5 EXTÉRIEUR. FRANCE. Les perles qu il a fait éprouver montent plus de 100,000 francs. Les eaux descendant des hauteurs voisines ont inondé la ville et se sont élevées jusqu un mètre cinquante centimètres. De gi •o.sses pierres détachées des côtes par la violence des eaux étaient roulées jusque dans l'intérieur de la ville, où elles ont défoncé plu sieurs boutiques dont les marchandises ont été perdues. A quatre heures, le tocsin sonnait dans toutes les communes des environs, les au torités de Saint-Calais faisaient battre la géné rale, l'effroi était son comble. Les récoltes sont perdues, les roules défon cées, plusieurs ponts enlevés, plusieurs moulins écroulés il est deux heures de 1 après-midi toute la ville se porte vers la maison de M. Archambault, avoué, qui tombe en ruines pièce pièce. Une donation aux jésuites. On lit dans le Constitutionnel M.*** très-riche industriel, possédant la fabrique de vient de faire do nation, par-devant i\le notaire l'aris, d'une somme d'un million pour qu sa mort 011 éta blisse une maison de Jésuites les enfants u y seront admis que sur des renseignements pris sur la dévotion des pères et des grands-pères. Cet acte a été fort difficile faire légaliser il y a même eu de la part du gouvernement du roi une assez vive oppositiou mais l'babil< té des fils d Ignace a eu le dessus. Les RR. PP. ont, du reste, tellement abusé de la crédulité du donateur, qu'il affirmait sérieusement que, saiis un miracle qui a pourvu a leurs besoins, les DR. PP. de la rue des Postes seraient morts de faim cet hiver. Al.*"* a quelques parents dans 1 aisance, mais il en a d autres dont la pauvreté est des plus honorables. On écrit de Lucerne C e.->t grâce la connivence de trois gendarmes charges de le garder que le docteur àieiger a pu s échapper. Ces militaires l'ont revêtu d un de leurs unifor mes, et, ainsi dégui.é, il a traversé avec eux toute la ville pour se rendre un endroit désigné hors des portes, ou une voiture 1 attendait, lui et ses libérateurs. Arrivé Zurich te 20 dans la matinée, le docteur steiger en est parti le même jour trois heures pour Fraueufeld en Thur- govie. 11 parait que sou évasion était préparée depuis plusieurs semaines. Ou écrit de Londres, le 23 juin Samedi, la reine a passé la revue de la flotte réunie Spilhead. Accompagnée du prince Al bert, el.e a visité le St- Vme niva.sseau ami ral, le Traf'atyar et l Albion. Le nombre des canons dout sont armés les vaisseaux réunis Spilhrad, s'elève a 826 et leur tonnage est de 23,b7d louueaux. La reinede retour bord de sou yachta reçu eu aud.euce soieuuelle les capitaines des divers vaisseaux. S. M. s'est ensuite reudue pile de Wighl. S. M. quulera Cowes demain pour revenir au palais de Buckingham. Avis aux voyageurs distraits. A la suite d'un vot commis a Lyon, dans I hôtel du sieur Pramoudon, maître de 1 hôtel de Notre-Dame- de-Pitiéce dernier a été assigné devant le A cette vue, le cœur d'Albert battit avec plus de foi ce, sa pensée s'en flamma et ses yeux ne se détachèrent plus de cette créature si ac complie. Lorsqu'elle sortit de l'église il la suivit. Il était si joyeux, il •entait que son sort venait de se fixer il serait l'heureux époux de cet ange, car il l'aimerait tant qu'elle déviait bientôt l'aimer aussi. Gomme il se livrait a ces douces peusées, sa vue se troubla lout-à- coup, ses jambes faiblirent sous le pouls de son corps tremblant, et il n'eut que le temps de s appuyer contre une des blanches statues qui ornent le portail... La jeune fille venait de monter dans un équipage9 dont les panueaux représentaient de huilantes armoiries et qui disparut aussitôt emporté par deux chevaux fougueux. Cette jeune fille se nommait. Estelle, et était la fille unique du marquis d'Ambez, qui était venu passer l'été dans son château près la Réole. Le marquis était un de ces gentilshommes dévoués leur caste jusqu a l'aveuglement, et dout le fol orgueil perdit le roi Louis XVI et la uiouaioliie. Si u.oiuteuaDt voua voulez vous reporter l'aimée 1788, époque a laquelle se passait oetle première partie de l'histoire lit Fortin, vous comprendrez comment sou doux rêve s'éva nouit loul-a-coup pour faire place la plus sombre réalité. Bien des «Uuse» ont été dites sur les passions, de beaux raisoune- tribunal par le voyageur Lésé. Les questions suivantes ont été résolues affirmativement par le tribunal 1" L aubergiste n'est pas responsable d un vol commis chez luiau préjudice d un voyageur, lorsqu'il y a eu imprudence de la part de ce dernier 2" H y a imprudence de la part du voyageur, spécialement lorsqu il laisse en dehors la clef de sa chambre; 3" le voyageur qui apporte I hôtel des objets précieux doit eu faire sa déclaration I aubergiste faute de quoi il ue peut exercer un recours en garantie Le Journal de Genève résume ainsi la situation actuelle de la Suisse Si I ordre extérieur règne presque partout dans le pays, il n'en est pas ainsi de la con- fiance entre les citoyens jamais la division ne fui plus tranchée ni la haine plus vivace dans les communes et jusque dans le sein des familles. n ew-york2juinLe Great-Western y élait arrivé la \eilie. et quoique ce fut un dimanche, la poste a élé en mesure de délivrer limmeiise quantité de lettres que le navire a appoi lées. 21 minutes après que les sacs ont élé déposés daus les bureaux. Les nouvelles ne sotil que d'un seul jour pos térieures celles du paquebot transatlantique. Elles annoncent l'arrivée Aew-Vork de M. le Marquis de Taiaru quon dit envoyé de France en mission particulière concernant les affaires du Texas. La Mexique était en complète dissolution. Outre ia Californie deux autres provinces me naçaient encore de se séparer de la fédération. Courrier de la Havane.) Lucerne, 19juin. iNolre ville est dans l'allégresse. A cinq heures du malin, la nouvelle de 1 évasion du docteur Sleiger s est répandue comme une éiiucùle électrique La p uparl des visages étaient rayonnants; un petit nombre de ligures seulement laissaient percer un cruel désappointement. oici comment cel événement a eu lieu. A minuit, pendant qu un repas de corps réunissait les membres du gouvernement, et que ceux-ci buvaient le Champagne eu I honneur de la vic toire remportée sur les corps-francsla grande porte de la Kesselthui'D s oui rail pour donner passage quatre gendarmes, dont deux seule ment appartenaient eu réalité au corps des agents de la force pub ique; les deux autres étaient le docteur Sleiger et le geôlier de la tour, lequel, depuis tiois semaines avait con senti a prêter son concours a la délivrance du captif fous les quatre se dirigèrent pied, par des rues détournées, vers le faubourg de Weggi, où se trouvait une voilure attelée de deux vigoureux chevaux, qui partirent au grand ga lop, et parcourut eut qualie lieues en une heure. Une aulie voilure envoyée de Zurich, reçut alors les fugitifs, et les conduisit sans encombre Knauau premier endroit du territoire zuri chois là seulement ou put se croire eu sûreté. Des lors la course fut un peu ralentie; et, entre six et 7 heures du matin, le brave Sleiger arri vait a Zurich,'où il a été reçu triomphalement. menu ont été faits sur leurs dangers, sur leurs suites funestes, mais les philosophes qui les condamnaient ainsi froid, ue soûl parvenus ni a les anéantir, ni même a diminuer leur puissaule intlueuce. paicequ elles sout inhéieulcs a noue nature; vous apprendrez donc, sans vous eu etonuer, qu Albert, bieu qu il comprit la foiie de la passiuu qu'il tesseulail pour Mademoioelle d'Auibez, ne s'y livra pas moius avec toute 1 exaltation d'un premier amour iuspiré par nue personne si parfaite. Sans projet arrêlé, sans espoir, ne voulant même pas se rendre compte de l'importante gravité de la déniaiolie qu il allait hasarder, Albert écrivita Estelle une longue épîtredaiis laquelle il lui dépeignit avec chaleur la vivacilé du sentiment qu elle lui avait iuspiré: il terminait en disant qu'il uespeiait rien, qu'il ne demandait rien. Cette lettre était écrite eu termes si respectueux, elle se distin guait par des expressions si nobles, par une élévation de sentiment si exquise, qu'elle ue lui fut pas renvoyée; mademoiselle d'Ambez se contenta de n'y point répoudre. Elle n'interrompit pas non plus ses courses la Réole, et chaque dimanche Albert put la voir la même place où il l'avait vue la première fois. Ce silencieux amour se prolongea ainsi pendant tout l'été et le Paris, 34 Juin. Le débat soulevé lundi, la séance de la chambre des députés de France, propos de l Océanie et de la conduite du gouvernement dans l'affaire de Taïtiv n'a pas eu de suite, et le créi lit a élé adopté après la déclaration formelle de M. le ministre de l'intérieur que le protec torat sera exclusivement français et que la puissance de la France régnera seule dans les îles de l Océanie. La chambre a ensuite terminé l'examen du budget de la marine, et commencé la discussion de celui de l'instruction publique. Cette discus sion a continué mardisans offrir beaucoup d'intérêt. Il paraît que M. Guizot compte partir dans les premiers jours de juillet pour les eaux de Vichy où il restera un mois il sera de retour vers le 13 août, et l'on semble avoir l'espoir qu'à cette époque la reine Victoria cédant aux pres santes invitations du duc de Nemours viendra faire un voyage Paris. M de Saint-Priest a présenté sur le projet du budget îles receltes de 1846 les trois araen- demeuts suivants, relatifs la taxe des lettres et aux articles d'argent 1" Pendant l'année 1846, la taxe de toute lettre simple, ayant plus de quatre-vingt kilo mètres franchir, et circulaut l'intérieur, sera réduite 40 c. Sont maintenues, pour celte année, les taxes des deux premières zones établies par la loi du 13 mars 1827 2° Les lettres écrites leurs familles par des sous-officiers, soldats ou marins, ne seront sou mises qu une taxe de 23 c. 3U Pendant la même année, le droit de 5 p. c. établi au profil du trésor sur les articles d argent sera réduit 2 p c., pour toute somme u excédant pas 40 fr., et 3 p. c. pour toute soimne s'élevant de 40 100 fr. Les faits suivants que nous empruntons au Journal des Débats d hier sont bien faits, ce nous semble, pour encourager la Chambre et nos députés réaliser la réforme postale Eu 1839, avant le nouveau système, le nom bre des lettres en circulation dans le Royaume- Uni de la Grande-Bretagne et de l'Irlande était de 80 millions. Depuis lors la taxe étant réduite 10 c., le nombre des lettres n'a cessé de croître et le revenu de grossir. Le mouvement des premiers mois de 1843 répond la circula tion de 263 millions de lettres par an; compa rativement 1839, c'est un accroissement de 330 p c. Au sujet des articles d'argentla réduction de la taxe en Angleterre a été beaucoup moins radicaleet a donné des résultats non moins étonnai]ls, non-seulement pour le public, mais même pour le fisc. Autrefois le droit était, pour touie somme de moins de 2 liv. sterl. (50 fr.), de 60 c. ou l'a abaissé 30 c. pour toute somme de 2 5 livres (50 123 fr.), celait de l fr. 83 c. cest aujourd'hui de 60 c. ou du tiers seulemeut. Eu 1839, le nombre des arli- :=—g. moment approchait où le ma qui* d'Ambez allait ramener sa fille Paris. Ce fut alors que le jeuue homme crut s'apercevoir qu Estelle le regardait avec plus d'atleutiou, et,soit avec raisoa, soit qu'il fut égaipar ses douces espérauces, il remarqua qu'elle était troublée, préoccupée, et que sou visage avait perdu quelque chose de sa quié tude ordinaire. Euliu, uu dimanche, (c'était le dernier que mademoiselle d'Ambez devait passer a la campaguej, elle ue quitta par uu iustaut Fortin du regard, et au moment où le prêtre se tournait vers les assistants pour leur anuoucer que le saint mystère était accompli, elle indiqua du geste au jeuue homme sou livre de prières qu'elle laissa sur sou Prie-Dieu eu se retiraut. Lorsque la foule se fut lentement éeoulée, Albert s'empara du livre d'Heures d'Estelle. Rentréctrez lui, il 1 ouvrit; uu petit morceau de papier s eu échappa. C'était un billet écrit par mademoiselle d Auibez. 11 contenait oes mots Je pars dans trois jours; rapportez-moi demain matin ce livre au château de mon père. Je vous attendrai dans 1 avenue d entrée je sais que je me confie uu homme d honneur. (La suit* au prêchaiti n°.) R.-Ta. Pixoirea.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3