bienfaits parmi la population de Roulers et celle
des campagnes environnantes.
On assure, dit le Journal de Commerce d'An
vers, que le Politique doit se fondre dans 1 In
dépendance belge.
Le camp de Brasschaet sera levé le 1er oc
tobre, déjà on transporte une grande paTtie du
matériel l'arsenal d'Anvers.
On écrit d'Anvers, 30 septembre
Aujourd'hui se mettra en rade pour paTtir
la marée de ce soirle beau navire trois mâts
américain Washington, cap. Bensen, avec 200
éaugrans allemands, en destination du Texas.
Les bateaux vapeur AnlwerpeneX Monarch,
arrivés hier de Londres et de Hullavaient
bord le premier 119 sacs de pommes de terre
et 83 sacs de poiset le second 400 sacs de
pommes de terre.
Une saisie importante a été opérée le 26 cou
rant par les employés des douanes Poppel.
Elle consiste en huit charrettes en bois de con
struction d'une valeur d'environ 900 francs.
La société agricole et forestière de la pro
vince de Liège vient de publier le programme
d'un concours destiné produire les plus
grands avantages. Des prix sont décernés aux
propriétaires des chevaux, des génisses, des bêtes
laine qui auront été reconnus les plus pro
pres l'amélioration des races; un prix est éga
lement accordé au propriétaire de la charrue
qui aura le mieux fonctionné, ainsi qu'au con
ducteur de cette charrue.
Cette institution est destinée seconder le
développement de l'industrie agricole; ce
titre, elle est digne de l'attention du public et
mérite des encouragements.
Un arrêté royal en date du 27 septembre,
approuve l'élargissement de deux chemins dans
la commune de Seraing-le-Cbâteau (Liège).
Nous apprenons que le salon ne sera pas fermé
aussitôt qu'on l'avait annoncé d'abord; il restera
ouvert jusqu'à la fin du mois d octobre.
Il est regretter que la mesure adoptée par
la commission n'ait pas permis d admettre de
nouvelles œuvres arrivées trop tard le salon y
eut gagné un nouvel éclat, mais on ne doit pas
s'en plaindre, car la mesure devait être rigou
reusement maintenue pour tout le monde.
Un événement des plus singuliers a mis
avant-hier en émoi la commune de Sterrebeek.
Vers onze heures du soir, un fermier fut ré
veillé en sursaut par de petits coups consécutifs,
portés aux carreaux de la chambre où il cou
chait. Crovanl avoir affaire des voleurs, il se
v
lève, arme son fusil, se dirige vers la fenêtre, et
aperçoit devant lui trois fantômes dont la face
m
Mais alors que faire? Il me semblait qu'une bonne provocation
eut été un moyen assez sur.
Albert n'est pas homme vous refuser, loin de là! mais je veux
admettre que votre adresse dans les armes vous fasse triompher de
Votre rival, songez-vous la vengeance que son parti tirerait de
cette mort? Si vous faites cela, je Vous le dis, vous ctes un homme
perdu.
Conseillez-moi donc! Peu m'importe le moyen pourvu que je
me venge.
Le marquis sembla réfléchir un instant, puis d'une voix lente et
fortement accentuée, il répondit ainsi George
•- Il y a aujourd'hui une puissance terrible, immense, j'allais
dire monstrueuse. Elle est née d'hier, elle domine aujourd'hui, elle
écrasera tout demain. A cet enfant au maillot, il a fallu pour hochet
les trois pouvoirs du clergé, de la noblesse, de la monarchie! Voilà
ses premiers jeux!.. Il a sapé des institutions qui avaient traversé
des siècles^ il a éclairé les peuples sur leur force et leurs droits} au
jourd'hui il fait trembler dans les mains du roi l'antique sceptre des
Bourbons!.... C'est l'arme la plus menaçante que pouvaient inventer
les faibles opprimés pour opprimer les forts leur tour.
Je vous entends, dit George, en saisissant vivement la main de
M* d'Ambez, vous parlez de la presse. Vous m entendez rayir.
noire, les vêtements blancs et la lugubre ap
parence le glacent de terreur. 11 appuie en trem
blant le canon de son fusil contre les vitres,
lâche la détente, et est renversé aussitôt par une
effroyable détonation, suivie d'une éclatante lu
mière. Notre fermier se hasarde enfin lever
les yeux; tout les carreaux sont brisés, une
odeur de brûlure est répandue dans la chambre
plus de doute qu'il n'ait été visité par le diable
en personne. 11 s élance hors de chez lui et trouve
tout le village en émoi on voulait courir chez
le curé pour faire désensorceler la ferme, lors
que le secrétaire de la commune qui revenait
de Bruxellesse fit rendre compte de l'événe
ment et en donna une explication, qui cepen
dant n'a pas satisfait tout le monde Pendant
l'après-midi, des aérostats furent lancés Brux
elles l occasion des fêtes; on fil partir entre
autres trois nègres attachés les uns aux autres;
le vent les poussa dans la direction de Sterre
beekoù ils s'accrochèrent aux contrevents de
la ferme en question et le coup de fusil tiré
brùle-pourpoinl contre eux, enflamma le gaz
exardescenl qu'ils contenaient, et produisit la
détonation qui causa tant de frayeur aux habi
tants de la commune.
Samedi dernier, une nacelle montée par un
batelier et un passager, traversait la Meuse
Lixhe, au moment du passage du bateau va
peur La Ville de Liègevenant de Maestricht,
et commandé par M. Félix Richel. Le capitaine,
croyant que ces hommes voulaient aborder, fit
ralentit la marche, selon l'usage. Mais la nacelle
continua sa route et passa l'avant de La Ville
de Liegedont elle reçut une secousse assez
forte pour renverser les deux hommesqui
tombèrent dans la Meuse. Le batelier fut assez
heureux pour s'accrocher aux bords de la na
celle, mais il faisait de vains efforts pour y re
monter. Le passager, efïTtraînê par le courant, se
débattait au-dessus de l'eau Dans ce péril le
capitaine n'hésita pas se précipiter dans la
Meuse, atteignit la naO&He et parvint s'y jeter.
11 aida alors le batelier y rentier; puis, sans
tarder, se dirigea vers le malheureux qui se
noyait et le saisit au moment où il allait dispa
raître. Tout cela fut l'affaire de quelques se
condes. Le capitaine conduisit la nacelle terre,
car ces deux hommes étaient hors d état de di
riger l'embarcation. Inutile de dire que, lors
que l'intrépide Richel remonta sur le point de
son bâteau il fut reçu aux acclamations des
nombreux amis, témoins de cet acte de courage
et de dévoûment.
NOUVELLES DIVERSES.
On dit qu'à l'occasion des grandes fêtes qui
vont avoir lieu Lille, les autorités de cette ville
se proposent de faire un appel la bienveillance
du Roi des Belges, pour que S. M. veuille bien
accorder encore la musique des guides, l'au
torisation de se reudre Lille.
Le Staats-Courant annonce qu'un grand
Oui reprit George, et de cette arme qui a servi remuer les
masses, l'on se sert aussi pour frapper les individus isolément. Des
attaques renouvelées chaque jouf^ des coups frappés chaque jour la
même place, doivent bien ûnir par blesser dangereusement.... Oui!
d'une arme politique, on peut faire une arme propre servir une ven
geance personnelle
A la bonne heure! j'aime vous voir ainsi de mon avis. C'est
donc une chose décidée. Dès demain, je vais vous présenter
JRoyou, le rédacteur en chef de l'Ami du roit et la guerre de plume
donc! puisque toute autre guerre nous est impossible.
L'Ami du roi était 1 organe du parti royaliste, comme la Sentinelle
était celui des Girondins, et l'Ami du peuple celui des sanguinaires
prosélytes de Marat.
Le style de George plein d'insolence, de fiel et d'orgueil, convint
Royou et il l'admit la rédaotion de son journal.
Dès ce jour, les attaques contre Albert et les Girondins se renou
velèrent avec une énergie si extraordinaire qu'elle frappa tout le
monde. Le secrétaire de Duranthon ne tarda pas découvrir d'où
elles partaient. Plein de mépris pour le lâche ennemi qui le pour
suivait avec tant d'acharnemeut, il se renferma dans un dédaigneux
silence. Il ne se croyait pas d'ailleurs assez important pour se per
mettre de remplir d'une polémique personnelle, les colonnes d'un
nombre de négociants de La Haye se sont réu
nis pour faire acheter des denrées alimentaires
l'étranger et les céder au prix de revient aux
classes nécessiteuses.
La régence de Bois-le-Duc vient de dé
cider que les droits de marché cesseront d'être
perçus dans cette ville sur les grains et autres
produits agricoles.
On écrit de Nurembourg, le 27
La section du chemin de fer de Bamberg
Lichtenfels sera livrée la circulation, partir
du 15 octobre. Le trajet de Nuremberg Lich
tenfels, s'accomplira en trois heures environ.
Courrier Allemand
Mercredi matin, la chaudière de l'usine de
M Dây et Newsome Balleycarr près de Dews-
bury a fait explosion cinq malheureux ou
vriers qui venaient d'entrer dans le local où
était placée la machine ont été tués sur le coup.
Pendant les six dernières années il a été
construit en Angleterre, 54 nouvelles églises
catholiques, plusieurs de ces édifices sont aussi
considérables que la plupart des églises du culte
anglican. Dans la même période sept maisons
religieuses ont été érigées, 19 communautés de
femmes et 9 maisons religieuses d'hommes se
sont établies. Il a été imprimé dans ces six an
nées près de deux millions de volumes d'ou
vrages catholiques.
La flotte d'évolutions a quitté Plymoulh
dimanche pour faire sa seconde croisière de
manœuvres.
Une capture fort importante vient d'être
opérée par la police de Lyon. Une bande de
faux-monnayeurs a été arrêtéeet tous leurs
outils de fabrication saisis. Une chose qui pa
raîtra peu croyable, c'est que ces malfaiteurs
exerçaient plus de quinze ans, Lyon, leur
coupable industrie, et que jamais soupçon ne
s'était élevé contre aucun d'eux.
Les procédés de fabrication employés par ces
faux-monnayeurs étaient c|Aine extrême simpli
cité. Ils faisaient chauffer les pièces qu'ils vou
laient reproduire; ils plaçaient ensuite cette
pièce entre deux plateaux très-durs, et lui fai
saient subir une pression assez forte pour que
les deux plateaux dussent se rejoindre malgré
la présence de la pièce. Le bois recevait ainsi
une empreinte exacte, et, pour mieux dire, un
moule parfait, dans lequel on faisait couler la
matière au moyen d une rainure ménagée dans
l'un des plateaux. (Z,e Rhône.\
On lit dans le Franc-Comtois, journal de
Besançon, du 27 septembre:
Un événement affreux dont les investiga
tions de lautorité judiciaire pourront seules
percer le mystère, a eu lieu dans la nuit de
jeudi au vendredi dans la maison du calé des
Nations, rue des Granges. Eutre minuit et une
heure, un jeune homme de vingt ans envirou
employé dans une maison de commerce de no
tre ville et logé dans la maison indiquée, s'élança
tout effaré chez un de ses voisins et lui apprit
qu une jeune femme, sa maîtresse, venait de se
journal desliué défendre les inléréts de son parti.
Lorsque l'on songe l'extrême gravité du secret que possédait
Albert, relativement la naissance de George, secret qu'il s'obsti
nait taire religieusement malgré la conduite infâme de celui-ci,
l'on se sent saisi d'admiration cl de pitié d admiration pour tant de
grandeur d'âme, de pitié pour tant de souffrances imméritées.
Mais il y avait une personne qui souffrait plus impatiemment
qu'Albert de ces blessures toujours saignantes, parce que 1 un jour ne
laissait pas l'autre le temps de les cicatriser. Cette personne était
Jeanne de Las Sierras, qui jusqu'alors, résistant toutes les sollici
tations du marquis d'Ambez et de ses amis, avait refusé de revoir
George.
L'amour-propre est plus dominant chez les femmes que chez les
hommes, c'est pourquoi elles résistent moins l'attrait des repré
sailles. Elles comprennent difficilement qu'un homme puisse en ar
river tellement mépriser un ennemi, que la seule vengeance qu'il
en veuille tirer, est de l'abandonner toute la haine qui le dévore;
c'est de la force. Une femme rendra trait pour trait, perfidie pour
perfidie, elle ne versera pas une larme qu'elle n'en voudra faire
Verser deuxj c'est faiblesse î^elle a tout le miel de l'abeille, elle eu
possède aussi l'aiguillon.
Jeanne, indignée contre l'auteur de toutes ces attaques injustes,