1 ■- Nouvelles diverses. prose, sa voisine. Vingt pages de vers! Il y en a de fort beaux, en vérité, et Y Alchimiste de M. Ad. Mathieu est un de ces morceaux que l'on lie se borne pas lire une fois, mais il faut être fort sobre de poésie par le temps de prose qui court. On écrit de Bruges. 27 janvier Monsieur lecomte De Muelenaere, gouverneur de notre province, a été mandé hier matin Bruxelles, malgré l'état de souffrance dans lequel il se trouvait. Ce haut fonctionnaire s'est rendu cet appel qui, paraît-il, était très pres sant, il est parti hier midi. Les assises de la Flandre occidentale, pour le 1er trimestre de 1845, s'ouvriront Bruges, le 17 février, sous la présidence de Mr le con seiller Vuylsteke. On écrit de Roulers, le 24: Il s'est commis depuis quelque temps dans nos environs beau coup de vols, ce qui ferait croire qu'il y a une bande de voleurs, assez considérable, qui les commettent. Dans la nuit du 16 au 17 de ce mois, on s'est introduit, l'aide d'escalade, dans les cours de quatre maisons différentes situées au centre de celle ville, et I on y a volé du linge et plu sieurs vases en cuivre. Dans la nuit du 20 au 21 de ce mois, un vol avec effraction et escalade a été commis chez le sieur Demunck, boutiquier Humbeke, près de Roulers; on y a enlevé plusieurs pièces de toiles d'étoffes en laine et autres, montant ensemble un millier de francs. La justice informe. Il se commet aussi beaucoupde volsdegrains dans les granges des cultivateurs. On écrit de Furnes, en date du 26 janvier La nuit dernière des voleurs sont pénétrés dans l'église de Sle-Walburge, par une petite fenêtre de la chapelle de la Sainte-Croix. Ils ont forcé la porte du tabernacle au moyen de ciseaux de menuisier, et ont emporté l'or de la sainte croix, ainsi que l'ostensoir, le ciboire, etc. La valeur de ces objets est évaluée une somme assez considérable. Le condamné Xhenceval ne s'est pourvu ni en cassation ni en grâce. Dans sa prison il est absolument séparé de tous les autres condam nés. line s'occupe que d'écrire des épilaphes et des chansons toutes relatives au meurtre de Lebon. On a écarté de lui tout moyeu de sui cide. Deux ouvriers de cette ville logaient ensem ble, et, camarades de lit, ils n'avaient pas de aecrel 1 un pour 1 autre. L'un des deux, le nom mé J.-B. Lefebvre, avait placé en diverses fois la somme de 500 francs, fruit de longues et péni bles économies, la caisse d épargnes, en échange d un livret, qu'il avait serré soigneusement dans son coffre fermé clef. Son compagnon connaissait ce dépôt, muni d'une autre clef qui ouvrait le coffre, il enleva le livret de Lefebvre, se présenta le 15 de ce mois la caisse d'épar gneset sur son affirmation qu'il était J.-B. Lefebvre, après avoir signé comme tel le livret, il toucha la somme de 500 fr. et se retira. Murray prit la main du jeune lord et la pressant vivement dans la sienne Oui, James, dit-il, quoi qu'en dise Maitland, aujour- d hui plus que jamais, je suis convaiucu que je n'ai pas d ami plus dévoué que toi. EU bien monseigneur, dit James d'un ton en joué, si telle est votre conviction, je demanderai une faveur en échange de celle que je viens de refuser. - Demande, James, il n'est rien que je ne sois prêt t'accorder. Alors je vous prierai de me confier, mais moi seul, le soiu d organiser la cérémonie de votre entrée dans Liutitbgow, c'est-a-dire les honneurs qu'on vous rendra, 1 ordre dans lequel marcheront le3 lords qui viendront votre suite et les rues que vous aurez parcouiir. Enfant! dit Murray, eu souriant, les fêles et les plaisirs tiennent toujours la pre mière place dans ta tète de vingt ans. Allons, je m'en remets entiè rement toi de ces graves ocoupationsJe pars dono et vais faire mon possible pour mériter votre approbation. £u quittant le régeiit, James se rendit chez son ami Ifarry. - Te voilà donc enlin lui ditcelui-ci. D'où diable sors-tu Je Le 23 de ce mois, le véritable J.-B. Lefebvre écrivait la direction de la société générale, pour obtenir un duplicala de son livret qu'il avait égaré, disait-il. 11 lui fut répondu que le montant de son livret lui avait été remboursé le 15. A cette nouvelle Lefebvre accourut la caisse d'épargnes, où, sur le portrait tracé par le caissier, de J.-B. Lefebvre qui s'était pré senté il reconnut son camarade de lit, qu'il n'avait pas même soupçonné. La police avertie se posta près du logement du voleur-faussaire, qui fut arrêté au moment où il rentrait. Il a été conduit hier au matin, sous escorte la caisse d'épargnes, son inden- lité ayant été constatée, il a avoué le fait, en disant qu'il savait bien où était l'argent de son compagnon Après cette formalité le coupable a été garolté et transféré la prison des Petits- Carmes. 11 a été trouvé porteur de la clé qui lui avait servi pour ouvrir le coffre de Lefebvre. On écrit de Gand, 27 janvier Nous apprenons que M. le commissaire de police Lacroix vient d être assigné comparaître devant l'un des conseillers de la cour d'appel, ce spécialenent délégué, pour répondre un fait d'arrestation arbitraire porté sa charge. Nous avons raconté la mort affreuse d'une jeune actrice anglaise, Mlle Clara Webster, aux vêtements de laquelle le feu avait pris sur le théâtre même, dans une représentation où elle figurait, et qui fut consumée. M"0 Webster était fiancée un jeune homme qui l'aimait avec passion. Ce jeune homme n'a pu lui sur vivre: il avait d'abord voulu se laisser mourir de faim; sa famille est parvenue surmonter son cruel projet; mais la volonté du suicide ne l'a pas quitté, et il a tenté de se couper la gorge. Ayant encore échoué dans cette manière de se tuer, il a mis le feu ses vêlements pour mourir comme sa fiancée était moite et pour éprouver ses tortures; il a succombé dans d horribles souffrances, malgré les soins de sa fa mi Ile désolée. Fortifications de Londres. Ou lit dans YHistorial register Quelques-uns de nos lecteurs seront peut-être surpris d'apprendre que le duc de Wellington s'est beaucoup occupé depuis quelque temps du développement d un plan ingénieux pour fortifier Londres. On dit que Sa Grâce est per suadée qu'à la mort de Louis-Philippe, il n'y a que trop lieu de craindre une guerre avec un royaume voisin dont les tendances belliqueuses se sont manifestées tout récemment par des expressions peu mesurées; l'illustre guerrier veut donc que Londres jouisse de la même sécurité que Paris, c'est-à-dire que la capitale de l'An gleterre ne puisse être surprise par un coup de main. Nous tenons cette uouvelle de très-bonne source. On écrit de Bayonne: Zurbano a été arrêté le 19 de ce mois, Logrono. Il était avec son beau-frère Cayo Muro, qui a été tué en cherchant s'échapper. On devait le fusillerle lendemain de son arres tation. Le gouvernement espagnol a envoyé des fonds pour payer la légion étrangère. te cherche partout depuis hier sans pouvoir te rencontrer. Mon cher Harry, dit James sans répoudre la question du jeune homme, tu es bien sûr que Bothwellang ne t'a pas aperçu le jour où nous avons saccagé su maison J'en suis sûr, car il n'est pas veuu jus qu'à nous. Depuis le malheur qui l'a frappé, cet homme n'a plus qu'une pensée qui l'attache la vie, il réve l'exécution d'un pro jet dont j'ai promis de lui faciliter les moyens,fel c'est dans sa re traite, connue de nous seuls, qu il attendîmes instructions j tu iras le trouver... Et que lui dirai-je? Tu lui diras ces seuls mots l'heure est venue Jrendez-vous dans deux jours Liutithgow et trouvez-vous vers le soir a la porte d orient, John y sera. Très- bien. Cel n'est pas toutj la demeure qu habite en ce moment l'archevêque de S*-Audré se trouve précisément sur ton chemin j tu y entreras, tu remettras cette lettre au prélat, eu disant que tu es envoyé par Maitland, dont tout le monde counait maintenant la trahison, et tu attendras sa réponse. A propos de Maitland, dit Harry, je viens d apprendre que Bown,cc soldai qui lui est 61 attaché, On annonce un emprunt pour Saint-Do mingue. Il sera de un million sterl. (25,000.000 de francs), payable en plusieurs versements, qui s'étendront au-delà de sept mois. Il sera de 4 p. c., payable tous les six mois Londres. La république déclare quelle na aucune dette, et que le produit de l'emprunt sera consacré améliorer l'agriculture et le commerce, et donner plus de stabilité aux institutions. Cet emprunt émis sous la forme de coupons por tant intérêt 5 p. c. ne dépassera pas 65 ster- lings pour le prix; l'intérêt de deux années est garanti en Angleterre et placé dans les fonds du gouvernement. Nous croyons que le cabinet français doit surveiller de près celte négociation, surtout s'il est vrai que la république d'Haïti prétend ne pas avoir de dettes. 11 faut que les intérêts des créanciers français soient au moius garantis par le gouvernement de Saint-Domingue. Uu homme jeune encore et qui porte un nom célèbre par la part que prit en 1830 l'un de ceux auxquels il appartient, aux événements qui précipitèrent du trône la branche aînée des Bourbons, vient d'être arrêté dans les circon stances assez graves. Il y a quelques jours, assisté de deux amis dont uu est anglais, M. deengagea une par- lie, faible dabord puis considérable, avec un jeune lord qui en définitive, perdit plusieurs millions de livres sterling. La nuit tout entière s était passée au jeu le jour brillait, lorsque de guerre lasse, la partie finit et comme le jeune lord u avait pas sur lui la somme perdue, reu- dez-vous fut pris pour le soir afin d en opérer le paiement. Le soir, l'anglais remit au lendemain, puis deux jours profilant de ce délai pour éclaircir des soupçons qu'il avait conçus sur la loyauté de son adversaire. Renseigiiemens pris et convaincu tort ou raison U avoir été dupe, la nouvelle entrevue qui avait été assignée pour le paiement il dé clara formellement qu'il ne paierait pas, ajou tant que s il savait perdre courtoisement et sans regret contre le joueur digne et loyal il u en tendait pas être victime de manœuvres honteuses et qu'il ne payait pas lorsqu il était sûr d'avoir été volé. A ce mot M. deporta au visage du jeune lord un gant qu il tenait la main. Les témoins de cette scène intervinrent. Aussitôt la garde fut requise et M. de.. ..fut arrêté. Bientôt après et lorsqu une enquête eût été faite sur la part qu avaient prise aux faits les deux personnes, I une anglaise et l'autre française qui avaient assisté activement la partie de jeu suspecte, ces deux personnes ont été également mises en état d'arrestation. Une instruction se poursuit. De nombreux témoins oui été entendus. la veille des dames, A bruxelles. De temps immémorial on célèbre en cette ville le fameux anniversaire de la veille ou la veillée des damesle 19 janvier. Il est encore d'usage dans certaines familles de bourgeois que les maris, ce jour-là par extraordinaire, rentrent chez eux de bonne heure le soir pour se laisser porter au lit par leurs épouses. Une sonnerie des clo ches de toutes les églises a lieu chaque année, a disparu depuis vingt-quatre heures et que nul ne sait ce qa'il est devenu. Eh bien! qu'importe ce soldat? Est-ce que tu ne soupçonnes pas là quelque machiualion de la part de Maitland? C'est possible, mais je m'en inquiète peu, je suis en mesure pour déjouer toutes ses ruses. Tant mieux! mais songes-y, Maitland est habile. Je sais cela, exécute mes ordres, je me charge du. resle. Je suis tout toi. Quand laut-il paitir? De suite, passe chez moi, cache le noble sang des Harry sous le déguisement que je viens de quitter, prends le meilleur cheval de l'écurie du régent et dans une heure sois loin dÉdimbourg. Allons, hou voyage et prompt retour j je cours chez la comtesse de Morton et peut-être partirai-je ce soir pour Ochiltrée, pour le château de mes ancêtres.. Tu éprouverais le besoin de revoiries lieux où se sont écoulées tes premières années? dit Harry. Oui, répondit gravemeut James. Puis il sortit brusquement en poussant un éclat de rire. (La suite au prochain n°»)

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2