LA SOCIÉTÉ DES CHOEURS CONCERT EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. 3 fréquentées de préférence par la partie de la jeunesse catholique hanovrienne, qui se pré pare au sacerdoceet toutes deux sont sous la direction des RR. PP. jésuites. L'un des hommes d elat les plus illustres et en même temps les plus honnêtes de l'Angle terre lord Grey, est mort jeudi soir sa rési dence de Kowickhouse dans le Norlhumberland. 11 était âgé de 82 ans, son fils lord Rowick re présentant de Sunderland la chambre des communes succède ses titres et sa fortune. Le ministère Narvaez renouvelle en ce moment pour l'Espagne la tentative qui a ren versé en France la dynastie des Bourbons de la branche aînée, sous le prétexte que l'Espagne n'est pas mûre pour la liberté de la presse, et lui enlève par ordonnance l'institution du jury. C'est-à-dire que la presse sera désormais asser vie au bon vouloir du pouvoir exécutif et qu'il ne sera plus permis d'annoncer dans les jour naux les faits qui déplairont au ministère, déjà même avec la garantie du jury, les journaux de Madrid n'osaient pas faire connaître tout ce qu'ils savaient sur les derniers événements de la Catalogne. A partir de la date de ce nouveau décret, la presse politique nous paraît abolie en Espagne. Ce grand coup d'état ne semble pas du reste avoir été improvisé Madrid et tout prouve qu il a été sinon conseillé du moins approuvé par le ministère Guizot. Les ministres, dit l exposé de ce décret sont convaincus qu'il est impossible de prévenir les juridictions du jury quels que soient les avantages ou les inconvénients de cetle insti- n tulion examinée en théorie ou mise en prati- w que chez d autres nations, il est incontestable qu'en Espagne elle n'a pas répondu aux espérances qu'on en avait conçues. Il semble que ce soit M. Guizot lui-même qui ait rédigé ce passage et nous sommes bien cer tain que s il lui était possible d'avoir des mo- mens de sincérité politique il avouerait qu'il serait enchanté de pouvoir retirer la presse la garantie du jury. Au reste, il semble que la question du mariage de la reine Isabelle 11, soit pour beaucoup dans la publication de ce décret. Les journaux de Madrid ont entamé une vive polémique sur celle question chacun des candidats est appuyé par quelques organes de la pressegrâce la nouvelle mesure, Narvaez empêchera les jour naux de se prononcer contre tel caudidal et il y aura désormais une touchante unanimité en faveur de celui qui aura été choisi par le mi nistère. D'après une statistique admise comme offi cielle eu Angleterre et publiée par M. Bothemy, le nombre des bâtiments coudamnés depuis 1819 jusqu'en 1831 pour avoir fait la traite, s'élève 6,398, sur lesquelon ne compte que 13 navires français, depuis 1831 il n y a eu que deux condamnations de navires français. La Chambre des Pairs de France a volé hier le projet de loi relatif aux chemins de fer de Tours Nantes et de Paris Strasbourg, et a entamé la discussion du budget des recettes pour 18-46. M.' le vicomte Dubouchage a de nouveau signalé les déficits qui vont toujours croissant et qu'il a attribués principalement au grand nombre des travaux qui ont été entrepris en même temps. M. le ministre des finances, en reconnaissant que les budgets de 18-45 et 1846 présentaient des découverts, a fait remarquer que les charges qui pèsent sur le pays avaient sensiblement diminué; il a ajouté que les dé couverts disparaîtront; que l'équilibre sera ré tabli, et que les compagnies appelées concourir avec 1 Etat l'exécution des travaux entrepris, sont une heureuse garantie contre l'accroisse ment des charges. Après ces observations, le budget a été voté par 102 voix contre 3. Aujourd'hui, la Chambre des Pairs a terminé ses travaux. La session est donc close de fait. C'est lundi prochain que doit être lue dans les deux Chambres l'ordonnance de clôture. Les accidents qui ont eu lieu, l'année der nière l'entrée des Champs-Elyséesont fait renoncer 1 illumination de la grande avenue dont le rond-point forme le centre. Cependant, un spécimen de celte brillante décoration pourra être vu le 29 juillet; e est sur la partie du quai d'Orsay, qui sépare la Chambre des députés du pont des Invalides, qu il doit être transporté; mais, cette fois, escorté d'autres magies en verres de couleurs el de feux d'artifice sur le bassin de la Seine qui baigne le mur de ce quai. La fêle nautique du soir sera, dit-on, un vé ritable enchantement. Elle s'étendra du Pont- Royal au pont des Invalides. Des bateaux vapeur, décorés, bariolés de mille pavillons, éclairés de ceut mille feux seront placés dans les deux bassins, lesquels seront eux-mêmes encadrés par une longue suite de candélabres surmontés de flammes de couleur; puis, cent batelels de formes vénitienne, indiennechi noise, algérienne, circuleront sur le fleuve, et lanceront des bombes, des pétards, des flammes de Bengale des chandelles romaines et autres feux éblouissants. Deux bataillons seront en outre rangés en bataille sur la berge des Inva lideset lanceront des étoiles tricolores; puis, de la musique, des harmonies d instruments de toutes sortes se mêleront au bruitdu canon. Les arches du pont de la Concorde seront aussi il luminées par des lustres et des girandoles, el le grand feu d'artifice sera couronné par cinq bouquets. C'est autant qu'il en faut pour satisfaire Fap- pélil des plus robustes amateurs, el portant ce n est pas tout encore. Non, car nous n'avons parlé que de la fête du soir, et le jour il y aura aussi une fête nautique joute sur l'eau, ceci est plus classique, courses eu canots par les Chris- tophe Colomb de Bercy. Asnières et autres loin tains rivages; courses au canard par les gamins de Paris courses en baquets, etc., sans compter les jeux d'oie el d'anguille, elc. etc.; il y en aura pour tous les goûts. Toutes les ambitions seront satisfaitesetnotez ceci satisfera les plus difficiles; notez que l'ordonnateur de toutes ces merveilles, le créateur de toutes ces féeries, celui dont la baguelte enfantera tous ces pro digues, est le magicien Visconti. Par une ordonnance signée il y a peu de jours, M. le contre-amiral Monlagniès de la Roque, a été nommé au commandement de la station de la côte occidentale d'Afrique; M. le capitaine de vaisseau Bouet-Willaumez a été nommé capitaine de pavillon de la frégate, amiral et chef d'étal-major, sur la demande de l'amiral Monlagniès. On sait que ces deux officiers ont été tour tour chefs de la station et gouver neurs de la colonie du Sénégal. La reine Christine qui possède, on le sait, les salines de Dieutze, a fait offrir aux habitants de Salins, dit le Franc-Comtois, les fonds né cessaires pour établir un chemin de fer de cette ville Dôle. A l'occasion Je la Fêla communale dite Thupdaj. Dans Irquclplusitur® talents îiistingucs se feront entenllrt. i* La Mort de F. de Mérode, ouverture remé- ruoraiive et historique, grand orchestre, (rede mandée,) F. Duhayon. 3° Le Trarira, chœur pour voix d'hommes sans accompagnement, F. Rie 3° Fantaisie brillante pour la Clarinette, Rloté. 4* 0 divine providence! cavaline de la Norma, avec chœurs d'accompagnement, Rellini. 5° Souvenir de Spa, pour le violoncelle, Servait. 6e Mélanges des belles mélodies de Robert-Ie-Diable, arrangées en chœurs pour voix d'hommes, sans accompagnement, F. Duhayon. 7° Grande fantaisie et variations pour le Piano sur des thèmes favoris de Guillaume Tell, Dôhler. 8° Introductionsolo pour soprano et chœurs du Sx abat Mater, exécution grand orchestre, langage dont savent se servir les hommes délicats, tout en accom plissant de pénibles devoirs. Dès le commencement de son récit, M. Fortin avait dit la com tesse, en lui remettant la bague aux armes du duc de Las Sierras Voici le bijou qui ornait le deuxième doigt de votre main droite, madame, pendant cette nuit de janvier qui doit être encore bien présente voire souvenir. Lorsque je m'en emparai je ne croyais pas que je serais foicé de la restituer dans une si douloureuse circonstance. 11 donna ensuite les détails les plus exacts sur ce qui s'élait passé la Uéole, et sur la manière dont Albert aYait rencontré le comte de Pessac sur les ruines de la Bastille. Vous l avez entendu, madame! s'écria le comte d'une voix amère, et puisque vous préférez le honteux retentissement des tri bunaux..... Mais avant qu'il eut achevé, la comtesse, terrifiée, au paroxysme de l épouvante, était tombée sans mouvement aux pieds de son mari, tenant serrée convulsivement entre ses doigts décharnés, la bague qui lui rappelait si cruellement son bonheur el sa boute. Les soins du docteur l'eurent bientôt rappelée la vie; mais dès qu il eut considéré les traits de madame de Pessac avec attention, il s'écria, comme emporté par un mouvement de joie qu'il voulait vai nement réprimer: Elle est sauvée! Le comte lui saisit violemment le bras Que voulez-vous diie, docteur? s'écria-t-il, en considérant son tour les yeux hagards de la comtesse, qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie, monsieur, que Dieu a pris en pitié les longues douleurs dune mère et que l'expiation est accomplie. Désormais cette infortunée ne sera plus torturée par le souyeuir de sa faute elle a perdu la raison! Paris, 21 Juillet. Kon, non, c'est impossible! s'écria M. de Pessac avec explo sion. Et il s'élança comme la foudre sur la comtesse. Mais il l'interrogea vainement de la parole el du regard elle de meura insensible aux sons de eette voix qui tout l'heure avait jeté l'effroi dans son cœur maternel. Le docteur avait dit vrai madame de Pessac était frappée de folie.. Sa raison, déjà ébranlée par le regret et l'austérité de sa vie solitaire, n avait pu résister ce deruier choc. C est ainsi que le comte se vit trompé dans son espoir de ven- gèâucë, car la preuve qu'il possédait était loin d'être suffLautè pour priver George de sou nom; c'est qu'il avait parfaitement compris et cest pour cela aussi qu'il avait compté sur la frayeur de sa femme, pour lui arracher un aveu que deux témoins auraient reçu eu même temps cjue lui. Ainsi tout est perdu? dit-il au docteur. Tout est sauvé, monsieur le comte, répondit celui-ci, et j'en suis persuadé, déjà la pitié a touché votre cœur. La pitié dites-vous? Oh! si vous aviez passé comme moi la moitié de votre vie dans uneèaptivité affreuse, vous sauriez comment ou parvieùt a étouffer eu nous les penchants les plus généreux. hh bien, si ce n'est la pitié, que ce soit la raison. Considérez quel éclat des débats publics eussent jeté sur une faute que le peu d'hommes qui en possédaient le secret, ont saus doute emporté en mourant et dont ceux qui pourraient exister encore, ont peut-être perdu le souvenir. Je veux bieu admettre que la justice, se rendant la vérité, aurait répondu vos désirs de veugeauce, mais le monde qui poursuit de ses risées les maris qui out la lâcheté de publier leur propre boute, ne vous eut pas fait grâce, monsieur le comte, pas plus qu'au dernier manant. Fuis, portant sur la comtesse un regard de profonde commisération, DONNERA TIN GRAND VOCAL ET INSTRUMENTAL, Rottini. Ce Concert aura lieu en la Salle de Spectacle, le Lundi, 4 Août 1845, 7 heures du soir, et sera slivi d'un Bal. NB. Les Cartes d'Entrée pour les étrangers seront distribuées les Dimanche et Lundi, 3 et 4 Août, de midi une heure, au local de la société. le docteur continua en la désignant d'un geste de pitié M. de Pessac, que l'émotion commençait entraîner La générosité et la bonté de son caractère lui avaient valu l'af fection et le dévouement de ses vassaux, tandis que ses mœurs aus tères lui avaient mérité l'estime et l'admiration de ses égaux. Un jugement sévère pouvait la frapper dans sa vie passée, mais il est un autre juge qui prononce ses arrêts après la justice c'est la société!.. Et la comtesse avait gagné toutes ses sympathies. Mais que faire de George? Je n'ai qu'un conseil vous donner, et je vous crois peu disposé le suivre. i— Dites toujours. Je traiterais George comme mon fils et j'employerais foute l'autorité que me donnerait mou titre de père, pour le détourner de ce mariage avec Jeanne de Las Sierras; mais si malgré mou opposi tion il persistait, je lui révélerais la vérité tout entière, et si vous en agissiez ainsi, monsieur, alors comme aujourd'hui vous pourries compter sur mon aide. Je réfléchirai oeladit le comte en serrant avec émotion la main du docteur. El ils se séparèrent. Le lendemain on ne parlait Pessac et dans ses environs, que de l'heureux retour du comte dans ses domaines. Cependant, au lieu d'une joie générale, la plus profonde tristesse domiuait toute cette population, et chacun répétait avec des larmes dans la voix que la comtesse était devenue folle de bonheur, en serrantdaus ses bras sou mari bien-aimé qu'elle croyait mort depuis si longtemps! FIN DU 3me CHAPITRE. (£a suite au prochain n°.) R.-Th. PiRONOir,

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3