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reboom et Ivveins-Hynclerick, échevins; Gérard
Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore J^n-
<len Bogaerde, Boedt, avocat. Martin Sinaelen,
Legraverand et Ernest Merghelvnçk, conseillers.
M. le secrétaire donne lecluifc dir procès-ver
bal de la séance précédente. U» rédaction en est
approuvée.
.M. le rapporteur de la secliou de* finances,
Théodore Yanden Bogaerde, donne lecture des
rapports sur le compte de I exercice 18-13 et le
budget de l'exercice 1845 de l'établissement du
Mont de Piété d'Ypres. Les conclusions favo
rables du travail de la commission sont adoptées
l'unanimité.
Le conseil examine la demande du sieur
Edmond Comeyn, tendant être autorisé
établir une fabrique d amidon dans la maison
sise rue des Chiens n° 5i. M. le secrétaire
donne lecture du procès-verbal de commodo et
incommodoqui constate que les voisins ne se
sont point opposés l éreclion de cette usine.
Seulement ils ont demandé que les eaux prove
nant de la fabrication de l'amidon trouvent im
médiatement leur écoulement dans des égoûls
couverts. Le conseil, vu l opportunité de laisser
une grande liberté l'industrie privée et consi
dérant que les inconvénients d une usine de ce
genre, ne peuvent être mis eu parallèle avec les
bienfaits qu elle procure au point de vue de
l'intérêt général, est d opinion d émettre un avis
favorable, mais condition que l'autorisation soit
révocable et que les eaux provenant de la ma
nipulation soient conduites dans deségouts sou
terrains. Comme le sieur Comeyn est d intention
de conserver les premières eaux dans des ci
ternes et de les vendre comme engrais, le conseil
décide, qu'il sera en outre tenu de se conformer
au règlement sur le transport des vidanges.
L état des dépenses imprévues pour 1 exercice
1844 est soumis au conseil qui l'arrête la somme
de fr. 999-48 c9. Il est approuvé l'unanimité.
Le conseil est appelé fixer la pension de la
veuve de Louis Bouckaert, employé dans les bu
reaux de 1 administration depuis treute ans.
Aux termes de l'art- 5 du règlement qui établit
une caisse de retraite en faveur des employés
de la ville, il aurait eu droit, mis la pension,
aux deux tiers de son traitement qui était de
mille francs. Sa veuve doit jouir des deux tiers
de la pension qui revenait son mari, d après
l'art. 8. Mais comme il y a desenfaols d'un pré
cédent mariage, le règlement ordonne que la
moitié de la pension sera payée aux enfants du
premier mariage et l'autre moitié la veuve.
En conséquence, elle louchera tous les ans la
caisse communale, une somme de 222 francs
et les enfants issus du mariage antérieur de
Louis Bouckaert, une pension égale celle de
sa veuve, jusqu'à 1 âge de dix-huit ans révolus.
Il reste au conseil fixer une seconde pension
sur la caisse de retraite, c'est celle de la veuve
de François Menu, agent de police en celte ville.
Aux termes de 1 article 8 du règlement, la veuve
IMenu, ayant un eufaut issu de sou mariage, a
espérer que pour moi la jeunesse ne Unirait jamais! Dans le cours
de ma vie, toute consacrée aux. occupations sérieuses, j avais entendu
quelquefois parler de la légèreté, même de la perfidie de certaines
femmes, et je me pris tout-à-coup redouter pour moi cette perfidie
laquelle jadis je n'ajoutais pas foi, et dont je défendais les femmes
avec toute la chaleureuse logique que me donnait ma conviction..*
Après six mois de souffrances intolérables il me fut permis de me
mettre en voyage. J avais compté iiTembarquer Douvres pour
Calais, mais désirant terminer quelques comptes avec un capitaliste
de Bruxelles dont les relatious avec nous étaient devenues fort dif
ficiles, je pris le parti de faire la traversée d'Ostende...
Et sans notre singulière rencontre, dit Melval en interrompant
son beau-frère, vous seriez Paris maintenant. Qui sait? Vous n'en
seriez peut-être que plus malheureux?
- Que voulez-vous dire? demanda Durand en pâlissant.
Mon ami, reprit le colonel en adoucissant sa voix tant qu'il
put, mon ami, pardonnez-moi ma franchise, mais croyez-moi,
votre âge un homme doit savoir renoncer, par la seule force de sa
raison, ces vaines illusions, ces affections exagérées que l'on par-
doune la jeunesse, que l'on ridiculise chez l'homme viril et que
l'on trouve intolérables chez les vieillards. Vous n'en êtes encore
qu'à la secoude période, hàlez-vous d en finir avant de toucher la
1rr>ieième. Voua avez quarante an*; Claire, si je ne me trompe, doit
droit aux deux tiers de la pension qui aurait
pu revenir son mari au moment de son décès.
Celte pension qui était delà moitiéde son traite
ment d'agent de police, devait s'élever, d'après
le 2 de Fart. 5, la somme de trois cents
francs. Elle pourra donc toucher la caisse
communale annuellement, une somme de deux
cents francs.
Le conseil examine la demande de madame
veuve Babau, tendant obtenir un subside de
2,500 francs sur les fonds affectés la recon
struction des maisons en bois. Celte somme
prêtée sans intérêt, l'engagerait rebâtir la fa
çade d'une maison sise rue Longue Prairie et
qui se trouve dans un état de vétusté pitoyable.
Le conseil, considérant que la façade re
construire n'a qu'une largeur la rue de 17
mètres et que la somme demandée lui paraît
trop élevée pour l'embellissement que la recon
struction de cette maison pourrait apporter
ce quartier de la ville, ne peut accéder la de
mande de madame veuve Babau. Mais il est
d'avis d'accorder huit cents francs, subside qui
est en rapport, au point de vue de la grandeur
et de l'utilité de cette bâtisse, avec ce que la
ville accorde aux autres propriétaires de maisons
en bois et qui manifestent d'intention de les re
bâtir.
Rien n'étant plus l'ordre du jour public, le
conseil se forme en comité secret et la séance
continue.
TIR AU ROI DE LA SOCIÉTÉ S1 SEBASTIEN.
Tous les trois ans, cette société procède un
tirage pour connaître celui qui par son adresse
mérite d'être investi de la dignité de Uoi de
celte antique Confrérie.
Demain aura lieu ce tirage. Il commencera
3 heures et les confrères se rendront la perche
2 1/2 heures, précédés de la musique tam
bour battant et enseignes déployées.
On écrit de Bruges, le 18
Hier, vers les dix heures du soir M. Vanden
Peereboom, substitut du procureur du roi, s est
cassé la jambe eu tombant de cheval, dans la
rue S'-Jacques, le cheval était effrayé par les
aboiements d un chien.
La cour d'appel de Gand, siégeant en matière
correctionnellea rendu hier un jugement par
lequel tout en adoptant les motifs des premiers
juges, elle casse néanmoins le jugement rendu
le 26 mai, en ce qui concerne l'épouse Malhot,
et réduit six mois d emprisonnement la peine
prononcée contre la prévenue.
Le baron Slockmar est arrivé Vienne le 11.
Cet envoyé belge va rétablir sa santé aux eaux
des enviions de celte capitale, il est chargé
d inspecter les biens que possède en Autriche le
roi Léopold, et défaire de nouvelles acquisitions
pour Sa Majesté.
eu avoir à-peu-près trente maintenant; de bonne foi, pourriez vous
l'accuser, si une autre passion avait remplacé celle qu'elle éprouva
pour vous autrefois? Pourriez-vous traiter de perfide, de parjure, une
femme qui, livrée toutes les séductions d'un monde eutièremeut
nouveau pour elle, qui, guidée, dominée peut-être, par uu parent au
quel vous êtes inconnu, a fiui par perdre le souvenir d uu homme
dont la prodigieuse tendance vers les calculs d intérêt avait absorbé
toutes les facultés, même celle d'aimer exclusivement?
Vous vous trompez Melval, j'aime Claire exclusivement sans
partage.
Oui, avec un amour égal pour les gros bénéfices que vous avez
réalisés. Vous avez beau faire, mon ami, le capitaliste perce travers
toutes vos actions, et 1 instant encore, les motifs de votre voyage
dans ce pays...
Eh quoi! s'écria Durand avec une naïveté pleine d'étonnement,
ne peut-on aimer en même temps une femme et la fortune?
Je ne veux pas le nier, mais j'ajoute qu'une femme est libre
aussi de traiter cet amour comme elle l'entend. Eu vérité, plus je
vous écoute et plus je m'étonne qu'un homme puisse arriver votre
âge en conservant aussi intactes les illusions d un enfant. J ai vécu
dans le commerce du monde, et je prononce, au nom de tous ceux
qui l'ont apprécié de même que moi, que vous devez bénir trois fois
le sort s'il a permis que Claire, parjure sans le vouloir, ait oublié
Par arrêté royal du 30 avril, le prince Henri
de Ligne est autorisé prendre du service mi
litaire en Autriche, sans que ce service lui fasse
perdre la qualité de Belge, sous les conditions
de ne point porter les armes contre la Belgique,
et d'y revenir sur un ordre général ou individuel
de rappel.
Nous savons d'une manière positive que tous
les curés des campagnes autour de la capitale
avaient donné ordre leurs clercs de se tenir
prêts-pour sonner les cloches grande volée,
dans la soirée du 10 juin, tellement on était sûr
du succès qui devait être remporté par la coali
tion du ministère et de l'archevêché.
Aussi les habitants des communes étaient-ils
fort étonnés de se coucher et puis de se lever
sans avoir entendu le bourdon; aucuns croyaient
même que les malheurs prédits en chaire par
M. le curé, s'étaient déjà réalisés, que ces sata
nés de libéraux avaient enlevé les cloches pour
en faire des canons et des gros sous, comme du
temps de la république une et indivisible. De
puis lors, ces braves gens ont été de plus en
plus étonné de voir que, malgré le triomphe du
libéralisme, M. le curé et son église se portent
aussi bien qu'auparavant; ils ont même promis
de redoubler l'avenir d'affection pour leur
prêtre desservant, pourvu que celui-ci ne les
dérange plus de leurs occupations afin de les
mener Bruxelles et de les faire voler, eux qui
se flattent d être paysans de père en fils, en
faveur de comtes et de barons dont ils n'ont
jamais entendu prononcer le nom.
Franchise Belge.)
Par arrêté royal du 10 juin, le duc Ferdi-
nand-Auguste-Louis-Victor de Saxe Cobourg-
Gotha et le prince Léopold-François-Jules de
Saxe-Cobourg-Golhasont appelés jouir en
Belgique, avec le titre d'Altesse Royale, des
honneurs réservés aux princes de notre maison
Royale, après lesquels ils auront rang et pren
dront le pas immédiatement.
M. Henri Marichalauteur d'une brochure
sur l'Organisation militaire en Belgique; vient
d être nommé l'unanimité des membres du
conseil communal, secrétaire de la ville d'Ath.
Depuis longtemps les recettes du chemin de
fer de l'État n'ont été aussi productives que
depuis les trois dernières semaines, tant pour
les marchandises que pour les convois de voya
geurs. L'accroissement est peu près dans les
mêmes proportions sur les différentes lignes du
rail-vvay national.
Le tribunal correctionnel a condamné dans
son audience du 18 juin
Marie-Antoinette Fromont, épouse Lebrun,
fripière Ixelles, pour avoir tenu une maison
de prêt sur gages, 15 jours d'emprisonnement
et 20 fr. d amende.
auprès d'un autre amant, l'homme qui s'est plus préoccupé de se*
inléiêts matériels que de ceux de sou amour.
Devant ces vérités désolantes Durand resta anéanti.
Mais qu'eussiez-vous fait ma place? nrurmura-t-il.
Vous me le demandez? eh biencomme je suppose que vous
m interrogez avec sincérité je vais vous répondre avec franchise. Six
mois après le départ de Claire Durhin pour Londres, j'auraiscompri»
qu'elle était perdue pour moi, si je ne parvenais la rejoindre ou
la faire revenir, et dès-lors je me serais décidé entre la fortune et
l'amour. Vous n'avez pas fait de choix, votre penchant en a seul
décidé; vous êtes resté aux colonies vous avez fixé la furtune, mais
je le crains, l'amour vous a échappé. S il en est ainsi, votre exemple
servira d'une éclatante justification pour les romanciers on dit que
leurs livres pervertissent en entraînant dans d'autres voies que celles
de nos penchants naturels, c'est une erreur; car, sans jamais en avoir
lu, sans seulement vous en douter, vous voilé un héros de roman des
plus singuliers.
Oh! ne me raillez point, murmura le capitaliste d'une voix dé
chirante; ne suis-je pas assez malheureux?
Et il se couvrit le visage de ses mains pour cacher «es larmes 4
Melval.
R.-Th. Pmowoi*.
{In suite et fin nu prochain