BOOMEN, EXTÉRIEUR. frai\ce. été appelés, tout était dévoré. On ne s'est plus occupé que de sauver les habitations voisines de tout danger. On y est heureusement parvenu. Sur un ordre venu de Varsovie, un prê tre et deux cents paysans polonais ont été transférés Kielcece que nous apprend la Gazette de Silésieon a trouvé sur ces paysans, au dire de ce journal, plus de deux mille cou teaux anglais ressorts. La Gazette de Silésie ajoute, toutefois, que beaucoup de ces paysans ont été relâchés, et que le prêtre lui-même n'est pas traité avec trop de sévérité. Pendant les derniers jours de froid, trois pauvres petits enfants de la ville de Bain avaient été envoyés par leurs parents pour ramasser du bois mort. Ces pauvres enfants s égarèrent dans un taillis, et la nuit vint avant qu'ils eussent pu retrouver leur chemin. L'aîné, âgé de 6 ans peine, chercha un abri et y blottit ses petits frères: puis il se dépouilla de sa veste, les en couvrit et leur fit un rempart de son corps. C'est dans cette position que les pauvres enfants furent trouvés morts tous trois le lendemain malin. M. Cortina ancien ministre sous la régence d'Espartero, et un des chefs du parti progres siste, est arrivé Paris avec sa famille pour y fixer sa résidence. M. Cantero, ex-ministre des finances dans le cabinet de M. Olozaga, cl M. Pascual-iMadozun des orateurs les plus in fluents des Cortès de l'année dernière, se trou vent en ce moment Paris. Ce dernier s'occupe d'un grand travail sur la statistique de l'Espagne, sur laquelle il n'existe que des notions très- incomplètes. Le général Sebaslianicommandant la première division militaireest de retour Paris, de son voyage en Corse. Voici une attaque nocturne dont les détails sont d'une exactitude rigoureuse Lundi au soir, le sieur Lesdouëls, étudiant en médecine, rue Saiut-Jeau-de-Beauvais, 1, pas sait assez lard sur le quai Saint-Michel, lorsque, arrivé près du bâtiment de Illôtel-Dieu, quatre individus cachés par l'angle du mur, tombèreul sur lui. L'une deux, lui appuyant le canon d un pistolet sur la poitrine, lui dit Ne bouge pas Si lu le laisse faire, on ne le fera pas de mal; puis, s'adressant un de ses acolytes, il ajouta Barbuite (fouille.) M. Lesdouëls étant dans l'impuissance de résister, et il laissa explorer ses poches. Le ban dit chargé de celte opération, s'écria son tous, en faisant inventaire du butin Quatre roues de derrière (pièces de cent sous), pas de toquante! C'est pas épais! Celui qui tenait M. Lesdouéts le lâcha aussitôt que ces mots furent prononcés puis, au moment de se retirer, il le salua profondément en lui disant: Allons, ça s'est bien passé! adieu, monsieur, au plaisir de vous revoir! M. Lesdouëls a tait immédiatement sa déclaration la police. Paris, 26 Décembre. Nous avons annoncé hier que M. le préfet de la Haute-Garonne, venait de susprendre de ses fonctions M. Galien-Arnoultpremier adjoint au maire de Toulouse. Un journal de celte ville prétend que le motif de cette suspension est la collaboration de M. Arnoull 1 Emancipation, journal radical de Toulouse. On lit dans une lettre de Toulouse que le maire a refusé de faire exécuter l'arrêt de sus pension de M. Gatien-Arnoult, et que, sur son refus, M. le préfet a délégué MM. Lasmartres, conseiller de préfecture, et Boissonueau, com missaire central, qui s'en sont acquittés. On écrit de Belley au Réveil de Nanlua (Ain), du 22 décembre M. C.-P. avait laissé en mourant M,Ie V, sa gouvernante, une bibliothèque contenant des ouvrages imporlaus sur des matières dogmati ques et philosophiques. Cette personne étant l'article de la mort, il y a quelques jours, a reçu la visite d'un homme de la congrégation des Rlaristes et d'un autre prêtre, qui lui ont per suadé de leur céder la bibliothèque pour le prix de 230 fr. (elle valait dit-on, 3.000 fr.), et de consentir ce que les œuvres de Voltaire et de Housseau fussent brûlées dans la maison même, afin de purifier l'asile qui les avait contenues: ce qui a été exécuté. On dit dans le public que ce n'est qu'à ces conditions que M"0 V, a pu obtenir labsolulion. Vous lie savez pas peut-être ce que c'est que ces frères Maristes? C'est une sorte de jésuites (sans doute serviteurs de Marie). Il y en a ici un certain nombre qui, profitant de la loi du 2 janvier 1817 qui n'a pas encore été abrogée, et de ordonnance du 2 avril de la même année, ont reçu naguère, litre de don, de quatre personnes simples et crédules, une valeur d'en viron 400,000 frs. Ils élèvent aujourd hui, avec cet argent, un bâtiment considérable dont on ignore la destination. Un vieux brave qui avait échappé au rude climat de la Sibérie, le nommé Gattines, vient de mourir de froid dans un grenier où il n'avait pour se reposer qu'une paillasse et une mau vaise couverture. Entré au service en 1706, cet hommeélait resté prisonnier en Bussie jusqu'en 1822. A son retour, il entra comme homme de peine dans un magasin, rue Mauconseil 17, où il est resté jusqu'à sa mort. Cendant son séjour en Sibérie, Gattines ne dormait que sur une planche, et il avait conservé l'habitude de ser rer ses bras le long de son corps, comme un homme placé dans une bière. 11 a été trouvé dans cette position. Le brouillardqui avait été très fort toute la journée dans Paris, a redoublé hier soir d'in tensité; neuf heures, sur les quais et sur la place du Carrousel, l'obscurité était si complète qu il a fallu arrêter la circulation des voilures et éclairer la voie publique avec des torches. Plusieurs femmes se sont perdues au milieu de ce brouillard, et on on a vu quelques-unes s'as seoir sur les trottoirs éperdues et refuser de marcher. Ce qui est plus extraordinaire, c'est qu'à quelques pas de là on ne s'apercevait nul lement de l'obscurité qui régnait sur les rives de la Seine; ainsi il n'y avait pas trace de brouil lard dans les rues du Boule, Saint-Honoré et des Prouvaires. On écrit de Loricnt qu'un soldat du 9U léger, en faction devant la prison, ayant vu dans la nuit un homme s'avancer vers lui, cria quatre fois: Qui vive! N'obtenant pas de ré ponse, ce factionnaire fit feu et atteignit en pleine poitrine un malheurex canonnier qui était descendu de sa caserne pour boire l'une des bornes-fontaines qui sont sur le quai. Cet événement a vivement ému toute notre ville. OUVERTURE DE LA SESSION LÉGISLATIVE DE FRANCE. DISCOtRS DU ROI. Messieurs les pairs, Messieurs les députés Au moment où votre dernière session a été close, des complications qui pouvaient devenir gravesétaient l'objet de ma sollicitude. La nécessité de mettre nos possessions d Afrique l'abri d incursions hostiles et répétées nous avait contraint de porter la guerre dans l'empire du Maroc. Nos braves armées de terre et de mer, dignement commandées, ont atteint avec gloire, et en peu de jours, le but indiqué leur cou rage. La paix a été aussi prompte que la vic toire, et l'Algérie, où trois de mes fils ont eu, celle année, l'honneur de servir leur pays, a reçu un double gage de sécurité, car nous avons prouvé la fois notre puissance et notre modération. Mon gouvernement était engagé, avec celui de la reine de la Grande-Bretagne, dans des discussions qui pouvaient faire craindre que les rapports des deux étals n'en fussent altérés. Un mutuel esprit de bon vouloir et d'équité a maintenu, entre la France et l'Angleterrecet heureux accord qui garantit le repos du monde. Dans la visite que j'ai faite la Reine de la Grande-Bretagne pour lui témoigner le prix que j altache l'intimité qui nous unit et l'amitié réciproque dont elle m'a donné tant de marques, j'ai été entouré des manifestations le» plus satisfaisantes pour la France et pour moi. J'ai recueilli, dans les sentiments qui m'ont été exprimés, de nouveaux gages de la longue du rée de celte paix générale qui assure notre patrie, au-dehors une situation digne et forte, au-dedans une prospérité toujours croissante et la jouissance tranquille de ses libertés consti tutionnelles. Mes relations avec toutes les puissances étrangères continuent d'être pacifiques et ami cales. Vous êtes, messieurs, les témoins de l'état prospère de la France. Vous voyez se déployer, sur toutes les parties de notre territoire, notre activité nationale protégée par des lois sages et recueillant, au sein de l'ordre, le fruit de ses travaux. L'élévation du crédit public et l'équi libre établi entre nos receltes et nos dépenses annuelles attestent l'heureuse influence de cette situation pour les affaires générales de l'état comme pour le bien-être de tous. Les lois de finances vous seront incessam ment présentées. Des projets de lois pour l'amé lioration de nos routes, de nos ports, de notre navigation intérieure, pour l'achèvement de nos chemins de fer et pour divers objets d'uti lité généraleseront également soumis vos délibérations. Au milieu de la prospérité du pays, le Ciel a béni l'intérieur de ma famille. 11 a accru le nombre de mes enfants; et le mariage de mon bien-aimé fils, le duc d'Aumale, avec une prin cesse qui nous tenait déjà par tant de liens, a été pour moi et tous les miens, une vive satis faction. Messieurs, la providence m'a imposé de grands travaux et de douloureuses épreuves. J'en ai accepté le fardeau. Je me suis voué, j'ai voué ma famille au service de ma patrie. Fon der pour un long avenir leur union et leur bonheur, c'est là, depuis quatorze ans, le but de mes constants efForts. J'ai la confiauce qu avec votre loyal concours, Dieu me donnera de l'atteindre, et que la reconnaissance de la France, libre et heureuse, sera le prix de notre dévouement mutuel et I honneui de mon règne. On dit que le ministère anglais a refusé d'admettre toutes les modifications que M. Guizot a proposées sur la question du droit de visite. VdKTODPflR]® VAN te MEuvinyhe. Op Dinsdug, i4" Junuary 1845, ten 12 uren des middags, zal er door de tusschenkonist van den Notaris DELEFORTBIE, aldaer reside- rende, overgegaen worden tôt de Verkooping van ira koopenIEPEN, ABEELEN, W1LGEN e\ ESSCHEN-BOOMEN, dienstig voor aile vverken slaendeop de liofsteden gebruikl door Pieter Snick en Martiuus Cottreel, te Haringlie, niet verre vau den Keyweg van Walou. Dcze Verkooping zul plaets liebben met een jaer tyd van belaeling en op de terdere voorwaerden alsdan voortclezen. La Chambre de commerce et des fabriques des arrondissements d'Ypres et de Dixmude, a l'hon neur de porter la connaissance des personnes que la chose pourrait intéresser, que Monsieur le minis tre des finances, vient de prescrire aux employés des douanes, de ne plus admettre au moindre droit, partir du 1" Janvier prochain, les graines de lin semer de Riga, qui ne seront pas accompagnées d'un connaissement timbré du sceau du consulat de Bel gique Riga, l'appui du certificat d'origine déli vrer par le même consul, en exécution de l'arrêté royal du 21 Juillet dernier, le tout conformément aux modèles qui en onlété soumisaux employésdcs Douanes. LE PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE, J.-B. VANDEN PEEREBOOM.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3