2 ni. ou allait jouir, que MM. Grégoire et Jaspin roulèrent sous la table. Nous 11e savons si M. Biebuyck était au nombre de ceux qui s'étaient éclipsés d'une manière aussi poétique. Mais il est de fait qu'il assista cet exploit gastronomique. Du reste, ces Messieurs après être resté quelque temps parmi nous, partirent en cabriolet travesti pour l'occurence eu chaise de poste et en soldant les relais en bons payables par le gouvernement. J'espère, monsieur, que cet exploit de votre digne candidat, pour ne pas être inconnu, excitera néan moins quelque curiosité. Agréez, etc. un abonné. On nous écrit de Messines A Messieurs les rédacteur* du Progrès, Messieurs* Je suis, vous le savez suffisamment, 1 ''auteur et le signataire de l'article relatif au Sr Bond nefils, si jésuitiquement éliminé de la place de fossoyeur. Interprête de l'indignation publique, j'ai cru devoir livrera la presse, par l'organe de votre journal, cet échantillon de la loyauté, et, j'ose le dire, de la mo ralité administrative de certains individus, en même temps que de la nullité, de la servilité de certains autres. J'ai cité des noms, j'ai avancé des faits, d'ailleurs de notoriété publique. Toutefois, tout homme pou vant faire erreur, le Pape qui est infaillible, excepté, d'après quelques conciles et plusieurs théologiens car il y a controverse là-dessus, comme sur beau coup d'autres choses; tout homme pouvant faire erreur, dis-je, il m'eût été aussi agréable qu'utile, que, le cas échéant, ou m'eut repris ou contredit, preuves l'appui. Sans cela, la critique serait vrai ment par trop facile. Mais, point du tout. Je viens d'apprendre, par hasard, n'ayant ni l'habitude, ni le temps de lire tous les journaux de certaine couleur, que l'un de ces journaux a pris texte de l'article en question, pour donner cours des hostiiitéset personnalités, que je ne veux pas qualifier, et auxquelles, par con séquent, étrangères qu'elles me sout, je ne veux ni ne dois intervenir. 11 n'en est pas de même, néanmoins, Messieurs, quant aux singulières suppositions, aux plus sin guliers raisonnements encore, que, dans sou 11° du la, cette feuille se permet l'égard de vos corres pondants Messinois en général. Je suis de ce nombre là. Quelques mots de réponse me paraissent oppor tuns et nécessaires. Veuillez les insérer dans un de vos n*5 prochains. D'abord, et je puis vous l'assurer formellement, Messieurs, nous lisons tout, ou peu près tout, ici Messines. Notre opinion est que, pour juger, il faut au moins lire. Mettre l'index, brûler, etc., c'est incontestablement plus facile; mais est-ce plus sensé, plus logique? Nous en douions Messiues, et je suis encore de ce nombre là. Me résumant, nous lisons Santo-DomingoEu gène Sue, Michelet, etc., comme nous lisons et reli sons Voltaire et Rousseaucomme nous lisons de Ronald, de Maistre, voire même le R. P. Boone', enfin tout comme nous lirions, par exemple, noire digue, charitable et véridique curé, M. l'abbé Bylo lui-même, s'il faisait tant que de se laire imprimer tout vil, bien entendu en se faisant connaître nomi nalement car nous, au rebours de certaine feuille, nous ne nous évertuons point soulever le voile de l'anonyme, là où il y a, après tout, un éditeur res ponsable; eu un mot, nous laissons les charades et logogriphes de ce genre, aux dévots rédacteurs, col laborateurs et correspondants du dévot journal en question. (1) à-dire follement, imprudemment: ils ont l'écorce pai fumée mais épineuse des arbrisseaux des jardins, nous avons la rude écorce du chèue: ils blessent, nous guérissons. Lorsque cet homme eut salis- fait sa passion, il abandonna la victime qui, sans force contre son coeur, ne put survivre la perte de sou làcbe amant, et dans les affreuses souffrances qui causèrent sa mort il y eut autant de regrets que de honte. Lorsque la vérité me fut connue, j'allais trouver cet homme, je voulus me venger, sais-tu ce qu'il fit?..., Rigaud se tut un momeut, suffoqué par la colère, la douleur que ces souvenirs humiliants reveillaient en lui, puis il s'écria d'une voix frémissante: Monsieur Bel mont me fit jeter la porte par ses valets! En entendant ce nom, la pauvre fille épouvantée n'eût pas même la force de le répéter. Sa belle tête retomba sur sa poitrine glacée et elle regarda sou père en proie au plus violent désespoir. Deux mois s'étaient écoulés depuis les scènes que je viens de vous décrire. Le choléra sévissait avec une intensité qui glaçait d'épou vante nos populations décimées, et tous ceux que de graves inléréts ne retenaient pas Paris fuyaient en hâte le foyer épidémiqae. Finalement le brevet d'ignorance ou de fanatisme que, dans l'effervescence de son zèle outré, cette feuille délivre, je ne dirai pas gratuitement, mais mensongère ment la population de Messines, est somme toute et pour toute réponse définitive, aussi contraire la vérité qu'à la charité... Que la feuille et tout son personnel ne respectent guère, parfois, celle-ci, nous le concevons: c'est dans l'ordre et dans l'esprit jésuitique; mais qu'ils respectent au moins celle-là; c'est-à-dire la vérité. J'ai dit. Veuillez, agréer, etc. Un Messinois. Messines, 20 Mars 1845. (1) Si la sainte feuille veut prendre l'initiative, c'est-à-dire, faire connaître les noms de ces MM., clercs ou laïques, nous croyons pouvoir affirmer qu'à leur tour les plusieurs correspondons sur fa voie de Messines comme les appelle le journal, dans son slyle élé gant et correct, s empresseront de se faire connaître aussi. De mon côté, dès que mon partner contradicteur otera son masque, eh bien! moi, j'oterai très-volontiers le mien. Par arrêté du ministre de la justice, en date du 24 février 1845, le sieur Louis Rysheuvels, actuellement instituteur.la maison de correc tion de S'-Bernard, chargé de la surveillance du quartier des jeunes détenus, a été nommé aux fonctions de gardien en chef de la maison d'arrêt d Ypres. 11 portera le titre de directeur. La ville de Dixmude, après avoir placé son hôtel-de-ville les portraits de deux de ses célé brités, lq médecin Montanùs (Vanden Bergh) et le sculpteur Van !'oucke,a résolu de populariser encore davantage leur renommée: cet effet la régence de Dixmude a commandé notre sculpteur Devigne les bustes de ces deux hom mes célèbres pour être placés dans le nouveau jardin public, que la ville tient delà munificence de M. Boîtier. Messager de Gand.) Un correspondant de l'Observateur lui écrit que les individus condamnés pour l'affaire du bris de la tente Dadizeele, reçurent, il y a trois semaines, l'invitation d'acquitter endéans la huitaine, le montant de l'amende et des frais, s'élevant pour chacun d'eux 125 Ir. 60 c. A celte vue, dit le correspondant, grande fut la terreur de tous, et plus grand encore leur étonnement, car dès le début de l'affaire on les avait complètement rassurés sur toutes les suiles qu'elle pouvait entraîner, et on leur avait promis particulièrement qu'une main mystérieuse et protectrice se chargerait du payement de l'a mende. Cependant le délai de 8 jours s'est écoulé etplusieurs autresjoursencore,el les condamnés ne sont pas inquiétés; ils paraissent tout fait tranquillisés. Or, le code pénal, défaut du payement de l'amende commine un enprisonrie- ment de quinze jours, pendant lesquels le con damné doit justifier de son insolvabilité. Que s'est-il donc passé Dadizeele? le voici du moins d'après un bruit fort accrédité: on leur a dit de rester tranquillement chez eux. qu'on pro longerait le sursis, et que pendant ce temps on ferait valoir leur insolvabilité. De sorte qu'une promenade des coupables de Dadizeele Cour- trai, siège du tribunal qui les a jugés, serait toute l'expiation du délit commis. Nous croyons, comme r Observateur, que M. le miaislre de la justice ne permettra pas l'ac complissement d'un aussi blâmable trafic. La manière dont il s'est exprimé dernièrement au Des prières publiques avaient été ordonnées au clergé de Paris, et le deruier dimanche de Mars il y eut, cette occasion, un grand service dans l'église métropolitaine de Notre-Dame. Lorsqu'il fut terminé, lorsque le silence religieux eut remplacé, dans 1 imposant édifice le bruit des orgues et du plaiu-chaul, un jeune homme qui jusqu'à ce moment, s'était tenu, dans l'immobilité d'une statue, adossé contre l'un des piliers massifs qui supportent la voûte colos- salle, s'approcha aveo vivacité d'une femme qui, malgré le froid et l'humidité des dalles se tenait agenouillée sur les marches de Y autel privilégié. Me voici, Clara, lui dit-il, en lui touchant légèrement l'épaule. La jeune fille resta encore pendant quelques instants immobile et prosternée, puis Léonard ayant répété ses paroles en les accom pagnant d'un mouvement plus brusque, elle se releva lentement, s'éloigna de I autel, et porta sur le jeune homme un regard si dou loureux, si rempli de larmes, que nulle parole n'aurait pu dire plus énergiquement ses souffrances, ses indicibles angoisses. Il y a quinze jours que je vous ai vu pour la dernière fois, dit- elle, je vous ai demandé un entrelien parce que je désire apprendre coiqment j'ai mérité ce cruel abandon. Sénat, nous en donne même la conviction, puis- qu il a annoncé qu'il avait pr is, de concert avec M. le ministre des finances, des mesures pour éviter qu'à l'avenir les délils restassent impunis par suite de la tr op grande facilité avec laquelle on accorde des certificats d insolvabilité. (Le Belge.) ^^rt-marn On écrit de Courtrai, 10 mars: Notre foire aux bestiaux a été bien fournie; cependant on a remarqué l'absence de bestiaux d un grand poids, le bœuf qui a remporté le premier prix nés pesait que 400 kilog. Il y a eu grand nombre de marchands étrangers. On lit dans le Journal de Bruges Ce n'est pas une des qualités les moins loua bles de notre époque que le zèle avec lequel on restaure partout les monuments outragés par le temps ou par la revoluliou. La Belgique semble vouloir se mettre la tête de ce mouve ment, et la ville de Bruges où se sont déjà exécutés plusieurs travaux importants de celte espèce, pourra incessamment offrir aux yeux des artistes et des amateurs distingués, le plus beau morceau de sculpture peut-être, que pos sède le pays. Il s'agit d une chaire de vérité, ouvrage du fameux Quœlinus. Il ne fallait rien moins que I intelligence des mains les plus habiles, pour rendre ce monument la valeur et le mérite que lui avaient fait perdre de dé plorables dégradations. Placée dans l'église de Sainle-Walburge (an cienne église des jésuites), cette chaire, pendant les horreurs de la révolution française, avait été démontée pièce par pièce et cachée avec soin car il fallait tout prix la soustraire la fureur des Vendales. Après la terreur, elle fut replacée, mais, il faut bien le dire, aucun soin ne présida ce travail, et l'ami des arts voyait avec douleur les nombreux dégâtsqu'avait subi ce chef- d'œuvre. Depuis longtemps le conseil de fabrique nourrissait le désir de réparer ces ruines, mais l'énormité de la dépense l'arrêtait: justement effrayé toute fois des suites que pouvait avoir cet abondon, il vola l'an dernier, la mise l'œuvre de celte restauration. M. Buck, archi tecte de la province, chargé par l'administration, de la direction de l'ouvrage, choisit pour la partie de la sculpture un jeune artiste de cette ville, M. Van Wedeveldt, élève de feu M. Van Hoevenagel, et pour les détails de menuiserie, M. Walluert, ébéniste de Sa Majesté le Roi. Tous deux ont rivalisé de zèle et de talent pour rendre cet objet toute son importance primilive. Nous sommes heureux d'annoncer que bientôt le public connaisseur pourra lui-même appré cier dans l'église de Sainle-Walburge, le mérite de cette restauration. Par ordonnance de la chambre du conseil, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel MM. Léon d Hooghvorst fils, et L. Goblet fils, du chef de duel dans l'hôtel de M. le marquis De Chasteler. MM. Dewalckiers, Dansimbourg, De Chasteler Le lieu est mal choisi, Clara, allons chez vous plutôt* dit Bel- mout, cherchant entraîner la jeune fille. Chez moi! s'écria-t-elle, eu lui saisissant la main avec énergie; dans ce lieu de malheur où depuis deux mois je vis déshonorée, dans cette chambre de deuil d'où l'on vient d'enlever le corps de mon pauvre père Léonard fit un geste de violente surprise. Oui! reprit-elle, mou père est mortle fléau l'a frappé, et désormais je suis seule sur la terre, car tout m'abaudoune 1 atelier de la rue Chanoinesse est fermé, je suis sans ouvrage, mon père n'est plus, et pour dernier malheur j'ai perdu ton amour Ne crois pas cela, je l'aime encore si depuis quelques jours je n'ai pu te voir, la faute n'eu est pas moi...... Clara l'interrompit avec vivacité: N'en dis pas davantage, je sais que tu ne me dirais pas la vérité. Helas j ai donc bien peu de beauté puisque mon amour t'a si tôt fatigué! Oui, lou me l'a souvent répété, nous autres filles du peuple nous ne possédons ni ces manières ni ce langage que l'éduca tion donne aux femmes des classes plus élevées, et ce qui est alfreux, c'est qu'étant moins aimées nous ressentons des affections plus

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2