EXTÉRIEUR. FRANCE. 3 puff, engage beaucoup le virtuose profiter de celte offre car il est probable qu'en Europe il ne gagnera pas la dixième partie de celte somme. D'après le dernier recensement du royaume de Prusse terminé la fin de 1843, la popula tion du royaume se trouvait être celle époque de 15,471.765 habitants répandus sur une sur face de 3.045 milles carrés Depuis 1816 la po pulation a eu une augmentation de plus de 5 millions, car elle n'était celte époque que de 10,349,031 habitants. Voici comment se divise par provinces la population province de Prusse, 2,406.380 habitants. Posen. 1.290,187 habitants. Brandebourg, 1,935.107 habitants. Poméranie, 110,635 habitans Silésie, 2.948,884 habitants. Saxe. 1.683,986 habitants Wesl- phalie.1,421,443 habitants. Province rhénane, 2,591,906 habitants. Quant la religion, la population se divise ainsi: évangéliques (luthé riens), 9.428,911; catholiques, 5,820.123; grecs, 1.879; Menuonites 14,313; Mahométans, 10; Juifs, 206.229 la province rhénane seule compte plus de 2 millions de catholiques. Londres, 21 septembre. Nous avons déjà parlé des préparatifs extraordinaires que l'on fait en ce moment dans les chantiers de la Grande-Bretagne et nous en avons auguré qu'on s'attendrait une prochaine rupture de la paix. Ce qui nous confirme dans ces idées ce sont les appréhensions que le gouvernement manifeste pour nos colonies, les divers gouverneurs des Indes occidentales viennent de recevoir de la métropole, l'ordre de réincorporer les milices coloniales qu'on avait laissées se désorganiser depuis quelques années. Comme rien de la si tuation intérieure de ces colonies, ne semble rendre une telle mesure nécessaire, il est pro bable qu'elle est l'indice de quelques nuages dans l'horizon politique. La tombe de Gluck vient d'être retrouvée par hasard. En réparant les murs du village de Mutzleindorff, près de Vienne, on a découvert, appuyée contre le pied de ce mur et au-dessous du niveau du sol, une petite table de marbre gris où est gravée,l'inscription suivante, en lan gue allemande et en caractères romains Ici repose un brave allemandzélé chrétien et époux fidèle, Christophe, chevalier de Gluck, grand-maître dans l'art sublime de la mu- s»:q:.e. Il est mort le 15 novembre 1787. Nous lisons dans la Nouvelle Gazette de Zurichsous la date de Zug, 15 septembre: Les cantons de Lucerne, Uri, Schwiz, Un- terwalden, Glaris, Zug, Fribourg, Saint-Gall, Argovie, Thurgovie, Tessin et Valais ont eu une conférence qui a duré depuis 3 heures jusqu 9 heures. Le lendemain, il devait y avoir une deuxième séance. L'empereur Nicolas et le gamin de Var sovie. On lit dans un journal allemand, que lors de la dernière visite Varsovie, l'empereur Nicolas manifesta le désir de visiter le Gymnase. En montant l'escalier de cet institut, plusieurs élèves qui se trouvèrent dans le corridor se levèrent, l'exception d un seul, âgé de 12 ans, qui resta bravement assis sur une marche, les coudes stoïquement appuyés sur les genoux. L'empereur, surpris par la pâleur, la maigreur et l impassibilité de ce gamin lui fit une gri mace laquelle celui ci riposta par une autre, beaucoup plus originale et en lui montrant la langue. S. M. ne put s'empêcher de rire aux éclats. 11 recommanda cet enfant l'intendant de 1 école en lui disant Ayez bien soin de cet enfant, un jour ce sera un grand homme, car il vient d'affronter le czar... Le journal allemand dit qu'il garantit l'exactitude de celle anecdote. L'empereur Nicolas vient d'entrer dans sa cinquantième année et la vingtième de son rè gne. Son frère Alexandre n'avait pas atteint cet âge, mais il a gouverné la Russie pendant vingt- cinq ans. De cinq filles et quatre fils de Paul, il n'existe que l'empereur actuelson frère le grand-duc Michelâgé de quarante-huit ans la grande-duchesse de Saxe-Weimar et la reine de Hollande, la première de huit ans, la deux ième de cinq ans plus âgée que Nicolas. Les trois autres grandes-duchesses sont mortes dans la fleur de I âge. Le grand-duc Constantin est mort, comme on sait, en 1831, Siedli au commencement de la guerre de Pologne. L'em pereur Nicolas a eu sept enfants, dont quatre fils, portant tous les noms de leurs oncles et le sien d'après l'ordre de naissance. Alexandre, Constantin Nicolas et Michel, et trois filles, dont l'une est morte l'année dernière au moment du relourde son père de Londres On écrit de Lucerne que le général de Sonnenberg est déjà revenu de Naples. Le roi lui a accordé son congé avec une pension de 10,000 francs par an. Quelques jeunes gens de Saint-Omer (France) passaient dimanche dernier vers huit heures du soir, auprès du cimetière de la com mune de Benescure, quand ils virent couché sur une tombe nouvelle un chien de l'espèce dite caniche. Cet animal, d'après le rapport des gens de la commune, a perdu son maître le 20 mai dernier, et, depuis ce moment, il n'a jamais manqué, quelque temps qu iI fit. de venir cha que jour rôder dans le cimetière et de passer plusieurs heures de la soirée sur le tombeau du défunt. Ce qu'il en coûte de trop dormir. Mardi malin la loueuse de chaises de l'église parois siale de Sainl-Gery, Valenciennesouvrant les portes du temple aperçut un homme de haute taille et assez mal vêtu, qui paraissait en dormi sur des chaises; surprise de celte appa rition elle ne perdit pas la tête referma les portes de l'églisechargea plusieurs personnes de veiller aux issues et courut la police pré venir de ce qui se passait. On fit une descente Sainl-Géry, et l'on arrêta le dormeur, qui ne put expliquer sa présence en ce lieu qu'en pré tendant s'y être endormi dès la veille avant la fermeture des portes. Cette explication ne parut pas satisfaisanteon le déposa provisoirement la police, et de là la maison d'arrêt, lors qu'on eut constaté que la Vierge, parée de ses plus beaux atours cause de la fête de la pa tronne de Valenciennes, avait été dépouillée de sa couronne, de celle de l'Enfant Jésus, de bou cles d'oreille en diamant et de plusieurs bijoux et ornements. Aucun de ces objets n'avait été trouvé sur le personnage arrêté mais en par courant l'église avec soin on les retrouva cachés (excepté les boucles d oreille en diamant), sous l'escalier qui conduit aux orgues. Les objets en métal avaient été broyés pour tenir moins de place et se trouvaient contenus dans un vase en cuivre doré, ordinairement déposé aux pieds de la Vierge. On soupçonne que le personnage arrêté préventivement s est laissé enfermer lundi soir dans 1 église Sainl-Géry, en se cachant der rière un pilier ou dans la chaire de vérité, qu'il a utilisé le beau clair de lune de la nuit pour dévaliser la madone et son fils, et que tout en attendant le jour pour sortir de l'église sans être aperçu il se sera endormi au lieu où il a été trouvé. La justice ne manquera pas d éclaircir ce mystère, entouré, au reste, de voiles très- transparents. Ou écrit de Copenhague, le 6 septembre Lorsque, il y a environ trois mois, le roi de Prusse arrivait sur un bateau vapeur dans le port de Copenhague, au moment où S. M. descendit dans la chaloupe qui devait la con duire terre, quelques étincelles s'échappèrent par le tuyau de la cheminée du steamer, et mi rent le feu au pavillon qui portait les armoiries royales de Prusseet en un instant ce pavillon fut entièrement brûlé. De cet accident insignifiant, un journal de Copenhague, intitulé Faedrenelandet (la Pa trie). prit texte pour publier un petit article où il prédisait une prochaine fin la royauté ab solue de Prusse, et ce sujet il se permit quel ques légères plaisanteries sur les opinions poli tiques et religieuses du roi Frédéric-Guillaume. Notre gouvernement crut voir dans l'article Faedrenelandet une offense directe contre la personne de S. M. prussienne et donna ordre au procureur-général du roi de poursuivre le rédacteur en chef de celte feuille, M. Jean- Henri Gjoedwad. Immédiatement après le départ de notre ca pitale du roi de Prusse M. Gjoedwad fut traduit devant le tribunal de police correctionnelle de Copenhague, qui le condamna six mois d'em prisonnement une amende de 2,000 rixda- lers de banque (environ 5,000 fr.) et tous les dépens ordonnant en outre que, pendant cinq années, compter du jour de la notification du jugement, le sieur Gjoedwad serait privé du droit de publier ou de faire publier aucun écrit, moins de le soumettre la censure préalable de la police. Cette condamnation a été confirmée en ap pel successivement par la cour royale de Copen hague et par la cour suprême du royaume. M. Gjoedwad ne pouvant pas ou ne voulant pas payer l'amende et les dépens, qui formaient un total d'environ 2,750 rixdalers de banque (6,900 fr.) somme très-considérable pour un journal danois, dont le nombre d abonnés est nécessairement très-reslreint, parce que la lan gue dans laquelle il est écrit n'est parlée que par une population qui s'élève peine 900,000 individus, le gouvernement fit pratiquer une saisie chez M. Gjoedwad, et l'on annonça pour mardi dernier la vente l'encan de la biblio thèque de ce journaliste. Une foule immense encombrait de grand matin la salle où celle vente devait se faire. Le premier volume qui fut crié, était une traduc tion danoise des Maximes de la Rochefoucauld petite brochure que l'on mit au prix de 16 skilings (90 cent.); mais peine quelques bou quinistes eurent-ils enchéri de la valeur d une vingtaine de centimes, que du fond de la salle on entendit crier d'une voix fortement accen tuée ces mots J'en donne 3,000 rixdalers (7,500 fr.) Et aussitôt un homme déjà âgé jeta au commissaire-priseur chargé de la vente cette somme en billets de banque. Le volume lui fut adjugé et remis, et, immédiatement après, l'agent du fisc déclara que la dette du sieur Gjoedwad envers le gouvernement se trou vait couverte, et requit la cessation de la vente, ce qui eut lieu sur-le-champ, aux applaudisse ments de tous les spectateurs. L'auteur de cet acte de générosité est un négociant de Copenhague, nommé Falkenbjerg. La Société pour la liberté delà presse l'a nommé l'unanimité membre honoraire, et elle lui a fait remettre, par une députation, son diplôme, écrit sur parchemin et renfermé dans une boîte de vermeil. Un capitaine de navire marchand, qui se trouvait récemment Anvers, et qui a pu juger de l'état des pommes de terre en Belgique, écrit les lignes suivantes, datées de Hambourg, le 10 de ce mois Dès mon arrivée icij'ai pris des informa tions relatives aux pommes de terre de ces con trées, et j'ai pu me convaincre qu'elles sont aussi mauvaises qu'à Anvers. Je me suis rendu hier bord de plusieurs evers (petits naviles) chargés de pommes de terre, qui ne s'y trou vaient que dix jourset déjà ces tubercules étaient atteints de la maladie et très-échauffés. Dans presque tous les environs de Hambourg, la maladie règne comme en Belgique. Ainsi monsieur, j'ai résolu de prendre, ce midi, un chargement de froment pour Anvers. Paris, 20 Septembre. On sait que l'adjudication des travaux exé cuter pour restaurer la cathédrale de Paris ont été adjugés le 13 de gré-à-gré, l"hôtel-de-ville moins la charpente. Les entrepreneurs adjudicataires viennent de commencer les travaux sur une grande échelle.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3