers et la garde municipale ont

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2