du pays. On parle ili: vous avec juste tout autant de respect, que s'il était question des habitants d'Olaïli ou de Papéili. Du reste, nous ne pouvons croire, qu'électeurs débonnaires, vous voudriez vous fâcher pour si peu et entre nous, si on se moque de vous, vous le méritez bien. Si vos ancêtrès étaient redoutables, vous êtes descendus un état de marasme et de débilité politiques qui, la presse ministérielle leprouve,vousrendettt méprisables, puisqu'elle ose vous traiter avec une ironie aussi sanglante et une pitié aussi injurieuse. Léloge pour M. le comte de Muelenaere est joli et bien choisi. Représenter le gouverneur de la province comme un dompteur de bêles féroces, une espèce de Morok, si ce n'est flatteur, c'est au moins original et nous sommes sûrs que M. de Muelenaere saura apprécier tout ce que le compliment contient de délicat et prouve de savoir-vivre. Il ne manquerait plus dame Émancipationpour continuer sa jolie amplifi cation, que de placer le Carter politique au milieu de sa ménagerie, c'est-à-dire, au milieu du Con seil Provincial et de le faire voir l'œuvre, se mant la corruption magnétique sur tout ce qui l'entoure. Qui sait, si les injures adressées aux électeurs parla presse ministérielle, n auront pas pour effet de rompre l'enchantement de M. de Muelenaere et de leur faire voir qu'on peut devenir méprisable force d être débonnaire. Depuis quelque temps on s'occupe encore une fois de la construction du canal de Bossuyl Courtrai. Deux compagnies en demandent la concession, dit-on. Une d'elles est celle qui a obtenu la concession du chemin de fer des Flandres, la compagnie Richards, Fearon, Chan- trell et C°. Comme cette construction intéresse assez directement la ville d Ypresnous traite rons celle question dans un prochain n°. Cependant nous croyons devoir engager M. le ministre des travaux publics ne pas trop se presser et surtout ne pas concédvr le canal de Bossuytsans celui d Ypres la Lys. Ces deux grands travaux sont connexes et l'exécution de l'un ne peut produire tous les bienfaits qu il est susceptible de produire, que par la construc tion de l'autre. Dimanche prochain, aura lieu le tir au roi tle la société de Guillaume Tell Les arbalétriers se rendront en costume précédé de la musique des pompiers, leur perche, placée hors de la porte de Dixmude. Nous espérons que le temps favorisera cette fête, qui d'ordinaire attire beau coup de monde. j i L'affaire de M. Verhaegen est remise la session prochaine, les accusés n'ayant pas voulu qu'on limitât leurs moyens de défense. En effet la cause ne pouvait être appelée que le 6 juin, il ne restait que deux audiences pour la vider, avant le jour des élections. Il eut pu se faire que par le nombre des témoins qui devaient être entendus, le temps ne fut pas suffisant. Du consentement des partis, elle a donc été re mise. que vou3 ne l'avez désiré ni prévu, et que vous vous êtes trop avancé pour revenir sur vos pas? Ne faites-vous pas un peu comme Féciiyer qui, montant un cheval ombrageux et reclif, le gouverne mal en craignant de lui faire sentir trop vivement les rênes? Écartez une pareille idée, reprit vivement Melval, ce serait me juger fort mal. Si je me trouvais emporté trop loin, comme vous le supposez, l'émigration ne me resterait-elle pas? Souvenez-vons donc que j'ai fait partie de ces assemblées fameuses où la noblesse, re nonçant d'elle-même, spontanément, tous les privilèges, toutes ses prérogatives, proclamait si chaleureusement les invariables prin cipes de l'égalité. Les premiers moments de 1 enthousiasme passés, le plus grand nombre en eut regret, et songea la réaction; mais il était trop tard le tiers-état avait compris son pouvoir; cétait au tour du peuple régner. Lorsque je fis cette renonciation publique mes droits de gentilhomme, je le fis par conviction et avec la réso lution de ne point chercher revenir vers un ordre de choses désormais impossible. Je me séparai des réactionnaires et suivis sans hésiter la route nouvellement tracée. •- En récompense on vous laisse péniblement jouic de votre for tune, vous navez perdu que vos titres. Ne craignez-vous pas qu'au 1 1 COUR u'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 4 juin. Charles Casier, fils de Henri, âgé de 22 ans, né et domicilié Ichte- ghem, ouvrier, et Joseph Grysou. fils de Henri, âgé de 20 ans, né et domicilié Ichleghem scieur de long, convaincus de vols avec circon stances aggravantes, ont été condamnés, le pre mier huit année» de travaux forcés et le second six années de la même peine l'exposition et rester pendant huit années sous la surveil lance spéciale de la police. Dans l'après-midi du .5 courant, la foudre est tombée sur 1 église St-Marlin Courtrai; elle a brisé quelques carreaux de vitres et endommagé une statue qui se trouvait placée près de la chaire de vérilé. Nous avons aujourd"hui une perle déplorable annoncer aux électeurs M. Claes-De Cock membre du sénat, du conseil communal pré sident de la société finière la Lys et de celle de Sl-Georges, est décédé hier Gand, âgé de 53 ans: depuis plusieurs mois, cet estimable conci toyen était atteiut d une goutte anormale qui laissait peu d espoir de guérison La ville de Gand perd en lui un de ses industriels les plus éclairés. On écrit d'Anvers, 4 juin Nous avons remarqué que depuis quelques jours il y a une baisse des prix du froment sur divers marchés; depuis hier le grain est admis la libre entrée. Une grande quantité de fro ment doit nous arriver de Londres; déjà trois navires chargés de froment sont arrivés ce maliu et d'autres arriveront cet après-midi. On écrit de Tournai, 2 juin Un déplorable événement est arrivé hier la cathédrale. Un jeune homme étant monté dans celle des tours qui conl.enL les cloches pour y dénicher les corbeaux. Parvenu la hauteur du nid, il eut besoiupour y arriver, de disposer une planche en manière de pont. 11 se hasarda imprudemment. La planche ayant cédé sous le poids de son corps. le malheureux tomba de 130 pieds sur la dernière voûte. Le bruit de sa ohûle ayant été entendu par un homme qui sonnait en ce moment, cet homme avertit I un des be deaux qui, élaut monté précipitammentfut terrifié la vue du pauvre jeune homme gisant fracassé sur la pierre! Il redescendit pour cher cher du secours, mais il était trop tard, on ue releva qu un cadavre. Le P, écurseur publie les boutades suivantes M. Maiou dit M. Osy qu'il est son ami il le porte dans sou cœurmais non sur sou bulletin. «M. Malou parle de M. Rogier dans les termes les plus élogieux; il vante son caractère franc et loyal son talent et son dévouement, il le porte aux nues.... mais non la Chambre. Une trombe d'eau s est abattue, jeudi 29 mai, sur plusieurs localités du Limbourg. A Lummen, plusieurs habitations ont été inondées; les terres milieu de la inisere générale ou lie remarque eufiu votre aisance et que l'on ne vous eu fasse un crime? Je dissipe eu libéralités de toute espèce plus de deux tiers de mes revenus, je dois donc être sans craiiite de ce côté. Euissiez-vous u être pas troublé dans cette sécurité! dit Jean, et il garda le siieuce. Melval se tourna vers le veuve et sa fille A demain, cbèie Marguerite, dil-il, en jetant un doux 'regard sur la jeune fille; sous le régne de la vérité et de ta raison, les for malités remplir pour le mariage ne sont ni longues ni difficiles, et dans quelques heures vous serez tua femme. Puis il ajouta avec un soupir Voici la première fois que je regrette la perte de mes titres, car il meut été bien doux de pouvoir vous uommer baronne de Melval. Ah! vous aurez beau faire, dit Marguérite avec une adorable expression de flatterie; sous les vêlements du sans-culotte, vous con serverez toujours lu velours et le satin du gentilhomme. Gardez-vous bien de dire cela aillems qu'ici, jolie flatteuse; le peuple exècre par dessus tout ce qui rappelle les ci-devantMai3 voici l'heure du repos, je vous laisse. Mon cher Jean, n'oubliez et les jardins que le torrent a traversés sont couverts d'une épaisse couche de sable. A Schu- len. la crue des eaux a été tellement rapide que, en moins d une demie-heure de temps, le grand chemin conduisant de Scheulen Lummen, a été envahi. Les communicationsautrement qu'en barquettes ont'été complètement inter rompues. A Donck, les prairies dites Dotiker Vroenten et en général toutes les prairies de celle vallée ont été submergées. A la date du 31 mai, la rivière la Herck débordait en plusieurs endroits. rC]K8*tBi— L instruction judiciaire sur l'assassinat du curé de Rooborst, touche son terme. Sept nou veaux témoins ont encore été entendus lundi. Il paraît que les deux concubines des frères Den Tant, la veuve Maerlens et la fille Slevens, sont coupables de complicité, en ce sens qu'elles ont connu le projet criminel des assassins. Ruys et Auguste Den Tant persévèrent dans leur sys tème de dénégation. Henri Den Tant a fait de» révélations importantes. Il prétend que, quoique connaissant le projet de ses co-accusés, et poussés par eux y pren dre pari, il ne s'est pas rendu Rooborst. C'est lui aussi qu'on doit la découverte des souliers du malheureux curé; ces souliers ontété trouvés au domicile d Auguste Den Tant. Lundi, on a conduit chez M. le procureur du roiune jeune femme prévenue de tentative d assassinat. Cette malheureuse a déclaré que pendant son séjour comme servante dans la maison de M. X..., Molenbeek-Saint-Jean elle y était devenue mère; que dénuée de res sources, elle était venue réclamer quelque se cours au père de son enfant, et c'est parce qu'il a voulu la jeter la porte avec son enfant, qu'elle s'est armée d'un couteau pour se défendre. Celle scène avait mis en émoi une partie du faubourg. Ordre Léopold. Arrêté royal du i" Juin. M. Is. Falfon, membre de la chambre des repré sentants, est promu la dignilé de grand officier de l'ordre. Sont promus au grade de commandeur M. le comte F. de Mérode, membre de la chambre des représentants; M. le comte J.-A. Coghen, mem bre de la chambre des représentants; M. le comte L.-A. de Muelenaere, ministre d'étal, gouverneur de la Flandre occidentale, membre de la chambre des représentants; M. le baron Ed. d'Huart, membre de la chambre des représentants, gouverneur de la province de Namur; M. J.-B. Smits, gouverneur de la province de Luxembourg, membre de la chambre des représentants, ancien ministre des finances, an cien directeur du commerce et de l'industrie; M. le ba ron J. d'Auelhan, ministre de la justice, membre de la chambre des représentants; M. J.-B. Nothomb, ministre de l'intérieur, membre de la chambre des représentants; M. le comte F. de Meeus, membre de la chambre des représentants; M. F. Dubus aîné, membre de la chambre des représentants. Sont promus au grade d'officier M. H. de Brouckere, gouverneur de la province de Liège, membre de la chambre des représentants; M. Coppieters-Stockhove, membre et ancien vice-pré sident de la chambre des représentants, président pas de faire ce soir vos préparatifs de départ l'ordre est formel, nous rejoignons demain la division de Valeuciennes. Melval salua la veuve, serra la maiu de Jean, et ayantjeté un dernier regard amoureux sur Marguérite, il se relira. Lorsqu'ils furent seuls, madame Durand sortit de l'une de ses poches un morceau de papier qu'elle déploya gravement, et duquel elle retira deux petits écus de trois livres. Elle en prit un qu'elle mit dans la main de son fils, eD lui disant Voici ta moitié de ce que je possède, mon enfant, je te le donne; puisse le denier de la veuve se multiplier dans tes mains actives! Jean se jeta dans les bras de sa mère et voulut, mais en vain, lui faire reprendre la pièce d'argent Eh bien! s'écria-t-il alors, je la garde, ma mère, et je le jure sur ta mémoire de mon pauvre père qui m'entend dans les cieux je soufTrirai la faim et la soit, la chatenr et le froid, mais je ne me sé parerai jamais du denier de la veuve; il sera mon talisman, et je le perlerai toujours la! ajouta-l-il eu désignant sou cœur. Et, en effet, lécu fut renfermé dans une espèce de sachet en serge et suspendu, sous les vêlements, au oou du jeune homme. [La suite au prochain n».) R.-Th.-Pip.oho*.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2