EXTÉRIEUR. France. EXTRAIT «lu Registre aux actes de dépôt, tenu au greffe «lu Tribunal «le première instaureséant Apresprovince de la Flandre occidentale. pouillât, et lui trancha la tète de sa propre main. 11 emporta cette tête dans ses montagnes comme un trophée, laissant le corps en pâture aux loups et aux chacals. On écrit de Breslau, 17 mars M. F. Schloffel, un des chefs de la maison Biessling et Schloffel, vient d'être arrêté ici cause de ses opinions politiques. Une députation des représentants de la ville s'est rendu chez M. le président supérieur pour, demander la mise en liberté de M. Schloffel. Celle démarche a échoué sous prétexte que des faits très-graves exigent qu'on se tienne assuré de la personne de M. Schloffel, qui est, dit la Gazette de Breslauun homme instruit, généralement estimé et ardent ami du progrès politique. Les frères Rynsarkiewicz ont été arrêtés de nouveau Leipsick on attache beaucoup d'importance celte arrestation. ]1 vient de mourir Limoges, dit Y Ave nir national de cette ville, un vieillard, M. de Saint-Léger dont la vie pourrait donner lieu une élude curieuse des bizarreries du cœur humain. M. de Saint-Léger était renommé pour sa grande fortune et son avarice sordide. Des cendant d'une famille distinguée, possesseur de propriétés considérables qu il affermait le même prix depuis 60 ans, et de capitaux qu'il n'a jamais placés, M. de Saint-Léger est mort au sein de l'opulence sur le grabat de la misère. S( s héritiers font pratiquer en ce moment, dans la m ihon qu'il occupait, des fouilles qui amènent chaque jour des découvertes fastueu ses. Partout on trouve de l'argent, sous les pierres de l'écurie, dans les boiseries, derrière les plaques des cheminées. Chaque sac porte une étiquette, et renferme un petit morceau de papier sur lequel est écrit bit noinen Bornini bcnedictum. On a ainsi recueilli plus de 100,000 fr. jusqu'à ce jour. M. de Saint-Léger était toujours mis comme un mendiant. Son vestiaire a été vendu aux enchères mardi dernier, 60 centimes. Antilles espagnoles (La Havane), 5 (evrier. -Le carnaval s'est passé ici de la manière la plus tragique. Un nègre s est glissé dans un bal masqué du 2 au 3, et. sans motifs connus, il a poignardé six personnes qui en sont mortes, d'autres ont été plus on moins blessées. Un nègre soupçonné de ce crime a été arrêté le 3 et reconnu par l'un des blessés. Il reste savoir si ce fait est l acté isolé d'un insensé, ou s'il y a dans la colonie une bande de brigands déter minés venger par des assassinats leurs fières victimes des dernières exécutions. On écrit de Londres, 24 mars: Le Standard assure que le gouvernement bré silien est décidé ne pas renouveler le traité de commerce avec I Angleterre. Nous croyons que cette assertion est exacte. La nouvelle législa tive sur les sucres adoptée par le parlement britannique rend en quelque sorte impossible tout traité de commerce entre 1 empire brésilien cl le royaume uni. On sait qu'elle frappe d un droit exceptionnel les sucres prov enant des pays où l'esclavage subsiste encore. Or, le Brésil est dans ce cas. Le gouvernement de Rio-Janeiro ne peut donc songer traiter avec le cabinet de Londres, tant que celle législation restera en vigueur. Sur une population de 8 millions d'habi tants, l'Irlande compte 6,500,000 catholiques. L'église établie n'a dans celle population que 850.000 sectaires, et le reste (650,000 est pres bytérien. Le clergé anglican, en Irlande, est, on le sait, le plus riche de l'Europe. Ses revenus sont évalués 860,000 livres slerl. (21,500,000 francs), qui sont exclusivement affectés aux membres de ce clergé. On écrit de Rome, 11 mars Depuis plusieurs jours, on craignait beaucoup ici pour la vie de Mgr Cappaccini. 11 a reçu avant-hier le sacrémeut de 1 Extrême-Onction mais le bulletin daujourd'hui exprime l'espoir de sa guérison. On révoque en doute la nouvelle que le gouvernement autrichien aurait fait des démar ches pour que les jésuites n'aillent pas Lu- cerne, et on ajoute que, jusqu'ici, rien de pareil n'a eu lieu de la part de l'Autriche. Cependant celle puissance a conseillé, il y a plusieurs mois, de ne pas trop se presser de faire partir ces pères pour Lucerne, et d'attendre plutôt un temps meilleur. Le duc de Leuchtenberg vient de vendre ses biensau gouvernement pour 3,850,000 écus, qui lui ont été remis en obligations de l'Etal, au pair lesquelles ont été prises toutes parle prince Torlonia et le barou de Rothschild, qui ont donné pour cela au chargé d'affaires du duc des lettres de change sur Paris et sur Londres. La cour d'appel, chambre correctionnelle, s'est occupée ce malin du pourvoi de François- Napoléon Van Aulrive, huissier, Maldeghem, condamné le 29 novembre dernier par le tribu nal de Gand une amende de 400 francs, tous les frais des poursuites et une suspension de ses fonctions pendant 3 mois, du chef de contravention au décret du 14 juin 1813, pour avoir fait remettre, par les gardes-champêtres d Eecloo et de Saint-Laurent, les exploits qu il était chargé, en sa dite qualité, de signifier aux personnes citées en justice. La cour, adoptant au fond les motifs du premier juge, a confirmé au principal le jugement dont appej,. mais émendant, quant aux frais, elle a condamné le prévenu aux frais afférens seulement la pour suite correctionnelle intentée contre lui. Il y aura celle anné un grand camp de manœuvres entre Bordeaux et Rayonne. On y réunira environ 35,000 hommes sous le com mandement du duc d'Aumale. Deux femmes dont une portait dans ses bras un enfant nouveau-né qu'on allait baptiser ont été attaquées non loin du hameau deGenes- tonze (Haute-Loire), par une bande de loups affamés, qui ont dévoré ces deux femmes et lenfanl. Des débris de vêtements ont attesté l'horrible événement. On lit dans un journal de Strasbourg: Un M. D... de notre ville, allié la haute magistrature, a reçu avant-hier une lettre de Heidelberg, qui a sur-le-champ été communi quée au parquet. Cette lettre émanée d'un fonctionnaire distingué de la petite ville alle mande, pourra peut-être déchirer tous les voiles de l'affaire Blétry. Quelques étudiants allemands, parmi lesquels on comptait le fils de ce fonctionnaire, auraient révélé les circonstances suivantes. A la suite d'un dîner un peu copieux, ces jeunes étourdis ayant conçu l'idée de mystifier la jus tice de France, auraient coupé dans leur am- pilhéâlre le cadavre d'une femme et l'auraient envoyé au hasard sur le chemin de fer, afin d intriguer l aulorilé française et de voir ce qu'il résulterait de tout cela. Pour prolonger cette atroce plaisanterie, ils avaient voulu jouir, quelques mois, du spec tacle de la justice humaine, forcée de trouver un criminel, même dans un crime imaginaire et de condamner un accusé d après des pré somptions et des rapprochements impossibles. Après avoir ri de tout le br uit qu ils ont soulevé autour de leur malle cadavreils ont trouvé que le tour n'était plus aussi drôle qu'ils l'avaient cru d'abord. Le fils du fonctionnaire est donc venu piteusement tout avouer son père, qui a pris sur-le-champ la résolution d écrire M. D..., de Strasbourg. Paris, 26 Mars. Le tribunal correctionnel de Toulouse vient de condamner un au et cinq jours d emprison nement, pour délit d'escroquerie en matière de recrutement, l'abbé Minghi-d'Arville, ex-vicaire général de Sainl-Flour, vicaire général de Cin cinnati, protonolaire apostolique, comte romain, etc. L'abbé Menghi était en état de récidive. Le conseil municipal de Toulouse s'est réuni le 17, M. Gasc a été nommé secrétaire par 27 voix. La majorité du conseil, opposée l'administration nouvelle, a prouvé son opposi tion en décidant que les commissions chargées d'examiner les affaires seront nommées, non par le maire, mais par le conseil. C'est un petit acheminement vers ce qui se passe si déplora- blement Angers. L'an mil huit cent quarante cinq, le sept du mois de Mars,au greffedu Tribunal de première instance, séant Ypres, province de la Flandre occidentale, est comparu Maître Jacques-François Van Daele, avoué licencié, près le même tribunal, et des sieurs Pierre-Jacques Lagrange-Doncker, propriétaire et négociant, demeurant Ypres, Brunon De Bouck, marchand, demeurant Moorslede, ainsi que de dame Françoise-Colette Van Acker, veuve du sieur Charles-Benoit Lenoir, rentière,demeurant Ypres, lequel a déposé entre nos mains trois expéditions des contrats passés leonze et quinze Février mil huit cent quarante cinq, devant Maître Gérard Vandcr- meersch, Notaire, résidant Ypres, en présence de témoins, contenant vente par le sieur Philippe- Charles Baelde, orfèvre et marchand demeurant Ypres, au profit, primo: dudit sieur Pierre-Jacques Lagrange-Doncker, d'un moulin tordre l'huile avec tous les ouvrages tournants et mouvants, ainsi qu'une maison, utilités, ap- et dépendances, et quarante neuf ares quatre vingt neuf centiares, parmi fonds desdits moulin et bâtiments et jardin potager, occupé parle vendeur, le tout situé Brielen,à l'est du pavé d'Ypres Boesinghe, moyennant le prix principal de sept mille deux cent franc* en sus des charges; secundo: dudit sieur Brunon De Bouck, d'une maison, fonds d'héritage, avec toutes ses ap-et dépendances, située en la ville d'Ypres, au couchant de la Petite Place, marquée numéro six, occupée par le vendeur, moyennant le prix princi pal de treize mille cent francen sus'des charges et tertio: de ladite dame Françoise-Colette Van Acker, veuve du sieur Charles Benoit Lenoir, d'une maison avec son fonds d'héritage, située en la ville d'Ypres, au côté nord de la rue au Beurre, marquée numéro quatre vingt deux, occupée par le lieutenant I.e Normand, moyennant le prix principal de huit mille cinq cent soixante quinze franc*en sus des char ges; le présent dépôt fait en conformité de l'article deux mil cent quatre vingt quatorze du Code civil. Dont acte, que le comparant a signé avec le greffier, après lecture faite. (signé) Van Daele et Tii. Vanden Bogaerde, greffier. Enregistré sans renvois, Ypres, le sept Mars mil huit cent quarante cinq, volume soixante cinq, folio soixante treize verso, cases six et sept; reçu pour droit de dépôt trois francs quarante centimes, pour droit de rédaction un franc trente trois centimes, lésant avec les trente pour cent additionnels six francs quinze cenLimes. Le Receveur, (signé) H. Nagels. Pour extrait conforme, le greffier du tribunal de première instance, séant Ypres, province de la Flandre occidentale, (signé) Tu. Vanden Bogaerde. Enregistré contenant trois rôles et un renvoi, Ypres, le sept Mars mil huit cent quarante cinq, volume soixante cinq,folio soixante quatorze verso, case trois; reçu pour droit de greffe trois francs dix huit centimes fesant avec les trente pour cent addi tionnels quatre francs quatorze centimes. Le Re ceveur, (signé) H. Nagels.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3