TRÈS-BEL HOTEL EXTÉRIEUR. France. Berlin, 115 janvier. Le roi vient de rendre une ordonnance portant que dorénavant les artistes dramatiques des Théâtres royaux n'auront plus de droits exclusifs certains rôles afin que les artistes plus jeunes marchant sur les traces des maîtres, puissent leur tour exercer leurs forces. RUE DES CHIENS. Art. i. Un bel et grand Hôtfx; avec ses dépendances, solidement construit dans le goût moderne, formant un seul bâtiment carré, en très- bon état, avec cour au milieu et deux portes-cochè- res; en outre un grand jardin, avec bassin jet d'eau, kiosque avec bain et un bâtiment servant d'orangerie. jusqu'à dix heures du soir pour perpétuer le souvenir de l'événement. Beaucoup de versions ont été publiées sur le sujet de cet anniversaire. En voici une qui paraît la plus véridique et qui est rapportée par Erycius Puteanus. célèbre historien du moyen-âge, dans son livre sur Bruxelles septénaire L'an 1100, lorsque Godefroid-le-Barbu, duc de Brabant, partit pour l'expédition de la Terre-Sainte, plusieurs bourgeois de Bruxelles, zélés pour une entreprise aussi louable, suivi rent et abandonnèrent leurs femmes; ils eurent le malheur d'être faits prisonniers et le duc aussi, en Syrie, par les infidèles; s'étant écoulé un temps considérable sans qu'on eût aucune de leurs nouvelles, on les crut tous péris; mais, au grand contentement de ces femmes affligées et abandonnées depuis si longtemps, Godefroid revint, et arriva Bruxelles le 19 janvier 1107, avec ses fidèles bourgeois, sept ans après sa sortie de celle ville. La joie fut sigrande etsi universelle qu'on aurait dit que Bruxelles était pour lors rempli de noces, et d épousailles, et que les bourgeoises pour témoigner leurs maris quel point leur était sensible leur retour, les por tèrent elles-mêmes au lit. On en célèbre annuellement la mémoire. Ce jour est appelé la Veille des Dames, et en flamand Vrouwkens- Avond. Le roi de Prusse, choisi pour arbitre dans l'affaire de Portendecka décidé qu'il serait payé aux réclamans anglais une somme d à-peu- près 1,000 livres sterl. (50,000 francs.) On écrit de Bois-le-Duc, 17 janvier Une jeune fille a été assassinée, ces jours-ci, dans la commune de Nistelrode. Cette jeune fille re venait d'une ferme où elle avait reçu le prix d'une vache vendue par son père. Chemin fai sant, elle avait rencontré deux cavaliers de la maréchaussée et leur avait dit qu'elle craignait de mauvaises rencontres sur son chemin. Ces cavaliers la rassurèrent en disant qu ils la sui vraient après avoir fait leur service dans une auberge voisine. Effectivement, ils ne tardèrent pas la suivre mais ne la voyant pas sur le chemin, ils com mencèrent avoir des soupçons, et s'étant mis chercher avec attention ils trouvèrent la malheureuse assassinée dans un fossé sur le bord duquel se trouvait un couteau. Ils ramas sèrent le couteau et revinrent l'auberge qu'ils venaient de quitter quelques instants aupara vant, et demandèrent la femme du cabaretier si elle reconnaissait ce couteau. Cette femme répondit affirmativement et dit qu'il lui appartenait. Sur ces entrefaites le mari revint la maison et ils lui firent la même question au sujet du couteau mais celui-ci dit qu'il ne le reconnaissait pas, et de là des soupçons de la part de ces maréchaussées, qui fouillèrent les vêlements du cabaretier et trou vèrent dans ses bottes 90 florins, juste le prix de la vente de la vache, comme le leur avait dit la jeune fille, quelques instants avant de tomber sous le couteau de l'assassin. Les journaux du cap de Bonne-Espérance annoncent qu'on a trouvé une couche consi dérable de guano dans une île de la baie de Saldanha qui dépend de cette colonie. Ou peut y prendre des chargements du précieux engrais en payaut une livre, environ 25 francs par tonneau. Un brave monsieur, qui se donnait pour un marchand de bois retiré, était allé se fixer Tours; c'était un homme d'apparence fort res pectable, de mœurs fort pacifiques, et que l'on appelait partout le bon M. Lelixier. Cependant on s'apercevait de vols nombreux dans les cafés, dans les restaurants, et les soupçons finirent par se porter sur ce rentier si inoffensif. Une perquisition faite chez lui amena la découverte d'une quantité incroyable d'objets de nature variée dont il avait su s'emparer depuis quinze mois qu'il habitait Tours. Mais l'élonnement fut son comble lorsqu'on découvrit que Lelixier était possesseur d'une obligation de 55,000 fr. et de 1.200 fr. en or et en argent. Traduit en justice, il vient d'être condamné trois ans de prison. 11 n'a pu expliquer, d'une manière satisfaisante, la possession de l'obligation de 55,000 fr., qu'il dit provenir tantôt de bénéfi ces f.iils dans le commerce des bois, sans pou voir dire où il l'a exercé, tantôt de libéralités de personnes qu'il aurait servies, mais qu'il ne peut indiquer. Il paraît que cet homme a été condamné pour vol Loudéac. Alors il était déjà possesseur de l'obligation de 55,000 fr. 11 disait que c'était le produit de ses bénéfices dans le commerce de chevaux. Pendant les dernières grandes guerres continentales, la flotte anglaise se composait de 1.054 vaisseaux de guerre, avec 171,500 ma telots et soldats de marine. En ce moment, d'après la statistique du baron de Reeden la force des principales marines européennes se rait pour l'Angleterre, de 10,000 canons avec 48,935 matelots; pour la Russie, de 5,200 canons avec 50,000 matelots; pour la France, de 4,000 canons avec 30,812 matelots. M. de Reeden ajoute que l'Angleterre dépense près de 80,000,000 de florins pour sa marine, la France 35,000,000 le chiffre pour la Russie n'est point officiellement connu. Paris, 26 Janvier. Hier soir après l'orageuse séance de la cham bre des députés, un long conseil des ministres s'est tenu au château des Tuileries sous la pré sidence du roi. Le rejet de l'amendement Malleville sur l'indemnité accordée au sieur Pritchard fait pousser des cris de triomphe aux deux journaux de M. Guizot. Us y voient raffermissement défi nitif du 29 octobre au pouvoir. Il est certain que M. Guizot ayant obtenu le rejet des trois amendemens de Carné, de Beaumont et Malle- ville (peu lui importe quelle majorité) il est décidé continuer s'imposer la France. INous ne voulons pas rechercher les intrigues plus ou moins cachées qui ont ramené au ca binet un certain nombre de conservateurs qui tendaient se tourner vers M. Molé, mais en acceptant la position des choses telle quelle a été établie par les votes sur les trois amende mens, il faut avouerqu un ministère qui respecle- terail mieux les principes constitutionnels ne se croirait pas autorisé se maintenir la tête des affaires du pays. En effet, sur un amendement comme celui de M. de Carné, dont l'énergie allait presque jus qu'à la brutalité, le ministère n'a eu qu'une ma jorité absolue de 13 voix ou si l'on aime mieux une majorité relative de 28 voix. Tout le monde sait que neuf députés quasi hostiles se sont abstenus et qu il n'y en a que cinq députés ministériels qui ont fait défaut au moment du vote. Si l'on déduit de ces 28 suffrages ceux de MM. les ministres députés qui ont volé dans leur propre cause, ou conviendra que la majo rité se réduit trop peu de chose pour qu'un ministère vraimeut constitutionnel puisse se croire autorisé continuer les affaires du pays. Nous croyons aussi que I opposition a fait une faute grave dans la suite de celle discussion. Vingt députés avaient demandé le scrutin secret sur 1 amendement de Carné, pourquoi ne l'ont- ils pas réclamé sur les deux autres. Il était avéré que le premier des amendements aurait été adopté s'il eût été moins énergique, et qu'il aurait été repoussé au contraire une plus forte majorité, si l'on avait eu recours au grand jour d'un vole par assis et levé. 11 fallait donc con tinuer le même système pour les autres amen dements, on ne l apasfaitet l'on a eu grand tort. En effet, les deux derniers amendements dont le rejet fait pousser des cris de joie la presse ministérielle, ont donné lieu chacun deux épreuves dont la première a été déclarée dou teuse, et dont la deuxième aurait peut-être été regardée également comme douteuse, si le bu reau avait été composé de membres indépen dants qu au lieu dépreuves par assis et levé, on eut recours des scrutins secrets et quel ques-uns des députés qui n'ont pas osé se lever pour un amendement de peur d'être notés sur les carnets ministériels, auraient déposé des boules blanches. iNous apprenons positivement qu'hier la deuxième épreuve par assis et levé sur l amen- dement de M. Léon de Malleville, MM. Boissy d Anglas et Las Cases avaient admis que l'amen dement était rejeté. M. Lacrosse déclaraitjqu'il était adopté et le quatrième secrétaire M. de Lespée regardait l'épreuve comme très-dou teuse. M. Sauzet a pris sur lui de trancher la ques tion dans le sens de la négative, et peine avait-il tranché ainsi la question au milieu du tumulte, qu'il s'est échappé de'son fauteuil pré sidentiel et qu'on n'a pas pu[ le retrouver, il s'était hâté de lever la séance sans être entendu de personne et sans mettre aux voix le para graphe du projet d'adresse. On assure que ce malin un grand nombre de députés de la gauche se sont réunis pour signer une protestation contre cette conduite du président de la chambre. Nous ferons remarquer au reste que pas un des journaux ministériels ne fait allusion la brusque sortie de M. Sauzet qui n'était pas au tre chose qu'une fuite, ni la scène de tumulte effroyable qui s'est élevée après son départ. Jamais nous n'avions vu la chambre des Députés aussi nombreuse qu'à la séance d hier. Nous avons compté de 432 435 députés. Le rapport de M. Thiers sur le projet de loi relatif l'instruction secondaire, vient d'être distribué la chambre; mais cette distribution n'implique pas la certitude d'une reprise immé diate de la discussion. M. Villemain a quitté l'hôtel du ministère de l instruction publique il habite Chaillot une maison louée pour lui. Les chefs de la coalition se sont réunis de nouveau ce matin avant la séance. Un amende ment a été rédigé par MM. Thiers et Sainl- Marc-Girardin sur le paragraphe du projet d adresse relatif l'indemnité Pritchard. On assure qu'il sera proposé par MM. Dufaure et Saint-Marc-Girardin après celui de M. Léon de Malleville. La coalition compte sur son adoption; elle prédit d'avance la chute du cabinet. ET MAISONS, Situés en la ville d'lèpres, th VËPOUHRË, En dernier lieu occupé par Monsieur le sénateur De Ghelcke et par Monsieur le vicomte Du Parc. Cette propriété, située l'est de la rue des Chiens, n" 36, se présente pouvoir en faire trois belle» maisons, en y comprenant celle décrite «oub l'art, a

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3