seur des intérêts agricoles, pose en fait que nous pouvons récolter plus tle grains que nous ne saurions en consommer par la panification ou les besoins de l'industrie. Il est hors de tout doute que la quantité de céréales que noire sol produit, est loin de suffire, même avec une excellente moisson. (Le Belge.) Avant-hier M. le minisire des travaux publics a reçu les membres de I administration commu nale d'Assche, envoyés endéputalion Bruxelles pour demander au gouvernement le passage par cette localilé du chemin de fer en projet de Bruxelles Gand. Le ministre a promis d'exami ner mûrement la demande du conseil commu nal d'Assche. 11 parait certain que la cession des bas-fonds de la rue Royale-Neuve la ville, est définiti vement conclue des conditions ti ès-avanta- geuscs pour les hospices surtout. Quant l'affaire concernant les terrains de l'ancien hôpital S'-Jean elle paraît être encore l'objet de longues et vives discussions au sein des sections réunies des finances et des travaux publics qui forment la commission, chargée sa medi dernier par le conseil, d'examiner celle interminable question. On écrit de Paris, 13 avril Les bureaux ont examiné hier la proposition sur le duel signée par deux membres, l'un con servateur, M. Dozon l'autre de l'opposition, M. de Taillander. Elle a pour but de punir tous ceux qui se battraient en duelquels qu'en soient les motifs et d'aggraver ensuite les pei nes selon les conséquences du duel. Ainsi toute provocation serait punie d'un emprisonnement d'un mois un an et d'une amende de 1(3 fr. 1300 fr. tous ceux qui se battraient en duel seraient punis d'un emprisonnement de 3 mois 2 ans, et d'une amende de 300 fr. 1,000 fr. S il était résulté des blessures graves, et même la mort, l'emprisonnement varierait d'un an cinq ans et l'amende de 300 fr. 10,000 fr. La majorité n'a pas été favorable celte pro position, mais les bureaux étaient peu nom breux ils ont autorisé la lecture, et la discus sion publique pourra bien faire changer quel ques dispositions. M. Guizoten répondant l'assertion d'un des membres du bureauqui qualifiait le duel de préjugé, a dit qu'à son avis le duel, loin d être un préjugé, est plutôt la cause du perfection nement de nos mœurs, et que la société a cer tains sentiments et certains intérêts qui ne sau raient être protégés que par le duelbien entendu condition que la justice intervienne toujours dans l'apprécialiou des motifs du duel et de la manière dont il s'est passé. - 1 11 m— Le maître de 1 habitation perça celte foule et s'avança vers les nou veaux arrivés; mais aon visage était si pâle et si altéré, que Guil laume crut qu'il venait leur annoncer quelque fâcheuse nouvelle. "Woerden ne partagea nullement les inquiétudes de son fils, car le malin vieillard savait mieux que personne quoi attribuer l'affliction de son hôte, Maître Van Elburg, lui dit-il avec un sourire fin et hypocrite qu'avez-vous donc Vous êtes tout changé. Ah cher ami, je suis dans un cruel embarras il faut que je vous parle Qu'est-ce donc le mariage vous contrarierait-il Dites-le, confrère, vous pouvez encore vous rétracter, Mais non, ce n est point de cela qu'il s'agit. Alors, reprit l'habitant d'Amsterdam qui craignait que quel que difficulté ne surgit de 1 explication qu'il pressentait, procédons d abord la cérémonie je ne change jamais lordre de mes idées je suis venu pour assister au mariage de mon fils commençons par là je serai ensuite tout votre disposition. Maître an Elburg eut bien voulu se décharger au plus tôt du fardeau qui pesait sur sa poitrine mais, ayant jeté un regard sur le front de son confrère, il comprit aussitôt qu'il n'y avait rien tenter contre l'obstination d'un crâne de cette forme-là. On se mit donc en marche pour l'église, et quelques instants après, les deux époux étaient unis au pied des autels. A peine fut-on de retour au logis Maintenant, maître, dit Van Elburgvous avez promis de m'enteudre; montons dans mon cabinet. Je vous suis. Coufrère, reprit le premier après avoir fermé la porte avec soin Un des auteurs de la proposition en a donné aujourd'hui la lecture la Chambre. Les déve loppements en auront lieu samedi 26 avril. On écrit de Liège, 13 avril Hier vers minuitun aubergiste de la rue S1-Sévérin fut éveillé par un bruit qu'il en tendit dans l'intérieur de sa maison. Prêtant l'oreille ce bruit, il se convainquit bientôt qu'il n'était que trop réel 11 se leva précipitamment, se porta vers la pièce où se trouvait l'argent qu'on cherchait lui enlever, et y saisit la gorge l'un de ses pensionnaires, le nommé Laurent V ouvrier poêlier. né Ruremonde, qui. au moyen d'une fausse clef, avait espéré pouvoir s'appro prier la bourse de son hôtelier. Le voleur dans une lutte entre lui et l'auber giste, parvint s'échapper, remonta la cham bre qu'il occupait au second étage, et sauta dans la rue au risque de se tuer. La police de la permanence, informée de celle tentative de vol et de la fuite du voleur, se mit sa poursuite, et parvint l'atteindre après quelques recherches. Interrogé immédiatement le coupable a avoué sa faute. Hier, 16 avril, a dû avoir lieu Namur l'exé cution mort du jeune Dorvillersâgé de 18 ans, condamné par la Cour d'assises de ladite ville la peine des parricides pour assassinat sur son vieux père. L'exécuteur des hautes-œuvres de Bruxelles est parti le 13 pour Namur afin de procéder cette exécution. Le condamné a dû être con duit lechnfaud en chemise, nu-pieds et la tête couverte d'un voile-noir. Le Roi a fait grâce au condamné de la dispo sition de l'arrêt qui ordonnait qu'il serait exposé sur l'échafaud pendant qu'un huissier ferait lec ture au peuple de l'arrêt de condamnation et qu'avant l'exécution il aurait le poing droit coupé. On nous écrit de Liège, 15 avril Hier, Al. le vicomte D. N., colonel en non- activité. se rendit chez l'armurier Lassence- Ronger, où, après lui avoir acheté une paire de pistolets et s'être informé s'ils étaient pro pre tuer un homme, il lui demanda des balles et de la poudre. L'armurier, effrayé de ces paroles, crut prudent de prétexter que, ses ouvriers étant partis, il ne pouvait satisfaire son désir. Il fut convenu que le colonel revien drait, ce qu'il fit en effet. Mais, enlretemps, M. Lassence avait mis une balle sans poudre dans chaque canon et une capsule l'amorce. Dans cet état, les pistolets furent remis au colonel, qui se rendit chez le général commandant, mais on lui apprit qu'il était absent. Le colonel se derrière lui, il faut, d'après mou engagement, que je vous livre quatre cents milliers de harengs dans quinze jours, et je n'ai encore pu m'en procurer un seul ils sont tous vendus. Je le crois bien, répondit Woerden en éclatant de rire, je les ai tous achetés. A ces mots, Yan Elburg demeura stupéfait. Abl sécria-l-il... Alors que comptez-vous faire de ma promesse? Maître, je compte qu'elle sera exécutéeÉcoulez, Van Elburg vous laisserez un jour une brillante fortune votre fille, je le sais, mais j'en laisserai une au moins égale mon fils; il est donc inutile de faire entrer ces deux avantages futurs en ligne de compte, de ce côté il y a compensation. Quant aux avantages présents, o est bien différent. Moi, je cède prochainement ma maison de commerce mon fils; vous, vous ne donnez que quatre raille ducats de dot votre fille. Or, ce sacrifice est évidemment au-dessous du mien. Je n'ai pas voulu pour ce motif contrarier les affections de nos deux en fants; mais je me suis prorais de rétablir l'équilibre et de vous forcer, malgré vous, tenir votre rang. A mesure que Woerden parlait, maître Yan Elburg ouvrait des yeux de plus en plus ébahis. Pour cela, continua 1 habitant d Amsterdam, voici ce que j'ai fait. Vous vous êtes engagé me livrer quatre cents milliers de ha rengs, raison de dix florins le millier; mais je les tiens, les harengs. Pour que vous fassiez honneur votre signature, il faut donc que vous me les achetiez. Or, je vous les vends cinquante florins le mil lier ainsi c'est seize mille florins que vous avez me remettre et yous serez quitte. Pendant cette péroraison lucide, Van Elburg avait repris ses e3* prits et tout son sang froid habituel. retira, mais arrivé dans la cour, il a voulu se faire sauter la cervelle, et il n'a été sauvé de lui-même que grâce l'heureuse prévoyance de M. Lassence, qui a si bien prévenu ce mal heur. On attribue celle action un accès d'aliénation mentale, dont on assure que M. le vicomte D. N. a le malheur d'être fréquemment atteint. La recette totale des chemins de fer de l'état, pendant le mois de mars, s'est élevé plus de 916,0.00 fr. La recette du mois correspondant de 1844, fût de 769,000 fr. il y a donc eu celle année une augmentation de 147,000 fr. Mais il ne faut pas oublier que c'est seulement la fin du mois dernier que les canaux ont été rouverts. 11 y a eu dans les mois de janvier, février et mars un mouvement extraordinaire de transport de marchandises, résultant de l'in terruption de la navigation, ce qui ne permet pas de prendre sans réserve les résultats du premier trimestre pour base des résultats pro bables de l'année entière. La Belgique Judiciaire fait suivre des ré flexions qu'on va lire le compte-rendu des débals correctionnels qui ont eu lieu dans celte semaine propos du duel de MM. Léon d'IIooghvorst et Goblet fils, Bruxelles On a généralement remarqué avec un sen timent mêlé de blâme et de peine, combien la dignité présidait peu ces débals. Les prévenus, souriant et se retournant pour causer avec leurs amis qui avaient envahi le prétoire, semblaient avoir complètement oublie qu'ils étaient devant la justice et qu ils avaient lui rendre compte de leur conduite. Leur ton leste et dégagé, leurs réponses dédaigneuses, ont surtout contrasté avec les paroles si pleines de convenance qu'a fait entendre pour eux leur défenseur, Mtre Vervoort. Suffisait-il d'autoriser purement et simple ment M. Seutin se retirer après lui avoir fait prê ter un serment que n'a suivi aucune déposition N'eût-il pas élécônvenable de vider cet incident par une décision judiciaire et de statuer sur les motifs graves allégués par M. Seutin, d'une manière aussi formelle, et avec une conviction aussi arrêtée Enfin, le tribunal avail-il oublié les usages constamment suivis, pour permettre tous les militaires, tant prévenus que témoins, de dépo ser et de répondre le sabre au côté? Cette tolérance excessive du tribunal pour de jeunes nobles a paru empreinte d'un carac tère de partialité, qu'il ne faut pas sans doute attribuer la faiblesse. On se souvenait, en effet, d'avoir vu, dans la même enceinte, quel ques semaines auparavant, des prêtres obligés de se lever pour répondre aux questions de C'est juste, répondit-il. Maître Woerden, vous êtes un fia négociant; j'ai été pris dans un piège habile je m'excuserai. Eu achevant ces mois, Van Elburg salua profondément son confrère, et, ayant rouvert la porte de sou cabinet, ils descendirent ensemble au salon. Bien que le procédé de maître Woerden fût au moins étrange, Van Elburg se garda bien de laisser voir son dépit; il avait trop d'expérience pour cela. Son visage au contraire reprit toute sa séré nité, et il ne fut plus question que de la fêle qui devait terminer cette heureuse journée. Huit jours après, l'habitant de Broek était allé Amsterdam, sous le prétexte de voir sa fille qui habitait alors sous le toit de sou époux® Cette fois les rôles se trouvèrent changés. Woerden était dans la désolation. Ah! maître, s'écria-t-il au-silôt qu'il aperçut son confrère, vous voyez un homme au désespoir Voilà tous les pêcheurs qui rentrent avec mes hareugs, je u ai pu me procurer un seul tonneau. Toute ma marchandise va être perdue! »-« Que voulez-vous, maître? rep mdit froidement Van Elburg; vous avez acheté tous mes harengs, j ai acheté tous vos tonneaux. Je pourrais vous les vendre bien cher; mais comme je tiens seulement ne donner que les quatre mille ducats que j'ai promis ma fille, je vous lès cède pour la somme que vous avez su tirer de moi par votre adresse. Vous avez assez desprit Amsterdam; mais Broek, nous avons du génie C'est égal c'est moi qui vous ai donné l'idée, répondit fière ment maître Woerden. HIPP. ETIENNEZ. {Commerce.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2