maison située l'endroit nommé le Weslhoek,
sur le territoire de la même commune. Dans
les deux endroits, on n'a pris autre chose que
de l'argent les bijoux ont été délaissés, proba
blement parce que souvent des objets volés de
ce genre sont reconnus et mettent la justice sur
les traces des malfaiteurs.
On lit dans YOrgane des Flandres
Les concessionnaires anglais du chemin de
fer de la Flandre occidentale ont fait connaître
M. le Bourgmestre de Thieltque le ministre
venait de se décider pour la construction de
l'embranchement de Thielt sur Deynze, que
cette décision était envoyée en Allemagne la
signature du Roi et que les travaux allaient
commencer immédiatement.
Le 1er du courant, le nommé Louis Delbaere,
âgé de 30 ans, natif de la commune de Rening-
helst, servant comme domestique Poperiughe,
a eu le malheur de tomber d'un chariot, attelé
de deux chevaux, qu'il conduisit sur la route de
Poperinghe Steenvoorde. Une roue lui a
passé sur la poitrine et on n'a relevé qu'un ca
davre.
Nous pouvons enfin annoncer une nouvelle
consolante pour notre agriculture. Un assez
grand nombre de cultivateurs des environs de
Verviers, de Spa et d'autres localités de la pro
vince de Liège, ont procédé et procèdent en ce
moment de nouvelles plantations de pommes
de terre pour les récoller en hiver. 11 s'est
trouvé en plusieurs points assez de vieux tuber
cules de la récolte de 18 44 pour pouvoir enta
mer cette culture nouvelle sur une assez grande
échelle.
Notre observation que le peuple se nourrira
moins bien, en hiver, avec les dissertations de
nos agronomes qu'avec des pommes de terre
que le gouvernement tirerait des pays étran
gers, doit avoir paru fort juste plusieurs
journaux, car ils donnent le même conseil au
gouvernement. Nous ne voyons que deux objec
tions: c'est qu'en neutralisant le fléau on per
drait l'occasion de l'attribuer au progrès du
libéralisme; et la seconde, c'est que la Hollande
doit employer des moyens terrestres un pays
protestant n'en ayant pas d'autres, mais qu'un
pays qui possède le cabinet de S'-Ignace a des
protections là-haut.
axgtt»
On écrit de Gand, 5 septembre
Dans la matinée du 24 août dernier, la nom
mée Marie-Thérèse Serlippensdemeurant
Eerwetegem (arrondissement d'Alost), se rendit
avec son amant Gérard Christiaens, cultivateur
Hemelverdegemaux champsoù elle ac
coucha d'un enfant du sexe féminin. Christiaens
prit le nouveau-né et alla l'enterrer dans un
petit bois situé sur la commune de Marie-Lierde.
Ce crime paraît avoir occasionné son auteur
essayait de dissimuler, et les deux cousines se retirèrent chacune
dans son appartement.
Yincenza avait besoin d'être seule;... la lettre qu'elleavait cachée
dans sa poitrine lui brûlait le cœur... Elle se hâta de renvoyer
Margarita... Puis, ouvrant sa fenêtre, elle présenta son front brûlant
au souffle rafraîchissant de la nuit.... Un vent plus vif s'est élevé...
Une légère raffale pénétrant dans la chambre fit vaciller la flamme
de la lampe qui s'éteignit. Le premier mouvement de Yincenza fut
le regret.... Elle ne pourrait lire sa lettre. Le second fut la peur....
La lune, cependant, inondait de sa clarté la chambre de la jeune
fille, et en dessinait les principaux meubles avec une netteté rigou
reuse, Une large lame de feu coupait la chambre perpendiculaire
ment, et, s'appuyant sur un lit blanc comme un bloc de marbre,
s'étendait en remontant sur le mur, pareille une tenture d'or. Au
fond, dans la transparence limpide d'une haute glace étincelait un
semis d'étoiles comme d'innombrables diamants sur un crêpe noir.
Au dehors, la lumière ruisselait dans l'air et sur les toits des mai
sons. Maudite lampe! soupira Yincenza si seulement la lune avait
une étincelle pour la rallumer j.,.. mais ne puis-je lire celte pâle
lumière
Elle se pencha en dehors de la fenêtre et lut.
u J'erre en vain autour de votre demeure... Je ne me sens pas le
courage d'affronter votre iûdifféreuce, ou, peut-être le triomphe
de violents remords de conscience, car le 28
août, il s'est rendu chez le bourgmestre qui
il a avoué le forfait. Le surlendemain, l'autorité
judiciaire a fait procéder, en présence de Chris
tiaens, l'exhumation du cadavre; cet individu
et sa maîtresse ont été arrêtés.
VÉclaireur de Namur a publié, dans ses nu
méros du 1er et du 8 juillet dernier, deux petits
articles, dans lesquels il s'occupait de M. le curé
de Floreffe et d'une école de filles confiée des
religieuses sous sa direction.
Dans le premier de ces articlesil était dit
que .M. le curé, pour punir une jeune fille de
13 14 ans des distractions qu'elle avait
l'église, l'y avait renfermée en la menaçant de
l'y laisser trois jours, ce qui l'effraya tel point
qu'elle en tomba malade.
Dans le deuxième article, VEclaireurreve
nant la charge, demandait s'il était vrai que
le curé de Floreffe eût séquestré dans son église
une jeune fille? que cette jeune fille fût tombée
dangereusement malade par suite de menaces
brutales, et fût restée muette depuis lors? s'il
était vrai qu'à défaut du bourgmestre, n'osant
pas faire son devoir, un particulier avait dé
noncé le fait au parquet de Namuret que sa
dénonciation n'avait pas été remise au procureur
du roi?
Après un intervalle d'environ deux mois, M.
le curé de Floreffe vient de sommer l'éditeur de
VÉclaireur de faire connaître l'auteur ou les
auteurs de ces articles, dont il entend poursuivre
la réparation devant les tribunaux. En réponse
cette sommation, M. l'avocat Marchot a dé
claré assumer la responsabilité du premier ar
ticle, et l'éditeur de l Éclaireur s'est réservé de
faire connaître en même temps et lieu l'auteur
du second.
Mardi, dans l'après-dînéeM. le juge d'in-
slructiou Louvat, et M. Bemelmans, substitut
du procureur du roi, se sont rendus, accom
pagnés d'un médecin légiste et d'un greffier, au
hameau de Vleurgat, sous Uccle, et y ont pro
cédé [instruction d'une affaire fort grave.
Dimanche soir, un gendarme se trouvait au
cabaret du sieur Janssens, avec la fille duquel
il entretenait des relations; un cultivateur,
nommé Vaudenbranden, y entra et eut avec le
gendarme, qui alors était pris de boisson, une
légère discussion bientôt ils en vinrent aux
mains la fille Janssens se jeta sur Vaudenbran
den; ce dernier parvint se débarrasser de leurs
mains et se sauva. Quelques instants après il
revintcroyant le gendarme partimais il le
retrouva eu costume de boxeur, c'est-à-dire
n'ayant pour tout vêtement que son pantalon.
Une lutte terrible s'engagea de nouveau entre
le gendarme et le paysan ce dernier reçut
d'abord sur le nez un coup d'un grand cuiller
en bois, qui fit jaillir le sang; ensuite le gen
darme lui porta sur l'oreille gauche, l'aide du
couvercle du poêle, un coup tellement violent
d'un rivai... C est la seule mort que mon auiour repousse... Dites
un mot, faites un signe et je défierai le ciel... A minuit, quand il
u n'y a plus que l'œil d'un amant qui veille sur vous, il fait bon
glisser ensemble sur la mer et livrer en même temps sa barque
aux. baisers de la vague et son front aux baisers de l'amour...
Demain, pareille heure, il y aura une barque la voile bleue»
amarrée l'écart... Un homme y attendra en silence la plus belle
et la plus adorée des femmes. Si celte femme ne vient pas, cet
homme s'éloignera seul du rivage... mais on ne le reverra plus.
Fiez-vous Margarita. Elle sera discrète.
Les termes hardis de cette lettre jetèrent la confusion dans l'esprit
de Vincenza. Peu peu cependant elle en trouva sinon l'excuse, du
moins la raison suffisante dans l'intimité établie entre eux un mo
ment par le hasard et le dévoûment de l'inconnu. Elle jugeait,
d'ailleurs, parfaitement sensée et délicate la pensée qui l'empêchait
de se présenter chez son père avant la certitude d'être aimé. L'idée
même d'un rendez-vous, force d'être caressée, finit par perdre ses
yeux ce qu'elle présentait d'abord d'imprudent et de criminel. La
présence de Margarita lui semblait aussi un motif de sécurité capable
de faire taire tous les scrupules... Le sommeil la surprit au milieu
de ce conflit de pensées et de sentiments où les riantes images domi
naient sans cesse.
Le lendemain, dans la journée, Margarita, sous différents pré-
qu'il tomba sans connaissance. Aussitôt le gen
darme se sauva Vandenbranden a été trans
porté chez lui mourant il n'a repris connais
sance que trente-six heures après.
II paraît que divers essais tentés pour cultiver
la pomme de terre en hiver, ont parfaitement
bien réussi en Allemagne et en Angleterre. Nous
trouvons aujourd'hui dans un journal français
des expériences qui montrent que cette culture
a également eu du succès en France. Voici com
ment cette feuille s'exprime
Le grand Condé cultivait des œillets Chan
tilly; nos généraux cultivent le blé et la pomme
de terre. Deux de nos guerriers les plus distin
gués, MM. Changarnier et Chambray, sont des
agriculteurs très expérimentés et pleins de zèle.
Le premier s'est livré un essai qui ne manque
pas d importance. Ordinairement on sème la
pomme de terre en février et mars pour récoller
en août et septembre. M. Changarnier a imaginé
de semer en août pour récoller en mars. Voici
comment il procède 1er août, semer (ou plan
ter) des pommes de terre jaunes rondes une
profondeur de 28 30 centimètres et une
distance de 50 60.
Quand les premières pousses ont paru,
saroler et ameublir la terre, opération qui doit
se renouveler aussi souvent que les mauvaises
herbes ont poussé et que la terre a besoin d'être
allégée.
A l'approche des premiers froids, butter les
plantes, couper les tiges 16 centimètres du
sol environ, couvrir le terrain d'une couche de
fumier chargée de terre par-dessus pour que
les vents n'emportent pas cette litière.
Récolter fin de février. M. Changarnier a
obtenu 18 20 tubercules la touffe.
Cette expérience s'est faite de 1843 1844.
M. le général Chambray, qui ne perd aucune
occasion de constater un progrès, a voulu la
renouveler de 1844 1845. 11 a donc semé en
août, mais le 12 au lieu du 1er, comme le veut
M. Changarnier, dans la moitié d'un carré de
jardin. Les pommes de terre ont bien levé et
présenté les apparences d'une belle végétation.
Le 1er mars, deux pieds arrachés n'avaient pas
atteint leur maturité; le 2 avril, de quatre pieds
pris au hasard, celui qui en avait le plus avait
donné 25 tubercules de médiocre grosseur.
Les journaux se sont beaucoup occupés, de
puis quelque temps, du duc de Normandie, qui
vient de mourir en Hollande. Un de nos com
patriotes qui l'a connu dans ce dernier pays, et
qui avait même contracté avec lui des relations
assez intimes, M. l'archiviste Schayes, assure
que le duc de Normandie lui a démontré l'évi
dence et par pièces écritesqu'il était réellement
le fils de Louis XVI. Indépendance
On mande de Cobourg, le 27 août
La Reine Victoria a quitté Rosenau 9
heures du malin. Les jours passés ont été signa-
textes, vint souvent dans la chambre de sa jeune maîtresse comme
attendant une confidence qu'une honte secrète retenait sur les lèvres
de Yincenza. La nuit venue, Yincenza hésitait encore, mais Marga
rita qui lisait dans son cœur, lui sauva, forces d avances et d'adresse,
la moitié de la confusion d'un pareil aveu. Yincenza, pour se sous
traire au danger d'être devinée et s'affermir dans sa résolution»
quitta de bonne heure son père et sa cousine. A minuit, quand elle
se fut assurée que tout dormait dans la maison, elle prit la hâte sa
mantille dont elle s'enveloppa avec le plus grand soin, et descendit
dans le jardin, suivie de Margarita. Puis, ayant ouvert et refermé
avec précaution une petite porte, elle se trouva dans la me... La
nuit était belle, la lune projetait de toutes paris une lumière bril
lante... A l'angle du palais Venuti, Yincenza entendit des pas der
rière elle, et vit, en se retournant, un homme qui paraissait la
suivre. Précipitant sa marche, elle arriva bientôt au bord de la mer.
Deux hommes étaient debout l'endroit désigné, près d'uut
barque dont les banderolles bleues flottaient soulevées par le vent.
A sa vue, l'un d'eux s'éloigna, s'avançant respectueusement sa
rencontre, lui offrit la main et la fit entrer dans la barque. La jeune
fille, en se retournant, chercha en vain Margarita pour lui faire place
ses côtés... Margarita avait disparu avec celui des deux hommes
qui s'était éloigné son approohe. Vincenza se trouvait seule assise
en face de l'inconnu.., Elle poussa un cri d'efiroi et voulut s'élancer