Par arrêté royal du 13 mai, la délibération
du conseil communal de Poperinghe du 7 dé
cembre 18-îî, portant organisation d'un corps
de sapeurs-pompiers en laJite ville, e$t ap
prouvée.
Sont nommés audit corps 1° capitaine
commandant, le sieur H. Van Benynghe; 2°
lieutenant, le sieur L. Maerlens.
Le correspondant bruxellois du Journal des
Flandres assure que les électeurs indépendants
de Courlrai se refusent appuyer la candidature
de M. Van Cutsem. Il annonce aussi que M. de
Prey, député de Furnes se retire de la lice et
qu'il sera remplacé par un fonctionnaire public.
On lit dans F Impartial de Bruges MM. les
bourgmestre des communes de Sainte-Croix et
de Moerkerke viennent d'informer M. le gou
verneur que le territoire des communes de
Sainte-Croix, Damme, Lapseheure et Moerkerke
est en ce moment entièrement inondé par les
eaux et ils ont réclamé avec instance que des
ordres soient donnés pour faire tirer les eaux
et prévenir ainsi les perles incalculables qui en
résulteraient pour les cultivateurs.
M. le gouverneur a répondu que des ordres
seraient immédiatement donnés M. De Brock,
pour qu'il soit remédié cet état de choses.
D'après ce que vient d'annoncer au conseil
communal M. le bourgmestre de Bruxelles, le
collège échevinal se propose de soumettre sous
peu la sanction du conseil un nouveau rè
glement de police, ayant pour objet 1° d'em
pêcher en ville le débit de toute viande dépecée
dont l'origine n'aurait pas été constatée; 2° d'em
pêcher l'espèce de monopole des marchands
bouchers, en établissant un tarif du prix de la
viande mis en rapport avec le prix du bétail
sur pied. Au dire de M. le bourgmestre, ces
prix sont hors de toute proportion aujourd'hui.
UObservateur du Luxembourg dit qu'il est
arrivé au gouvernement provincial plusieurs
appels en matière électorale de l'arrondissement
de Neufchâteau. Il en est arrivé ou doit en ar
river, ajoule-t-ilen beaucoup plus grand
nombre encore de l'arrondissement de Marche.
La lutte se poursuit vivement dans ces deux
arrondissements.
La concession des chemins de fer de Tournay
Jurbise et de Landen Hassell avec faculté
de prolonger cette dernière ligne jusqu'à la
frontière hollandaise, est définitivement acquise
la Compagnie représentée par MM. Mackenzie,
Barry, Bullol, ïerceliD Sigart et Bruneau.
On assure qu'avant de signer l'acte de conces
sion M. le ministre des travaux publics a fait
renoncer la Compagnie la subvention de fr.
72,000 laquelle s'était engagée la ville de
Hasselt,
Nous lisons dans le Messager de Gand
On parle depuis quelques jours en ville d'un
acte de cruauté sauvage et qui aurait eu une
coup de seigneurs que la condition du pauvre pêcheur d'Amalfi, en
veste de toile et en jambes nues, avait éloignés du parti qu il com
mandait, ne craindront plus alors d'en faire partie; hardi, parce
qu'il n'y a que la spontanéité des mouvements qui puisse compenser
infériorité des forces; étranger, parce que l'élection d'un Napo
litain, soulevant la jalousie de ses amis et la colère de ses ennemis,
affaibliraient singulièrement la cause. Cela posé, nul ne convient
mieux pour chef de l'état que le duc de Guise dont la noblesse est
des plus illustres, dont le courage et la hardiesse sont l épreuve, qui
a déjà trempé dans la guerre civile, qui est non-seulement étranger,
mais Français, et, en cette qualité, peut promettre d'appeler nous
l'appui de la France. Naissance, valeur, espérance, il réuuit tout: il
suffit donc d'attirer sur sa personne l'attention du gouvernement
provisoire. Et c'est nous, du fond de notre retraite, qui pourrions
le faire, mon ami? Tu as vu maintes fois chez mon oncle les sei
gneurs CaraOa, Satriano, Matalone. Sais-tu oe qu'ils viennent y
faire? Ils viennent lui emprunter de l'argent, mendier quelques dons
de lui, ou du moins sa caution pour satisfaire leurs créanciers; ar
gent et signature sans lesquels ces illustrissimes, ruinés par la révo
lution, ou donnant oe prétexte leur ruine, seraient obligés de
demander un morceau de pain dans la rue, et peut-être enfermés
comme larrons ou chaussés comme faussaires. Mon oncle les tient
excitation religieuseexercée par des paysans
sur un homme remarié de la commune et sa
belle-soeur, âgée de 60 ans. Voici les renseigne
ments qu'on nous a communiqués sur cet évé
nement, qui offre une malheureuse coïncidence
avec celui de Boilsfort et de Saint-Nicolas.
Ces cruautés ont été exercéesil y a peu
près, trois semaines Meirdonck, autrefois ha
meau de Vracene, aujourd'hui devenu com
mune d'après une loi encore très-récente
sur un nommé Maurus, cultivateur et sa belle-
sœur, âgée de 60 ans. qui exploitent en commun
une ferme. Ce Maurus a épousé, depuis quelque
temps, une femme dune trentaine d'années et
il paraît qu'entre ces deux femmes il règne une
grande mésintelligence.
La première étant intéressée pour une moitié
dans la fermea donc un mot dire dans le
ménage, ce que l'autre ne veut pas endurer.
De là mille bruits sur une prétendue liaison
illicite entre son mari et la belle-sœur de 60 ans.
Il y en a qui prétendent que le curé de la
commune aurait fait dans un sermon allusion
la conduite des individus dont il s'agit. D'au
tres disent qu'il n'en est rien. Quoiqu'il en soit,
l'affaire a été tellement envenimée que les ha
bitants crédules se sont associés pour exercer
un acte de vengeance, et sachant que Maurus
et sa belle-sœur étaient occupés travailler sur
une partie de terre, une distance de 10 mi
nutes du village ils s'y sont rendus en masse
et, après les avoir garottés ils ont traîné ces
deux malheureux travers un large fossé rempli
de boue jusque dans l'intérieur de la commune.
Arrivés une chapelle, les deux martyrs ont
dû se mettre genoux et demander pardon
la Sainte Vierge de leur conduite scandaleuse,
et alors les forcenés leur appliquaient force
soufflets. Ce traitement barbare a eu lieu au
vu et su de l'assesseur chargé de la police et du
garde-champêtre, sans que l'un ou I autre s'en
soit ému Le moins du monde.
Ce qu il y a de très-significatif, c'est que,
parmi les treize individus que la police judiciaire
a fait arrêter se trouvent deux domestiques du
commissaire de police et un fils, dit-on, du sa
cristain.
On écrit du midi de la province en date du
17 mai
Le froid qui règne maintenant fait beau
coup de tort, surtout au froment quiau dire
des cultivateurs, promet bien peu pour la ré
colte future. De mémoire d'homme, nous n'a
vons eu en Belgique un mois de mai où la
végétation fût moins avancée qu'aujourd'hui et
cependant nous avons passé la mi-mai.
NOUVELLES DIVERSES.
Une scène scandaleuse et indigne de nos
mœurs actuelles s'est passée il y a quelques
jours Ilazebrouckl'occasion de l enterre-
meut d'un prolestant. La foule catholique a
entouré le cimetière etau moment où la fa
mille et les amis du mort se présentaient ac
compagnant le cercueil, la foule les a honnis et
donc sa disposition par les côtés les plus sensibles, et a, de plus
sur eux, l'ascendant d'un esprit juste et d'une âme généreuse. J'ai
fait connaître au commandeur le malheur dont tu as été victime,
j'ai parlé du duc de Guise, et comme j'avais découvert que ses amis
et lui cherchaient un chef pour Pfaples, je lui ai montré que Guise
est 1 homme qu'il leur faut, je lui ai rappelé qu'il est noble, qu'il est
brave, que le nom qu il porte est un de3 plus beaux de l'Europe..
Le commandeur a d'abord hésité, mais ma persévérance a triomphé
de ses incertitudes, et ce malin, sous ce péristyle, où, sous prétexte
d'affaires commerciales traiter, se réunit chaque jour tout ce que Na-
ples compte d'influences et d'illustrations, il a été décidé qu'il serait
proposé Guise de venir gouverner Naples la condition qu avec
lui entrera dans le palais ducal la belle Anue de Mantoue, devenue
duchesse de Guise.,.. Et maintenant réponds-moi? avais-je tort de
te dire tout l'heure Anne, ne sois plus triste, le moment est
venu!... Attends un peu, Lycio, tu m'étourdis, tu m enivres, tu me
fais perdre la raison moi! je serais encore la femme de Guise! le
pressentiment de toute ma vie se réaliserait malgré tant d'obstacles!
Et de Guise, et son iùari, serait chef de l'état napolitain!... Non,
c'est impossible, c'est trop beau. Ah! tes yeux s'animent, Anne,
tu commences sortir de ton apathie. Mais toi, tu t'oublies donc,
généreux ami? Pauvre femme, ne croi3 pas si vile la générosité
conspués, et a interdit l'entrée par la porte or
dinaire il a fallu que le cercueil entrât par un
trou pratiqué dans le mur de clôture. Puis,
pendant que deux ouvriers couvreurs, étrangers
la commune (car aucun des habitants ne
voulait prêter son aide pour ensevelir un héré
tique), descendaient le cercueil dans la fosse,
cette foule fanatique s'est ruée sur ceux qui
faisaient partie du convoi, les a frappés et
chassés du cimetière en poussant d'horribles vo
ciférations, et Dieu sait quelles sanglantes ex
trémités ces violences auraient pu être portées,
si M. le doyen de Morbecque, intervenu au
milieu du désordre, et comprenant dignement
sa mission, n'eût arrêté la fureur de ces forcenés.
Un événement déplorable est arrivé hier,
quatre heures et demie, dans la commune de
Monceaux. Une forte odeur de fumée et de
laine brûlée, répandue dans toute l'étendue
d une maison occupée par de nombreux loca
taires fil naîlre des inquiétudes dans le voisinage.
Les perquisitions dans les vieux logements n'a
vaient produit aucun résultat, lorsqu'on s'aper
çut que le feu était dans une petite mansarde.
Les voisins s'empressent d'y monter; la porte,
fermée la clef, est enfoncée, et l'air introduit
dans cetle pièce en fait jaillir les flammes. Un
lit et tout l'ameublement étaient consumés il
ne restait plus que le cadavre calciné d'un
pauvre petil garçon de quatre ans. dont la fumée
avait sans doute étouffé les cris. Cette mansarde
était occupée par une porteuse de pain qui
s'absentait pour son travail une partie de la
journée. Ce malheur a, dit-on, été occasionné
par l élincelle d'une allumette chimique tombée
sur la couverture du lit où l'enfant était endormi.
La reine d'Angleterre porte en ce moment
un bracelet orné de quatre diamants de la plus
belle eau, el qui tous ont appartenu des per
sonnages politiques de la plus haute importance.
Le premier était en la possession de la princesse
de Galles, première femme de Léopold de Bel
gique; le second et le troisième était la propriété
de Marie-Antoinette, et le dernier a brillé jadis
sur le front de (infortunée Marie Stuart.
Il est enfin arrivé une dépêche de M. Cas-
tillo y Ayensa en date de Rome du 28 avril, an
nonçant que le concordat a été signé le 27. 11
a pour base la reconnaissance d'Isabelle II comme
reine légitime d'Espagne et la validité de la vente
des biens nationaux.
Nous avons sous les yeux une lettre écrite
de Guatemala le 22 février, celte lettre confirme
la nouvelle que nous avons donnée avant-hier.
Il est bien vrai que le Dimanche gras un certain
Monteroso détenu politique avait réussi s'é
vader el s emparer du pouvoir en l'absence du
président Carrera. Grâce au concours des galé
riens qu il avait mis en liberté. Monteroso eut
d abord 1 avantage, sans réussir cependant, en
traîner la garde de Carrera qui se retrancha
dans un quartier attendant des secours du de
hors. Dans la nuit du mercredi au jeudi suivant,
c'est-à-dire après 3 jours, Monteroso sortit de
la ville avec ses soldats et aussitôt le frère de
Carrera qui est Corregidor l'Antigua entra en
des hommes! au lieu de m oublier, j'ai pensé moi le premier.
N'ai-je pas commencé par te dire que j'avais un moyen de te guérir
de ton amour pour Guise, et que ce moyen était de te marier avec
lui. Et que veux-tu conclure de là dit la duchesse. ►- Que
lorsque tu ne l'aimeras plus tu m'aimeras, Je suis las de voir que le
duc, tou parent, s'est conduit avec toi comme un infâme; que moi,
pauvre page, dès que je t'ai connue, je me suis dévoué tout entier
ton salut, et que cependant, grâce au prestige de l'éloigneinent,
c'est lui qui pose en beau dans la pensée, tandis que moi, sans cesse*
sous tes yeux, dans une intimité qui laisse voir les défauts de mon
esprit, les taches de mou caractère, je ne m'offre tâ vue que d'une
manière défavorable et dépouillé des illusions peut-être indispen
sables l'amour. Quand tu verras de près tou héros, tout son écha
faudage de grandeurs faolices tombera; ces défauts qui, eux-mêmes,
ont de 1 éclat placés en perspective, paraîtront alors dans toute leur
laideur. Quand chaque soir, en rentrant sous ce toit conjugal, il
quitta son auréole de puissance et de gloire, ce ne sera plus qu'un
homme froid, égoïste, guerrier sans enthousiasme, ambitieux sans
grandeur. Moi, alors, je serai loin de ces regards; mon image t'ap-
paraîtra au milieu des tableaux de notre douce villa, et embellie par
les reflets de ce fond magique; lu ne trouveras plus dans ton sou
venir que mon dévouaient, la sincérité de mon amour, la richesse do