HUIZEN HOFSTEDEN ZAllANDEN, ANNONCES. EN ER1EN, MEERSCHEN EN HUIZEN, 4 M. Miton. CVlait le 7 mars dernier. Je dis 1845. Il pouvait être de neuf heures quarante dix heures moins un quart. Nous étions en train de prendre tranquillement notre café, lorsque tout-à-coup ce nommé Jérôme Carré, ce scélérat que j'ai été oMigé de traîner sur lesbancsdela police correctionnelle... Le prévenu. Eh! dites donc, vous, bourgeois... j'allotis aller ensemble dans tout incennes, si vous voulez ben... et vous voirez si Jérôme Carre 11 est pas un honnête homme... il/, le président, au plaignant. Soyez plus mo déré dans votre déposilion. M. Miton. J'en demande bien pardon M. le président et au respectable Tribunal. Mais il est des souvenirs qui soulèvent la conscience faire bondir l'âme d'indignation. Donc, ce Jérôme Carré entre dans notre logement sans même frapper les trois coups d'usage, et avec cet accent sauvage que vous lui connaissez déjà et que je chercherais vainement imiter, il nous fait cette demande: L'huissier, s'il vous plaît? Je lui réponds Plus haut. Alors il se met crier plus fort L'huissier, s'il vous plait? Plus haut. L'huissier, s'il vous plait? tue-tête. Plus haut. L'huissier, s'il vous plait? Et celte fois, ces mots furent jetés avec une telle force, que M™" Miton,qui est très-sensible aux nerfs, entra dans une crise terrible. Hors de moi, croyant avoir affaire un mauvais plaisant ou un malfaiteur, je me précipitai sur le sieur Jérôme Carré, et le mis un peu brusquement la porte. Arrivé sur le pallier, il tne porta un coup de poing multiple qui me cassa mes lunettes, une dent de devant et Ip ressort élastique de ma perruque de printemps. Jedemandecenlli vresdedommages-intérêlset j'af firme au Tribunal que le quantum n'est pas exagéré. Le prévenu. Dites donc, vous... vous ne racon tez point qu'avec votre café au lait tout chaud, qu® vous teniez la inain, vous m'avez éclaboussé la figure... J'avonsété tout brûlé... Tenez... j'en porte encore la marque. (D un air souverainement dédaigneux): Je ne m'abaisserai pas jusqu'à vous répondre, homme de la nature... (Au Tribunal.) Pour l'intelligence de l'affaire, il faut que M. le président sache que,'pré cisément au-dessus de nous, demeure un officier ministériel de la classe des huissiers. C'était ça que vous auriez dû me dire tout de suite; ça aurait évite tout, et je ne me serions pas égosillé. Le Tribunal condamne Jérôme Carré i5 fr. d'a mende et aux frais, pour tous dommages et intérêts. M. Mitonbas sa femme. 11 n'y a plus de justice, c'est comme sous la Terreur. v SCIIOONE mitsgadebs dUlNH iEEETTE ©BUI© AtOII, Te Koopen liimicu Ypre. STAD YPRE. i'n Koop. Een schoon gerievelyk Huis en Erve, aeti den ncordkant van de Boterslraet, binnen Ypre, met Aclitergebouw en grooten Hof, beplant met menigvuldige goede Fruitboomen en hebbende eenen uitgang in de Luykstraet. 2" Koop. Eene groote Erve, bytia rondom bemeurd, met Houtlogie aldaer slaetide, gelegen aen den weslkant van gezegde Luykstraet. Al laetst gebruikt door Joufvroinv de weduwe Verstraeteen waer aen den kooper zal vermogen liand slaen met de betaling van den koopprys. GE.MEENTE S'-!AN- 3*° en 4en Koop. Twee Huizen, wanof een in drie woonsteu, met 17 aren 73 cenliaren Grond en Erven daer medegaetide, geslaen en gelegen te S'-Jan, aen den zuidkant van den sleenweg van Ypre op Brugge, palende oost aen den uitweg der weide van den slagter sieur Vandromme-Joos al gebruikt, zonder pacht, door verscheide inwooners, en gevende een jaerlyks inkorneu van 3o4 francs. obligat1e. 5'n KooP. Eene bezetle Obligatie van iG3a francs 65 centimen, in capitael, aen den interest van 5 p. s'jaers. DezeVerkoopingzal gebeuren binnen de stad Ypre, in de afspanning het Stadhuis, te weten den INSTEL, Woensdag, 14" Mey ,8+5, en den OVER- SLAG, Woensdag, 2.S'n der zelve maendl'elkens om 4 ueren namiddag, op het gewin van Inslel- en Verhoogpenningeningevolge de voorvvaerden die berustende zyn ten kantoore van den NoTARis YA.YE»E£0IEE1M'SÏ, te Ypre. études des notaires RENTY et Y AN EECKE, a tpres. Samedi, 17 Mai i845, 3 heures de relevée, I'Hôtel de la longue allée, Ypres, rue de Lille, il sera procédé, avec gain de Mise prix, l'ADJUDICATION PREPARATOIRE d'une FERME de la contenance d'après litre de 7 hectares 22 ares 3 1 centiares et selon lecadastrwde 7 hectares 24 ares 10 centiares, située Voonnezeele, près du pavé de Dickebnsch, le long du chemin dit Cluysestraelje occupée par Pierre Kyndtjusqu'au 1" Octobre iS45. Cette Ferme divisée aux affiches en 8 lots, aboutit principalement aux propriétés de Madame Durulle, des Hospices civils d'Ypres et de Madame Provoost, et sera présentée par parties et en masse. Les susdits Notaires ÎIEY'TYT et VAYT EECKE, sont chargés de la Vente. Studie van den notaris Y AN EECKE, te Ypre. A. Instel op Zalerdag, i7" Mey 1845, en Overslag op Zaterdag 3 1" Mey i84-5, l'elkens om vier uren na-middag, in de herberg den Haezelaere, in de Meenen slraet le Ypre, van de volgende onroe- rendeGoederen,te weten: i° Een Hofstkdeken groot 3 h. 3o a. 78 c. gelegen te Zandvoorde by de Basscville, gebruikt door ^ieter-Francis Peprezom door den kooper in voile gebruik te komen, le rekenen met in October 1845. 20 Een Hofstedeken, in Zillebeke, groot 3 h. 2 a. 20 c. gebruikt door Engel-Albert Duthoymet recht van pacht tôt in October i858, ten pryze van i53 francs s'jaers, boven de lasten. 3° Een onlangs nieuw gé'bouwen Wooniiuis en 5o a. 80 c. erve, gebruikt door EdouardLiebaerl ten pryze van 75 francs s'jaers boven de lasten. STAD YPRE. vleesch-hauwer-straet, n° 26. 4® Een Woonhuis met veele gerieven en grooten Lusthof, voor dezen gediend hebbende voor Linwaed-bleekery, daer medegaende, gebruikt door d'heer Louis Boudry. Den kooper zal in gebruik konnen komen met i5n Auguslus 1845. H. Instel op Zaterdag, 24" Mey 1845, en Overslag op Zaterdag, 7° Juny daer na, t'elkens om twee uren na-middag te beginnen, in het Stadhuis te Y'pre, van eene zeer schoone, wel bebouwde en goede HOFSTEDE, groot 23 h. 76 a. 82 c., ge- staen en gelegen binnen de gemeente Caeskerke, langst de vacrt, op een half uer der stad Dixmude, gebruikt door Sr Francis De GraveZoonmet regt van pacht loi in October 1849, ten geringen pryze van 1,854 f' - 99 cent, s'jaers, boven aile lasten. INSTEL-PENNINGEN TE WINNEN. De voorwaerden beruslen l'elks nazien ten kan toore van genaemden Notaris YrA.3¥ EECKE» Elk zegge het voort. openbaere yerkooping, te oostende, van schoone VITTIWElglEN, SOMOIKELâNigM gelegen in de gemeenten hier onder gemeld. Koop .4- GEMEENTE RENINGIIE. Eene Vette-Weide, groot 3 hectaren, 72 aren, o3 cen- tiaren, gebruikt door Sr Delefortriemet regt van pacht lot 1 1 November 1847. aen 3a5 francs s'jaers. Ingpstelil 9,QOO francs. Voor de koopen 1 i3, i5 en i6,ziede plakbrieven.) uittrek der conditien De algemeene oukoslen van 3 p. benevens de zegel. regislraiie en overschryvings-regteu, met een afschrifl der ty tels, zullen moeten betaeld worden binnen de d rie dagen en de principale koopsommen binnen de tien dagen na den Overslag. De verloopen pagten zullen moeten opgelegd worden tôt in Juny 1845. De loten zullen mogen zamengevoegd worden. De EINDELYKE TOEWYZING, zonder uitstel, zal plaets hebhen in de Hostellery De Stad Gend, le Oostende, door het ambt van i\I,Br Antonius RÏCX, Nota ris le Ooslende, op Donderdag, i5n Mey i845, ten i uren namiddag. pas laissé prendre l'habit de novice? Ainsi, vous pensez que le premier venu suffit pour époux, pourvu qu'il donne place au lever de la reine, titres et blason? qu'on ne veut se marier que pour entrer au Louvre telle heure et broder un écu sur le côté droit de sa gorgère? Vous pensez que parce qu'on est jeune fille, et qu'on a vu peu d hommes encore, oïl les confond tons dans les mêmes espérances, et qu on peut très-bien prendre un duc quelconque au lieu de celui qu 00 avait choisi, un étranger la place de celui qu'on aime, un mannequin la place de son Dieu? Eh! vous lauriez aimé, ce nouveau-venu..». Vous vous imaginez, vous autres femmes, que 1 amour est une seule affection qui paraît telle heure de la vie, et puis s en va tout jamais. Non, 1 amour est une série de senti ments plus ou moins vifs, plus ou moins heureux, répandus sur des objets différents. Nous le saurez la fin de votre carrière, ma belle Anne le premier amant qui fait battre le cœur d'une femme n est pas celui qui embellit sa vingtième année, ni celui qui jette les der nières (leurs sur sa souffraute automne. Al»! de Guise! que cela est loin «le ce que vousraedi>iez autrefois! voussouveuez-vous de ce jour où l'on m avait envoyé pour présent un beau miroirdeVeni.se? Comme nous le regardions, nos deux têtes se penchèrent ensemble U jjlaccj je vous fis observer que nous nous ressemblions. Tant nJicttt dites-vous, puisque nous devons être unis toute la vie, nous aurons plutôt fait ainsi de nous fondre dans un seul être. Si j étais è:runiileii>enient resté fidèle a toutes ces Daroles là. vous 1 auriez Ai opulence ment resté fidèle a toutes ces paroles là, Zvous meqjè regretté plus lard... Duc de Guise, voi '1^ vous êtes un în- conteut de trahir l'amour, vous l'avilissez, parce qu'il ble en vous; vous 1 insultez ailleurs, parce que vous êtes sans cœur; vous voulez prêter votre odieuse nature tout e.... Eb bien! soit, je ne vous aime pas plus sérieusement vous ne ru aimiez, je rÎ3 déjà de cette folie de jeunesse; mais si ce n est par amour que je veux empêcher votre mariage, cest par orgueil; et comme il est pour moi une insulte laquelle j'ai le droit de m opposer, je m'y opposerai. Vous! pauvre enfant! et com ment?... Le duc semblait, en disant cela, ne regardera jeune fille qu avec pitié. Par ma présence et la déclaration de mes droits. L'une et l'autre seraient de peu d'imj>ortance. Cepundant je ne les permettrai pas. Je serai minuit dans celte chapelle. Vous ne serez pas même sur ces terres. Je serai 1 autel! Aune de Mautoue s'éloigna et gagna rapidement la campagne. Elle se retira le reste de la soirée dans la maison d'un artisan du village voisin, où elle se trouvait cachée depuis quelques jours. A onze heures la nuit était profondément sombre; elle prit, tou jours sous des vêtements d homme, un chapeau sans panache, sVn- veloppa d'un manteau brun, et se mit roder quelque distance de 1 église, ne voulant s'en approcher tout-a-fait que quand la céré monie serait commencée, et que les gardiens que de Guise aurait pu mettre aux portes, n apercevant point veuir la personne indiquée, se relâcheraient de leur consigne. Son cœur battait violemment en voyant travers les sombres cyprès les vitraux coloriés de la cha pelle s'éclairer peu peu, et resplendir de l'éclat des cierges qui s'allumaient l'intérieur. Il battit plus encore en entendant s'élever la voix de l'orgue qui exhalait les premières notes suaves et pures de la messe. Au bout de quelque temps, ne voyant personne garder une porte latérale, elle s'en approcha en tremblant, et allait la franchir, busqué deux hommes d'armes, cachés dans les arbres du cimetière, la saisirent dans leurs bias et remportèrent, sans qu'elle eût la force de jeter un cri, dans un carrosse voisin, qui partit au galop des chevaux. Cet équipage était escorté de g» us appartenant au duc de Guise, et de deux pages, et il ramenait la captive Paris, dans le couvent des bénédictines, qu'elle avait quitté. La cérémonie poursuivait donc son cours paisible. Le pretre ac complissait le saint sacrifice et prononça les paroles liturgiques d'une voix onctueuse et grave, l'orgue l'accompagnait de ses mélodies éthérées, les cierges scintillaient dans les fleurs; quelques domes tiques étaient agenouillés dans la nef demi eclairee et priaient du plus profond de leur cœur. Le duo de Guise prosternait toute la grandeur de son rang, tout l'éclat de sa personne devant un simple chapelain du manoir pour obtenir la foi de la plus parfaite créature qui fût en ce momie. La comtesse qui avait passe la journée a prier, aimer, répandre de bonnes œuvres autour d'elle, joignait en ce raomeut sa beauté teriestre le rayonnement de la beauté morale, divine. Le ministre suivait les versets delà messe de mariage dans son magnifique Missel et allait prononcer les mots qui lient les êtres pour jamais... Tout-à-coup il pâlit, il se tut, et continua cependant tenir les yeux attachés sur son livre, comme s'il eût trouvé là des paroles de réprobation au lieu de formules consacrantes... Fuis il releva un regard sévère sur le duo de Guise Monst igneur, dit-il, vous êtes engagé une autre femme, vous êtes marié selon Dieu. Au nom de ce Dieu, je vous adjure de tenir vos serments. L'union que vous contracteriez ici serait parjure, adultère, sacrilège. Je refuse de la consacrer. Alors toute l'assistance fut frappée de stupeur; la comtesse Béatrice jeta un regard épouvanté sur le prêtre; son front se couvrit d'une sueur froide, elle chancela et s'affaissa sur lui-même; le duc se leva avec une indiguatiou hautaine, semblant se dresser contre le prêtre qui voulait l'accabler, et défier le pouvoir religieux même. Mais le ministre, les yeux baissés, emportant dans ses mains le saint ciboire, sorlil lentement de la chapelle. [La suite au prochain n°.) Ypres, imp. de lambin; fils, éditeur, Marché au Beurre, 21.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 4