Nouvelles diverses.
les. Celle commission s'est acquillée de sa mis
sion avec un zèle el une intelligence dignes des
plus grands éloges.
Voici quelques exlrails du compte arrêté par
la commission
RECETTES.
Collecte faite au collège communal de la
ville d'Ypres43 4i
Produit d'une représentation dramatique
donnée par les artistes sous la direction
de ^1. Désir. 61 oo
Produit du concert donné par la société
des Chœursi3i2oo
Produit d'une collecte faite par M. Van
Hee, vicaire, Dickebusch 171 09
Produit de la collecte géuérale faite par M.
Je bourgmestre de Dickebusch, dans la
dite commune6i5
Montant de la souscription ouverte au bu
reau du journal le Propagateur 33 10
Reçu de M. Huuglie de Peutevin5o 00
Idem de M. Sinedt, vicaire, Zwevelgem. 58 00
Recette» diverses5 00
Total des receltes fr. 2537 83
DÉPENSES.
Frais de reconstruction de quatre petites
maisonsi64o 75
Payé P. Aerhout, la veuve Aernout,
la veuve Vermeersch, et Ch. Vande
Voorde, habitues des dites maisons, une
indemnité de u5 francs, soit100 00
Payé aux propriétaires des maisons par
tiellement incendiées, une indemnité
de 3o p. de la perle éprouvée par
eux, savoir
Évaluation
de» la perte. Indemnité.
De Raedt, Philippe 1 i5 00 3ï 5o
Vandermeescli, Eus. i33o 00 3yo go
Burggrave, v°25 00 7 5o
Vuylsteke, Louis 2o5 00 61 5o
Couvreur, Louis 22 00 6 60
Bossaert, Amélie 217 00 65 10
De Jongheu, Joseph. 170 00 5i 00
2oû4 00 617 10 617 10
Total des dépenses fr. 2347 85
Dans ce comple ne figurent pas en receltes,
les prestations en nature faites par divers mem
bres de la commission. Nous croyons cependant
devoir faire connaître, que M. J.-B. Malou de
Vlamerlinghe, a donné gratuitement toutes les
briques nécessaires la reconstruction des qua
tre maisons incendiées, et que près de 50,000
briques ont été employées cet effet.
Nous trouvons dans YEspoir de Iienaixun
acrostiche ingénieux dirigé contre un de ces
littérateurshomme de talent, mais dont la
plume appartient qui veut l'acheter. Autre
fois il défendait les principes libéraux avec suc
cès^ mais emolédans le camp opposé, nul plus
que lui, ne met plusd'aprelé dans la persécution
organisée par le ministère contre la loyauté, le
dévouement et le patriotisme de l'opposition
belge.
pied de la tour: elle nous parut grandie d'une coudée.
Et la voix du troubadour recommeuça la complaiute dont les
tristes paroles nous avaient déjà frappés. Auna s était précipitée
dans mes bras, muette d'effroi et d'horreur, en me suppliaut d'une
voix déchirante de l'arracher cet affreux spectacle. Depuis long
temps le batelier qui nous avait conduits s'était caché dans le fond
de sa barque où il ne donnait plus aucun signe de vie.
Tout-à-coup une 11 a amie verdâtre s'éleva au pied de la tour, et
nous envoya une odeur nauséabonde indéfinissable. Les trois per
sonnages se réunirent alors en se tenant étroitement seirés l'un
contre l'autre, et le feu, renvoyant ses reflets éclatants sur leurs
visages y projeta une teinte si livide que je fus forcé d eu dé
tourner mes yeux.
Rugierri s'interrompit de nouveau en se cachant la figure dans
ses mains: il prit les miennes qu'il serra convulsivement j puis d'une
voix brisée par ses sanglots:
Anua ne put résister ces horreurs, continua-t-il, sa raison eu
fut bouleversée: sauvez-moi! s'écria-t-elle, arrache-moi dici, ami,
ou je meurs 1
La barque semblait clouée sur le fleuve, que pouvais-je pour ma
pauvre Auna! Mais elle, trouvant une force physique extraordi
naire dans la terreur qui la dominait, se précipita dans le Rhin en
m'enliainant sa suite.
Je luttai pendant longtemps ayte des tfibrla surhumains contre les
CE QUE SE DIT A LUI-MEME, MONS
alet pied du Juif-TIauman,
M 1 faut que je distille eu un pieux volume
0 outre Sue et sou Juif-Errant,
1*3 out le fiel de ma pauvre plu tue!....
0 n verra doue, un beau matin,
JJg evivre eu moi, Nini-Moulin*
ai tout ce qui convient pour un tel ministère,
0 deur de cuistre et souple caractère.
0 es Jésuites madrés qui me connaissent bien,
trouveront leur compte, et moi j'aurai le mien.
Amen.
On écrit de Bastogne, 6 mars
Un terrible malheur vient d'arriver dans les
environs de Bastogne. Deux jeunes prêtres,
MM. Ccuré d'A...., el Gcuré de S...,
revenaient le 4, d'un service célébré dans une
paroisse des environs, lorsque vers le coucher
du soleilils eurent le malheur de s'égarer.
Après avoir erré dans la neige pendant plus de
deux heures, l'un d'eux, M. Cse trouva
tellement fatigué que son confrère fut obligé
de le porter pendant près d'une heure. Epuisé
lui-même el cédant aux prières de son ami, M.
G...., dépose celui-ci au pied d'un arbre, l'en
veloppe de deux manteaux, et veut aller cher
cher du secours. Mais bien loin de se remettre
sur la voie, il s'égare de nouveau, de sorte qu'il
n'arrive, après des efforts inouïs, que vers trois
heures du malin au village voisin. L'alarme
donnée, on se met parcourir les environs en
tous sens. Mais comme M. G...., cause de
l'obscurité de la nuit, ne peut donner des ren
seignements exacts sur le lieu où il avait déposé
son confrère, ce ne fut que vers six heures du
malin, qu'on parvint retrouver M. C.... Ses
membres étaient déjà entièrement engourdis
el roidis par le froid. Ou se hâta de le transpor
ter chez lui el d'appeler deux médecins de Bas
togne, mais les soins les plus empressés furent
inutiles. Le malheureux succomba vers trois
heures de relevée.
On dit que son confrère de S..., est dans un
état alarmant, par suite des fatigues et des
émotions de cette terrible nuit.
au genoux un bandage avec ressort dans lequel
on découvrit de l'argent, 2 bagues de valeur
et une fuusse-clefj dite rossiqnol. Il manquait
encore plusieurs francs pour compléter la somme
de 37 fr. 97 c. volée au cabaretier, lorsqu'on
finit enfin par découvrir la dernière cachette.
C'était dans sa bouche que Schmidts avait, mais
en vain, essayé de soustraire aux agents, les
pièces accusatrices. Schmidts a été écroué aux
Petits-Carmes.
Des propos malveillants ont couru sur la si
tuation de fortune de M. Orlof, dont le suicide
a été attribué un dérangement d'affaires.
Aujourd hui il paraît que les créanciers pour
ront être intégralement payés, el qu il ne faut
attribuer qu'à uu accès d'aliéuatiou mentale la
catastrophe du 3 mars.
Hier, on a arrêté Woluwe-S'-Elienne un
individu prévenu de vol au préjudice d'un caba
retier Savenlhem. Conduit ici la permanence,
cet homme a déclaré se nommer Jacob Schmidts,
âgé de 29 ans, et né Altenhoven (Prusse), et
exerçant le métier de tisserand. Au moment de
son arrestation Woluwe-S'-Etienne, la police
locale n'avait rien découvert de suspect sur
Schmidts; il n'en fut pas de même Bruxelles.
On le fouilla sans rien trouver; MM. Tielemans
et Monnet, agens de police de permanence, lui
fireut alors ôler ses vêtements et l'on aperçut
Il vient de paraître une curieuse brochure,
destinée obtenir un grand retentissement,
sous le titre: Situation de la Société-Générale
dite la Grande Banque, ou examen de ses
opérations, de la violation des articles 22 et 25
des statuts par les administrateurs en détournant
les capitaux, de l'impossibilité de faire une
liquidation, de rembourser tous les déposans
la caisse d'épargne, de payer en espèces tous
les billets de banque et des motifs de la prolon
gation illégale de son existence.
On se rappelle que le bruit a couru qu'un
individu ayant été trouvé ivre mort S'-Josse-
ten-Noode, aurait été placé par la police, dans
la prison communale où il aurait été trouvé
gélé et qu'on l'aurait attaché par le cou l'un
des barreaux de la prison pour faire croire un
suicide.
Les époux B,..., cabaretiers S'-Josse-ten-
Noode, ont été comdamnés, par le tribunal
correctionnel, un mois de prison et 50 fr.
d'amende chacun, pour avoir répété ces calom
nies dans leur cabaret en présence du garde-
champêtre Delandheere et de plusieurs témoins.
On écrit des frontières de l'Italie, 19 février:
La circulaire par laquelle l'évêque de Sinin-
gaglia interdisait, sous peine d'une forte amen
de, tout commerce entre jeunes gens de sexe
différent, a produit un effet tout opposé celui
qu'en attendait le prélat. Elle a provoqué une
foule de pamphlets et de libelles qui en font un
objet de dérision. Ce fâcheux résultat a attiré
l évèque une réprimande du Saint-Siège.
ODIEUSE SÉQUESTRA.TIOIY.
On lit dans un journal français:
Un procès civil qui doit s'engager prochaine
ment devant le tribunal de Bayeux (Calvados),
va jeter une étrange lumière sur l'intérieur des
communautés religieuses.
Voici ce dont il s'agit:
Il y avait dans le couvent de l'ordre des Béné
dictines, Bayeux, une sœur nommée en reli
gion Sainte-Marie, qui, par la supériorité de
sou intelligence et de ses talents, excita l'envie
de la prieure. De là toute une conjuration contre
cette malheureuse. Des tracasseries, des humi
liations, des lortures de toute nature lui furent
infligées. En vain en appelait-elle de la supé
rieure au chapelain, du chapelain l'évêque de
eaux qui nous enveloppaient et qui devaient bientôt sans doute nous
servir de linceul. Eufin mes bras défaillirent Anna déjà évanouie,
morte peut-être, m'échappa, et moi-même, épuisé de douleur et de
fatigue, je fermai les yeux, et me laissai aller au courant, bien
convaincu que ce moment était le dernier de ma vie.
J'ignore ce qui se passa ensuite. Lorsque je revins moi, j'étais
dans mon hôtel, couché dans mon lit, hors de danger, mais que
m'importait la vie, lorsque j'avais perdu mon Anna, ma compagne
tant aimée Sou corps n'a pas été retrouvé malgré les recherc hes les
plus actives sans doute le fleuve lui sert de tombeau J'ai fui en
liâte le lieu où j'ai vu tout mon bonheur détruit, et je suis accouru
Mayence, espérant trouver dans les bras d un ami quelque conso
lation aux regrets que m'inspire la plus irréparable des pertes.
Tel est le récit que nie fit Rugierri, poursuivit Timoléon, et je
vous avoue que j 'en demeurai plus affligé que surpris, car je ne pou
vais considérer ces scènes sous 1 aspect surnaturel que leur prêtait
l'esprit frappé de mou malheureux ami, et je restai convaiucu qu il
avait été le jouet de quelque odieuse comédie dont la frayeur de sa
femme avait rendu le dénouement si tragique.
Eu quittant Reinslein, Rugierri y avait laissé l'adresse de l'hôtel
où j étais descendu Mayence, avec prière de lui faire parvenir les
renseignements qui apporteraient quelque éclaircissement sur la
disparition de sa femme.
Plusieurs jours s'étaient passés depuis son arrivée Mayence. Un
soir, que tous deux attristés au souvenir du cruel événement qui
l'avait privé de sa compagne, nous étions plongés dans une pénible
méditation, la porte de notre appartement s'ouvrit tout-à-coup, et
nous vîmes une jeune femme au visage maigre et d'une pâleur mor
telle s arrêter sur le seuiltous deux nous jetâmes un cri de sur
prise et de joie. Rugierri tomba genoux, et vous avez deviné déjà
le nom de celle qu'il étreiguit contre son cœur avec une ivresse plus
facile comprendre qu exprimer.
Anua! s'écria-t-il, en pleurant comme un enfant, est-ce bien
toi que je presse dans mes bras? Est ce toi qui m'es rendue? N'est-ce
pas un songe ou une apparition? Parle
Madame Rugierri se dégagea doucement des bras de son mari,
s'assit se3 côtés el le regardant avec tendresse, lui dit en souriant:
Non, mon ami, ceci n'est pas une apparition, pas plus que les
trois personnages qui nous out causé une frayeur si vive n étaient
des revenants.
Comment, madame, m'écriai-je, emporté par ma curiosité t
vous auriez découvert ce mystère
Oui, dit-elle, et je vous assure que je suis jamais guérie de
ma craiute des apparitions.
Je ne pus m'empêcher de regarder Rugierri, et je crus démêler
un peu de confusion au milieu de la joie qu'exprimaient ses traits.
•m Quelqu'ait été le dessein de ceux qui nous ont ainsi joués, dit-il
d'un ton sévère, je ne leur pardonnerai jamais et nous verrons sous