4e ANNÉE. - N° 415.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTERIEUR.
JEUDI, 24 AVRIL 1845.
VILLE D'YPRES. conseil communal.
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cepteurs des postes du royaume.
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Quinze centimes par ligue.
YPKKSle 23 Avril.
Séance publique du Samedi, 19 Acril 1845.
Présents MM. Vanderslichele de Maubus,
bourgmestre, président, AlphonseVanden Peere-
boom et Iweius-Hynderick, échevins; Gérard
Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore Van
den Bogaerde, Boedl avocat, Martin Smaelen,
Boedt-LucienLegraverand, Charles Vande
BroukeErnest Merghelynck et Pierre Beke
conseillers.
M. le secrétaire donne lecture du procès-
verbal de la séance précédente. La rédaction en
est approuvée.
11 est donné communication au conseil d'une
dépêche de M. le ministre de l'intérieur qui
avant d'approuver la transaction conclue entre
la ville et les héritiers De Codt demande des
explications. Il manifeste le désir de connaître,
par délibération du conseil, les motifs qui, au
point de vue communal, ont engagé la ville
transiger. Celle pièce est renvoyée la section
du contentieux, pour présenter l'assemblée un
rapport qui expose les raisons qui ont motivé
la conduite du conseil.
M. le secrétaire donne lecture de deux récla
mations des enfants De Vettere et du Sr Berlen,
adressées au Roi. Ces pièces ont été envoyées
l'autorité communale avec demande d'explica
tions. Comme ces réclamations sont faites pour
dégâts commis en temps de guerre et qu'ils ont
été ordonnés au nom de l'Empéreur, en 1794,
le conseil est d'avis qu'aucune indemnité de ce
chef ne peut être due par la ville et décide qu'on
répondra dans ce sens.
Le conseil s'occupe de la réclamation de la
fabrique de l'église S'-Jacques. Une somme de
deux mille francs est demandée par elle pour
réparations urgentes. Dans une séance précé
dente, il avait été décidé qu'un devis serait pré
senté par l'architecte de la ville. Ce devis se
monte fr. 875-32 cs. Comme depuis cinq ans
l'église S'-Jacques a obtenu pour plus de sept
mille francs de subsides, le conseil ne croit de
voir accorder qu'une somme de cinq cents francs,
pour l'exécution d'ouvrages désignés au devis.
On délibère sur la demande du Sr Louis
Verfaillie, meunier hors de la porte de Menin, qui
désire obtenir l'autorisation d'établir une ma
chine vapeur, pour moudre le blé. Un mem
bre du conseil fait observer que celte usine ne
sera pas très-éloignée du magasin poudre. Celle
considération ne paraît pas sans importance au
conseilqui ajourne la décision de cette ques
tion jusqu'à ce qu'on ait pu la soumettre un
examen plus réfléchi.
Deux projets d'échange de biens entre les Hos
pices civils et MM. Legraverand et J.-B. Vanden
Peereboom sont soumis l'approbation du con
seil. Deux conseillers, MM. Legraverand et
Merghelynck s abstiennent.Considérantque ad
ministration des Hospices fait un bénéfice con
sidérable.. le conseil les approuve l'unanimité
des membres votants.
Depuis longtemps le rétablissement des murs
du bassin est commencé et on n'est encore
arrivé qu'aux deux tiers des réparations faire.
Le conseil est d'avis sur la proposition du collège,
d'adresser une requête au conseil provincial
pour demander la restauration du tiers restant
des murs du quai. Cette demande est juste et
fondée. Puisque la province jouit des revenus
d'un canal créé par les fonds de la ville, il pa
raît équitable qu'elle entretienne au moins les
dépendances de manière en rendre l'accès
praticable.
Le conseil est appelé fixer le prix du loyer
demander la province pour le nouveau local
mis la disposition du tribunal. Comme le
nouveau palais de justice est plus vaste et mieux
approprié sa destination que l'hôtel de la
Châtellenie, l'autorité communale est engagée
par le conseil, demander la provinceun loyer
de 1,700 francs par an.
M. l'échevin Vanden Peereboom donne lec
ture au nom de la commission de l'instruction
primaire, d'un rapport au sujet d'une demande
de subside faite par la direction des Écoles
Gardiennes. Ce travail très-élendu contient quel
ques vues utiles sur l'École Gardienne de la ville
d Ypres et des considérai ions très-justes sur
l'état financier de cet établissement. Cependant
comme l'insuffisance de fonds est reconnue, le
rapport conclut ce qu'une somme de 250 fr.
soit accordée sur les fonds alloués 1 instruction
primaire celte proposition est adoptée l'una
nimité.
La commission de comptabilité, par l'or
gane de M. Théodore Vanden Bogaerde, son
rapporteur, donne communication de son tra
vail sur le compte de l'administration des Hos
pices civils pour l'exercice 1843.11 est approuvé.
Avant de passer l'examen du budget pour
l'exercice 1845, M. le rapporteur fait counaîlre
que sur la demande de l'administration elle-
même, on a examiné et discuté le nouveau
mode de comptabilité qu'elle désire introduire
dans ses comptes. Jusqu'en 1844, les recettes
étaient renseignées sans tenir note de l'exercice
auquel elles appartenaient. Par le nouveau
modeles dépenses de l'exercice devront être
soldées avec les revenus de cette année cepen
dant les fermages échus le lr octobre mais
seulement, aux termes du bail, exigibles le lr
janvier suivant, seront considérés comme ap
partenants l'exercice de l'année commençant
au lr janvier, après leur exigibilité.
r~ Le rapport favorable la proposition de cette
administration charitable est mis aux voix et
adopté l'unanimité des membres votants, MM.
Boedt avocat et Merghelynck s'abstiennent.
L M. Vanden Bogaerde donne lecture du rap
port sur le budget des Hospices civils pour
l'exercice 1845. Le conseil l'adopte et s'ajourne
mardi malin, pour épuiser l'ordre du jour
huis-clos.
Par arrêté royal du 5 Avril 1845, un subside
de trois mille francs est accordé au collège
communal d'Ypres. Pour l'année courante
2,250 francs ou les trois quarts de cette somme,
sont mis la disposition de l'autorité commu
nale.
L'approche des élections donne quelque
intérêt aux faits suivants que nous extrayons
de la correspondance du Journal de Liège.
A Anvers, M. Smits est peu près sûr de
son renvoi, et M. Cogels est en danger comme
M. Smits, mais un petit peu moins.
A Namur, on compte sur l'élimination de
M. Brabant, et l'on espère celle de M. Garcia.
A Nivelles, M. Milcamps se met sur les
rangs contre M. Jonet et M. Lehon tentera la
lutte contre M. de Mérode, qui, ajoute-t-on, ne
demande pas mieux que de succomber, pour
pouvoir jeter la tête de son pays l'tngrala
patria de Scipion.
D'ailleurs tout prouve que M. de MéroJe
brûle d aller se retremper au feu sacré de M.
de Montalerabert. Toute la famille du comte
Félix de Mérode est devenue française son fils
est attaché l'ambassade de Madrid, ses deux
filles ont épousé des Français et son autre fils,
qui fait partie de l'armée belge, se bat pour la
France en Algérie. Les propriétés de M. de
Mérode sont également en partie en France ou
sur la frontière française. M. de Mérode n'a
donc que fort peu faire pour se résigner
passer la frontière.
M. le comte de Briey quitte notre ville au
jourd'hui, pour retourner son poste de minis
tre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges
près de la Confédération germanique, Franc
fort.
Le 23 de ce mois, il y aura une brillante
soirée chez M. le prince de Chimay. De nom
breuses invitations ont été adressées tout ce
que Bruxelles renferme de distingué par le
rang, la noblesse, les arts, les sciences et les
belles-lettres.
M. Rynolds, directeur de la compagnie an
glaise du chemin de fer de Namur Liège, est
descendu avant-hier l'Hôtel de Belle-Vue.
Aussitôt son arrivée, il a fait visite M. Des
champs, ministre des travaux publics.
M. Agricola Defacqz, l'excellent et estimable
professeur de l'Athénée royal de notre ville,
dont les élèves ont obtenu de si beaux succès
aux derniers concours entre les athénées et
collèges du royaume, vieut d'être appelé, par
la confiance du Boi, aux fonctions importantes
et si honorables d instituteur de S. A. R. le due
de Brabaul.
Ce choix est on ne peut meilleur, et tout
le monde y applaudira; car M. Defacqz réunit
une instruction profonde toutes les qualités
nécessaires pour remplir très-convenablement
la nouvelle charge dont il vient d'être revêtu.