INTÉRIEUR. JOUMAL D'YPRES ET DE L AIIUOADISSEHEIVT. 4« ANNEE. N° 402. DIMANCHE, 9 MARS 1845. TILLE D' YPRES. CONSEIL COMMUNAL. [y\ TOUMES-IfWS» DÉBATS SUR L'AFFAIRE DES JÉSUITES. CWabonneà Yfres, Marché au Beurre, el chez tous les per- cepteurs.des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Tf prèsfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-35 Tout ce qui concerne.1» ré daction doit être adressé, franc», l'éditeur du journal, Yprea. Lt Progrit parait le Dimanche et le Jeudi de ehaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Qainxe centimes par ligut. A PRES, le 8 mars. Séance publique du Mercredi, 5 Mar1845. Présents: MM. Alph. Vanden Peereboom, ■échevinfaisant fonction de président, en l'ab sence du Bourgmestre indisposé: lweins-Hyn- derick, échevin Gérard Vandermeersch, Louis Annoot, Th. Vanden Bogaerde, Boedl avocat, Martin Smaelen Boedl-Lucien, Legraverand, Ch. Vande Bi oukeFin. Merghelynck Pierre Beke, conseillers. M. le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance précédente. La rédaction en est approuvée. II est donné lecture d'une demande du Con seil des prud hommes, tendant obtenir un subside plus élevé, que celui alloué au bud get communal de 1843, qui n'est que de quatre cents francs. Un membre propose de l'augmen ter de cent cinquante francs. Le Conseil, ad mettant les motifs allégués l'appui de la demande du Conseil des prud'hommes, adopte ce chiffre. Celle augmentation de subside sera portée par rappel au budget de 1846. Le conseil arrête le rôle pour le recouvre ment de la taxe provinciale sur les chevaux, les bêles cornes et les moutons. 11 appert par ce rôle que 231 chevaux de plus de trois ans et 24 de moins de trois ans sont soumis la taxe. 641 bêles cornes de plus de dmix ans et 203 de moins de deux ans, ainsi que 149 mou tons se trouvent portés sur le rôle pour 1843. Sur la demande de M. le gouverneur, qui engage l'administration communale prendre part au renouvellement du fonds de la pein ture historique et de la sculpture le conseil autorise le collège souscrire pour dix actions. Il est donné lecture du projet d'échange de Aerres labour et pâture entre l'administra tion des hospices civils et M. Théodore DeCheus. Après avoir pris connaissance des estimations feuilleton «lu Progrès, NOTJ VF.LLE. Une vive discussion s'engagea eiilre les auditeurs de Fulgence sur Tinvraisemlilauce el la bizarrerie de son récit (i). S'endormir sain d'esprit et se réveiller fou! s'écria l'historien de La Cantora(11 cela est-il admissible? El cela sur la simple impiessiou d'un rêve, pénible, je l'avoue, mais lequel d eutre nous n'a été victime de quelque odieux cauche mar de ce genre Et pourquoi sa folie? dit un petit jeune liomme d'un ton de pitoyable fatuité; parce qu i! a perdu quelques maîtresses? mais qui n'a eu déplorer quelque malheur semblable? S'endormir en écrivant sa maîtresse c'est incroyable, s'écria un joli garçon, en respirant le parfum dun mouchoir brodé, marqué de chiffres qui n'étaient pas les siens. Et au momeut de partir pour le bal encore! ajouta un autre, (I) Voir le Proyrèey du 2 Février 1845. (II] Idem, des 26 et 30 $oy., 3 et 7 Dtc. 184i. faites des parcelles échanger, le conseil émet un avis favorable cette transaction. L'ordre du jour public étant épuisé, le con seil se constitue en comité secret et la séance continue. M>nr>nea»i Le collège des Bourgmestre el Échevins vient de faire publier un arrêté portant que tous les objets qui se trouvent actuellement déposés sur les quais du bassin du canal d'Ypres, doi vent être enlevés avant le 20 de ce mois. La baisse des eaux qui doit être pratiquée dans le courant du présent mois, ainsi que les travaux de nivellement et de pavage que l'au torité communale se propose de faire exécuter aux quais, motivent cet arrêté. Nous apprenons que dans sa dernière séance huis-clos, le conseil communal, en exécution du règlement sur le déchargement et le dépôt de marchandises au bassin, a nommé maître de port, M. Benoit De Goene-Lahousse. Dans un de ses derniers n,,s le Journal des Baziles, croit pouvoir attribuer quelques articles datés de Messines et insérés dans le Progrès certain habitant de Wytschaete, bien connu de l'éditeur du journal clériéal. L'on s'est trompé. Mais nous, nous ne pouvons nous empêcher de manifester l'étonnement où nous jette la dose d'impudence affichée par cette feuille, qui ose traiter de cette façon un homme qui pen dant plusieurs années a été son seul rédacteur. Nous prions nos lecteurs de jeter les yeux sur les débats qui ont lieu la diète fédérale de la Suisse, sur l'expulsion des jésuites. Nous les iapportons avec tous les développements que comporte celle question d'un intérêt si grave pour tous les pays qui ont des institutions libé rales. l'ai tout où il y a des jésuites, elles sont en péril. Ce que nous voyons en Belgique, en France el en Suisse, doit démontrer qne l'exis tence de celle milice perverse est incompatible eu essayant une Polka qu'il exécuta fort gauchement ah! si jamais je rêve d'un bal de spectres je leur ferai danser, au lieu d'une sara bande infernale, la Polka jusqu'à ce qu ils nie demandent grâce. Cette désapprobation géuérale déooucerta"'Fulgeuce. Il essaya pourtant de se défendre. Mais souvenez-vous, mes amis, leur dit-il, que Sostliène était uu homme de quarante ans, que sou imagination était affaiblie, égarée par les passions, sou corps vieilli, délabré par les excès, et vous comprendrez parfaitement quelle impression devait produire ce souge horrible sur un esprit usé, sur un corps saus vigueur. Et toi, Tiuioléou, ajoula-t-il eu se tournant vers son jeuue voisin qui sem blait méditer gravement, pourquoi ne le prouonces-lu pas? Toi, si réfléchi, si sérieux, ne dit as-tu pas quelque fait cuiieuxà l'appui de ma conclusion? J'y songeais, répondit Tiraoléon, mais je trouve nos amis si peu disposés adopter notre système que j'hésite poursuivre son développement. Restons-nous dans le surnaturel? demanda le petit fât qui regrettait si peu ses maîtresses. Sans doute, reprit Tiraoléon, sans cela comment vous démon tre l'iufluence immense que l'imagination exerce sur nous Ce n'est avec une sage liberté. Cet ordre créé pour assu rer la prédominance de l'autorité spirituelle sur le pouvoir temporel, soulèvera encore bien des orages, avant qu'un cataclysme politique l'efface de la surface du monde chrétien. Mais au bout de ses intrigues, on peut en être certain, se rencontrera une telle opposition, qu'il sera né cessaire dans intérêt même du catholicisme, d'en faire justice et de l'abolir tout jamais. SUISSE. Zurichle 27 février. COMMENCEMENT DES La diète a enfin abordé, dans sa séance d'aujour d'hui, la discussion profonde de la grave question qui a motivé la convocation de cette assemblée et dont la solution impressionne tellement les popula tions, que de toutes les parties de la Suisse, même des points les plus éloignés, sont accourues des personnes avides de suivre les débats et d'en trans mettre le résultat dans leurs cantons respectifs. Le chancelier donne connaissance des pétitions demandant l'expulsion des jésuites; elles portent un total de plus de 120,000 signatureset beaucoup d'entre les pétitionnaires,commeceux de Neufchâtel, par exemple, se sont bornés faire connaître leurs vœux leurs gouvernement respectifs. Le premier tour de délibération qui s'engage a lieu par rang de canton, jusqu'à ce qu'un second débat libre permette la discussion de prendre une tournure plus vive et plus pittoresque. C'est donc le premier député de Berne, le chef du parti libéraL suisse, M. l'avoyer Neuhaus, qui entre le premier en matière. Voici, peu près, la substance de sou discours. La question des jésuites, soulevée l'année der nière, a l'ail dès lors uu grand chemin, et l'on peut juger de son importance par l'impression qu'elle a produit sur les populations, l'anxiété avec laquelle elles attendent le résultat de nos délibérations et le soin apporté par tous les grands conseils cantonaux dans celte discussion. On pourrait entrer dans de longs déveluppemens mais le députéde Berne pense qu'après les lumières qui ont été jetées sur la question dans la presse et au sein des représentationscanto— lia les, il peut se bornera motiver le vole de l'état de Berne sur quelques considérations essentielles. point par des faits ordinaires que je pourrais vous prouver combien le corps çst esclave de f esprit. Je veux bien vous dire d'avance pourtant qu'il y a une grande différence enlre le récit de Fulgence et celui que je veux vous faire: c'est qu'il vous a raconté un rêve, et que moi, j'ai vous parler d'un fait qui s'est accompli. II va nous parler de revenants! s'écrièrent quelques auditeurs en riant aux éclats; oh que cela sera plaisant! Je désire que mon récit vous entretienne jusqu'à la fin daDs cette joyeuse humeur, reprit Timoléon sans se déconcerter; c'est en effet de revenants qu'il s'agit. II y a quelques années, en voyageant sur les bords du Rhin, je m'arrêtai daus un petit village d apparence assez chetive, mais dont les environs ine parurent si pittoresques que je me décidai y passer quelques jours. Ce village ne possédait qu'une petite hôtellerie située 1 une de ses extrémités et où les voyageurs, de quelque rang qu ils fussent» étaient forcés de venir chercher un gîte s ils voulaient s y arrêter plus d'un jour. Or, il aniva qu'un jeune italien, voyageant avec sa femme, eut la même fantaisie que moi ,ct comme il ne distingua, parmi les tra.a

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 1