qui auraient voté vendredi dernier avec le mi nistère et comme le nombre qu'il indiquait paraissait difficile trouver, les noms lui ont été demandés. Aujourd'hui le Politique répond qu'il pourrait renvoyer aux listes du scrutin; mais néanmoins il cousent publier celle qu il a dressée. Les députés de l'opinion libérale modérée qui ont voté avec le ministère, ce sont, dit-il, MM. de Baillet. de Renesse. d'Hoffschmidt, d'Huart, Donny, Alb. Dubus, Dumont, Duvivier, Fallon, Garcia de la VegaJadot, Maertens, Meeus, Pirmez, Pirson, Smils, Thyrion, Troye. Van Cutsem, Van Volxem, Zoude, Coghen, Liedts, d'Anelban, Nolhomb, Goblet et Mercier. Cette liste est trop curieuse pour que nous n'ayons pas tenu la reproduire mais quoique le Politique ail dit qu il s'agissait des députés de l'opinion libérale modérée, il nous est cepen dant difficile de prendre sa liste au sérieux, car quelque degréqu'on fasse descendre la modé ration d'une partie de l'opinion libérale, encore ne serait-il pas possible de conserver la qua lification de députés libéraux plusieurs de ceux qui figurent dans la liste du journal mi nistériel. En procédaut de la sorte, il aurait pu porter la liste quarante ou cinquante noms, car nous ne savons pas en quoi par exemple, M. de Garcia serait plus libéral que MM. de Lacoste et Lejeune; M. Smils plus que MM. Desmaisièresel de Muelenaere; M. Maertens plus que M. de Saegher, etc. N'esl-il pas ensuite très-comique de voir com prendre MM. d'Anethan, Nothomb, Goblet et Mercier dans la liste des députés qui ont volé avec le ministère Indépendance 1 O Hr 1 Parmi les 65 députés qui ont voté le rejet de la proposition Osy, on compte 5 ministres portefeuille, 2 ministres d Etat, 6 gouverneurs, 4 commissaires d'arrondissement, 9 autres fonc tionnaires révocables, U magistrats inamovibles, mais qui peuvent recevoir de (avancement. Total, 34 représentans qui occupent un emploi salarié par le gouvernement; et, ce qui est aussi noter, c'est que, d'un autre côté, pas un seul fonctionnaire amovible n a osé se prononcer con tre le ministère! feOQ r, On lit dans le Journal des Flandres: Dans notre numéro d avant-hier, notre hono rable collaborateur M. -J. L. nous avait com muniqué quelques détails sur l'ignoble conduite de quelques émissaires, et sur les perfides moyens que les ministres et leurs imprudents amis ont employé pour se former une majorité. Hier, nous avons recueilli d'autres particularités, qui se trouvent confirmées par un passage de la lettre du correspondant hebdomadaire du Journal de Liège. Le dernier jour de la mémo- pondit James, car cet homute, c'est moi. C'est bien, dit Bolh wellang, Brown ne m'a pas trompé. Il se leva alors et saisissant son épée Mi lord, lui dit-il, êtes- ▼ous prêt mourir? Pas encore, répondit James. Et tirant deux pistolets de la poche de son pourpoint Et vous? demauda-t-il son tour. Vons ou moi, riposta Bolhwellang d un ton résolu, il faut que l'un de nous deux reste sur la place. Il prit son épée deux mains et Gt un mouvemeut pour s'élancer sur James qui, de sou côté, se leva brusquement et attendit son ennemi le pistolet au poing. A cette heure suprême, une inspiration traversa comme un éclair l'esprit de James. Sir Bothwellang, dit-il en quittant tout-à-coup la défensive, la partie n'est pas égale entre nous; quel que soit votre courage, il est évident que tout l'avantage est de mou côté et que votre vie est entre mes mains mais il y a moyen de rétablir l'équilibre. Il réunit les deux pistolets daus sa main droite et les présenta par la crosse Bolhwellang, qui le regarda tout stupéfait. 11 ne me reste plus que cette arme, reprit James, eu ôlaut du fourreau un petit poiguard suspendu sa ceinture, la voici. 11 le prit par la pointe et l'offrit encore son ennemi, qui l'ac cepta machinalement, sans avoir la conscience de ce qu'il faisait, tant l'action du jeune lord le frappait de surprise. Et maintenant que je suis votre discrétion, dit James, veuillez jn'écouter, quand j aurai tout dit, ce qui ne sera pas loug, nous re prendrons celte lutte, dont l'issue doit vous offrir désormais quelque fécurité. C'est vo.is qui avez tué ma femme et mou enfant, iuter- wemjÀi Bothwfllang, ruas venez de 1 avouer, que pouvez roue avoir rable discussion sur le budget de l'intérieur, on a répandu dans le public un bruit aussi faux que compromettant pour la dignité royale. On disait que le roi avait écrit son secrétaire, M. Jules Van Praet, qu'il ne recevrait pas l'adresse de M. Osy, si la ebambre osait la voter. La même nouvelle a circulé la chambre, et il est facile de comprendre quel effet une si violente menace devait faire sur les lièdes et les faibles du parlement belge! Inutile de dire que ce bruit était une infâme calomnie. Mais, pour nos hommes d'état, tous les moyens sont bons pour parvenir au but, et pourquoi reculeraient-ils devant une infamie de plus? Le Politique en répondant au Journal de Liège qui lui demandait les noms des vingt-deux députés de l'opinion libérale, lesquels, selon la feuille ministérielle, auraient voté en faveur du cabinet, donne cette liste et la porte même 27 au lieu de 22. Nous regrettons que le Politique n'ait pas indiqué en même temps combien dans les Re présentants qu'il cite, il s'en trouve qui ne sont pas fonctionnaires. Puis, en conscience, est-il bien fondé classer dans l'opinion libérale M. Smits: et doit-il ensuite tirer grande vanité de voir, eu effet, que MM. d'Anethan, Nothomb. Goblet et Mercier ont voté et faveur de MM. Mercier, Goblet, iNothomb et d Anethau? Vraiment, le zèle ministériel est parfois bien mal inspiré, il ne comprend pas assez que le silence serait encore souvent un de ses meilleurs arguments. Journal du Commerce dé Ancersé) S^gw»gl g- On écrit d'Anvers, 5 février: Nous apprenons que M. Coenraeds, nouveau directeur de l'administration des douanes Anvers, vient d'entrer en fonctions. L'élection de M. Aug. Dardenne, en qualité de conseiller communal de Verviers, vient d'être annulée par ladépulation permanente. Avant-hier au soir, vers dix heures, un bri gadier du régiment des guides s'est pris de querelle, rue de Louvain, avec un jeune hom me qu'il a accablé de coups mais, non content d user de ses poings pour triompher de son adversaire, il a dégainé, et si celui-ci ne s'était enfui promplemenl, Dieu sait ce qu il serait ad venu. Plusieurs soldats assistaient celte lutte, et se sont bien gardés d'intervenir pour en pré venir les funestes conséquences. Un affreux malheur est arrivé hier matin Sainl-Josse-ten-iNoode. rue Royale. M. Fontai- nas, frère d'un des avocats les plus distingués du barreau, était occupé déjeûner vers R me dire maintenant Je veux que vous me connaissiez, Bolli- vrellaug, je veux que vous sacliiez quel est le sentiment qui, plus fort que tous les instincts d houueur et d bumanilé qu'on mavait développés au cœur, a pu faire de moi en quelques jours, un monstre de férocité. Variez, mais soyez bref, répondit brusquement Bot h- vrcllang, car il m'importe peu que vous soyez plus ou moins cou pable. Vous qui avez prouvé si vaillarnmeut voire dévoùmeut aux intérêts de Marie, que dit iez-vous si quelqu'un venait vous ap- preudre que,dans quelques jouis peut-être,elle sera de retour parmi nous? Marie! s'écria Botlivvellang, donl les traits sombres rayon nèrent tout-à-coup du feu de 1 enthousiasme, la noble Marie revien drait en Écosse! Mais c est impossible, Élisabelli la garde trop bien. Au moment où je parle, reprit James, un vasle complot s'ourdit Londres en faveur de la cause pour laquelle vous avez combattu. L'un des plus puissauts lonls de l'Angleterre, le duc de Piorfolli, épris de la reine (I co-.se,et n'écoutant que les conseils de sa passion, risque en ce moment sa foi tune et sa vie avec p usicurs membres de la liante noblesse pour len 'le la liberté Marie Stuai t, dont la main lui est pioinise, s'il r. us il dans son projet. Tout présage le succès de cette périlleuse entreprise, malgré les didicullés qui l'entourent les geôliers sont gagnés, et les comtes île Westmoi land et Northumber- laud tiennent des troupes Imites prêtes pour assurer l'exécution du complot. Enfin, avant huit jours, le sort de Marie sera décidé ou nous la verious sur le liôue de ses pères, eutourée des serviteurs dévoués qui oui répandu leur sang pour sa cause, ou la hache du bourreau auia teruiiué d'un seul coup sa captivité et sa vie. Que dites-vous la.J Ce qm arrivera inévitablement. Ou le complot réussira on il échouera; ni réussit, c'est pour Marie le trône et la heures, lorsqu'un de ses amis, qui avait logé dans la maison, voulut prendre un fusil pour aller la chasse: l'arme s'accrocha un clou. Ce mouvement, quoique peu violent, fit par tir le coup, et la charge entière alla atteindre M. Fonlainasdans le dos et l elendre raide mort. M- Fontainas laisse une veuve et des enfants. Il était employé dans l'Administration des Hospices de cette ville, et connu en outre par le remarquable talent avec lequel il jouail^du cornet piston. Dans la journée MM. le juge d'instruction et le procureur du roi se sont rendus sur les lieux pour constater les circonstances de ce malheu reux événement. On écrit de Courlrai, 5 février: Le 21 du mois passé, il a été mis la poste, une lettre contenant un billet de banque de 100 francs, adressé par M. B. B. MM. Deliagre et O Bruxelles, qui n'est point parvenue sa destination. Les perquisitions faites la suite de réclamations n'ont encore produites aucune lumière. On ne peut prendre trop de précau tions pour faire de ces sortes d'envois. Le public est averti que pendant le courant de ce mois et dans le commencement du mois prochain, il sera procédé, par-devant MM. les gouverneurs des provinces que la chose concer ne, la mise en adjudication des travaux ci- après 1° Des travaux de construction d'une prison cellulaire, composée de 300 cellules, d'un bâti ment d'administration, d'une chapelle, etc., Liège. 2° De ceux d'une prison neuve, composée de 53 cellules, etc., Verviers: 3° D'un nouveau quartier, composé de 96 cellules, Bruges. MM. les gouverneurs des provinces de Liège et de la Flandre occidentale annonceront ulté rieurement les jours et heures auxquels ces diverses adjudications auront lieu. Tribunal de première instance. (2° chambre.) Audience du 3 février. Le sieur M*** s'était uni il y a quelques mois, par les liens du mariage, avec la Dlle W***, et savourait en paix les dou ceurs matrimoniales, lorsqu'un beau jour il reçut conjointement avec sa chaste épouse une assignation aux fins de comparaître le 2 février, lundi du Carnaval, devant la deuxième cham bre du tribunal de première instance pour s'y voir condamner payer vingt mois d'alimen tation de certain moutard appartenant la dame susdite et placé Foresl par les soins d'un amoureux qui, voyant sa belle mariée, retira son épingle du jeu et laissa au mari la vache avec son veau. liberté; s il échoue, c'est la mort, Ne dites-vous pas que le succès est presque assuré? Oui, mais tout dépend d'un seul homme, et cet homme, Bothwellang, c'est vous. Moi! s'écria Bolhwellang, étourdi par l'excès de la surprise. Vous-même; écoutez-moi: le seul homme dont le nom puisse exercer sur les Écossais uu prestige assez puissant pour étouffer l'enthousiasme qu'exciterait en eux l'ap parition subite de Marie le seul dont les droits et les capacité» puissent inspirer quelque confiance dans la sagesse et la stabilité de son gouvernement, le seul, par conséquent, qui ait le pouvoir de faire surgir une armée prête combattre sous ses drapeaux et de réunir autour de sa personne toute la noblesse du royaume pour s'op» poser au rétablissement de Marie, c'est le comte Murray, c'est le régent. Maintenant cet homme, aujourd'hui tout puissant, supposons que la mort l'atteigne tout-à-conp, rien ne s'oppose plus ce que Marie reprenne la couronne qui lui a été ravie. C'est vrai, mais..., Eh bien! pour que les conjurés se décident agir, il faut que oette supposition devienne une réalité, il faut que le seul obstacle sérieux qu ils aient redouter disparaisse avant huit jours; enfin il faut qu© la mort frappe subitement le comte de Murray. C'est ce prix qu© l'infortunée Marie peut, du même coup, échapper au bourreau et remonter sur le trône. Pourquoi ne m'avez-vous pas fait part d© ce complot le jour où vous vîntes me proposer d'assassiner Murray! Je ne pouvais vous le confier qu'autant que vous eussiez acceptô et vous avez refuse.— Soit, mais pourquoi créer un complot ima~ giuaire qui devait compromettre la vie de Mailland? Parc© qu après Murray, ^arie n avait pas d'ennemi plus acharné qu» Mailland il fallait donc le perdre tout prix. Tout cela me pa rait assez plausible, mais il est deux choses que je ne pais fonce voir

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2