NOUVELLES DIVERSES. Le sénat a adopté avant-hier le projet de loi relatif aux concessions de péages, et s est en suite occupé de la discussion générale des pro jets relatifs au chemin de fer de Louvafti la. Sambre, la modification iritrorluire dans la loi des droits différentiels relativement aux su cres, des délimitations de communes, lin crédit pour terminer par transaction un procès avec les héritiers Dapcens, et enfin a 1 application du régime du canal de Terneuzen aux canaux d'Oslende Bi liges et Gartd. La discussion des articles de ces divers projets a été renvoyée lundi. Le sénat a ensuite adopté le projet de loi qui «accorde la grande naturalisation M. Behaegel, et plusieurs autres projets de naturalisation or dinaire. Le Journal du Limbourg belge donne les détails suivants sur le sinistre quia eu lieu jeudi au camp de Beverloo La foudre est tombée, dit-il, sur la baraque occupée par M. Louis Caimo, capitaine au 8e régiment de ligne. M. Caimo se trouvait au lit, de même que son frère, M. Jean Caimo, arrivé la veille au camp. En moins de deux minutes, l'habitation n'offrait plus que l'aspect d'une large colonne en flammes. Par un hasard inouï, M. Caimo et son frère sont parvenus s'échapper, et eu ont été quittes pour quelques brûlures. Line somme de 13,000 francs en billets de ban que, des bijoux d'une grande valeur, et, en général, tous les objets mobiliers sont devenus la proie des flammes. Les recherches faites dans les décombres ont amené la découverte de 14 -pièces de 10 florins, moitié fondues, et de deux boucles d'oreilles. On a retrouvé quelques autres bijoux dans un état pitoyable. Parmi les personnes qui se sont surtout distingués dans cette occasion, ou cite avec les plus grands éloges, le nommé L. Boyart, soldat au 8e de ligne. Ce militaire, attaché au service de M. Caimo, a exposé sa vie pour sauver celle de sou maître. On écrit de Gand, 9 mai La foire aux chevaux dite du 9 mai, qui aura lieu lundi prochain en notre ville, paraît devoir élreextrêmement brillante. Les chevaux de luxe, tant anglais qu'allemands, arrivés depuis quel ques jours au faubourg de la porte d'Anvers, sont tellement nombreux que les écuries s'en trouvent, pour la plupart, encombrées. Des transactions considérables ont déjà été opérées, et tout annonce qu'elles continueront avec une vivacité dont les foires précédentes ont offert peu d'exemples depuis quelques années. La cour, (chambre des appels correctionnels), sous la présidence de M. \Yillems, a entendu, avant-hier, M® Vervoort, sur l'incident soulevé par le refus de M. le docteur Seutin de ne rien révéler la cour de ce qui avait pu être porté sa connaissance, en sa qualité de médecin, dans portable pour vous et qui vous promet des jours paisibles, s'ils De sont brillants. Pas autant que vous le croyez l'oiseau sur la branche est plus sur de son asile que moi. Le misérable état de ma fortune ne m'a pas permis de payer l'habitation que j'occupe. Mes gens, ac coutumés 4 la magnificence avec laquelle je les traite, me quitteront la première diminution de paiement, et je vois le moment où je serai le plus pauvre de tous ceux de ma maison. Il y a un moyeu de vous conserver ce qui est près de vous manquer, monseigneur; si l'habitation que vous avez choisie dans notre vallée peut suffire vos désirs, la vente du château d Odessa et des terres qui l'environueut doit largement payer la demeure que vous habitez, et vous mettre même dy mener encore longtemps la vie seigneuriale qui convient votre rang et vos goûts. Bonne Béatrice! Je croyais que vous teniez taut ce château.... Oui, j'y tcDais paice que j ai vu le jour, parce que la tombe de mon père y repose, parce que c'est dans sa chapelle que je me suis unie vous. Mais devant la considération de votre bonheur, tout s'efface; je ne vois que oe qui peut l'assurer, je ne sais plus si j'ai jamais voulu autre chose. Oh! oui, vous m'aimez bien. Le dcvoùmcnt de Béatrice inspirait au duc de Guise un élan d amour pour lui-même; égoïste et avantageux comme beaucoup d autres qui, en présence de la tendresse qu'on Icnr porte, n'ont d autre sculimeut que de se savo r gré de ce qu'ils inspirent, et d'y trouver sujet de se chérir et de s'admirer davantage. Il arriva du œoude au château, et 1 entretien des époui en de 9 l'affaire du duel entre MM. Goblet et d'Hoogh- vorst. Le défenseur a soutenu avec talent les principes de l'exception mentionnée dans les ar ticles 103 et 378 du code pénal. M. le substitut du procureur-genéral Cor- bisier a répondu Me Vervoort qui a répliqué. M. Seulin interpellé par M. le président et la plupart des conseillers, a refusé obstinément de répondre. La cour prononcera sur l'incident et conti nuera l'instruction au fond, le jeudi, Secourant. On assure que les PI'. Dominicains viennent de se rendre acquéreurs de l'enclos où se trouve établi l'atelier de charité de Gandau prix de 130,000 fr. (Messager Je Gand.) Hier a eu lieu avec beaucoup de pompe, l'en terrement de M. Becqcuré de la paroisse des Minimes et camérier secret du pape. A trois heuresle clergé est venu processionnellement enlever le corps pour le conduire l'église. Après le service le convoi s'est dirigé vers le cimetière de Saint-Gilles, suivi d'un grand nombre de personnes pied et en voitures. Parmi les pre mières nous avons remarqué M. Lauwers, curé de la paroisse de Finisterrequi suivait le cor billard. Dans sa séance de samedile conseil com munal de Bruxelles a rejeté le projet d'incorporer le quartier Léopold la ville. Une commission a été nommée pour s'occuper d'un rapport sur la réunion projetée de tous les faubourgs la capitale. Le conseil n'a point adopté non plus la proposition d'un minimum de 700,000 francs fixé par (administration des hospices pour la valeur des terrains de l'ancien hôpital Sl-Jean. fjKgma»- Une sérénade brillante a été donnée samedi, 11 heures du soir, sous les fenêtres de M. De Facqz, grand-maître des francs-maçons belges. Une multitude de jeunes gens encombraient le boulevard. On écrit de Rome, le 1er mai: Depuis son arrivée dans notre ville, monsei gneur levèque de Liège a été reçu plusieurs fois par le Saint Père dans une des dernières en trevues que ce prélat a eu avec le pape, Grégoire XVI a remis M. Van Bommel différentes dé corations de ses ordres pour des belges. Plusieurs d'entre elles sont destinées de hauts personnages et des fonctionnaires supérieurs du pays qui se sont distingués par les services quils ont rendus la religion en Belgique. buénos-aykes. La position reste toujours peu près la même sur les rives de la Plala quel ques escarmouches, quelques boulets échangés, mais pas de résultats. Cependant un de ces bou lets, lancé d'un des navires de Brown, l'amiral buénos-ayrien, étant tombé sur la maison con- meura là. Le soir, le duc quitta Béatrice l'heure ordinaire- il lui dit adieu d'un ton amical, s il n'était tendre, et d'un air paisible et souriant. Le lendemain Coligny était accouru auprès de son amie, il trouva la comtesse dans un désespoir auquel il était loin de s'at tendre. Son billet annonçait des peines de cœur intimes et voilées, il connaissait de plus le mauvais état de fortune du duc de Guise, mais il y avait la bien plus que les douleurs secrètes qu'on devait avoir lui confier. Béatrice était étendue sur une chaise longue, pâle, les cheveux dénoués, et son sein éclatait en sanglots que la pauvre jeune femme s'efforçait d'éloufler en pressant son visage contre les coussins du sopha. Pour toute réponse aux questions de Coligny, elle lui lendit un billet qu'elle venait de recevoir il était du duc de Guise. Béatrice, disait-il, j'apprécie votre dévoument et partout où j'irai j'en emporterai le souvenir. Mais, il faut vous 1 avouer, ce que vous pouvez faire pour moi ne suffit pas mon bonheur. Je ne puis suppoiter la demi-existeucc laquelle j'étais condamné. 11 faut que je redevienne le duc de Guise ou que je meure. Je vais Paris tenter un dernier effort pour faire abolir le jugeme nt porté contre moi. Si •'échoue la cour, je prendrai la carrière des armes pour me rendre ce que l'intrigue m'a ôté; je puis en commençant une route nouvelle reconquérir par mon épée le rang où ma naissance m'avait placé. La guerre est ardemment allumée en Espagne^ j irai y prendre du ser vice, je me ferai soldat de fortuue, espérant que bientôt la fortune m'adoptera. Alors vous nie rcyerrez près de vou3. En Bllendant, sulaire d'Angleterre le consul «i arboré son pavillon, les attires consuls ont suivi cet exem ple. et le feu a cessé. L'amiral français maintient son opposition au blocus, et Rosas ne pouvant rien contre lui s'est venge sur le commerce européen en in terdisant 1 entrée des ports argentins tout navire qui a touché le port de Monlevidéo. D un autre côté, M. Durand de Mareuil, notre chargé d'affaires n'ayant pu au bout de dix jours, obtenir une audienee de Rosas, s'est dé cidé en donner avis l'amiral Lainé; la cor vette la Coquette a été expédiée Buénos-Ay- res, et l'Éclair y a été envoyé pour prendre son bord tous les Français qui veulent quitter celle ville. L'amiral buénos-ayrien, Brown, avait adressé, aux chefs des escadres étrangères, une note dans laquelle il proteste 1° Contre le refus daccepter le blocus gé néral; 2° Contre la défense de canonner Montevidéo; 3° Contre le rejet du dernier décret de Rosas, du 13 février. L'amiral Laine, avec sa fermeté habituelle, a répondu qu'il communiquerait ces décrets son gouvernement, et attendrait ses ordres. suisse. L'exaspération qui régnait entre les deux partis Lucerne, n'a fait que s'accroî tre, depuis que, par suite des dernières élections de la ville pour le renouvellement intégral du grand-conseil cantonalles deux chefs civil et militaire de l'étal (le général Sonnenberg et l'avover Ruttimann), se sont vus expulsés de ce conseil. Le départ des troupes auxiliaires des cantons primitifs, ayant permis au parti libéral de recouvrir la liberté des opinions, on ne se gêne plus guère pour dire ce que l'on pense de 1 ordre de choses actuel, et plusieurs rixes assez graves qui ont eu lieu témoignent de l'effer vescence des passions politiques. La condam nation mort contre le docteur Steiger, pro noncée le 3 mai, n'a pas peu contribué aussi accroître l'irritation bien que l'on ait lieu de croire que cette sentence ne recevra pas son exécution. A Berne, tout était assez tranquille depuis le retour des deux cents prisonniers de ce canton, mais déjà de nombreuses révélations mettent nu les mauvais traitements qui ont accompagné et suivi la défaite des corps-francs, avaient redonné aux esprits une nouvelle tension. A Saint Gall, canton flottant, les élections pour le renouvellement intégral du grand-con seil qui ont eu lieu le 4 mai, ont renforcé, quoique faiblement, le parti libéral, mais ce pendant un degré suffisant pour qu'on puisse espérer que ce canton se joindra sans réserve pour la prochaine diète aux 10 et 2 demi étals qui veulent l'expulsion des jésuites du moins du canton de Lucerne. Lucerne, 7 mai. On assure que des divisions assez vives ont déjà éclaté entre deux des cantons primitifs et i Béatrice, mon plus ardent désir est que vous me'pardonniez la dou leur involontaire que je vous cause! Il me laisse, s'écria la comtesse, il m'abandonne quand je suis déshonorée quand de toutes parts les rires insultants, le mépris m environuent et m'accueillent!.... Il part en me laissant flétrie du nom de sa maîtresse, quand il n'avait qu'à dire pour me sauver Respectez la diichesse de Guise. Il n'en sera pas ainsi, dit Coligny avec une résolution faire croire que c était le destin qui parlait par sa bouche, et rendre l'espérance au cœur le plus abattu; il n'eu sera pas ainsi. Je venais vous ofTiir ma tendresse et mes larmes pour consoler vos peines de cœur, et toute ma fortune pour reparer celle de votre mari. Maintenant je vois que c'est ma vie qu'il faut pour vous racheter de ce danger et je vous la donnerai. O mon ami! répondit-elle en pressant de toutes ses forces la main de Coligny contre sa poitrine, et c'est vous que j'ai repoussé! Vous l'aimiez, lui; et avec moi vous ne faisiez que vous laisser aimer; vous étiez bien excusable, il est jeune et beau, et j*ai ):>rès de quatorze ans. Oui; les fruits des vieux arbres sont rares, mais plus beaux et meilleurs. O mou Dieu!.... et moi je n'ai que mes regrets vous donner. Il prit le mouchoir qui était baigné des pleurs de Béatrice et dit en le mettant sur son cœur Votre douleur sera toujours avec moi, s'unira chaque battement de ma poitrine, et croyez-moi, madame, ces pleurs je les sécherai (Lti suitau prochain n9.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2