Nouvelles diverses.
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EXTÉRIEUR. FRANCE.
Pour repousser une demande aussi inatten
due, le mari invoquait les dispositions de l'ar
ticle 1410 du code civil, mais les nourriciers
de Foresl faisaient observer que la dette avait
date certaine avant la célébration du mariage
par le fait de l'existence d'un enfant auquel les
aliments étaient dus. Le mari répliquait que si
les aliments ne pouvaient être refusés au ma
lencontreux moutard, au moins les prétentions
des nourriciers, qui ne résultaient d'aucune
convention certaine avant le mariage, ne pou
vaient valoir contre un mari déjà trop malheu
reux pour avoir eu la confiance de croire aux
apparences de sagesse de celle qu'il espère ne
plus devoir nommer longtemps son épouse, se
proposant de lui intenter une action en divorce
ou tout au moins en séparation de corps pour
vices redhibitoires.
Le tribunal a tenu une affaire aussi grave en
délibéré.
A la même audience, le tribunal a été saisi
d'un procès fort-intéressant par le temps qui
court. Un industriel réclama d'un de ses con
frères 10.000 fr. de dommages-intérêts pour
avoir contrefait certaines girouettes dont il pré
tend avoir le monopole. La fraude a été décou
verte au moment où le contrefaiseur allait
placer sur une cheminée de l'hôtel de ville, une
de ces malencontreuses machines pour justifier
la bonté de son invention, le demandeur invo
quait un certificat de l'honorable M .Van Volxem,
membre de la chambre des représentants, et
une consultation délibérée par M. Jobart. Déjà
une expertise avait été ordonnée dans la cause,
mais les experts ont estimé que les girouettes
sont aujourd hui chose tellement commune
qu'elles sout tombées dans le domaine public.
Une lettre de Fribourg, du chef-lieu du jé
suitisme, peut donner une idée de ce que se
permettent les révérends pères dans les lieux
où ils dominent.
MUo P... institutrice V..., dans le district
de Romonl, avait fait ses élèves une distribu
tion d'images, qui fut accusé de partialité. La
mère de l'une des jeunes mécontentes alla se
plaindre au curé, qui ne voulut pas laisser passer
celte occasion d'humilier la régente. Il court
la maison d'école. Pour forme d'exorde, il punit
toute la classe; ensuite il adresse une longue
réprimande la régente, et finit par lui ordon
ner de se mettre genoux et de prier, les bras
ouverts, devant toutes ses élèves M"e P. ré
clame en vain contre une sentence aussi injuste
et une punition aussi ignominieuse; elle est
obligée de s'y soumettre.
Un violent orage a éclaté dans la nuit
du 29 janvier sur le port de la ville de Bla ye-
«t que je vous prie de m expliquer. D abord, comment se fait-il que
les conjurés aient été confier au Favori du régent qui menace direc
tement celui-ci dans sa vie et dans sa puissance? Ensuite sur quoi
basez-vous cette opinion étrange que je auis le seul homme en Écossc
capable d'accomplir l'exécution terrible que vous êtes venu me pro
poser? Il m'arriva, un jour, au milieu d'une orgie, d'exprimer
hautement lindignation que m'inspirait l'ingratitude de Murray
envers sa sœur, et les vœux ardents que depuis longtemps je formais
au fond du cœur pour le retour de Marie; par bonheur pour moi,
•eux qui m'entouraient en ce moment travaillaient au plan que je
Tiens de tous révéler convaincus dès lors de la conformité de nos
sympathies, ils me le confièrent tout entier et me proposèrent le rôle
que je vous ai offert ensuite. L'intimité dont je jouis auprès du régent
me le reudait plus facile que tout autre, et c'est avec une joie bien
vive que je 1 eusse accepté si le passé eut pu seflacer de mon cœur;
mais je vous l'avoue, Bothwellang, quelque mépris que m'inspirent
ses vices et ses trahisons, je n'ai pu trouver eu moi le courage d'as
sassiner mou bienfaiteur...
A ces dernières paroles, les trait3 de Bothwellang perdirent un
peu de l'expression farouche qu'il avait conservée jusque-là et son
œil noir s attacha lout-à-coup sur le visage de James il y avait en
core de la haine dans sou regard, mais il n'exprimait plus ni horreur
ni mépris.
Maintenant, dit James, si vous voulez savoir pourquoi vous
êtes le seul homme en Écusse qui puisse porter le coup décisif qui
doit décider du sort de Marie Sluart, rappelez-vous ce que vous
m'aves dit, il y a quelques jours, au sujet du laird de Mao Fallhane?
3c fVn ai dit, il m eu souvient, qu'il n'y avait qu'uu homme
Au milieu de la tempête, le capitaine du
navire le Lodois, de Rodon, ayant voulu des
cendre dans le canotdeson bâtiment, futenlevé
par le vent et précipité dans le fleuve.
A ses cris de détresse, quelques embarcations
accoururent du rivage; mais la force des vagues
n'ayant pas permis de le retirer immédiatement
de l'eau cet infortuné n'a pu survivre cet
événement: il est mort dans la soirée, malgré
tous les secours de l'art.
Plusieurs établissements publics ont été en
dommagés: le débarcadère qui se trouve au-
devaot de la ville a éprouvé beaucoup d'avaries
les chaînes qui le reliaient au tablier mobile,
ont été rompues; sa chute en est résultée. On
s'empresse de le réparer.
La ville a aussi ressenti les effets de la tem
pête: un assez grand nombre de maisons ont
eu des vitres cassées; sur les promenades, des
arbres ont été brisés. Le temps n'a pas encore
permis de constater d autres dégâts. Toutefois,
il y a lieu de penser que l'orage a également
fait éprouver son influence dans la campagne
aux environs de Blaye.
Encore un résultat du système cellulaire,
cité par un journal de Montpellier les facultés
du nommé Cayen, renfermé dans sa cellule
depuis trois mois seulement, avaient baissé au
point qu'il lui a été pendant fort longtemps
impossible de reconnaître un visiteur avec lequel
il avait vécu six années environ. Interrogé sur
la manière dont il est traité, il n'a répondu que
quelques mots sans suite, qui ne permettaient
pas de douter de l'affaiblissement de sa raison.
Depuis, le mal a augmenté, et il est devenu fou.
On écrit de Berne, 30 janvier: La lutte
a continué aujourd hui dans le grand conseil de
Berne. Il s agissait de se prononcer sur le deu
xième article du projet d instruction, présenté
par le conseil exécutif, qui porte que la popu
lation est chargée de contribuer ce que la
diète prononce un arrêté ordonnant C expulsion
des jésuites du territoire delà Confédération.
Trente-deux orateurs ont pris part la dis
cussion, dont l'intérêt a été tel, qu'elle s'est
prolongée pendant onze heures consécutives,
de neuf heures du malin huit heures du soir,
en présence d'une affluence telle qu on a dù
laisser le public disposer du couloir postérieur
de I hémicycle.
Les débats ont eu pour résultat l'adoption
du préavis du conseil d'état, la majorité de
155 voix contre 40.
On croit que S. M. recommandera la
diffusion de I éducation parmi toutes les classes
de ses sujets en Irlande. Sou discours respirera
un tel esprit de conciliation, l'égard de nos
concitoyens Irlandais qu'il assurera une réponse
favorable. Les autres parties du programme
ministériel seront développées de manière
dans cette position qui fût capable de tout accomplir, parce que cet
homme devait être prêt risquer sa vie sans hésiter.— Eh bien!
cette position est la vôtre aujourd'hui; vous savez maintenant pour
quoi j ai été féroce, impitoyable envers votre femme et votre enfant;
c'est qu'en les frappant je vous excitais la vengeance contre Mur
ray, c'est que plus je vous broyais le cœur, plus j'excitais votre haiue;
c'est qu une fois votre eufaut déshonorée enfin, une fois votre
femme folle de désespoir, vous ne deviez plus ni avoir repos, ni
relâche que votre main u eût arraché la vie au régent, auteur de tous
vos maux. Alors le retour de notre reine était assuré, alors cette
belle et noble Marie, pour laquelle je donnerais tout mon sang^
Marie quitterait laffreuse prison où l'attend la mort peut-être, pour
remonter sur le trône de ses pères.
Il y avait dans 1 accent et dans les paroles de James un enthou
siasme sauvage dont le délire finit par se communiquer Bothwel
lang. Le dévoûment sans bornes qui, jusqu'au dernier moment,
avait attaché a la fortune de Marie Stuart se réveilla plus puissant
que jamais dans son cœur brisé et il subit encore une fois le pres
tige magique que cette femme exerçait sur tous ceux qui l'appro
chaient. James vit qu'il avait produit son effet; il reprit d'un ton
pleiu de noblesse et de résignation. Bothwellang, je vais mourir,
mais si vous me promettez d achever l'œuvre dont j'ai poursuivi
l'exécution travers le saug et les larmes, en attachaut mou nom
1 horreur et l'infamie cette œuvre dout j'aurais acheté l'accomplis
sement au prix de ma vie et de mon âme si vous me promettez
cela, Bothwellang, la mort me sera bien douce.
Bothwellang garda quelques instants le silence, sombre, et en
Pioic aux plus violentes émotions. Le regard pénétrant de James sut
prévenir la nécessité de proposer des amende
ments, tout eu laissant chaque député une
pleine liberté de discuter les mesures dans les
débats des chambres.
On écrit de Liverpool, 1" février:
Le paquebot le Stephen Whitney nous apporte
aujourd hui des nouvelles d'Amérique jusqu'au
14 janvier. Quant la mesure d'annexation,
rien ne s'est encore décidé. Une lettre fort in
téressante, que vient de publier le général
Jackson, conseille au congrès de montrer plus
d'activité dans sa décision l'égard du Texas,
avant qu'il soit trop tard. II dit avoir appris, par
une lettre qu'il vient de recevoir du Texas,
que l'Angleterre a fait les offres les plus ma
gnifiques au Texas, de le reconnaître comme
république indépendante et de lui fournir un
emprunt considérable condition d'admettre
les marchandises anglaises en franchise de droits.
Paris, A Février.
Hier entre deux et trois heures de l'après-
midi, une tentative d'assassinat a été commise
sur la personne de M. Croissant, substitut de
M. le procureur du roi, dans son cabinet même,
au parquet. Un individu de cinquante et quel
ques années, en instance auprès d'une adminis
tration, avait été appelé ce sujet au parquet,
la fin de la semaiue dernière, pour obtenir la
remise de diverses pièces qui le concernaient;
ces pièces, qui lui furent remises par M. Crois
sant, ne parurent pas le satisfaire cependant*
il se relira sans proférer aucune menace, et l'on
pouvait penser qu'on ne le reverrait plus sans
invitation.
Quoiqu'il en soit, cet après-midi, vers deux
heures et demie il se présenta de nouveau au
parquet, et demanda parler M. le procureur
du roi on lui répondit qu'il n'y était pas pour
instant, mais que M. Croissant était là pour le
remplacer. Ah! c'est encore mieux mon affaire,
répliqua-t-il, car c est justement lui que je vou
lais voir!Il attendit son tour, et, au bout
d'une demi heure environ, il entra chez M.
Croissant et lui réclama de nouvelles pièces.
Vous savez bien, répondit-il, que je vous les ai
remises toutes dernièrement.
Le magistrat avait peine achevé, que l'in
dividu sortant un pistolet de sa poche le dirigea
vers sa poitrine et s'apprêta faire feu. Fort
heureusement, M. Croissant lui saisit vivement
le bras, et l'empêcha de mettre exécution son
criminel projet des employés vinrent aussitôt
et désarmèrent cet individu qui fut interrogé
sur-le-champ et conduit ensuite en lieu de sû
reté. On ne sait quoi attribuer cette tentative,
qui paraît être le résultat d'un accès momen
tané d'aliénation ou de fureur. Le pistolet avait
une double charge et renfermait deux balles.
démêler sur ses traits mobiles et énergiques les sentiments qui l'agi
taient et il savait déjà la détermination qu'elles allaient provoquer
dans l aine de Bothwellang, lorsqu'il ajouta ces paroles Écoutez
ce qui me reste vous dire, sir Bothwellang, ce sont les dernières
paroles qui sortiront de ma bouche. Il y a loin de Londres llamil-
ton; mais, croyez-moi, si vous refusez de sauver Marie, le coup de
hache qui trauchera ses jours retentira jusqu'à vous.
Puis il se leva, et remettant aux mains de Bothwellang un des
deux pistolets Et maintenant, lui dit-il, finissons-en.
Après quelques moments d'une lutte intérieure, Bothwellang se
leva brusquement, remit sou épée dans le fourreau et saisissant aveo
énergie la main de James Murray d'abord, lui dit-il, et tous
ensuite.
James fixa sur cet homme aux formes athlétiques un regard étin-
celant de joie et d'orgue»!. Mes jours sout vous, lui dit-il, vous
pouvez les terminer l'instant même; je n'en ai plus que faire,
puisque vous vous chargez d'accomplir la grande mission qui senle
m'attachait la vie. Apiès Murray, reprit Bothwellang avec une
rudesse affectée, n'ai-je pas besoin de vos conseils et de votre aide
daus celte circonstance? Soit, alors dans deux jours, vers la nuit
tombante, trouvez-vous Lintithgow, la porte d'Orient. J y
serai, reprit Bothwellang.
Puis il sortit de l'auberge et James entendit bientôt le galop de
sou cheval retentir sur la roule.
Et maintenant, dit le jeune lord, le plus difficile reste faire*
songeons aux cinq mille livres de Tom Hokney.
(Li mrit* au prochain