NOUVELLES DIVERS! S.*
C'est surtout en ce qui concerne la fabrica
tion des armes de luxe que cette progression est
sensible les fusils un coup et deux coups
donnent eux seuls nue augmentation de
18,463 et l'on sait que ce qui constitue la par
tie essentielle et la plus productive de cette in
dustrie, sont les fusils de luxe.
Les pistolets présentent aussi une augmenta
tion de 23.123 paires.
Toute récapitulation et comparaison faite
avec les années précédentes, nous voyons avec
satisfaction que cette branche importante de
l'industrie liégeoise tend prendre un chiffre
normal presquaussi élevé que celui des meil
leures années.
.Nous avons remarqué, d'un autre côté, que
la fabrication a fait aussi, depuis quelques an
nées, de grands progrès, sous le rapport du fini
et de l'exécution du travail Pour le prouver il
n'est besoin que d en appeler aux souvenirs des
personnes qui ont vu les belles armes qui sont
fabriquées journellement dans les ateliers de
quelques-uns de nos fabricants.
D'après une récente circulaire du ministre de
la guerre, dans toutes les garnrisonsdu royaume,
il devra y avoir le 24 septembre, grande revue-
parade, l'occasion des anniversaires des quatre
journées de septembre 1830.
L'agitation se propage en blande, de nou
veaux troubles oui éclaté dans le comté de
Clare. A Raclulace il y a eu un grand meeting
en faveur du chartisme. Les magistrats qui ont
pris part aux manifestations concernant les
loges orangistes ont été destitués. Les journaux
ivhigs de Londres blâment cette mesure qui,
suivant eux ne fera qu augmenter l'irritation.
Les nouvelles du Mexique ont une plus
grande importance; toutes «accordent dire
que la guerre sera déclarée immédiatement.
Cependant le commencement des hostilités dé
pendra des ressources dont le Mexique pourra
disposer. Dans tous les cas, elles ne se feraient
que sur une très-petite échelle Le sénat mexi
cain s était assemblé pour discuter la question
de la paix ou de la guerre, et l'ou ne doutait
pas qu il se prononcerait pour cette dernière al
ternative.
Les résidents américains s'apprêtent
quitter le pays et des préparatifs se font la
Yera-Cruz pour le cas d'un bombardement. De
nombreuses pièces d'artillerie et de grandes
qiianlitésde munitions sont transportées au fort
de Saint Jean-d Ulloa Une lettre de Matamore,
du 17 juillet, porte que de nombreuses troupes
se concentrent aux environs de cette ville.
M. De Canilz, ambassadeur prussien
Vienne, vient délie nommé ministre des af
faires étrangères en Prusseen remplacement
Du reste, les deux, hommes, il faut le dire, n étaient pas non plus
sans quelque anxiété- le marquis de Caslano promenait de temps en
temps sa main sur sa poitrine, caressant tour tour la ciosse d un
pistolet et le manche d'un poignard. Pielro semblait vouloir percer
les profondeurs de la foret, et si les femmes se taisaient, les hommes
lie parlaient que tout bas.
Savez-vous, signor, dit Pietro, que la nuit dernière, trois hom
mes ont été arrêtés près de San-Stefano.
Tais-loi, malheureux, répondit le marquis; si l'on t'entendait
là! 11 lui montrait la voiture.
Je sais bien, moi, continua Pietro en Laissant la voix, que si
1 on m eut consulte, nous ne sciions pas partis aujourd'hui.
Eh! depuis quand les maîtres prennent-ils conseil de leurs
▼alets
Pietro lança un vigoureux coup de fouet son cheval qui prit une
allure plus vive Mais, au même instant, un craquement se fît en
tendre. Un des essieux réunit de se briser, l e marquis fît descendre
les trois jeunes lilles que la tcrieui rendait muettes. Le pétulant
vieillard eut un moment de véritable désespoir la vue de sa fille et
de Lucia exposées au milieu de la nuit, au vent, la pluie et dans
un endroit souvent exploré par «les malfaiteurs
111.
LA RENCONTRE.
En (-nd>.z-vous dit iuceii/.a tout c/Farée.
En «Hat, le biuit au galop d un cheval se faisait entendre quel-
de M. de Bulow L'ordonnance royale est datée
du 11 août, au château de Stolzenfels.
M. De Canitz est, dit-on, l auteur d une con
stitution qu il a soumise S. M. le roi, pour
êlre octroyée la nation prussienne.
Bien n'est plu» contradictoire sur les nou
velles qui arrivent sur les résultats de la der
nière campagne des Busses contre les Cauca
siens; tandis qu'on affirme d'un côté que la
tftffnpagne est perdue, on apprend de St-Pé-
lersbourg. que I empereur Nicolas, enchanté de
ses résultats, vient d accorder au comte YVoron-
zoff le litre de prince
zélé d on agent i>e police. Un agent de
police que la nature paraît avoir doué de l'odo
rat le plus délicat, passant ce malin le long des
cuisines d'un des premiers restaurateurs du
Palais-Royal crut reconnaître au milieu des
émanations odoriférantes qui arrivaient jusqu'à
lui le fumet distinct du gibier. Il demanda donc
visiter-la cuisine du restaurant; eten effet, il
aperçut deux cailles qui venaient d ètre retirées
de la broche. Le chef de l'établissement appelé
pour expliquer la présence de ces volatiles dans
sa cuisine, dans un temps où la loi le défend,
répondit qu'un monsieur inconnu lui avait en
voyé le matin dix cailles, avec ordre de les
mettre la broche, et qn il était venu ensuite
les manger, moins les deux alors présentes.
L'agent, sans s'arrêter celte explication, prit
les deux cailles qui, apportées la préfecture
de police, ont été envoyées l'Hôtel-Dieu, et
procès-verbal a été laissé au restaurateur.
On écrit de Konigsberg que la mauvaise
réco'te inspire de sérieuses inquiétudes pour
I hiver prochain. On craint que les approvision
nements soient insuffisants pour la population
de 70.000 âmes que renferme celle ville sans
compter les habitants des campagnes qui ont
déjà eu tant souffrir de I hiver prolongé de
cette année et des inondations qui I ont suivi.
On écrit de Berlin le 28. Le fils d un des
chefs rie la nouvelle éyl<j*e catholique allemande*
l'ostdam. M. Bourzoutschky a été trouvé as
sassiné dans la rivière Havel. Ce jeune homme
était un des plus ardents promoteurs de la nou
velle secte, il portait toujours sur lui un por
trait (le Bougeaussi n'a-t-on pas manqué
d'attribuer la haine religieuse cet assassinat.
Le cadavre était frappé de six blessures faites
avec une épée ou une arme du même genre. On
n'a encore aucun indice sur Fauteur ou les au
teurs de ce crime. Mercure de H ettphalie.)
La couronne impériale d Angleterre qui
avait fait une chuie le jour de la prorogation
du parlement a été transportée jeudi par le duc
d Argyle la tour et déposée la place qu elle
doit occuper dans la salle des bijoux. I ous les
diamants et les pierres qui s'étaient détachés
dans la chute ont été rétablis eu leur lieu par le
joaillier de la couronne.
Un grand nombre d'étrangers et nolam-
que distance.
Oui, cest quelqu'un qui s'approche, répondit froidement le
marquis de Caslano, en ai niant a la hâte son pistolet.
Oh ciel! que faites-vous? dit Lucia.
Si vous tirez ce pistolet, je meurs, ajouta Vincenza.
En ce moment, uu cavalier s'avança vers les voyageurs, et se dé
couvrit avec une extrême politesse, eu saluant les dames, malgré la
pluie qui tombait plus serrée que jamais.
Permette*,, signor, dit-il en s'adressant au marquis, que je
vousoll'ie la moitié .te ma bonne fortune. Surpris, comme ous, par
le mauvais temps, j ai dû chercher un abri, et j'ai trouvé près d'ici
une hutte de chasseuis, assez glande et suffisamment commode pour
y passer la nuit.
Cette offre inattendue fut accueillie par Vincenza et sa cousine,
avec des acclamations de joie. Les femmes aiment le merveilleux,
et, passer la nuit au milieu des bois présentait 1 imagination des
deux jeunes filles, un tableau fantastique plein de séduction. La
curiosité parlait plus haut que la ciainte. M de Castano interrogeait
dans l'obscurité les traits de linconuu. Mais, rassuré bientôt par ses
bonnes manières, et pressé d ailleurs par la circonstance, il crut plus
prudent d'accepter ce qu il ne pouvait refuser. Comme, néanmoins,
il hésitait enroie a répondre, l inconuu poursuivit Vous ne pouvez
continuer votre route par un temps et des chemins si aifreux, sans
un danger réel pour la santé et le sûreté de ces dames.
Uue hospitalité offerte propos, répondit enfin M. do Cas-
ment des Suisses et des Allemands demandent
au gouvernement fiançais des concessions de
terres en Algérie déclarant qu ils sont prêts se
soumettre toutes les charges et codifions
qu on leur imposera.
On écrit d'Arras, le 26 août
Hier, vers deux heures de l après-mjdi. on
préparait dans la citadelle le feu d arlififce qui
devait être tiré la revue que doit faire le gé
néral-inspecteur arrivé hier dans nos murs Le
feu a pris et la salle d'artifice de l école régi-
mentairc a sauté Par un hasard providentiel
le sergent, chef artificier, venait de donner
congé aux sapeurs attachés celte éco'e. Ceci
rappelle la terrible catastrophe arrivée le 13
juillet 1834 cette même salle, où plusieurs
personnes périrent c'était le même régiment
(le 3e) qui était comme aujourd'hui en garnison.
On ne sait quoi attribuer cet accident qui
aurait pu être bien funeste.
Une discussion s'est engagée dans le con
seil municipal d Orléans au sujet des Frères
Ignorant ins.
M. Champignan. après s'être plaint de l'en
vahissement des écoles des frères, devenu tel
qu aucune école n'est maintenant possible, s'est
exprimé ainsi
En résumé, l instruction de l'enseignement
des frères répand le fanatisme dans les popula
tions. sans ajouter leur moralité. Et comment
croirait-on que la moralité des enfants puisse y
gagner, quand on voit tous les moyens du char
latanisme employés par les frères quand on
voit tous les livres qu'ils mettent entre les mains
des élèves? J'ai vu parmi les livres qu'ils ont
don né la distribution des prix une vie du
jésuite Loyola, un autre livre où sont racontés,
avec des détails plus ou moins merveilleux le
supplice et l'extermination d une population
protestante qui avait insulté une image de la
Vierge. Leurs livres sont, en général, dans ce
goût, ils tendent ranimer les querelles reli
gieuses. Il serait tfemjjs de s'arrêtér sur cette
pente funeste.
A la suite de celte discussion, le conseil, sur
la proposition de M. Pereira, a adopté une me
sure tendant restreindre le développement de
I instruction des frères.
Le voile est levé sur le fameux muet de
Boulogne dont tous les journaux ont parlé. Ce
jeune mousse est tout simplement un Anglais
qui a voulu se jouer de la crédulité et (le l'hu
manité française. Loin d'être muet, il parle
l'Anglais, I Ecossais et le Français. Par une con
traction toute particulière de la langue, il a fait
croire un vice de conformation qui pouvait oc
casionner un mutisme que les médecins n'ontpas
démenti. Se livrant un accès de fureur feint
ou réelil a tenté de tuer l'aide d'un pavé la
supérieure des sœurs de l'hospice le pavé
lancé avec force, n'a point atteintheureuse
ment. la charitable femme. Le consul anglais a
tano, est un heureux hasard que je n'aurai garde de laisser échap
per... Pielro, suivez-nous.
L'inconnu les devança de quelques pas et conduisit les voyageurs
par un sentier couvert de broussailles, jusqu'à la cabane qu'il avait
annoncée. Étant descendu de cheval, il poussa du pied la porte en-
tr'ouverte en invitant ses hôtes entrer. Ceux-ci se mirent alors
regarder autour d eux avec une curiosité avide. Un feu vif et clair
illuminait seul les murailles entièrement nues et projetait dans les
angles de la cabane des ombres qui grandissaient ou diminuaient
avec la flamme du foyer. Une table de bois blanc et quelques sièges
de même valeur composaient tout 1 ameublement. Quelques bou
teilles de vin, des fruits et des viandes froides lirées du fond de la
voiture, que Pielro venait de ramener, offrirent bientôt ces appé
tits réunis un repas aussi joyeux que frugal. Dès qu'il fut terminé,
1 inconnu et les trois hommes se rangèrent en cercle autour du foyer,
tandis que le marquis de Castano alla sur le seuil de la porte fumer
ses cigarettes tout en regardant tomber la pluie. De son côté, Pietro
après avoir mis son cheval 1 abri, s'ocoupa de réparer de son mieux
l'accident arrivé la voiture.
La gaîté, cependant, fit bientôt place la timidité, quand Vin
cenza et sa cousine se virent ainsi presque en tête tête avec l'in
connu. Chacune pensait en particulier la bizarrerie de cette ren
contre. Cette sorte d'intimité première vue les effrayait. Quant
l'inconnu, il paraissait absorbé dans la contemplation de la joli»
figura d» Vincent» dont les traits délicats empourprés drt reêets