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NOUVELLES DIVERSES.
ment, et depuis si longtemps notre belle cathé
drale vont enfin avoir lieu, déjà la basilique est
débarrassée d une partie de l'entourage de murs
qui servaient de clôture l'ancien cimetière, et
vis-à-vis du Palais de justice s'élève la barraque
en bois qui doit abriter les travailleurs chargés
de préparer les matériaux employés la res
tauration.
Un critique aussi fort, ce qu'il paraît, sur
le chapitre des tropes, que sur celui de l'urba
nité et de la décence, lequel confie habituelle
ment la feuille d'annonces, les inspirations de
son imaginalive, s'oppose ce que le Progrès
enregistre les triomphes obtenus devant le jury
d'examen, par les élèves sortis du collège
d'Ypres, et ce que ces triomphes rejaillissent
sur l'établissement dans lequel ils ont fait leurs
humanités; c'est là, dit noire arislarque, em
piéter sur les attributions d'une foule de fonc
tionnaires dont l'emploi consiste enregistrer.
Avec toute la déférence que nous devons un
homme qui sait dire si naturellement des choses
si spirituelles, nous continuerons enregistrer
des triomphes, des succès, ainsi même ferons-
nous du facétieux article de la feuille, laissant
son auteur la responsabilité du blâme qui ne
peut manquer de réjaillir sur lui, du chef de
cet article, tant sous le rapport du fond que
sous celui de la forme.
Les représentants soumisà la réélection sont:
Dans la province d'Anvers A Anvers, MM.
Smits, Cogels, le baron Osy, Rogier. A Malines,
MM. Henot, Mast-De Vries. Scheyven. A Turn-
liout, MM. Albéric Dubus et Dubus aîné.
Dans le Brabant A Bruxelles, MM. Coghen,
le comte Meeus, Verhaegen, de Brouckere, Le-
heau, Van Volxem, Orls. A Nivelles, MM. le
comte de Mérode, Mercier, Jonet. A Louvain
MM. le baron d'Anethan, De La Coste, Deman-
d'Attenrode, Vânden Eynde.
Dans la Flandre occidentale A Bruges, MM.
Maertens, Devaux, Coppieters. A Y piesMM.
Malou et Biebuyck. A Courlrai, MM. de Mue-
lenaere, de Haerne, Van Cutsem. A Thielt, MM.
Defoere et de Roo. A Roulers, MM. Rodenbach.
Wallaert. A Furnes, M. de Prey. A Ostende,
M. Donny. A Dixmude, M. Morel-Danheel.
Dans le Luxembourg A Baslogne, M. d'Hoff-
schmidt. A Arlon, M. Nolhomb. A Marche, M.
Jadot. A Neufchâteau, M. Zoude. A Virlon,
M. d'Huart.
Dans la province de Namur: A Namur, MM.
Brabant, Garcia de laVega, Fallon. A Philippe-
ville, le comte de Baillet-Lalour. A Dinant, le
major Pirson.
On écrit d'Ostende l'Impartial, de Bruges:
Hier est arrivé ici, venant de Plymouth,
un col n de Sanlo-Tbomas, passager sur Y Au
guste. Je n'ai pas d'expressions pour vous pein
dre l'état affreux auquel ce malheureux est
réduit, mais jamais les ravages de la maladie,
achetée si cher quand elle vient par d'autres voies. Béatrice réunis
sait la régularité des traits dont ou peut définir la perfection au
charme idéal qu'on adore sans savoir le peindre. Elle avait une
beauté qui eût semblé princière dans quelque rang que le sort 1 eût
placée; un de ces nobles fronts sur lesquels la couronue de margué-
rites preud l'apparence d'un diadème.
Cependant le jeune étrauger la regardait avec plus d'attention que
d'enthousiasme et semblait très-peu captivé par le pouvoir de ses
charmes. Dès qu'il eut terminé son examenil se mit parcourir
avec empressemeut les salons comme s il eût ardemment désiré
trouver quelqu un parmi les invités. Arrivé dans une petite pièce
retirée, où le comte de Coligny jouait aux dés avec un noble Brux
ellois. il sembla ne plus rien chercher et s assit en attendant la lin
de la partie. Lorsque les joueurs allaient sortir, il lai.ssa passer
le Bruxellois, et retenant Coligny, il lui demanda de lui accorder un
moment d'entretien. Le comte regarda l'élrauger avec étonnement.
Oui, monseigneur, dit celui-ci en refermant soigneusement la
portière il est vrai que vous ne me connaissez nullement c'est la
première fois que nous nous voyons, et cependant il nous faut causer
avec mystère et intimité, comme de vieux amis. L'un et l'autre
ne peuvent qu'être agréables avec vous, répondit Coligny en exa
minant de nouveau l'inconnu dont la physionomie était ouverte et
pleine d'expression. Ce qui est un secret ici pour tout le monde,
n'en est pas un pour nous, reprit celui-ci, eu s'asseyaut devant le
canapé où Coliguy venait de prendre place. Vous aimez la comtesse
de Berghes, et vous reuoncez sa main parce qu elle est eprise du duc
de Guise, et va l'épouser secrètement, demain soir, daus la chapelle
du château... Coligny devint plus pâle chaque mol de cette sur
prenante révélation, et fixa sur lélianger des regards où la surprise
se mêlait feilVoi et la douleur). Ouivous I aimez; vous alliez
être uni elle, quand ce duc de malheur est arrivé ici. Un soir, il y
a deux mois peu près, vous rentriez au château aveu la comtesse
Béatrice, après uue promenade sur la montagne de Grandcvue, vous
des souffrances et des privations de toute espèce
n'ont laissé de traces plus effrayantes. Eh
bien! croiriez-vous que cet infortuné, qui est
arrivé dans le dénuement le plus complet, et
qui a heureusement été accueilli par quelques
personnes généreuses, est cependant le seul des
passagers de Y Auguste qui se soit trouvé en
état de tenter le voyage de Plymoulh Ostende!
Quelle est donc, bon Dieu! la position des
autres
11 y a une chose qui surprend généralement;
c'est qu'on ne peut rien connaître de positif sur
ce qui concerne le major Guillaumot Si l'on en
croit des bruits fort répandus, cet officier serait
depuis longtemps en Angleterre.
Le Moniteur publie la loi qui accorde la na
turalisation ordinaire au sieur Lenormand de
Bretteville sous-lieutenant au 1er régiment de
cuirassiers, né Neslred (Danemarck.)
On écrit de Gand, 4 mai:
Parmi les heureux qui allaient s'engager,
mercredi dernier, dans les liens indissolubles,
se trouvait un couple dont l'air grave, triste et
préoccupé attirait tous les regards. La future
épouse qui avait deux faux pas se reprocher,
crut devoir, avant la prononciation du fatal oui,
en venir un aveu franc et sincère de ses fautes
et révéler son époux sa conduite passée. Pas
assez philosophe pour accueillir froidement les
confidences dont sa chère moitié le rendit dé
positaire, l'époux prit le parti de se retirer au
plus vite sans vouloir tâler d'un mariage qui
allait de prime abord lui accorder toutes les
jouissances de la paternité.
La future conjointe s'arma d'un courage hé
roïque, prit une vigilante et se rendit la dé
couverte du fuyard. Elle eut le bonheur de le
rencontrer, de s'expliquer avec lui et de le
ramènera l'hôlel-de-villeoù l'union fût pronon
cée par l'officier de l'état civil. Le couple for-
luné se dirigea de là vers l'égliserecul la
bénédiction nuptiale, célébra dans un cabaret
voisin son hyménée, et la fête se termina par la
Polka qui constitue aujourd bui le complément
indispensable de toute réjouissance bien orga
nisée.
Dans sa séance d'avant-hier, le conseil com
munal de Bruxelles a entendu le rapport de la
section des finances sur la proposition de réunir
la ville le quartier Léopold la section propose
l'ajournement et la nomination d'une commis
sion chargée d aviser la réunion de tous les
faubourgs. Le conseil a renvoyé son prochain
comité secret la discussion de ces conclusions.
Une question assez intéressante de juridiction
spirituelle est pendante dans ce moment devant
l'autorité supérieure. M. laudileur militaire
provincial L. se trouve aux prises avec le curé
de la ville de T. sa résidence, d'un côté, et avec
l'aumônier de la garnison, de 1 autre. Ce der-
vous assîtes tous deux sous un bouquet de peupliers planté au bord
de la Dyle qui coulait vos pieds. Le vent frais de la rivière souleva
la mautille de dentelle de Béatrice, et, s arrondissant autour de vos
épaules, vous enveloppa tous deux dans son fragile réseau. —Béa
trice, dites-vous, ce léger voile qui semble vouloir nous unir serait-il
1 augure d un lien plus heureux? Aurai-je donc quelque espéiauce
en osant vous demander de confier toute votre destinée celui que
vous regardez depuis m longtemps comme un ami?,.. ous ne ré
pondez rien? Je ne réponds rien, dit-elle, paice que je ne me suis
pas interrogée moi-même. Accoutumée vous aimer comme ami,
oomuie protecteur, je ne sais pas encore si je pourrais vous aimer
églaement un autre titre. Eh bien! lui dites-vous, prêtiez le
temps de le savoir. Attendre, c'est déjà espérer. Alors attendez
dit-elle en vous tendant la main... Vous 1 aimez, comte; elle vous
a dit celle parole, et vous la cédez au duc de Guise arrivé six se
mantes après! 11 va l'épouser sous vos yeux, et vous laissez faire! Et
je vous trouve jouer aux dés dans ce salon!
Colguy restait interdit et muet comme si un esprit infernal lui eût
parlé. En effet la figure de l etiaugcr pillait dans sa jeune beauté
quelque chose de l'aspect qu'ou suppose aux puissances malfaisantes;
il avait un feu particulier dans le regard, et cette couleur hrone des
cheveux et de^la carnation qu'on attribue ceux qui vivent conti
nuellement dans les ombres. Cependant, reprenant sa présence
d'esprit, le comte dit, en regardant profondément l'élrauger
Est-ce que vous aimez la comtesse de Berghes, jeune homme? Je
la déteste, Qui donc èles-vous, madame? Aune de Mauloue
la parente du duc de Guise, sa fiancée, ses premières amours. INotre
union était décidée lorsqu'il se mêla au soulevemeut du prince de
Soissons contre Louis XUI, et fut forcé de s'expatrier après la
bataille da Marfée, où échoua 1 entreprise. J entrai dans un couvent
jusqu'au moment où le duc de Guise, condamné mort, pourrait
obtenir ses lettres cl abolition et levenir en Fiance. Et tandis que
j'attendais en pleurant et priant pour lui, j'appris ce qui se passait
nier soutient que l'auditeur fait partie de l'ar
mée, et que, comme tel, c'est auprès de lui
qu'il doit remplir ses devoirs spirituels. Le curé
soutient au contraire que Mr L. doit être con
sidéré comme officier du ministère public, et
que par suite il relève du séculier. M. le ministre
de la justice et M. l'archevêque ont étécousultés
sur celte question de principe.
Le gouvernement vient de recevoir de M.
Zizinia, consul de Belgique Alexandrie, un
rapport renfermant des renseignements sur le
commerce général de l'Égypte. pendant l'année
1844, notamment sur les blés, fèves, cotons,
graines oléagineuses, lins et graines de lin, riz,
gomme arabique, manufactures, draps, toiles
de lin, verres vitres, fers, zinc, étain, fer
blanc, quincaillerie, bois de construction, clous,
séruse, cochenille, poix, indigo, sucres raffinés,
poivre noir, cafés, etc., etc.
Ce document a été communiqué la chambre
de commerce d'Anvers, pour 25 jours passé ce
terme, il restera déposé au ministère de l'inté
rieur (division du commerce), où il pourra être
consulté par MM. les industriels et négociants
du pays. {Moniteur.)
M. l'abbé Gabriel, desservant de Bras, et fils
de M. Gabriel, ancien président du tribunal de
Verdun, est mort le 2 mars. Par un testament
olographe, il institue en qualité de légataire
universel M. le supérieur du grand séminaire
de Besançon. Peu de jours avant sa mort, M.
Gabriel disait sa sœur, mariée un conseiller
de la cour de Nancyqu'il était depuis long
temps l'objet d'obsessions de toutes sortes de la
part du clergé, qui voulait l'amener léguer
tous ses biens uue communauté religieuse. Il
ajoutait qu'il avait résisté ces obsessionset
que sa fortune patrimoniale resterait la pro
priété de sa famille. Quatre jours après, l'abbé
Gabriel mourait et l'on trouvait un testament
qui déshéritait sa famille au profit de l'église.
On évalue 300.000 fr. la fortune léguée au
séminaire de Besançon.
Le tribunal civil de Charleroy a rejeté l'ex
ception d incompétence opposée aux héritiers
Neutedaus l'action en nullité de donations qu'ils
ont intentée aux évêchés de Namur et Tournay.
Les débals sur le fond sont fixés au 12 avril.
On lit daus le Journal des Flandres
Tous les ans le jour de l'anniversaire de la
mort de Napoléonla Société philanthropique
des Anciens Frères d'Armes établie Gand, fait
célébrer un service funèbre pour le repos de
l ame de l'empereur et des âmes de tous les
frères décédés. Celte solennité a eu lieu le 5
mai dernier.
On se rappelle que la dame veuve Schel-
linck, qui a servi sous Napoléon en qualité de
sous-lieutenant, est morte, il y a trois quatre
ans. Gand. M. Schellinck-AIIo voulant hono
rer la mémoire de sa tante vient d'envoyer
-i
dans ce château. 11 m'oubiie comme Béatrice vous oublie, il me trahit
comme elle vous trahit. Je viens ici avec la ferme volonté de faire
valoir mes droits, de rompre par i amour ou la force une union
odieuse, et comme je devais penser que vous étiez dans les mêmes
sentiments que moi, mou premier soin a été de vous chercher pour
unir mes efforts aux vôtres. Y ous vous êtes trompée, je n'en ferai
aucun. Vous laisserez celle que vous aimez se marier un autrel
et vous vieudrez peut-être encore le jour de sou mariage et le len
demain jouer aux lés dans son château!
La belle tête du comte de Coliguy, son large front dégarni de
cheveux par de longs et pénibles services, ses yeux pleins de fierté et
de douceur, sa bouche pâle et mélancolique, prirent uue expression
profonde de résignation, et il dit Je laisserai marier Béatrice,
parce que je u ai aucun droit sur «lie, qu elle ne ma rien promis, et
que je ne puis tout justement mettre ma volonté la place de la
sienne; parce que je ne puis, moi, vieilli par de longs travaux, moi,
ruiné par les guerres contre les catholiques, soutenues sur mes do
maines, lui demander de renoncer pour moi la main du duc
de Guise, jeune, beau, spirituel, chargé de litres et faveurs, baunî
passagèrement de la cour, mais prêt y rentier, plus triomohant
que jamais Je la laisserai se marier, quoique je l'aime, car il me
semble moins cruel d'assumer tous les sacrifices sur ma tête, que de
la condamner ou seul; parce que j'aime mieux toutes les sou ITrauces
pour moi qu'une larme pour elle. Je viendrai dans ses salons le jour
de son mariage, et les jours suivants, parce que je ne puis vivre sans
la voir, et surtout parce que je pense qu'elle peut avoir besoin de
moi, et que, dans le bonheur qui l'attend, il faudra bientôt peut-être
les consolations d'un ami, Yoici un bel exemple dabuégation
qu'on me donne là. Mais de tout ce que je viens d'entendre, il en
résulte pour moi la résolution d'accomplir seule ce que je croyais
entreprendre aidée par un homme de cœur. Eu vous opposant
ce mariage, en luttant avec une aussi forte partie que le duc de
Guise, vous ne.parviendrez qu'à vous perdre. N'importe, je tea?