EXTÉRIEUR. France. la circulaire qui établit formellement l'incompati bilité entre l'emploi de sacristain el celui d'insti tuteur, les instituteurs communaux de la Flandre Occidentale qui ne sont pas sacristains, sont en telle minorité qu'ils forment l'exception. Les conclusions du rapport de la deuxième com mission sont mises aux voix et adoptées l'unani mité. L'ordre du jour appelle la discussion du rapport de la deuxième commission sur la demande du conseil communal de Dixmude, tendant pouvoir fixer au troisième jeudi de mars, la foire aux.che vaux et au bétail qui se tient annuellement dans celte ville le avril. La deuxième commission, contrai rement l'avis de la'dépulation permanente, con clue au rejet de cette demande, se fondant sur ce motif que ce serait porter un véritable préjudice la ville de llruges, que d'accorder celle de Dixmude un changement de date qui, pour la foire aux che vaux, enlèverait la priorité la capitale de la pro vince. Les conclusions de la commission sont adop tées. Le conseil adopte ensuite les conclusions du rapport de la troisième commission, tendant ce qu'il soit fait droit la demande de la ville d'Ypres, afin que le prix du bail des bâtiments occupés par le tribunal de première instance, soit augmenté. Sont renvoyés conformément aux conclusions de la quatrième commission, la députalion perma nente pour par-instruction, en présentation nou velle eu 1H46, les objets ci-après Projet de construction d'une roule conduisant de celle de Dixinude au hameau Luzerne; la chaussée de première classe, section de Fur11.es Ypres, en passant par les villages de Zuydschote, Reuinghe et Ooslvleteren. Projet de route du hameau deStaceghem Cour- tray. Projet de rattacher par une chaussée la commune de Clerckèn aux communications pavées des arron dissements de Fnrnes et Dixmude, Concernant la requête de l'administration com munale de Stavele, qui demande que la province prenne sa charge le pont dit Stavel-Dambrugla quatrième commission conclut dans son rapport un rejet de cette demande. Après une longue discus sion entre plusieurs conseillers et les renseigne ments donnés par M. l'ingénieur De 13rock, les conclusions de la commission.sont mises aux voix et adoptées par 6'6 voix contre 14. Le conseil adopte ensuite, l'unanimité, les conclusions du rapport de la même commission, tendant accueillir favorablement la proposition faite par la députalion permanente, pour que le traitement du sieur Kelner, éclusier tSuesinghe, soit porté son taux normal, savoir, defr. 74b-56 fiâo francs. Après la communication des rapports des com missions, la séance est levée el la prochaine réunion du conseil fixée au mercredi prochain. Séance du juillet.) A 10 172 heures l'appel nominal constate la pré sence de 4i membres, La séance est ouverte. M. le gouverneur est présent. La rédaction du procès-verbal de la dernière séance est adoptée. 11 est donné lecture des pièces adresséesau conseil, Le conseil communal d'Aaren fait une requête contre le tracé adopté pour la roule projetée de Rousbrugge, par Beveren, tiooghslade,elc.,à Fuîmes. Restez, restez, lui dit-il avec vivacité; maintenant vous pouvez tout apprendre, vous êtes intéressé aussi dans cette grave partie. Puis, il reprit, en s'adressant au docteur N'était-ce pas en janvier, il y a vingt-six ans, que quatre hommes dont le visâge était couvert d'un masque, et portant une femme masquée comme eux, pénétrèrent*de nuit dans cette maison? •- Vous savez cela! s'écria M. Fortin, en se rapprochant vivement du vieillard. Oh! j'en sais bien plus encore; écoutéz-moi. Cette femme souf frait les premières douleurs de l'enfantement l'un des quatre hommes qui l'avaient conduite ici, jeta sur votre table uue bourse pleine d'or, et vous dit ces paroles, que vous ne devez pas avoir ou bliées Délivrez celte femme, et voici' voire' salaire. Est-ce ainsi? Ce sont les mêmes mots qui ont été prononcés, répondit le dpeteur, dont la surprise croissait avec chaque parole du comte, qui poursuivit ainsi Vous voulûtes savoir leurs noms; le même homme vous dit que Vous les apprendriez plus lard, et vous pressa ide nouveau d'en finir avec celle femme... quelques moments après elle était délivrée. Aussitôt les hommes emportèrent la femme et lclifant.ét la voiture qui les avait amenés, disparut aveo la rapidité de l'éclair. C'est bien cela, dit M. Fortin, mais comment êtes-vous si par faitement instruit de eu qui se passa cette nuit dans ma maison? Cette demande est renvoyée la députatiori per manente après une très longue discussion, dont l'heure avancée ne nous permet pas de rendre compte, mais laquelle ont pris uue grande part M. le gouverneur, se prononçant pour le renvoi la députalion permanente; M. Van den Peereboom, Alphonse, insistant énergiquemenl pour le renvoi la quatrième commission, ainsi que MM. deNeckere, de Patin el Florimond Roels. Une demande de la commune d'Oostroosebeke, ayant puur objet une réclamation de même nature, est également renvoyée la députalion permanente. L'ordre du jour appelle la discussion du rapport delà 1" commission, concernant le règlement pour la conservation des objets d'art existant dans les établissements publics. Ce règlement est adopté l'unanimité dans son ensemble, après l'avoir été de la même manière article par article. Concernant la proposition faite par la dépulation permanente de souscrire pour un certain nombre d'actions l'occasion de l'exposition publique d'ob jets d'art, qui aura lieu l'académie de Bruges en 1K46, l'occasion des fêles auxquelles doit donner lieu l'érection de la statue de Simon Sléviu, la pre mière commission propose d'allouer un subside de 3,ooo francs, avec recommandation la députalion permanente d'aviser aux meilleurs moyens pour obtenir 1rs résultats les plus favorables. Ces conclu sions sont adoptées l'unanimité. La séance continue. Nous apprenons que M. Nolhomb, ministre d'étal el M. De Decker, membre de la chambre des représentants, ont honoré la ville d'Ypres de leur présence, lis ont logé la Tète cTOr. Le 9 de ce mois, le nommé Egon tiré bout portant 2 coups de pistolet contre M. Baieel chef de la division des postes. Saisi par les em ployés présents au moment où il allait faire usage d'un couteau-poignard, il s est dégagé de leurs mains el a pu regagner son domicile, rue Ter- arken, où il s'est brûlé la cervelle. Un a trouvé chez Egon, au moment de l'attentat, quatre pis tolets el un poignard. Voici quelques nouveaux détails sur le dé plorable événement doul les bureaux du mi nistère des travaux publics ont été le théâtre avant-hier. Comme nous lavons dit, M. Baieel avait appelé Egon pour lui apprendre qu il venait délie nommé avec uue augmeutalion de traitement, un emploi dans le service am bulant de la province de Liège. L'employé qui avait déjà connaissance de sa nominatiou ce nouveau poste, avant que M. Baieel l'en avertit officiellement, lui répoudit il faut donc que j'aille Liège; eh bien, je vais d'abord vous tuer! et tout eu disant cela, il dé chargea sur son chef un pistolet, dont la balle, amortie par la boucle de la bretelle gauche, ne lui fil heureusement qu'une légère blessure. Ce frénétique, profitant de l'émotion causée M. Bareel par celte attaque imprévue, voulut tirer Ainsi donc, reprit le comte, sans répondre directement la ques_ tion du docteur, nul indice né vous a mis sur la trace de ces per- souues? vous n'avez jamais pu connaître ni leurs noms, ni leur rang Leur rang devait être bien élevé; car une couronne ducale sur montait leur écussoù. En parlant ainsi, le docteur se dirigea vers son secrétaire, où il prit la bague que portait l'inconnue lors de cette nuit mémorable, et la présentant au comte Voyez vous-même, lui dit-il, voici une bague que cette femme portait la main droite el dont je me suis emparé, espérant un jour découvrir le nom de sa famille. - p Le pâle visage du comte était devenu livide, l'aspect des armes gravées sur le bijou que lui présentait le dooteur Savez-vous monsieur, lui demauda-t il d'une voix profondément altérée, quelle famille appartient cet écussou? C'est ce que je n'ai jamais pu découvrir. Je suis persuadé qu'il n'appartient pas une famille de ce pays. En effet, reprit le comte, ces armes sont celles du duc de Las Sierras, l'un des plus puissants seigneurs de la cour d'Espague, il y vingt-cinq ans. Et celte femme était donc la duchesse de Las Sierras? Cette femme était la comtesse -de Fessac! dit le comte, d'une voix, étranglée. un second coup; mais le pistolet fit long feu. Au bruit de la première détonation, un huissier accourut et saisit l'assassin bras le corps, mais celui-ci n'était pas seulement armé de deux pistolets; il avait en outre un poignard dont il se servit pour se débarrasser de l'huis sier. Pendant la lutte, Egon blessa grièvement ce malheureux l'estomac, et l'on assure que son étal inspire de sérieuses inquiétudes. Sur ces ^entrefaites, les employés de la division ac coururent au bureaufjde M- Bareel, et l'un d'eut, ne consultant que sa colère, s'empara de l'assassin et le jeta en bas des escaliers. Egon cependant se releva aussitôt et s'enfuit son domicileoù peine rentré il se fit sauter la cervelle. Quand la police entra dans sa cham breelle ne trouva plus qu'un cadavre. On a encore découvert chez ce misérable deux pisto lets amorcés. Nous lisons dans 1 Eclaireur de Namur: Est-il vrai oui ou non, que le curé de Floreffe a séquestré dans son église une jeune fille de 13 14 ans Est-il vrai que cette jeune fille est tombée dangereusement malade par suite de menaces brutales et de la séquestration? Est-il vrai que la dite jeune fille est demeurée muette jusqu'aujourd'hui Est-il vrai qu'à défaut du bourgmestre qui, dit-on n'oserait faire son devoir en pareille circonstanceune lettre a été adressée par un particulier au parquet de Namur propos de ce crime? Est-il vrai que cette lettre n'a pas été remise M. le procureur du roi? Est-il vrai...? mais c'est assez pour aujour d'hui. Nous reviendrons là-dessus si le crime a été commis comme ou l'assure de plus d'une part. Paris, 10 Juillet. Voici, dit un journal, comment les choses se sont passées dans le sein du conseil de la congrégation des jésuites Rome, au sujet de la mission confiée M. Rossi. Ce conseil est composé de neuf membres, dès les premières ouvertures de la négociation aveo la congrégation, 5 membres se seraient prononcés poifr le rappel des jésuites de France ou leur disper sion. Après quelques discussions, deux autres mem bres se seraient joints aux cinq premiers, et la décision aurait été prise par la congrégation la majorité de 7 voix contre 2. Les journaux légitimistes persistent dire que le pape n'a été pour rien dans le rappel des jésuites et que la Concession a été faite directement par le général de l'ordre; de leur coté les organes du gou vernement repèlent que c'est le pape lui-même qui a accédé aux demandes du gouvernement Français après avoir pris l'avis du conseil de la congrégation des jésuites. Le docteur et son (ils jetèrent un cri de surprise. n- Je comprends maintenant, dit le premier, sans regarder le vieillard que sou agitation extraordinaire reudait presque muet, je comprends cette femme était la comtesse de Ptssac, et l'homme masqué qui parlait avec tant d'arrogance, élait le duc de Las Sierras, sou amaut. L homme masqué élait le comte de Pessâc, c'était moi! Moi, qui, mis en liberté par un peuple qui se venge, viens, mon tour, chercher la vengeance! Si je l'ai longtemps vainement désirée, elle n'eu sera que plus éclatante, plus terrible! Je vois votre étonne- mt-nt que vous ne me reconnaissez pas. Sous ces tristes vêtements, sous ces traits pâlis et creusés 1 ombre d une captivité aussi odieuse qu injuste, vous ne reconnaissez pas ce comte de Pessao, que vous avez vu autrefois si brillant, si robuste? Il est vrai, répondit M. Fortin, en considérant attentivement le visage amaigri du oomte, il est vrai que je vous eusse difficilement reconnu lors même que le bruit de votre mort n'eut été généralement accrédité par un silence de plus de vingt-cinq ans. Mais, puis-je savoir, monsieur, dans quel but vous vous entouriez de tant de mys tère, lorsqu'il s agissait de votre femme légitime. Vous devez tout savoir, car vous serez 1 instrument de ma jus tice. (La suite au prochain n°.) R.-TH. PlRONOIf,

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3