EXTÉRIEUR. france. IVouveiles diverses. la nouvelle de la mort du czar est révoquée en doute. Dans sa correspondance de Francfort, datée du 11 janvier, le Jlandelsblad constate qu'on y croyail l'empereur très-dangereusement ma lade; mais ce fait ne se trouvant pas confirmé par les lettres de Berlin, on avait beaucoup de peine y croire. Le Journal de Francfort et les autres jour naux de l'Allemagne que nous avons reçus hier après-midi, ne contiennent aucune nouvelle relative la maladie du czar. On écrit de Hasselt. le 13 janvier: Aujourd hui, une heure de relevée, a été conduit en la prison de celle ville, sous une forte escorte de gendarmerie, le nommé Joseph Lemaîlre, garçon taill ur, âgé de 22 ans, né Malines, prévenu d'assassinat sur Marie Wyns, épouse de Pierre Verkammen, de Lommel, et de vol d'argent et divers autres objets. La victime, horriblement mutilée, le crâne fracassé, gisait dans la cave de son habitation. Le prévenu, qui demeurait chez les époux Verkammen, profita de I absence du maître de la maison pour consommer son double crime. C'est le mari lui-même qui, son retour de TurnhoUt, a le premier découvert le cadavre de sa malheureuse épouse. Voilà, en un an et demi, trois assassinats et un meurtre dans la commune de Lommel. -» -■ Les journaux de Gand annoncent l'ouverture d'un nouvel internat dans un établissement secondaire de celte ville, dirigé par une cor poration religieuse Cesl un pas de plus fait par le clergé vers un but qu'il poursuit avec une remarquable persévérance et qu'il est bien près d'atteindre en Belgique: vers le monopole réel de renseignement. L'acte que nous signalons n'a assurément rien de répréhensible, rien qui sorte de l'exer cice d'un droit garanti par la Constitution. Mais, nous l'avons dit différentes reprises et nous le répétons, si l'on n'y prend garde, la liberté nous conduira bientôt au monopole. Si une loi n'intervient promplement pour ordon ner la création d'établissements d'enseignement moyen aux frais de I État, on verra successive ment diminuer le nombre, déjà si restreint, des athénées et collèges indépendants du clergé. Plusieurs établissements communaux nous pa raissent dès présent sérieusement menacés, et si les élections qui auront lieu la fin de l'année modifiaient dans le sens clérical la com position des conseils de ces villes, il est proba ble qu'on verrait avant peu leurs collèges re mis entre les mains du clergé ou des jésuites, sans qu'on pût s'y opposer. Indépendance Le 12 du courant, dix heures et demi du malin, les ouvriers raffineurs de la ville de Gand, après avoir assisté une messe célébrée l'église des Dominicains, se sont réunis dans leur local ordinaire, la Bourse, marché aux Grains. Une députation composée de 7 membres a été nommée et chargée de remettre la pétition, couverte de près 1,200 signatures, entre les mains de M Delehaye, et de se rendre chez MM. D'Elhoungne et Manilius, afin de les prier de vouloir bien appuyer et défendre les réclama tions des ouvriers et employés des raffineries de Gand. La députation s'est aussitôt mise en roule et elle a été suivie chez les trois honorables députés par plusieurs centaines d'ouvriers qui lui for maient un imposant cortège. MM. Delehaye, D'Elhoungne et Manilius se sont engagés faire tous leurs efforts la chambre, dans l'intérêt des pétitionnaires. On écrit de Bruxelles, 15 janvier: Le bal donné hier soir au palais a été des plus brillants. Le nombre des invitations n'était pas de B00, mais nous avons appris qu il avait été de 1,100. Aussi les salons étaient-ils encom brés. Le Roi et la Reine sont entrés dans la salle du bal vers les neuf heures, ils étaient accom pagnés du prince de Cobourg et de la princesse Clémentine, des officiels et dames de leurs maisons, des ministres, etc., etc. Le roi donnait le bras la princesse dont tout le monde a admiré le magnifique diadème. La reine et la duchesse d Aremberg étaient étincelanles de diamants. Aussitôt que LL. MM. fuient entrées dans la salle du bal, les danses ont commencé avec vivacité. Lé roi s'est promené longtemps dans les salons saluant af fectueusement les invités. Il s'est entretenu enlr'autres avec MM. Diluait. De Theux, De- vaux, le général Brias, Vléminckx, etc. Le riche uniforme hongrois du comte de Woyna. ceux de deux officiers de hussards français attiraient tous les regards. Le roi la fin du bal s'est longlems entretenu avec ces deux messieurs. A minuit on a comme d'ordinaire servi un souper splendide. LL. MM. ne se sont retirées que vers une heure et demi du malin. M. le colonel Guggenbuhler, mort du cha grin que lui a causé le succès de la réaction du gouvernement de Lucerne, n'a pu être enseveli danssa patrie. On aapporléson corpsà Lucerne; mais l'autorité s'élanl opposée ce qu'on y fit sa sépulture, le corps fut ramené Lenlzbourg en Argovie. Plusieurs fois, nous avons parlé du fléau de.^incendies qui sévit dans quelques parties de l'Angleterre Une réunion vient de se tenir l'Hôtel-de-Ville de Gainsboroughafin de former une société contre les progrès de l'rn- cendiarisme. Des fermiers et des propriétaires étaient présens. La proposition a été adoptée. Un comité secret a été nommé, avec la mission de prendre, en cas d'incendie, des mesures actives sur les lieux. Le 23 du mois dernier, le conducteur du premier convoi qui se rendait de Bruck Glog- gnitz et qui se composait uniquement de voy ageurs selon l'usage, aperçut, non loin de cette dernière ville, une baraque de gardien sur laquelle le pavillon de sûreté n'était pas hissé. Il arrêta la locomotive, il en descendit, et il se dirigea vers la baraque. Quel ne fut pas son élonnement, lorsqu'il vil que devant celle-ci les rails étaient enlevés, et qu'eu travers du che min il y avait quelques toiles poutres côté desquelles gisait le cadavre du gardien ayant une forte corde serrée autour du cou!.. La baraque, dont la porte était fermé clé, fut ouverte, et I on a constaté que ce petit bâtiment avait été entièrement dévalisé. La justice fait les recherches les plus actives pour découvrir l'auteur ou les auteurs du meurtre, du vol et de la tentative faite sur le railway, action qui, combinée avec l'assassinat du gardien, n'a pu avoir d'autre but que celui de faire périr un convoi. Ce but infernal eût été atteint, si par bonheur les malfaiteurs n'avaient pas oublié de hisser le pavillon. Londres. 13 Janvier.S. A. R. la grande- duchesse héréditaire de Mecklembourg-Stre- lilz, fille du duc Cambridge, a donné le jour, ce malin un prince qui n'a vécu que quelques instants. L'état de la princesse est satisfaisant. Vendredi dernier, le nouveau ministre d Espagne, duc de Soto-Mayor a remis la reine, en audience solennelle, les lettres qui l'ac créditent près la cour d Angleterre. Mnl" de Herendal, née l'apin, ayant au pré judice de son frère légué, par testament, toute sa foi tune, s'élevant 30 mille fr. M. le notaire de Tbuin, de Mous, celui-ci, par un acte lou able et généreux, a renoncé la sucession en tière eu faveur de Mme de Herendal. Pendant le mois de décembre dernier, il est arrivé la station de Yerviers, venant de la Prusse. 330 vvaggons, dont 290 de marchan dises, 21 d'équipages et 19 de bétail. Il est parti de Verviers pour la Friisse, dans le même mois, 773 waggons, dont 680 de mar chandises, 81 de rails et 11 d'équipages. Nous trouvons dans un journal de Dijon quelques détails sur l'assassinat du curé de Culélre et de sa domestique Ce double meurtre a eu lieu le 3 janvier dans la soirée, et non dans la seconde moitié de la nuit. Les deux victimes étaient vêtues. Le crime ne peut avoir été commis dans la matinée du 4, car les corps étaient froids, lorsque ce jour-là, vers huit heures, on a pénétré au pres bytère Samedi, 7 heures du matin, les enfants étaient réunis dans l'église de Culêlre pour le catéchisme. Le curé, toujours si ponctuel, ne paraissait pas. Les enfants attendent longtemps, puis, enfin, s'étonnent tout de bon ils vont la porte de la cure et se hasardent regar (1er par le trou de la serrure. Ils voient dans la cour un corps gisant et immobile, c était celui de la servante. Les enfants appellent leurs mères, Iesamères vérifient le fait et avertissent I instituteur. Celui-cile plus proche voisin du curé, escalade le mur, et trouve un cadavre la face contre terre, ayant le crâne ouvert par un coup de hache si violent, que l'instrument de mort, après avoir traversé la tête de part en part, avait pénétré dans la terre. L'instituteur voit la"pcrîe du vestibule ouverte, il entre, et découvre le curé étendu la renverse dans sa cuisine, le crâne fendu d'outre en outre et jusqu'aux yeux par un seul coup de hache porté sur le sommet de la tête. A ce spectacle d horreur il recule et fait appeler le maire. On vérifie alors qu'un prie-Dieu servant de secrétaire au curé a été forcé. 11 parait que le meurtrier s'est introduit sous prétexte de récla mer pour quelqu'un de la paroisse les secours spirituels, que la domestique est allée lui ouvrir, qu'elle a été terrassée par derrière et a été tuée terre; que son maître s'est présenté son tour sur le seuil de la cuisineoù il a reçu le coup mortel. Ce malheureux vieillard a été comme foudroyé. Les deux victimes ont été trouvées l'endroit même oû elles ont été frappées; il n'y avait de sang que sous leur tête. Cet acte de bêle féroce a jeté Cufêtre et les paroisses voisines dans une consternation qui lient de la stupeur. M. Daunas, curé de Culêlre, était âgé de 68 ans: c'était le plus inoft'ensif des hommes. Assassiné une première fois, il y a huit ans, il avait refusé de reconnaître et de charger son assassinqui n'en fut pas moins condamné, et qui est mort au bagne. Pa »is, 14 Janvier. De nouveaux troubles ont éclaté l'école militaire de Sl-Cyr le 10, pendant la récréation des élèves, et se sont prolongés jusqu'au 12. Deux adjudans ont été frappés et terrassés. La présence du général, accouru au milieu des élèves la première nouvelle de ces actes de violence, n'a pu y mettre un terme. M. le ma réchal ministre de la guerre, a prescrit de con signer l école, et d'envoyer eu prison les élèves signalés comme les plus coupables. Sur la proposition du conseil de discipline, le ministre vient d'ordonner que cinq élèves seraient exclus de l'école et dirigés sur les corps de I armée pour lesquels ils ont contracté des engagements volontaires. Au commencement du mdrs de décembre dernier, le conseil municipale voté une somme de 400,000 francs pour çcdïÇuyfémment avec celle qui sera demaudée au* chambres par le ministère des travaux rtûHÎicV. faire un puits artésien jusqu'à 800 mètres de profondeur dans le Jardin des Plantes. Évidemment un travail aussi important ne peut efre^ donné qu'après une adjudication publique, et çe mode aura en outre l'avantage d'économiser la ville et l'État plusieurs centaines de mille francs. Dans le même mois, le conseil municipal avait voté une somme de 300,000 fr. pour l'établissement d'un puits artésien semblable

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3