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MLLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL.
Samedi passé, un malheur affreux est arrivé
au bassin du canal d'Ypres. Le Sr Leuridan,
ancien fermier Elverdinghe, depuis négociant
en tourteaux, était venu Ypres. Après y avoir
séjourné quelques heures, il se rendit au cabaret
de YHoeksken sur la route d'Elverdinghe. Là
on le plaisanta et on lui dit, qu'un négociant
en tourteaux devait toujours avoir des échan
tillons avec lui. Leuridan, qui était en état
d'ivresse, prit ce qu'on lui disait au sérieux
remonta en cabriolet et se rendit chez le Sr
Tack, son commissionnaire demeurant près du
bassin, pour se munir d'échantillons.
11 v rencontra sa femme qui venait d'arriver,
de retour du voyage de nôces de sa fille qu elle
avait accompagnée.
Ce mariage s était fait contre le consentement
du père et Leuridan en fit des vifs reproches
sa femme qui paraissait avoir vu celte union de
bon œil. Il l'engagea donc l'accompagner
Elverdinghe, mais elle ne promit de monter en
cabriolet, que quand on serait arrivé sur la
grand'roule.
Tout d'un coup Leuridan glissa de son siège,
voulant se remettre l'aide des rênes, il fit recu
ler le cheval dans le bassin du canal, malgré
les efforts qu'on fit pour le retenir. La voilure
tomba sur un bateau et de là dans l'eau, traî
nant le cheval après elle. On s'empressa de re
tirer Leuridan, mais il était déjà mort, un coup
de pied du cheval l'avait tué.
Exposition dobjets d'art et d'agrément au
profit des pauvres de la ville.
Le salon est ouvert tous les jours depuis dix
heures du malin jusqu'à midi, et depuis deux
heures jusqu'à quatre. On y délivre des
actions au prix de 50 centimes.
Prix d'entrée 20 centimes.
Séance publique du Mercredi, 5 Février i845.
ORDRE DU ÎOUR:
i° Délibérer sur la demande du conseil commu
nal de Boesinglie tendante pouvoir percevoir, pour
un nouveau terme de 10 20 ans, le droit de péage
établi sur la route communale d'Ypres Pilckem.
3° Émettre un avis sur le contrat passé entre
l'administration des hospices civils et le Sr Alexis
Wacquez, pour l'achat de trois maisons et terrains
aboutissants la maison cédée par la ville, l'effet
d'être incorporées dans le nouvel établissement
d'aliénés.
3° Délibérer sur une demande de subside en fa
veur des écoles gardiennes.
4° Prendre communication de deux missives
adressées M. le ministre d'état gouverneur de la
province, par les marguilliers de l'Église S'Jacques.
Il est certain qu'il y avait, dans la dernière
discussion, une vingtaine de représentants catho
liques bien prononcés contre le ministère. Mais
l'exception de M. Dumorlier et de M. Vilain
XI11I, tous ont manqué de cœur. Et puis, il faut
le reconnaître ils ont été habilement joués.
D'abord on les a engagés ne pas accepter la
première forme de la motion de M. Osy. Celui-
ci, pour lever leurs scrupules, a présenté un
projet d'adresse. Alors est intervenue une lettre
subite dans l'esprit d'Ulrique, qui, comme tous les caractères vio
lents, pouvait passer tout coup de la plus extrême défiance la
confiance la plus aveugle.
James, dit la comtesse, après un moment de silence, la colère
m égaré parfois, vous venez d eu avoir un exemple; me pardonnerez-
vous de vous voir si mal jugé, vous qui ne craignez de risquer votre
tête pour me servir? - Je ne vous ferai pas de nouvelles protes-
lations, dit James, mais dans trois jours, vous saurez si je sais
tenir mes serments.
Une heure après celte conversation, James était déjà loin dÉdim
bourg. Il avait fait environ trois milles ventre terre, lorsqu'un
sentier rapide et tortueux le força tout coup relentir sa course.
Alors il lui sembla que l'écho répétait quelques pas de lui le galop
de son cheval. Il se retourna machinalement la clarté de la lune,
qui jeta sur la campagne une lueur rapide comme 1 éclair, il aperçut
quelques pas de lui un cavalier qu'on eût pu prendre pour son
ombre, car il cessa son galop en même temps que le jeune lord, et
régla aussitôt son pas sur le sien. La rencontre d'un voyageur sur
une route n avait rien que de nature), cependant l'espèce d'affec-
de la cour, dans laquelle on disait que le roi
avait exprimé le vœu que, si l'on voulait ren
verser le ministère, ce ne fût pas par une adresse.
Or, il y a dans le parti catholique, deux ou trois
personnages qui voudraient bien devenir minis
ires et ne pas mécontenter le roi. De là des
efforts pour engager les autres voler contre
l'adresse, tout en parlant contre le ministère.
Le succès a couronné ces manœuvres/ et au
jourd'hui M. Nolhomb fait proclamer par ses
journaux, que le pays a ratifié, par la voix de
ses représentants, la politique mixte, la politique
de conciliation, la politique de fusion, la seule
politique qui pût sauver, protéger, maintenir la
prospérité,, l'indépendance et la nationalité de
la Belgique Impartial de Bruges.)
On nous écrit de Railleul (France)
Ces jours-ci, l'on y a vu passer, en chaise de
poste et bien accompagné, le sieur P. Onraet,
curé démissionné de Locre (Flandre Occiden
tale), qui, par ses faits et gestes, vient d'acquérir
unesi triste célébrité!... L'on ajoute que proba
blement il aura été conduit chez les trappistes
du Mont-des-Chats. Si cela est vrai. et
nous croyons être bien informés, il faut con
venir que, pour un démissionnaire sa demande,
l'ex-curé est quelque peu malmené par ses
supérieurs
Vendredi, après le vole sur la proposition de
M. Osy, un député de l'opposition s'adressant
un des membres du parti libéral qui avait
rejeté la proposition lui disait Comment
avez-vous pu voler en faveur du ministère?
Que voulez-vous, répondit ce député, vous
l'avez si bien savonné, que j'ai dû le croire assez
propre.
Il résulte du dernier rapport fait par le con
seil d'administration de l'école de Navigation
d Oslende, en date du 9 janvier dernier, que le
nombre des élèves qui ont fréquenté les cours,
pendant le deuxième semestre de l'année écou
lée, a été de 73, dont 63 marins et 8 non
marins.
Parmi ceux de la première catégoriecinq
ont subi avec succès leur examen, savoir un
pour le litre de capacité au grade de capitaine,
et quatre pour le titre de capacité au grade de
lieutenant au long cours
Ce résultat, ajouté celui qui a été obtenu
pendant le premier semestre de 1844, donne
pour l'année entière 11 examens, dont 2 pour
le grade de capitaine et 9 pour celui de second
lieutenant au long cours.
Vingt-deux élèves-marins ont été admis la
jouissance des bourses accordées par le gouver
nement. Il resuite du même rapport que l'or
dre le plus parfait n'a pas cessé de régner dans
l'école et que les cours s'y donnent avec régu
larité et succès.
La quantité de neige qui est tombée le 31,
dans les environs de Liège, a été tellement con
sidérable que le dernier convoi pour Bruxelles,
qui part d'ici 3 heures et quart, n'a pu aller
au-delà de Fexhe, et a été obligé de revenir
Liège, où il était de retour huit heures. Le
tatioii que mettait celui-ci le suivre pas pas, «'arrêtant comme
lui après l'avoir accompagné dans sa course effrénée, le soin qu'il
paraissait prendre de cacher sou visage sous les plis de son large
manteau, tout semblait annoncer James que cette rencontre n'était
pas fortuite. D'un autre côté le silence qu observait ce personnage
et la distance qu'il laissait entre lui et James dénotaient que ses
projets n'avaient rien de pacifique; aussi celui-ci se tint-il sur ses
gardes, soupçonnant qu'il avait affaire avec quelque ennemi. James
n'était pas homme se précipiter follement au-cievant du danger; il
possédait une intrépidité calme et froide qui lui permettait de me-
su rer le péril quand il venait lui et de le combattre avec une pru
dence qui faisait de cet enfant un adversaire redoutable. Voulant
savoir, de manière n'en plus[douter, si décidément ce mystérieux
voyageur se trouvait là pour lui, il se mit piquer des deux et at
teignit en un clin d'œil l'extrémité de la montée qui semblait ne
pouvoir être gravie qu'au pas. Arrivé là, il se retourna pour s'assurer
si son silencieux compagnon avait pris le parti de le suivre; il le
vit immobile derrière lui. C'était un ennemi, il n'y avait plus en
douter; mais quel était-il? Après y avoir réiléohi un moment, Jamt-s
dernier convoi de Bruxelles est arrivé cepen
dant, mais il est resté huit heures en route.
Le conseil communal de Bruxelles, dans son
comité secret d'avant hier, s'est occupé de plu
sieurs transactions avec des créanciers de la
ville, victimes des pillages.
N'ourdies diverses
M. le comte Édouard Raczinsky, magnat
de Pologne, homme de lettres, artiste, mil
lionnaire et patriote, vient de mourir dans la
Pologne prussienne d'une mort volontaire,
dit-on. Depuis quelque temps, il s'était retiré
dans une petite île de ses possessions. Derniè
rement, après un long entretien avec un curé,
il a ordonné tout son monde de le laisser
seul. Le lendemain, on a trouvé son cadavre
gisant au bord de l'eau. La ville de Posensa
ville natale, pleure en lui un de ses plus nobles
et de ses plus généreux citoyens. Il lui a légué
son immense palais, sa bibliothèque et ses mé
dailles, qui ensemble, ont coûté plus d'un mil
lion. 11 a fait construire un aqueduc ses frais,
donné 100,000 fr. pour une chapelle et autant
pour un gymnase. Le comte Édouard Raczinsky
est le frère du comte Raczinskv de Berlin
v
connu par son amour pour les beaux-arts et
les artistes. Ce dernier est possesseur d'une des
plus belles galeries de tableaux qui soient en
Europe.
Zurich26 janvier, Les conseils des
divers cantons s'occupent des instructions
donner leurs représentans sur la grande ques
tion l'ordre du jour: l'expulsion des jésuites.
Il est peu près certain qu il y aura une majo
rité pour exprimer le vœu de cette expulsion,
mais qu'il sera plus difficile de la trouver, lors
qu'il s'agira des mesures d'exécution.
Pendant ce temps, Lucerne, sollicité par
Zurich et par Berne de surseoir l'exécution
du décret pris pour l'introduction des révé
rends pères dans ce canton, met en avant sa
souveraineté cantonale, pour refuser de prendre
aucun engagement, maison assure qu'obéissant
aux conseils de prudence venus de Rome, les
gouvernants lucernois ne donneront pas suite
au décretpour le moment du moins.
On aura trouvé sans doute qu'il valait mieux
préparer les voies la réaction générale que
l'on médite. Mais si le parti réactionnaire re
double d'activité, le parti libéral ne s'endort pas;
les réunions populaires se succèdent, et le co
mité central anti-jésuitique vient d'adresser une
circulaire très-développée au peuble suisse,
dans lequelle il s'attache notamment repous
ser les imputations des organes de la réaction,
qui voudraient faire croire que. sous le prétexte
de demander l'expulsion des jésuiteson
cherche détruire le catholicisme et le pacte
fédéral.
Les amateurs de billard se portent en foule
au café de la Tourtenu par M. Sandarssur
la place de Valenciennes pour y voir jouer sur
un nouveau billard sans blouses. Il paraît qu'une
révolution nouvelle se prépare encore dans le
jeu de billards. Les billards sans blouses sont
destinés remplacer partout les ordinaires.
**-
se rappela ce que Harry lui avait dit de la disparition subite de
Broviu et il pensa que ce personnage ne pouvait être que le soldat
qui avait donné déjà Maillant! plus d une preuve de déuoùment*.
Après avoir balancé un instant sur le pasti qu'il allait prendre, le
jeune lord apercevant au bord de la route une petite auberge encore-
éclairée, se décida y entrer pour y peser plus mûrement la question,
de savoir s'il allait attaquer son ennemi l'épée au poing ou s'il allait
tenter de le vaincre paF la ruse. Il mit donc pied terre et entra
dans l'auberge, où il ne trouva d autre société qu'uue vieille femme
occupée filer; mais avant qu'il eût eu le temps de s'asseoir, soa:
obstiné compagnon pénétra brusquement dans l'unique salle de
l'auberge, dit quelques mots l'oreille de la vieille, qui disparut
aussitôt, et ferma au verrou la porte par laquelle elle venait de partir
ainsi que celle qui donnait sur la route. Puis se touruaut vers James,
il laissa tomber son manteau ses pieds et découvrit aux yeux stu-»
péfai/s du jeune homme les traits sombres et énergiques de Bolh>
vrellang.
[La suit* au prochain n°