3 EXTÉRIEUR. France. Variétés. firmalion cependant Mustapha-Nouri, ancien favori du sultan Mahmouda de fréquentes conférences avec le sultan actuel, et il ne serait pas étonnant que cet ancien séraskier parvint la dignité de grand visir. Madrid, 6 septembre. A Pampelune, le 7 et 8, les fêtes ont continué. Aujourd hui 7 heures du malin, M. le duc et Mmc la duchesse de Nemours sont partis pour Bayonne où ils se rendent ce soir. Ils ne s'arrêteront pas en route. Les généraux Zarco del Valle et Barenecha, ont la mission de re conduire LL. AA. RR. jusqu'à la froutière. M. le duc d'Aumale est parti la même heure pour aller aussi Bayonne, mais en passant par Elli- sondoUrdax et Espeletta. M. le duc de San Carlos accompagne le prince jusqu'à Espeletta. Mme la duchesse de Nemours a offert la reine 2 riches bracelets entourés de diamants et d'émeraudes évalués une somme considérable. D'autres bracelets et bijoux ont été donnés par madame aux dames d honneur de la reine2 belles tabatières en or, avec le portrait du roi, estimées chacune 15,000 francs, ont été remi ses de la part de M. le duc de Nemours, l'une M. Narvaez, l'autre M. Martinez de la Rosa. Plusieurs journaux belges ont dit qu'à son arrivée devant Flessingue, dans la matinée du 7, la reine Victoria n avait pas voulu recevoir M. le vice-amiral Lucas, qui s'était empressé de se rendre bord du yacht royal pour la complimenter. S. M. aurait prétexté la fatigue du voyage. On lit ce sujet dans le Journal de La Haye Les journaux belges paraissent avoir été induits en erreur par le correspondant zélandais d'un journal hollandais. Ce correspondant dé clare. dans une lettre adressée de Flessingue au Handelsblad d'aujourd'hui, qu'il s'était trompé et que le vice-amiral Lucas, qui s'était empressé de se rendre bord du yacht royal, a été reçu avec une distinction toute particulière par S. M. la reine Victoriaainsi que par sou auguste époux. L'avantage remporté dans les élections par le ministère portugais n'a point affaibli le cou rage de l'opposition. Le parti libéral est décidé au contraire employer tous les moyens pour arriver au renversement du cabinet. Costa- Cnbral a plus d'ennemis que jamais. Son crédit paraît diminuer même la cour. Ce qui l'a soutenu jusqu'à présent auprès de la reine, c'est l'embarras dans lequel on serait s'il fallait trou ver un remplaçant assez influent pour former un cabinet nouveau. Toutefois, les réclamations du peuple commencent se faire entendrejus- qu'aux portes du palais royalet s'il faut en juger par les lignes suivantes, les chefs du parti libéral ne manquent pas d'énergie. Voici en effet comment se termine une pétition adressée au nom de ce parti la reine Madame vous comblez vos ministres de grâces et ils vous abreuvent d'affronts. Madame! nous avons été appelés, par vos ministres, la lutte électorale, un sacrifice sanglant, et nous - de distinguer ses traits.... Le comte ayant fait observer au baron qu'ils n'avaient pas de témoins.... Cet homme nous en tiendra lieu, répondit le baron en désignant le gondolier, qui releva la tête en faisant un signe d'assentiment. Sa physionomie était basse et méchante. Le comte ne se rappela pas l'avoir jamais vue parmi celles qu'il avait été même d'observer dans ses nombreuses promenades sur l'eau. Cette observation était d'ailleurs de trop peu d'importance pour qu'il s'y arrêtât longtemps. La gondole approchait delà lagune. Au moment de mettre pied terre, le comte s'étant aperçu que le baron avait la main droite enveloppée, crut devoir lui témoigner le scrupule que celle circonstance lui inspirait. Que votre conscience se rassure, signor, reprit le baron; vous verrez que cela n'est point un embarras pour moi je me sers in différemment de l'une ou de l'autre main. La gondole s'arrêta. Le baron invita le comte de Ruggieri des cendre le premier.... Le comte se leva, posa un pied sur le bord de la gondole... et tomba dans la mer en poussant un cri terrible... Il venait d'être frappé par derrière. Il disparut d'abord, mais reparut presque aussitôt, cherchant regagner le bord de la lagune.... La gondole, alors, s'approchant, se plaça en travers.... Le comte était vigoureux et bon nageur, et quoique blessé de deux coups de stylet, n'y trouvons que la mort. Nous demandons justice et réparation qui peut l'accorder. Si vous nous livriez vos ministres, de quoi vous servirait la majesté dont vous êtes investie! Votre pouvoir serait nul et inutile. Dans ce cas, la monarchie aurait tous les inconvénients de la république sans avoir aucun de ses avantages. Madame le casus fœderis est arrivé. D'un côté, se trouvent six ministres; de l'autre, la nation opprimée. Une nation paisible, un peuple qui, pour vous placer sur le trône, a versé son sang, que font couler de nouveau aussi les agents de vos ministres Madame le mal est grand, le remède doit être prompt; sauver la nation c'est vous sauver. Payez celte juste detteet Dieu rendra vos jours heureuxainsi que ceux de votre époux et de vos fils. Paris, 14 Septembre. Pendant le séjour de la reine au Tréport, le prince de Joinville accompagné du prince Albert a visité le yacht Victoria and Albert et le fairy; le jeune amiral français a inspecté minutieuse ment toutes les pièces de la machine de ce joli bâtiment. S. A. R. a dit qu'il est probable qu'avant peu de temps tous les bâtiments de guerre seront munis d'une machine hélice. Le magnifique domaine des sources du Loiret qui appartenait Mme de Mourgèses vient d'être vendu M. Cuisinier, ancien boulanger Paris, moyennant 2,500,000 fr. M. Cuisinier va établir aux sources susdites une clouterie modèle et il espère qu'elle lui rapportera un produit suffisant pour se rembourser en cinq ans de l'achat de son domaine. Dans la matinée d'hier un vol important a été commis au préjudice de M. Ganneron, chef de la maison de banque qui porte son nom et membre de la chambre des députés. Parmi différents paquets de lettres arrivés le matin, il s'en trouvait une contenant une certaine quantité de billets de banque. Ce paquet avait été placé sur le bureau de M. Ganneron qui n'était pas encore descendu dans son cabinet. Moins d'une heure après lorsque l'honorable dé puté voulut prendre connaissance de sa corres pondance on reconnut que le paquet chargé de billets de banque avait été soustrait. Une décla ration a été faite immédiatement entre les mains du commissaire de police, mais jusqu'à ce moment toutes les recherches auxquelles on s'est livré sont demeurées sans résultat. M. Lebeschu employé supérieur de l'ad ministration des tabacs qui le gouvernement aurait confié l'importante mission de se rendre en Algérie afin d'examiner jusqu'à quel point on pourrait utilement faire la culture en grand de cette fameuse plante qui rapporte aujour- d hui 100 millions l'État, n'a pas seulement reconnu que le tabac pouvait être d'un excel lent produit pour nos colons africains, mais il s'est encore appliqué par des études spéciales jointes sa longue pratique indiquer les espè ces de tabacs qu'il fallait cultiver. il se soutenait au-dessus de l'eau et tenta de s'élancer dans la gon dole;... mais le baron lui enfonça son épée dans la poitrine, et il retomba sans proférer uue seule parole.... La mer s'ouvrit et se re ferma pour la seconde fois.... La gondole resta quelque temps immo bile; le baron et son compagnon, penchés en avant, interrogeaient en vain la mer autour d'eux. Rien ne reparut sa surface. Allons, dit le baron en faisant signe au gondolier de regagner le large, celui-là, je pense, ne se damnera pas au carnaval prochain. La gondole ne tarda pas revenir son point de départ. Le baron de Goetzen sauta lestement terre, gagna la grande route et s'arrêta devant la porte de l'hôtellerie dont nous avons parlé. Il entra dans une vaste salle souterraine où une trentaine d'hom mes étaient réunis. Des lumières placées et là sur des tables éclairaient demi les murailles en simple maçonnerie où se déta chaient des groupes d'ombres et de silhouettes hardies, parmi lesquelles chaque homme avait la sienne copiant son geste, épiant ses mouvements. Tous ces hommes étaient vêtus de la manière la plus étrange et la plus disparate. Leurs ligures étaient mauvaises, et leur langage empreint d'une rudesse sauvage. Mateo entra son tour et se tint debout au milieu d'eux les bras croisés sur la poitrine, écoutant, ayee une apparente froideur, les Ces espèces sont le Philippin et celle que cul tive la tribu indigène d'Halonya dans la plaine de la Mitidja. Du reste M. Lebeschu a laissé aux colons un traité sur la manière d'éleverde cultiver et d'exporter le tabac. On espère enfin qu'avant peu d'années l'Al gérie approvisionnera pour une bonne partie de leurs besoins les manufactures royales fran çaises. L'ordonnance royale qui approuve l'adju dication passée le 9 septembre 1845 par le mi nistre des travaux publics, pour la concession du chemin de fer de Paris la frontière de Bel gique et des embranchements dirigés de Lille sur Calais et Dunkerque, a été signée par le roi au château d'Eu, le 10 septembre. Aux termes de cette ordonnance, MM. De Rothschild frères, Hottinguer et Ce, Charles Laffitle, Blount et Cesont et demeurent défi nitivement concessionnaires dudit chemin de fer et desdits embranchementsmoyennant le ra bais sur la durée de la concession, exprimé dans leur soumission et sous les clauses et conditions, tant de la loi du 15 juillet 1845, que du cahier des charges annexé celte loi. Une autre ordonnance, portant la même date, a été signée par le roi, par laquelle est approu vée l'adjudication passée le 9 septembre 1845, au profit de MM. Félix O'Neil, marquis de Fiers, Alphonse Laurent, Louis Riant, Gabriel Heim et Frédéric Charnier, pour la concession du chemin de fer de Fampoux Hazebrouck. Ricochet de réclamations, propos d'un ricochet de baguette de fusil. Il y a trois mois, un pekin qui assistait une petite guerre dans la plaine de Vincennes fut atteint d'une ruade par un cheval de cliesseurs lequel voulait probablement entrer dans la garde municipale. Le pekin intenta une action en dommages-intérêts au ministre de la guerre et ob tint gain de cause. Le budget paya. Il y a quelques jours, un autre pekin fut blessé gravement par une baguette qu'un fantassin impru dent avait laissée dans son fusil. Ce second pekin attaqua le gouvernement dans la personne du vain queur de Toulouse, mais le tribunal, qui rend plus de jugements que de services, décida Que le gouvernement n'est pas maître des mi litaires au service de l'état a0 Qu'il n'est pas davantage leur commettant; 3* Que les militaires, pour être de ses soldats, ne sont pas ses préposés; Que le service militaire est une charge attachée la qualité de Français, et que le soldat remplit un devoir quand il se place dans les rangs de l'armée; 5° Qu'il est tout autrement pour un cheval que pour un homme, attendu que la loi sur le recrute ment ne regarde pas la race chevaline. Par ces motifs, le tribunal a déclaré le blessé mal fondé dans sa plainte, et l'a condamné aux dépens pour acheter de la charpie, tout en lui réservant le droit de poursuivre le fusilier maladroit ou l'officier qui commandait l'exercice feu. Maintenant, que va faire le blessé si le dédomma gement lui octroyé par le tribunal ne lui suffit pas pour payer ses médicaments?U s'adressera com- propos qui s'échangeaient autour de lui, et suivant des yeux les mou vements de cette bizarre assemblée. Sa physionomie et son extérieur formaient d'ailleurs un contraste des plus frappants avec tout ce qui l'entourait. Son regard était hardi et sa taille haute, ses traits régu liers et beaux avaient une remarquable expression de fermeté et de colère concentrée. Rocco et Jacopo, qui se trouvaient là, s'étaient rapprochés par un mouvement spontané. Rocco, dit Mateo en se posant brusquement en face du vieux bandit, qu'as-tu fait du Vénitien? Ce que vous m'aviez commandé, capitaine, répondit courageu sement Rocco, retrouvant son intrépidité en présence du danger. ►—Tu mens, traître, s'écria Mateo,tu l'as laissé échapper.... et je lui ai parlé, moi, il y a deux heures peine. A cette accusation foudroyante, une rumeur menaçante s'éleva autour de Rocco, qui ne trouvait pas un mot repondre. Sur uu singe du président, Rocco et Jacopo furent désarmés et attachés cha cun l'un des anneaux de fer scellés dans la muraille et destinés aux prisonniers. Après avoir ordonne toute la troupe de se rendre, par différents chemins, dans un endroit où il donna rendez-vous, Mateo sortit le dernier et gagna la grande route pas précipités. [La «ui'/e au prochain n®.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3