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NOUVELLES DIVERSES.
saient avoir été fixés sur la porche avec trop de
vigueur. Les prix n° 1 et 2 n'ont pu être tiyîj»
Le sort a désigné les heureux archers qui ils
devaient échoir. Le n° l est tqmfié M.Ver-
meersch de Kemmelel la cafetiêro Àf) argent
deuxième prix M. Yanackere, bourgmestre
Deerlyk. Les S™, 4me, et 5me pineaux ont; été
abattus par MMdeTourqay: lM>raban-
dere, bourgmestre Wevelgheiâ et YjmVkere,
médecin Belleghem.
A la remise des médailles, des discussions
très-vives se sont élevées entre les archers
de Lille. Tourcoing, ceux de AYinkelcapelle et
de Gheluwe.
Tous prétendent avoir droit aux médailles et
jusqu'ici nous ne connaissons pas la décision de
la commission cet égard.
Dans toute cette affaire, la Société de Guil
laume Tell de Menin a été au moins inconsé
quente. Le seul confrère--qui a compris que la
dignité de la Société était blessée, est M. Van-
dcvelde, son ex-chef-doyen, qui s'est opposé
ce qu'elle se mêlât de ce tir. La confrérie a
accepté par la lettre suivante, dont il nous a été
envoyé copie, la démission de chef-doyen qu'il
lui avait adressée
Menio, 17 juin 1845.
Monsieur et confrère,
LaSociclédeGuillaume Tell a reçu vos honorées
du 6 et i3 écoulé, et votre démission comme chef-
doyen de la dite Société, que vous lui avez écrite le
1" du dit mois.
La Société dans son assemblée de hierîfi du
courant mois,a décidéque votre démission comme
chef doyen a été acceptée, el qu'elle vous remercie
des bous services que vous lui avez rendus.
Veuillez agréer, ruousieur, uos salutations cor
diales,
POUR LE SECRÉTAIRE, LÉ ROI,
(Signé) COCSSEMENT. (Signé) 'VÉKMA.rCDER.
11 est de fait que si des spéculations de ce
genre devaient prévaloirce serait la mort de
toutes les confréries témoignages vivants de
l'organisation militaire d'une autre époque et
que, vu l'antiquité de leur origine, on devrait
tâcher de maintenir debout.
commun institué pour l'encouragement de la pein
ture historique et de la sculpture. Cette proposition
est adoptée l'unanimité.
La discussion du rapport de la commission pré
citée, concernant la demande de M. l'évêque, pour
qu'un suhsidesoit accordé, avec la destination d'être
réparti en bourses entre les aspirants instituteurs
qui suivent les cours de l'école normale de Roulers.
la commission conclue ce que le conseil s'en réfère
la dépulation permanente pour l'allocation d'un
subside prendre sur les fonds destinés l'instruc
tion primaire.
M. A. Vanden Peereboom prononce ce sujet un
discours dont uous donnerons demain la substance,
ainsi que de la réplique faite par M. le gouverneur.
Les conclusions de la commissiou sont adoptées.
La séance continue.
On nous écrit d'Oslende, 5 juillet
Aujourd hui est entré en rade la chaloupe de
pêche Cent-ct-Unqui apporte les prémices du
nouveau hareng, an nombre de 22 tonnes.
M. Nolhomb, ex-ministre de l'intérieur est
parti hier pour le Luxembouig.
Journal de la Belgique.)
Voici le ministère que forme la correspondance
du Journal de Liège
Avec M. Van de Weyer aux affaires exté
rieures, M. Rogier l'intérieur, M. Delfosse aux
finances, M. de Brouckère la justice et M.
d'Elhoungne aux travaux publics, nous aurions
uu gouvernement respecté, d'une puissance in
vincible el qui rendrait le pays glorieux de
s'appeler ministériel.
CONSEIL PROVINCIAL DE LA. FLANDRE OCCIDENTALE.
[Séance du 7 juillet 1845.)
Présidence de M. le baiion Pecsteen-De Lampbeel.i
A 10 i/2 heures la séance est ouverte. M\
le gouverneur est présent. L'appel nominal con
state la présence de 44 membres. la rédaction du
procès-verbal de la dernière séance est adoptée.
L'ordre du jour appelle successivement
La discussion du rapport de l'a première commis
sion, proposant qu'il soit souscrit par la province,
pour une somme de 5oo francs, en faveur du Fonds
Un horrible assassinat vient d'être commis
aux environs de Bruxelles. Le cadavre de Mll°
Genevois, rentière, âgée de 74 ans a été
trouvé vendredi malin dans le fossé du château
de Grimberghen l'autopsie faite par les méde
cins légistes Joly et Deroubaix a démontré que
cette femme avait été pendue ou étranglée puis
son cadavre jeté dans le fossé.
Le neveu de la défunte, habitant la maison a
été écroué aux Petits-Carmes sous prévention
d'être l'auteur de ce crime.
lui que ses œuvres, justifiera sans doute de
nouveau la confiance qu'on place dans son beau
talent.
Suivant nos lettres particulières de Berne et
de Luc'ferne, l'introduction des jésuites Lu-
cerne, décrétée seulement en principe, le_ 24
octobre 1844, est maintenant un fait consommé.
La remise de renseignement théologique a été
faite solennellement le 29 juin aux trois membres
de cet ordre arrivés récemment de Fribourg.
Cet acte a causé la plus déplorable sensation
Lucerne et augmenté le mécontentement qui y
règne. Pour proléger ces nouveaux-venus, il a
fallu renforcer la garnison d'un bataillon tout
entier.
Le docteur Sleiger se trouvait encore la fin
de juin Winlerthur, dans le canton de Zurich,
où il continuait être 1 objet des ovations les
plus significatives, 11 devait se rendre Berne
avant peu.
Un rapport de M. le maréchal Bugeaud
au ministère de la guerre, porte que le 17 juin
le général d'Arbouville, commandant la colonne
de Sélif avec M le général Marey, commandant
la colonne de Médéab, se sont réunis le 17 au
près de Bordj-Hamza. On a profilé de cette
heureuse circonstance pour frapper un coup dé
cisif.
Le 19, les deux colonnes commandées par
M. le général d Arbouville ont vigoureusement
attaqué les positions formidables occupées par
l'ennemi. Le combat a été très-vif; nos troupes
y ont déployé un brillant courage; elles ont
triomphé de tous les obstacles cl fait l'ennemi
un mal très-considérable. Ben-Salem et ses con-
lingens ont été chassés de toutes parts.
iNous avons eu i> morts et 34 blessés, dont 4
officiers.
Parmi les morts, nous avons regretter l'un
des plus braves et des plus brillants officiers de
cavalerie de l'armée d'Afrique, M. Je capitaine
Plat, des spahis.
encor
Les projets d'Abd-el-Kadér ne sont pas connus
core. Toutefoisle duc d'Isly présume que
On écrit de Gand, 6 juillet
La fabrique de f église de S'-Michel a chargé
M. Frank, sculpteur, d'achever la chaire
prêcher qui s'y trouve placée depuis environ
deux ans: elle sera ornée d'un groupe de sta
tues représentant la guérison de l'aveugle de
Jéricho, sujet heureux et qui prête une com
position poétique. M. Frank, artiste aussi esti
mable que modeste et qui ne fait parler pour
que
l'émir médite un grand coup. Ou continue
tuer les arabes, les piller, les traquer, les
brûler dans le D.ihura. Dans la nuit du 19 juin,
dix de nos alliés, conduits par laga Hadji-
Bou-Tiba, ont reçu par erreur une mitraille
bout portant, L'aga et six d'enlr'eux ont été
malheureusement tués. Cet événement a causé
une pénible sensation parmi les troupes du co
lonel Saint- mand. On est cependant parvenu
rassurer les tribus, qui s élanl soumises, cru
rent d'abord être I objet d une trahison.
patiemment; car, si je vous entends bien, il faudrait laisser les femmes
s'abandonner toute l'ardeur de leurs penchants quils fussent rai
sonnables ou insensés.
C'est porter 1 exagération les paroles que je viens de prononcer,
repris-je avec vivacité, c'est les interprêter faussement en leur don
nant dessein un sens trop étendu. Non, je ne demande pas que par
une coupable tolérance l'on laisse de légers défauts devenir des vices
hideux. Mais quoi! n'y a-t-il donc pas un peu de pitié pour ces créa^=
turcs que des passions trop vives, empot teut pour ainsi dire, leur
insu dans une fausse voie? Nulle voix ne s élèvera-t-elle pour calmer
cette aveugle fureur qui les frappe avec un acharnement iufatigablea
Ne sont-elles pas comme nous des créatures de Dieu? Sera-ce en les
brisant sans relâche et sans trêve que nous parviendrons anéantir
cette surabondance de passion dont le hasard les a si fiinestement
dotées? Est-ce leur faute si leurs penchants sont trop dévoués et trop
généreux, si leurs affections sont trop énergiques? Non, non, ce u est
pas en arrachant la seinenoe du sein de la terre que l'on parviendra
faire germer les fruits, ce n'est pas en accablant d outrages, en cou-,
vrant d'opprobre une créature égarée que l'on doit espérer la ramener
au sentiment du devoir un noble et fier coursier devient docile
sous la main qui le (latte et le caresse, il s'indigne et se révolte
oontre l'éperon qui outrage ses flancs,
Le capitaiue de Y Étoile reprit ainsi son récit
u Lorsque le marquis d'Ainbez eut disparu, en emportant Es*
telle, George se prépara le suivre, mais Albert se plaça vivement
devant la porte, et l'arrêtant d'un geste menaçant
A nous deux, monsieur de Peasac, lui dit-il, car je vous con
sidère comme complice du lâche attentat qui vient de s'accomplir
ious mes yeux. J'ai pu respecter un père égaré par la colère, mais
vous je ne vous dois que haine et mépris! a
Peul-èlre, dit George.
Comment? Essaicriez-vous de me prouver que tout ceci est
juste et loyal? Sans doute je vous devrai encore des remerciements!
Pas aujourd'hui, mais plus lard.
Que voulez-vous dire?
Je veux due que rien n'est désespéré, que ce n'est pas du bruit
ni do scandale qu il faut ici, mais du temps et de la patience.
Croyez-moi, tout cela pourra s'arranger, mais laissez-moi partir, le
marquis m'attend, je dois l'accompagner.
Quand vous reverr?i-je? dans quel lieu?
Lorsque vous le voudrez, Paris.
Albei t hésita encoie un iuslaut
Ainsi vous inv promettez de ne pas abuser des avantages que
voire position vis-à-vis du marquis d'Ainbez vous donne sur moi?
Je vous le jure.
Partez-donc, contiuua-t-il, mais souvenez-vous qu'à Paris com
me ailleurs, je vous retrouverai si vous manquez votre serment.
Et il s écarta dé la porte que George franchit avec précipitation-
Un iuslaut après il entendu le roulement d'une voiture: c'était
la herbue du marquis qui emportait mademoiselle d'Ambez, loin du
lieu où elle avait connu le premier bonheur.
Albert, resté seul, prit le livre d'Heures d'Estelle dont il ne se
séparait jamais, et 1 nyaut ouvert au hasard, lut le passage que voici l
Ils vous porteront sur leurs mainsde peur que votre pied ne
heurte contre quelque pierre.
Vous marcherez sur l aspic et le basi/icf et vous foulerez aux pieds
le lion el le dragon
La vètité vous servira de bouclier vous ne craindrez ni les teneurs
de la nuitni la flèche qui vole durant le journi la contagion qui 49
glisse dans les ténèbresr\i Içs attaques du démon du midi,*~9
Ainsi syil-il! dit uue voix tremblante prés d'Albert.
C'était celle de la vieille demoiselle d Amboz qui, pendant tout I#
temps qu'avait duré lascèue qui précédé, s'était tenue couchée dans
son fauteuil avec une immobilité si parfaite, qu elle semblait faire
partie du corps inanimé qui la supportait.
Je désiie, monsieur, ajouta-l-elle, que cette brillante prophétie
s'accomplisse, car je plains Estelle, je la plains d autant plus qu'elle
n'a pas mérité le traitement humiliant dont elle vient d être l'objet.
Mon Dieu, que va-l-ou dire la îtéole? Vous ne pouvez partir sanf
compromettre ma nièce plus encore; dites-moi, qu allez-vous faire?
Albert réfléchit un instant, puis dirigeant vers la tante d'Estelle,
ses yeux empreints d une résignation calme et sombre
Je vais rester ici,dit-il, et attendre des jours meilleurs. Les évé
nements marchent, les opinions s agitent, la lutte s'agrandit chaque
jour; croyez-moi, il y a encore de belles inissiousà accomplir. U noue
reste achever lceuvrccQuiuienoée par \oltaire et d'Aiembert: la
plume a consolidé la liberté de la pensée, l'épée doit consolider la
liberté du corps. La parple est la reine de la civilisation, mais dans
ces luttes colossales elle ne suffit plus! Aux principes absurdes de
ceux qui veulent nous gouverner, le peuple répond raison a la vio
lence que bientôt 1 ou employéra contre lui, il répondra par une
Violence trois fois plus teriibie.
Et vous comptez preudre parla ces mouvements qui ne peuvent
atteindre aucun buL? demanda la vieille demoiselle, d'un air de
profonde incrédulité.
Oui! de loin comme de près, par la plume comme par l'épée! dit
Albert, dont le regard élincela. Et il s éloigna pat précipités du
manoir solitaire.
(La suite au prochain n°.)
K.-TH, PlROKOlf.