VILLE CYPRES. conseil communal. texte qui sentait la mauvaise foi d une lieue. Ac tuellement épris d'un amour extrême pour ces professeurs que vous traîniez dans la boue naguère, nous croyons qu'ils n'ont mérité de la part du journal du clergé, ni cet excès d'hon neur, ni cet excès d'indignité. Ce sont les quelques observations que nous tenions émettre pour faire comprendre que le clergé, ne pouvant faire tomber le collège com munal de vive force. a subi une transformation. 11 se fait humble et petit et ne demande qu'une petite place, certain dès qu'il y sera, de dominer. Le tout soit dit sans colère, car des billevesées aussi stupides ne méritent que le dédain. Nous apprenons avec satisfaction que les ba teaux chargés de charbons, en destination pour Ypres, ont déjà passé l'écluse de Boesinghe et qu'ils arriveront au bassin, samedi soir. Séance publique du Vendredi,'17 Janvier 1K45. Présents MM. Vanderstichele de Maubus, Bourgmestre, président; Alphonse Vanden Peereboom et Ivveins-Hynderickéchevins; Gérard YandermeerschLouis Annoot. Th. Vanden BogaerdeBoedt, avocat, Martin Smaelen, Legraverand, Charles Vaude Broute, Ernest Merghelynck et Pierre Beke, conseillers. M. le secrétaire donne lecture des procès- verbaux des séances du 20 et 26 Décembre dernier. La rédaction en est approuvée. Il est donné lecture d une missive adressée l'assemblée par le Conseil des Prud hommes, qui se plaint de lexiguité du traitement accordé son secrétaire. Il reçoit une somme de trois cents francs. Une augmentation est demandée et on croit pouvoir mettre, pour l importance de ses fonctions, le secrétaire du Conseil des Prud hommes d'Ypres sur la même ligne que celui de Courtrai, qui recevra un traitement de six cents francs. Le Conseil, avant de prendre une déeision, croit devoir recueillir quelques renseignements et fera de cette demande l'objet d'une délibé ration ultérieure. M. le président donne communication d'une lettre de la fabrique de l'église S'-Martin, qui désire que les restaurations faire ce monu ment, soient dirigées par une commission choi sie par moitié, parmi les conseillers communaux et les membres de la fabrique. Avant que 1 as semblée arrête son choix M. le président croit qu'il serait utile de s'entendre avec le conseil de fabrique sur les attributions de celte commission et le nombre de membres qui doivent la com poser. Cet avis est adopté. Avant de passer l'ordre du jour, M. l'éche- vin \anden Peereboom demande pouvoir, par urgence, donner lecture des rapports sur le compte du bureau de bienfaisance, pour 1 année 1843 et le budget de la même admi nistration, pour l'exercice 1845. Après quel ques légères observations de la part de quelques membres, ils sont adoptés l'unanimité, 1 1 m'est trop dévouée pour cela. C'est ce que nous allons voir, dit Harry, inquiété malgré lui par oe ton d'assurance. ,Regarde bien, dit James. Il jeta les dez sur la table. Onze Ion tour. Ilarry commença froncer le sourcil. A moi! sept. Voilà «ne bourse qui ne fera pas un long séjour dans ta poclie, mou pau vre Harry. Tu n'as pas encore gagué, dit Harry d'un ton bref- - Non, mais je suis eu bon chemin. - Allons, joue, - Quatre. - AU! sécria Harry. Tu crois triompher, eh bien je te prédis que tu vas amener trois. - Voyons. - Tro.s! je le 1 avais dit. Itarry donna un coup de poing sur la table et devint blême de fureur. Voilà le coup de grâce, dit James toujours calme et rail- leur douze! Harry agita violemment les dez et les jeta avec rage. Cinq! dit James) la bourse est moi. Mille malédictions! s'écria Harry, je crois qu un génie infernal s est attaché moi. Il se versa boire et porta vivement le verre sa bouche mais avant qu il eût touché ses levres, il le jeta terre et le brisa sous sa botte en lâchant une imprécation terrible. James se leva en souriant et appela ses cavaliers qui vinrent lui avec des chants furieux, des éolats de rire frénétiques et des hurlements de bête fauve. Mes amis, leur dit-il, que diriez-vous si I on vous permettait de mettre an pillage la maison d'un Uamiltond'un de ces papistes maudits M. le président porte la connaissance du con seil la demandefaitepar la commission des hospi ces civils, tendant obtenir un subside pour l'érection d'un établissement d'aliénés. Un plan avait été fait et envoyé Bruxelles, l'examen de M. le ministre de la justice, qui avait daigné pro mettre un subside. Mais avant de l'accorder, M. le ministre a voulu prendre l'avis de la com mission des beaux-arts. Sur l'ordre de ce haut fonctionnaire, quel ques architectes se sont rendus Ypres et ont examiné l'emplacement sur lequel 011 comptait élever cet hospice. Mais le teriain a paru trop exigu celle commission et elle a fortement engagé l'administration charitable ainsi que l'autorité communale, établir une maison d aliénés sur une base plus large, promettant ses bons offices pour obtenir en faveur de cet hospice, un subside considérable. La commission des hospices a prêté l'oreille aux conseils de MM. les délégués de la com mission des beaux-arts et ont agrandi le projet primitif. Mais le capital que ces constructions absorberont, dépasse la somme que l'adminis tration peut consacrer l'érection de cette in stitution si nécessaire La commission a donc pris son recours près de l'autorité communale, la priantde vouloir allouer une somme por ter sur divers exercices, qui puisse lui permet tre de suppléer son manque de ressources. Une proposition est faite de voter, vu la né cessité d'un établissement de ce genre et les larges proportions de ces constructions, une somme de 15,000 francs,porter sur un certain nombre d'exercices. Elle est favorablement accueillie par le conseil qui, après des légè res observations de la part de quelques mem bres l'adopte l'unanimité. Le plan pro posé par la commission des hospices civils, ainsi que le devis qui s'y trouve annexé, sont en même temps approuvés par le conseil. L'assemblée, après avoir pris lecture d une demande faite par le^bureau de bienfaisance, afin d'être autorisé louer pour un terme de 18 ans et au prix de 200 francs par an, 84 ares 80 centiares de jardin, pâture et fond du caba ret nommé le Délit Lille Mm= Babau-Becquaert, émet un avis favorable. II est donné lecture au conseil de l'acte d'ad judication du pain pour la salle syphilitique. Le sieur Vandecasleele a soumissionné au prix de 14 centimes et demi, ce qui est en proportion du taux auquel les boulangers doivent livrer le pain. Celle adjudication est approuvée. Le conseil est appelé fixer le taux du ra chat des cédules de la dette différée, pour l an- née 1845. M. le président émet l'opinion, qu il sera impossible de faire des opérations, puisque dans trois ans, toutes les créances seront rem boursées au pair. 11 propose donc de laisser cette fixation la discrétion de la commission d amortissement si, par extraordinaireil lui est possible de racheter quelques cédules. Pour 1844, le taux était de 92 °/0. L'urgence est demandée pour une requête que vous avez vaincus Langside? A mort les Hamillous! mort les papistes I s'écrièrent les soldats, les yeux, éliuceiants d ivresse et de fureur. Eli bien 1 suivez-moi. 11 s'élança cheval, la tête de ses cavaliers. Parmi ces hommes, deux personnages seulement avaient tout leur sang-froid, James et le soldat Brown qui, tout en alFectant de par tager l'ivresse de ses camarades, suivait d un œil attentif tous les mouvements du jeune lord. Quant Harry, la perte qu'il venait de faire au jeu l avait mis dans un étal d'exaspération qui le rendait plus redoutable qu'aucun de ces soldats ivres. En moins d'une minute cette troupe île forcenés arriva ventre terre la maison de Bolhwellang. Us veuaieut d'y entrer peine lorsqu'un houime couvert de poussière et brisé de tatigue, vint s'as seoir la place même où James était resté si longtemps contempler la demeure du malheureux Hamilton. Ce fut aussi vers ce point que se tournèrent les regards du voyageur, dont les traits exprimaient la plus profonde anxiété. Tout est calme, murmura-t-il après un long silence, mes pressentiments me trompaient ma pauvre Lisbeth a retrouvé la paix et la santé en apprenant ma grâce. En ellet, rien ne pouvait faire supposer I horrible drame qui se passait dans cette maison si paisible en apparence; lutte effroyable où le sang et les larmes, les cris du désespoir et les débordements des passions les plus brutales formaient un de ces tableaux que l* présentée par le sieur Eugène Baert, qui a ob tenu une collation pour entrer l'établissement nommé Nazareth. Mais comme il n'est pas né Ypres et que les statuts de cette fondation s'opposent l'admission d'un individu né dans une autre commune, il sollicite qu'il plaise au conseil de lever cette interdiction. Considérant que le conseil communal possède le pouvoir d'accorder cette autorisation etqu'il y a déjà eu plusieurs antécédents, est d'avis de promettre l'admission du sieur Baert, né Locre, dans I hospice du Nazareth. Le président déclare le huis-clos et la séance continue. On nous apprend que la nommée Pélagie Bail, femme de Philippe Baelde, et sa couturière Marie-Anne Van Oosl, femme de Pierre Gremon- pré, nées et domiciliées Ypres, ont été ren voyées samedi par la chambre des mises en accusation devant la cour d assises de la province de la Flandre-Occidentale. La première est accu sée d'avoir empoisonn'é sa servante Cathérine Leroy, et l'autre est accusée de complicité. La nouvelle instruction ordonnée par la cour, a mis au jour diverses circonstances qui aggra vent beaucoup l'accusaliou. On écrit de Leau, le 12 janvier Un attentat vient d'être commis dans la nuit du 10 au 11 de ce mois, Orsmael, sur la per sonne du sieur Pollennus, habitant la ferme de M. Lowet au moment où il s'apprêtait se mettre au lit, iinejdétonnation, partie du dehors se fit entendre; la balle traversa le volet et alla frapper te mur intérieur de la chambre une hauteur de 3 mètres du sol. L'auteur de cet at tentat est inconnu. La justice informe. Composition de la Chambre des Représentans. 5 Ministres; 7 gouverneurs; 5 procureurs du roi: 1 avocat-général, 4 commissaires d'arrondis sement: 3 ministres d'état; 2 conseillers des mines; 1 commissaire des monnaies; 1 gouver neur de banque; 2 commissaires de banque. 31 Membres amovibles; 9 inamovibles; et 9 commissaires de n'importe quoi, ou tenant immédiatement aux hauts fonctionnaires de l'Etat total 49. Ainsi 49 membres, c'est-à-dire plus de la ma jorité de la chambre des représentants, sont appelés se prononcer sur la politique minis térielle, et cette moitié prend sa part au budget de l Ëtal. Ce criant abus peut-il et doit-il continuer? Le Journal de I^a Haye ne contient, relati vement l'empereur de Russie, que les lignes suivantes: Aucune des nouvelles reçues au jourd'hui en celle ville, ne confirme le bruit, répandu hier la bourse d Amsterdam, que l'empereur de Russie était gravement indisposé. Le Handelsbladnous apprend que le mouve ment de recul dans les fonds russes s'est arrêté hier Amsterdamet que les vendeurs ont cessé de se présenter, ce qui ferait croire que piume se refuse décrire. Tout-à-coup Bolhwellang vit la porte de sa maison s'ouvrir aveo fracas, une femme moitié nue, les cheveux en désordre, les mains ensanglantées, parut sur le seuil, y resta quelque temps immobile, comme attentive ce qui se passait en dedans, puis jeta un cri terri- Lie cl se mit courir devant elle en se livrant l'une de ces panto- mines violentes et heurtées qui n'appartienuent qu'à la folie. Aus sitôt deux soldats se mirent sa poursuite et l'atteignirent au milieu de la place; alors l'un d'eux lui arracha violemment les diamants qui ornaient ses oreilles, tandis que l'autre lui broyait les doigts sous ses dents pour avoir les bagues qui les garnissaient. A cet aspect Bothwellang, un moment immobile de stupeur, tira son épée en jetant un cri sauvage et s'élança au secours de sa femme* Harry, dit James celui-ci, vois-tu cet homme qui accourt là-bas avec la furie d'un ouragan? c'est Bothwellang. Rassemble tout ton monde autour de toi et préparez-vous soutenir son choc- c'est un terrible adversaire, je t'en préviens, et tu peux croire qu'en ce moment il est dans uue disposition d'esprit ne pas y aller de main morte. Adieu. Dans trois jours Edimbourg; surtout que Bothwellang ignore que je suis pour quelque chose dans cette petite expédition, car de oe secret dépend toute notre fortune. il courut son cheval et disparut bientôt travers la campagne. (£r« suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2