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semblée se forme en comité secret et la séance
continue. t
Mercredi ou jeudi dernier, un vqI a été com
mis sur la route d'Ypres Pilfcem- Des malfai
teurs sont entrés en plein jour dans une maison
située près du cabaret le Pislapont saisi la
femme par la gorge et ont voulu la forcer
déclarer où se trouvait son arpent. Ces gens
étaient pauvres et n'avaient pas d'épargnes Ce
pendant les voleurs n'ont pas voulu partir les
mains vides. Ils ont pris la montre du mari et
quelques ustensiles de ménage. Une fille qui
était dans la maison au moment de l'entrée des
voleurs s'est enfuite en criant: nu meurtre!
ce qui n'a pas empêché que ces effrontés ban
dits n'aient continué tranquillement leur che
min, après avoir commis le méfait.
Hier, un accident est arrivé dans la rue de
Dixmude. Les chevaux de M. Petit, négociant
Menin. retournaient l'écurie sans être attelés,
quand un d'enlr'eux effrayé, recula. Pour le
faire avancer le conducteur lui appliqua un
coup de fouet. Le cheval se cabra et allongea une
ruade dans la vitrine d'un marchand quincail
lier, le sieur Pascal. Les dégâts commis sont
assez considérables et montent, dit-on, une
somme de cent vingt cent cinquante francs.
DERRIÈRES KOUVELLES DE SAVTO-THOMAS.
Une personne d'Anvers a bien voulu com
muniquer au Journal du Commerce, les nou
velles suivantes de la colonie de Santo Thomas:
Après 28 jours de traversée de Ténériffe,
nous sommes arrivés le 28 juin tous en parfaite
santé. A notre arrivée sont venus bord le
baron Bulow, directeur colonial et le consul
belge M. Cloquet. A la mine de ces deux mes
sieurs on ne se serait guère douté que l'ou
mourait ici de misère. Mais quand on vient
terre on n'est plus aussi étonnétous ceux qui
sont la tête de la colonie sont en général assez
bien logés et se nourrissent bien. tandis que
les pauvres dupes de colons étaient obligés de
se coucher souvent soixante dans une misé
rable hutte, où ils étaient exposés la pluie,
leur barraque n étant pas assez solidement faite
pour en interdire l'entrée Joignez cela la
mauvaise nourriture et des mauvais traitemens
et rien ne doit surprendre alors que sur 800
colons 211 soient morts, 400 environ se sont
sauvés ailleurs ou sont retournés en Europe il
ne reste guère plus de 260 colons dont une
partie repartie le long de la côte.
Actuellement il y a de bons vivres 600 bœufs
sy engraissent vue d'oeil, enfin on peut s'y
procurer peu près tout; c'est grâce M.
Aguet que j'ai trouvé ici en bonne santé, qu'on
doit l'alimentation de la colonie, il est ici comme
directeur du commerce et a passé un marché
avec une maison anglaise qui a commencé par
avancer soixante mille francs
On a renoncé au défr ichement des terres tout
va se borner au commerce. A cet effet, on est
occupé percer un chemin praticable pour les
mules, depuis le Peso, rivière navigable jus-
qu ici.
On espère que l'on aura une picadière dans
trois semaines jusqu'à Santo-Thomas; le reste
ira assez vite alors, et dès que ce chemin sera
praticable, tout le commerce qui se fait sur
îsabal s'y transportera. Quant la compagnie
de colonisation, son affaire est finie Je ne sais
si la Belgique gagnera quelque chose tout cela,
mais ce qu'il y a de sûr, c'est que M. Aguet,
homme actif et industrieux, est capable de faire
marcher nos affaires commerciales.
A notre arrivée il y avait trois navires anglais
sur rade, tous trois partant pour l'Angleterre.
Celui qui prend celte lettre, le brick le Thetis
de Liverpool, capitaine Philips, part celte nuit
pour Londres il a bord comme passagers le
jeune baron Van Lockhorts, qui était ici depuis
la première expédition, et M. Gan des Yaves,
lieutenant d'artillerie au 3e régiment.
Dans quelques jours nous irons avec le bâti
ment visiter pendant quinze jours différents
points de la côte.
Le bruit circule ici que le gouvernement
belge envoie M. Blondel Guatemala pour né
gocier. pour son compte, la cession du district
ou du port de Santo-Thomas. mais celte ces
sion présentera sans doute quelques difficultés,
car le gouvernement de ce pays est très-ombra
geux. Il n'y a plus qu une soixantaine de Belges
dans la colonie. le reste est composé en majeure
partie d'Allemands des environs d'Aix-la-Cha
pelle; tous ces gens sont ruinés et finiront par
chercher les moyens de s'en retourner en Eu
rope Notre arrivée ici a fait une impression fa
vorable aux pauvres colons: ils savent qu'au
moins ils ne seront plus maltraités comme ils
l'ont été. C'est pénible voir combien ces gens
ont perdu énergie et le courage, ils n'ont plus
pour ainsi dire la force de faire le moindre
travail tous ont déplorer la mort de quelque
proche parent.
La colonie compte vingt petites filles et quinze
petits garçons orphelins de père et de mère.
Pour parler de la situation de la colonie, c'est
trop dificile pour en faire une description ex
acte et raisonnée. Toute la ville de Santo-Tho
mas, ne se compose que d'une cinquantaine de
mauvaises barraques. Il n'y a, proprement
parler, que deux maisons passables. On a fait
peu de chose dans la colonie, et actuellement
on n'y fait plus rien que boire et manger; il
n'y a plus de malades; il n'y a que cinq ou six
convalescents presque tous vieux Allemands
émigrés avec leurs deuxième et troisième géné
rations.
On lit dans un journal de province, sous la
rubrique Bruxelles, 23 août
Le premier objet soumis la délibération
des conseillers de la couronne était la question
de savoir si on ne déclarerait point que le roi
appose son veto au projet de loi sanctionné par
nos chambres sur les céréales.
M. Van de Weyer a particulièrement in
sisté sur la mesure.
Ses collègues l'ont combattue vigoureuse
ment.
Tous les ministres, membres des chambres,
ont, en effet, volé pour celle malheureuse loi;
M. Malou en a été rapporteur L'opinion de M.
le ministre de l'intérieur ne pouvait donc triom
pher. Toutefois, il a déclaré que son opinion
serait soumise au roi.
Après cet objet, on s'est longuement occupé
des mesures prendre.
Nous recevons aujourd'hui, dit l'Organe des
Flandressur l'état de la moisson dans notre
Flandre quelques renseignements qûi sont d'une
nature assez rassurante.
La moitié de la récolle du froment est faite
et complètement rentrée Pour l'autre moitié,
il faut encore huit dix jours avant que l'on
puisse la placer dans les granges; car le froment
est réellement partagé en deux catégories dis
tinctes la première partie, qui n'a pas souffert
des gelées de l'hiver, est celle qui est récoltée;
l'autre, qui était considérée par le cultivateur
comme perdue, a pu, grâces au beau temps du
mois de mai. se développer et a surpassé toutes
les espérances
Ce froment tardif mûrit en ce moment et sera
récolté sous peu de jours si le beau temps se
maintient.
Il est regretter que la récolte des pommes
de terre ne réponde pas ce qu'on pouvait en
attendre; la terrible maladie qui les a attaquées
ne paraît pas devoir s'arrêter; le fléau fait de
grands progrès, et quoique nous ne refuserons
pas d'admettre que la spéculation exagère le
malil est néanmoins vrai que le prix de ces
tubercules sera très-élevé pendant 1 hiver pro
chain.
On écrit de Bruxelles, 27 août
M. le chevalier Wyns de Raucour, bourg
mestre de Bruxelles., qui s'était fracturé une
jambe il y a environ 15 jours est presque ré
tabli. Ce magistrat a déjà reçu plusieurs per
sonnes et n'a point cessé depuis sa chute de
signer les pièces de son administration.
Le parquet vient d ordonner des poursuites
pour découvrir les auteurs de la coalition dont
a parlé dernièrement un journal de la capitale,
et qui avait pour objet de faire hausser au der
nier marché de Bruxelles le prix des pommes
de terre. C'est M. le juge d'instruction Louvat
qui est chargé de cette affaire.
Depuis quelques jours, un père capucin as
siste aux offices dans l'église des SS. Jean et
Etienne aux Minimes, et parcourt les diverses
rues; ce qui fait présumer que Bruxelles aura
bientôt un couvent de cet ordre.
La commission d'agriculture d'Anvers vient
de faire parvenir l'administration provinciale
les rapports des membres de ce collège, con
cernant la maladie qui affecte les pommes de
terre. Ces rapports s'accordent attribuer
des influences almosphériquès, la cause déter
minante de la maladie. Toutes les pommes de
terre sont atteintes, mais des dégrés différents:
celles plantées dans les terres grasses et argi
leuses souffrent le plus, et ce sont surtout les
tardives pour lesquelles les craintes paraissent
les plus fondées. On évalue, par rapport au
rendement ordinaire, un quart, en ce qui
concerne les pommes de terre de la saison, la
perle que la maladie aura fait éprouver la
récolte, et au tiers; et même la moitié, dans
les polders pour celles d hiver.
Il est hors de doute que cet état de choses,
joint la cherté des céréales n'amène une grande
détresse parmi les classes ouvrières pendant
l'hiver prochain mais le gouvernement avisera,
nous n'en doutons point, aux 'moyens les plus
propres atténuer les suites de celte calamité.
M. Nolhomb, ministre d'Etat, envoyé extra
ordinaire et ministre plénipotentiaire près la
cour de Berlin, a été réélu, le 25 août courant,
membre de la chambre des représentants par
les électeurs de I arrondissement d'Arlon. Sur
189 votants, il a obtenu 186 suffrages. Trois
billets blancs ont été annulés.
M. Liedts, gouverneur du Brabant, prendra
possession de 1 hôtel du gouvernement provin
cial, lundi prochain.
hes personnages distingués affluent Spa. On
y Remarque en ce moment la princesse Mathilde
Bonaparte; le prince Jérôme Bonaparte de
Montfort le prince Anatole de Demidoff et leur
suite M. de Bockhausen, envoyé extraordinaire
et ministre plénipotentiaire de l'russe près la
cour de Naples:t la princesse Czartoryska, et le
prince Czarloryski, de Vienne.
La police d'Anvers a eu I heureuse idée de ne
pas se borner vérifier le lait aux portes de la
vdle. Elle s était aperçue que des laitières y mê
laient de l'eau en pleine rue, après avoir subi
une visite dans les bureaux de l'octroi. Hier et
aujourd'hui ses agents ont.saisi une assez grande
quantité de lait dans divers quartiers de la ville.
Le lactomètre a fonctionné avec une sévérité et
une justesse qui faisaient le désespoir des dé
linquantes. Voici le détail des saisies opérées
dans les cinq sections 80 litres ont été confis
qués dans la première section 74 dans la se
conde 6 dans la troisième 42 dans la quatrième
et 34 dans la cinquième, total 236 litres.
La police de S'-Josse-ten-Noode a arrêté hier
une dame tenant un café aux environs de la
station du Nordsous la prévention d'attentat
aux mœurs, pour avoir habituellement favorisé
la débauche et la corruption de jeunes filles
mineures.