On lil dans un journal Nous apprenons que M. le Ministre des travaux publics vient de charger M. Masui directeur des chemins de fer, déludier le système de télégraphe de jour et de nuit de M. Raphaël Durel e de Corbehem, breveté de S. M. Léopold 1er. Hoi des Belges le télégraphe construit d'après ce système peut s'apercevoir 6 lieues pendant la nuit la plus obscure et au travers d'épais brouillards; enfin peut lutter contre tous les inconvénients du temps Ce télégraphe est aérien; ou le pose sur un édifice; par exemple une ligne d'Anvers Bruxelles, en passant par Maliues. ne coûterait que 3,000 francs prêt a marcher Par ce sys- sême la rapidité des correspondances est égale la vitesse de l'électricité, ainsi d Anvers Brux elles eu une minute de temps. Le ministre de la justice chargé, par intérim, du département de I intérieur, Vu l'arrêté royal du 15 octobre 1843, relatif au concours entre les athénées et les collèges; Vu le procès-verbal de la séance de ce jour, dans laquelle il a été procédé au tirage au sort, dont il est question aux articles 2, 3, 7 et 8 de l'arrêté royal précité; Arrête Art. Ier. Les classes qui prendront part au concours sur les branches qui constituent l en seignement littéraire, sont La sixième: Désignée par le sort. La rhétorique: Désignée par le gouverne ment. Art. 2. La classe de troisième, désignée par le sort, est appelée au concours spécial de ma thématiques Art. 3. Les exercices auxquels les élèves se livreront, pour le concours écrit, dans les clas ses d'huuamtés, sont En rhétorique. Le discours eu langue maternelle: Matière désignée par la soi t. En sixième. La version grecque: Matière également dé signée par le sort. Art. 4. Les concours auront lieu aux jours indiqués ci-après, savoir; En sixième, le mercredi 9 et le jeudi 10 juillet. En rhétorique, le vendredi 11 juillet. Eu mathématiques, le samedi 12 juillet. Bruxelles, le 26 juin 1843. Baron J d'Anethan. HOU V ELLES DIVIHSiS. INous avons des nouvelles d'Haïti jusqu'au 27 mai. La situation de ce pays est toujours la même, et les deux républiques, qui se sont partagé I îlecontinuent vivre en assez mau vaise intelligence Aux derniers avis, le nouveau président Pierrot était allé visiter les districts les plus turbulents, afin de fane renaître par tout la tranquillité et asseoir solidement son pouvoir naissant. Hérard, la poursuite duquel les Anglais ont, assure-t-onenvoyé de la Jamaïque un bâtiment et deux steamers de guerre, croisait toujours sur la côte, mais on ne pensait pas cependant qu'il tentât un débar quement. car sa cause est entièrement perdue. La fuite et l'arrestation de Cabrera sont un r>nff soigné le célèbre chef carliste n'a pas quitté Lyon, où il vit peu disposé recommencer les chances de la guerre civile. Le gouvernement français a fait connaître don Carlos que dans ce moment-ci il ne pouvait lui accorder les passe-ports qu'il avait deman dés pour lui et sa famille. Qui nous répond que les protestations dune jeune fille injustement emprisonnée, eus sent suffi pour la sauver d'une condamnation, si la véritable coupable n'avait été providentiel lement découverte. Le Droit raconte ainsi cet épisode; puisse-l-il rendre les maîtres circon spects et les magistrat moins expéditifs Marie Debas arriva Paris l'année dernière pour se placer; elle était venue sur les conseils de son beau-frère et de sa sœur. Le 15 décem bre dernier, elle entra comme domestique chez M. Laneuville. ancien intendant des armées. C'était une bonne maison, une excellente con dition. et la pauvre Marie était loin de soup çonner la catastrophe qui la menaçait Au bout de peu de jours, Mme Laneuville s'aperçoit de la disparition de divers objets, d'une montre el de deux pièces d'argenterie. Elle consulte son mari on croit un vol domestique. Il y avait dans la maison un ancien serviteur, et Marie entrée depuis huit jours; c'est sur celle-ci que se portent les soupçons On fait venir Marie, qui proteste de son innocence et supplie qu'on ne la livre pas la justice. On cherche dans ses effetson ne trouve rien; cependant ses maîtres persistent le commissaire de police arrive une plainte est formulée, et Marie Debas est arrêtée. Les choses en étaient là; cette malheureuse fille était en prison, une instruction était pour suivie contre elle, lorsqu'une lettre parvint Mme Laneuville. Celle lettre, écrite le 9 janvier, était de Mme de Beaumont. Mme de Beau mont avait fait placer dans la maison Laneuville la cuisinière qui avait précédé Marie Debas. Or, Mm® de Beaumont écrivait qu'elle était désolée, qu'elle venait de découvrir que cette fille, entrée au trefois sur sa recommandation, était une vo leuse, quelle venait d'être arrêtée en flagrant délit de vol, qu'elle avait cherché s'empoison ner. el qu'enfin on a retrouvé dans sa malle les objets dont le vol était imputé Marie Debas. Alors M. Laneuville écrivit, et après dix-huit jours passés en prison et dans des angoisses mortelles, la pauvre Marie Debas fut rendue la liberté. C'est la suite de ces faits que Marie Debas a intenté une action en dommages-intérêts contre les époux Laneuville ces derniers ont été condamnés payer la fille Debas 300 francs titre de dommages-intérêts. Le tri bunal a, de plus, ordonné l afficbe du jugement cinquante exemplaires. iNous trouvons dans une lettre de Saint- Calais ^Sarlhe) du 14 juin, des détails très- affligeants sur I orage qui a éclaté sur cette ville. être opérées au mode, d'après lequel est établi l'éclairage de la ville et croit ne devoir pas s'occuper plus longuement de ces propositions. Cependant il invite le collège examiner si le changement fait au système la Pradal ne puisse produire un économie notable et I engage l'utiliser, si le pouvoir éclairant des becs ne s'en trouve diminué. D'après le règlement sur 1 instruction pri maire, tous les six mois la commission doit présenter un rapport sur la marche de cette branche de l'instruction publique. M. l'échevin Vanden Peereboom, spécialement chargé de sur veiller l'instruction primaire, s'acquitte de celte tâche. Il donne lecture d'un travail qui fait con naître au conseil tout le progrès que cet éta blissement, peine élevé, a fait faire l'in struction publique primaire en ville. Le conseil s'occupe du programme des fêles donner l'occasion de la kermesse communale. Unesommede trois mille francs paraît suffisante l'assemblée, poursubsidier convenablement les sociétés qui ont demandé des fonds pour les fêtes de la TuindagJusqu'ici, cette somme se partagera de la manière suivante cent francs seront affectés au concours des amateurs de pinsons; six cents francs pour un tirage au ca baret le Coin hors de la porte de Dixmude; deux cents francs pour le jeu de la sarbacane, cinquante francs pour le jeu du sceau cin quante pour celui du tourniquet cinquante pour le jeu de bagues et cinquante pour celui des ciseaux. Lesjeux au canal exigent une somme de cent cinquante francs. Le jeudi aura lieu la distribution de prix de l'Académie de dessin et d'architecture et une exposition sera ouverte pour les productions des artistes Yprois. Enfin pour le second dimanche, un tirage l'arbalète sera donné par la société St-Georges qui le conseil a alloué un subside de cinq cents francs. Le restant des trois mille francs, doit être employé en dépenses imprévues et frais de po lice, musique, pompiers, etc. Rien n'étant plus l'ordre du jour, la séance est levée. Nous lisons dans l'Observateur la nouvelle suivante, qui mérite confirmation On nous assure que, lundi dernier, M. le comte De Muelenaere a envoyé au Roi sa démis sion des fonctions de ministre d Etat. La mercuriale officielle, publiée aujourd hui par le Moniteurfixe le prix moyeu du froment 19 fr. 44 c. Comme il est probable que la se maine prochaine le prix moyen sera encore au- dessous de 20 fr.le droit de 37 fr. 50 c. L'entrée sera rétablià dater du 9 ou du 10 juillet. On nous écrit de Roulers24 juin Les lins ont dans nos environs le meilleur aspect qu'on puisse souhaiter, et on espère avoir une excel lente récolle. On assure que M. le lieutenant-général Goet- hals et M. le général-major Jolly, viennent de recevoir le litre de baron. Le capitaine me fixa de nouveau - Je connais sa vie entière, me répondit-il gravement, 11 n'ajouta pas une parole, et je me tus. Une heure après, je me sentis légèrement toucher l'épaule, je me retournai vivement et je regardai avec étonnement la figure sou riante du capitaine de Y toile. Vos yeux admirent cette magnifique nature vivante qui nous environne, xne dit-il, mais votre pensée est avec cette nature morte. Et il me désigna le vieux passager toujours dans le même état d'immobilité* Je l'avoue, répondis-je avec vivacité, et la crainte d'être indiscret, a seule pu m empêcher de vous questionner davantage. Et vous avez été bien inspiré, car si vous aviez poussé plus loin yos questions, je ne vous eusse peut être pas répondu. Voici le récit que me fit le capitaine de VEtoile Il y a de cela cinquante ans l c'était en 1793)un jeune homme de la Réolc se rendait de celte petite ville, Bordeaux par la barque qui, cette époque, ne faisait le trajet qu uue fois par semaine. Albert Fortiu était daus toute la force de l'âge et des passions, triais il avait d jà ce front chargé de tristesse, ce regard méfiant et foupçonueux, celte sorte de timidité insurmontable qui distinguent tous ceux que la main des hommes est venue frapper au milieu de leurs plus nobles illusious, de leurs plus chères espérances. Comme cevieux passager que nous voyons la, il tenait, ouvert daus ses mains, un livre qu il lisait attentivement c'était aus.-i un livre d Heures. 11 se tenait debout immobile, glacé, sur 1 arrière de la barque j lors- quese» yeux se détournaient de sou livre, ilsse portaient toujours dans la direction delaRéole; et leur expression devenait si douloureuse, si déchirante, que les passagers qui se trouvaient alois eu face du jeune homme, comme ceux qui se trouvent aujourd hui en face du vieil lard, demauuaieiil au patron de la barque quel affreux malheur l'avait ainsi biiséj un mot suffisait pour les eu instruire. Fortin partait, et il laissait derrière lui sou espoir, sou orgueil, sa vie11 laissait derrière lui la femme aimée! 11 partait, car un impérieux devoir l'exigeait ainsi.,.. Celle qu'il aimait, dout il était ardemmeut aimé ne s'appartenait plus! Je dois reprendre de plus loin les détails de cette histoire pour 1 intelligence de ce qui va suivre. C'est un épisode fort simple qui exerça pourtant urçie grande influence sur l'existence de Fortin. C'est ainsi que souvent des causes ordiuaii es amènent de graves effets. Albert appartenait une famille honorable, mais peu fortunée, ce qui est un très-grand tort dans tous les pays, mais surtout daus Celui-ci où l habitude des opérations importantes, fait regarder avec un piofoud mépris ceux qui n'ont pas d argent. Mousieur Fortin élan médecin ayant compris tous les bienfaits de l'éducation, il ne négligea rien pour eu donner une bonne son fils. Or, pour la rendre parfaite, il envoya Albert Karis. Le jeune homme eu revint avec un esprit qui s'était largement développé dans ce centre brillant des arts, des sciences et de la civi lisation, mais il eu avait rapporté aussi ces passions ardentes, cette exaltation indomptable qui fermement daus le cœur de la jeunesse Parisienne. 11 croyait qu'il u y avait rien de plus beau dans le monde qu'une noble intelligence, qu'un esprit supérieur j il devait être bientôt détrompé. XJn dimanche qu il s'était rendu I église, comme il en avait coutume, pour assistera 1 office divin, sa pensée fut distraite tout-â- coup, par la plus belle, la plus délicieuse apparition que le ciel puisse envoyer aux hommes* C était une jeune fille aux traits suaves et purs, au regard doux et souriant comme celui d'un bon ange. Rien de plus harmonieux que la carnation de sou visage, de plus riche que ses cheveux noirs lissés sur sou front virginal; rien de plus élégant que sa taille distinguée, de plus modeste et de plus gracieux que son maintien.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2