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Xouveltes diverses.
furent remis au curé pour qu'il en opérât la
répartition une pauvre veuve entre autres et
ses enfants figuraient sur la liste des ayants-
droit cette aumône, mais malheureusement,
la famille devait une somme minime pour frais
mortuaires du mari, et le pasteur saisit l'occa
sion de se payer en faisant toucher le bon chez
le receveur des charbonnages et en congédiant
la veuve les mains vides!
le père loriquet. LUnivers, en annonçant
la mort du père Loriquet, accusait les critiques
contemporains d'avoir diffamé les utiles et mo
destes ouvrages de l'illustre jésuite. Il est cer
tain qu'on lui a faussement attribué une fameuse
phrase sur le marquis de Bonaparte, qui ne se
trouve point dans son histoire de France; mais
cette histoire n'en mérite pas moins d'être
stigmatisée, comme une des plus violentes
manifestations de l'esprit de parti contre les
principes de la révolution française les faits
importants y sont passés sous silence ou si gros
sièrement travestis, qu'on ne sait comment jus
tifier la bonne foi de l'auteur, moins de lui
supposer une crédulité sans bornes.
Il nous serait facile d'appuyer notre critique
sur des citations nombreuses; nous transcrirons
seulement quelques lignes assez curieuses, parce
qu elles donuent une idée fort juste de l'esprit
habituel du père Loriquet, et qu'après les avoir
lues on saura quoi s'en tenir sur son impar
tialité
retour df. l'île d'elbe. Le lendemain du
-io mars, l'usurpateur se présenta aux portes de
la capitale. Ce fut alors que l'on entendit avec
horreur les hommes du jour mêler au cri de vive
l'empereur! un autre cri qui semblait ne pouvoir
sortir que de la bouche des démons, le cri de vive
l'enfer! bas le paradis! Tel élail l'esprit des
partisans, des amis de Bonaparte; tels étaient les
témoignages de leur allégresse.
bataille de Waterloo. Après la jonction
de BUicher, Bonaparte perdit la tête, il abandonna
son armée et disparut. Dans celle situation, un
des corps de la garde impériale se signala par un
acte de désespoir dont l'histoire offre bien peu
d'exemples. Environné de toutes parts, et placé
sous le feu de la mitraille anglaise, il fut invité
se rendre. La garde meurt et ne se rend pas, telle
fut sa réponse, et aussitôt on vit ces forcenés tirer
les uns sur lesaulres, et s'entre-tuer sous les yeux
des Anglais, que cet étrange spectacle tenait dans
un saisissement mêlé d'horreur.
restauraiio\. Le 8 juillet, Louis-le-Désiré
l'entra dans sa capitaleau milieu des acclamations
les plus vives et les plus touchantes, tandis que
le tiran et ses complices se cachaient ou fuyaient
comme les hiboux aux approches du soleil.
Certesces trois passages suffisent de reste
pour confirmer le jugement de M. Michelel on
peut dire avec lui, sans rougir de honte, malgré
ï'analhème de l'Universque le père Loriquet
est immortel par le ridicule.
Maintenant, que dire d'une compagnie qui
approuve de pareils ouvrages et qui les recom
mande pour l'instruction de la jeunesse Si les
jésuites ne se font aucun scrupule de travestir
l'histoire de nos pères, n'avons-nous pas lieu
de supposer qu'ils désirent détourner nos en
fants de la carrière où les appelait le généreux
sacrifice des générations passées.
CHAMBRE DES REPRESENTANTS.
A la fin de la discussion générale du projet
de loi d'organisation de l'armée, M. Brabant
avait déposé un amendement tendant réduire
le nombre des compagnies 236, ce qui por
tait le nombre des officiers subalternes 8156.
M. le ministre de la guerre en demandait
1,098, et combattu hier l'amendement de M.
Brabant. La chambre n'a pas partagé l'opinion
de 1 honorable député de Namur et a repoussé
son amendement par 45 voix contre 12. Le
chiffre proposé par le gouvernement a été
adopté.
La chambre a également repoussé par 39
voix contre 24, l'amendement de la section
centrale qui proposait une réduction sur le
nombre des majors, en les portant 50 au lieu
de 66, chiffre fixé par le gouvernement.
M. le ministre s'est rallié aux deux réductions
proposées par la section centrale en ce qui con
cerne les gardes d'artillerie et les commandants
d'artillerie en résidence, la chambre a mainte
nant adopté les cadres en ce qui concerne l'in
fanterie, la cavalerie et l'artillerie Elle s'occupera
aujourd'hui de l'organisation du génie.
Infanterie. Officiers supérieurs.
Colonels, 16. Adopté.
Lieutenants-colonels, 16.Adopté.
Majors, 86.
La section centrale propose de réduire ce chiffre
5r>.
11 est procédé l'appel nominal. Le chiffre de 66
est adopté la majorité de 3g voix contre a4.
Cavalerie. Officiers supérieurs.
Officiers subalternes, 2j6. Adopté.
Colonels, 7. Adopté.
Lieutenants-colonels, 7. Adopté.
Majors, ig. Adopté.
Artill. et train. - Elut major. Offic. supérieurs.
M. le ministre de la guerre déclare se rallier aux
chiffres de la section centrale.
Colonels, 4. Adopté.
Lieutenants-colonels, 5. Adopté.
Majors, 5. Adopté.
Officiers subalternes, i4. Adopté.
Gardes d'artillerie, A. Adopté.
Commandants d'artillerie en résidence, 12.
Adopté.
Troupes. Officiers supérieurs.
Colonels, 4. Adopté.
Lieutenants-colonels, 4. Adopté.
Majors, 12. Adopté.
Officiers subalternes, 209. Adopté.
Nous lisons dans le Çheltenham Examiner
Tandis que le convoi de Birmingham mar
chait avec une vitesse de 25 milles (10 lieues)
l'heure, tout d'un coup trois roues se sont
détachées de la locomotive, et la chaudière,
par suite du choc, a éclaté. Des étincelles ont
mis le feu au wagon qui transportait les baga
ges; mais heureusement 011 n'a déplorer la
mort de personne.
On termine en ce moment dans la fon
derie de MM. Jewcell et C''. de notre ville, un
énorme canon, destiné au service de la marine
des Etals-Unis. Sa longueur est de 13 pieds
anglais, son calibre est d'un pied, et quand il
sera terminé il pèsera 8 tonnes (8,000 kilog.)
Cette immense pièce d'artillerie sera employée
bord de la frégate américaine le Princeton
qui doit venir bientôt la recevoir.
Les banquiers de Francfort ont délivré
dans le courant de mars, aux pauvres BB. PP.
Jésuites de Fribourg pour plus de 800,000 fr.
d'argent contre du papier de la banque d'Au
triche.
Les correspondances de Gibraltar annon
cent que les provinces du Maroc de la côte de
l'Océau sont en pleine insurrection la circula
tion est interceptée sur pr sque toute la surface
du pays. Mogador ne communique plus que
par mer avec Safi et pour aller de Ceuta Maroc
il faut une escorte de mille hommes.
L'empereur est Fez, contemplant avec une
anxiété constante le désordre qui règne dans ses
états et la disposition fanatique de son peuple
suivre les inspirations d'Abd-el-Kader et se
précipiter dans la guerre sainte contre la France,
sou fils occupe Maroc et n'ose ou ne peut eu
sortir.
La Gazette de Madrid du 6 publie la
nouvelle suivante:
Don José del Caslillo y Ayensa, dans une
dépèche datée de Rome le 28 mars, annonce
au gouvernement de S. M. qu il a reçu la veille
une noie du cardinal secrétaire d état; par celte
note le prélat lui mande être officiellement
autorisé par Sa Sainteté l'effet de recevoir le
titre royal, accréditant M. Castillo comme mi
nistre plénipotentiaire de S. M. catholique la
reine Isabelle II, près le saint-siège. Le cardinal
est également autorisé procéder immédiate
ment avec le dit plénipotentaire au règlement
des affaires ecclésiastiques de l'Espagne.
Le Iléraldo ajoute cette nouvelle que le
saint-père est décidé ne pas inquiéter les ac
quéreurs des biens de l'église.
La Nouvelle (jazette de Zurich publie les
lignes suivantes auxquelles nous ne voulons pas
ajouter foi
On assure qu'un grand nombre de person-
nés ont été fusillées sur-le-champ on ne leur
a donné que le temps de faire leur prière. Ou
n'a pas même voulu faire grâce ceux qui
avaient offert 20,000 fr. de leur patrimoine;
d'autres auxquels on a laissé la vie on a en-
levé ce qu'ils avaient de plus précieux, ce dont
les officiers ont fait la distribution aux sol-
dats.
Une erreur judiciaire très-grave préoccupe
vivement les esprits en Corse. Au commencement
de 1843, un uommé Filippi fut condamné aux
travaux forcés perpétuité, comme coupable
d'assassinat sur la personne d'une logeuse
Bastia. Ce malheureux, qui avait constamment
prolesté de son innocence, était depuis deux ans
au bagne, quand ces jours derniers, quatre Luc-
quois, détenus dans les prisons de leur ville sous
le poids de plusieurs accusations graves, se sont
spontanément déclarés les auteurs du crime pour
lequel un autre avait été condamné.
M. le procureur général de Bastia, qui avait
porté la parole contre Filippi, s'est empressé
d'écrire Lucques pour avoir un extrait au
thentique de ces déclarations. Filippi n'avait dû
qu l'admission de circonstances atténuantes de
n'être pas condamné mort.
On lit dans la Gazette de Wurtzbourg
sous la date de Mayence, le lr avril
Hier on a découvert ici un crime épouvan
table dont on cherchait les traces depuis quel
que temps. Il y a un mois environ qu'un hor
loger de celte ville, nommé Neef, avait disparu.
Il était riche, portant presque toujours sur lui
quelques centaines de florins en or, et fréquen
tait des maisons publiques. Aussi supposa-t-ou
qu'il avait été tué par un voleur. Cependant les
recherches de l'autorité étant demeurées sans
résultat, on répandit le bruit que Neef s'était
donné fa mort pour avoir essuyé un refus de la
part d'une personne qu il avait demandée en
mariage. Hier les doutes se sont évanouis eu
remuant de vieilles caisses qui étaient dans la
cour d une caserne, ou a trouvé dans l'une d'elles
le corps de Neef, horriblement mutilé. On soup-
çonua d abord du crime un homme de service
dans cette maison, qui avait eu des relations avec
la victime, et avait été vu avec elle la veille de
sa disparition. Interrogé sur-le-champ, il nia
avoir aucune connaissance de celle affaire. Il a
été arrêté, et l'enquête se poursuit. On est cu
rieux de savoir lavis des médecins, car voilà
plus de cinq mois que cet homme a disparu, et
le cadavre, ce qu on prétend, ne présente au
cune trace de putréfaction.
On écrit d Herkenrath, le 8 avril Diman
che dernier, le cabaret situé en face de l'église
était comble, suivant l'usage, avant le service
divin. La conversation roulait principalement
sur la détresse des pauvres par suite des inon
dations et de la gelée, des provisions de pommes
de terre. Un riche paysan dit qu'il en avait encore
plus de 30,000 livres vendre et qu il ne pou
vait trouver marchand un prix convenable.
l'on prix, demanda en plaisantant un pau
vre diable connu pour ne jamais avoir en poche
une pièce de cinq groset je t'achète le tout
pour le distribuer aux pauvres du village.
Je le laisse le tout pour un lhaler, payé comp
tant, reprit le paysan sur le même ton.
Fendant cette plaisanterie, une main incon
nue se glissa dans la poche du pauvre diable;
celui-ci y porta également la main et en.lira un
lhaler, qu'il présenta plein de joie au vendeur.
G est un marché conclu, s écrièrent joyeu-
semeul les assistants. Cependant, le paysan irrité,
jeta la pièce d argent la tête du pauvre diable
avec une telle violence, quil le blessa. La vue
de la blessure le rendit a la raison il convint