2 TILLE D'YPREis. conseil communal. NOUVELLES DIVERSES. m M. le général De Liem, inspecteur de l'arme de l'artillerie, ancien ministre de la guerre, s'est rendu Ypres dimanche dernier, et est des cendu 1 hôtel de la Tête d'Or. L'honorable général s'est occupé de l'inspec tion de la 3e batterie de siège du 1er régiment d'artillerie en garnison en cette ville Séance publique du Mercredi, 15 Octobre 1845. i° Désigner une commission chargée d'aviser aux moyens de venir au secours de la classe indigente pendant l'hiver 184S—46. a® Discuter la proposition de faire opérer pen dant la saison rigoureuse, le dévasement de l'étang de Zillebeke. 3° Aviser sur la demande de la société de la Con corde, pour le placement d'un gazomètre dans la cour de la Châteilenie. 4® Délibérer sur l'opportunité de demander une augmentation de subside pour le collège communal. 5° Émettre un avis sur le plan et devis définitifs pour la construction d'un nouvel hospice d'aliénés. La société de Y Alliance s'est réunie samedi soir pour présenter un candidat la chambre des représentanlsen remplacement de M. Rogier qui a opté pour Anvers. La commission admi nistrative avait décidé que les choix se porte raient sur les candidats provisoires du mois de juin et avait en conséquence présenté comme seuls candidats MM. Eenens et d Hauregard. Cette décision a été confirmée par l'assemblée par 161 voix contre 137. 11 a ensuite été pro cédé au scrutin pour la nomination d'un can didat. Au premier scrutin, M. Caus a réuni 143 suffrages sur 295. M. d'Hauregard en a obtenu 80 et M. Eenens 72. Personne n'ayant obtenu la majorité absolue, il a été procédéà un second scrutin qui a donné pour résultat 148 suffrages M. Cans et 112 M. d HauregardM. Léon Cans a donc été proclamé candidat définitif. On écrit de Gand, 11 octobre: Le maraudage s'exerce sur une grande échelle dans les environs de notre ville beaucoup de jardiniers se voient enlever la nuit les légumes encore sur pied; dans le courant de cette se maine on a volé environ deux cents choux rouges un seul jardinier. Plusieurs autres ont été victimes de semblables larcins. Quelques- uns ont pris le parti de couper leurs chouxet ces jours-ci le marché en était abondamment pourvu. Des pommes de terre achetées en Ecosse pour compte de particuliers belges, continuent ar river en assez grande quantité Bruxelles. Ces opérations présentent un bénéfice assez consi dérable ceux qui en ont eu l'idéeet l ou s'étonne bon droit de ce que le gouvernement n'ait point lui-même effectué des achats de cette espèce afin de faire cesser un véritable mono pole. Nous avons vu de ces pommes de terre, achetées en Angleterre raison de 3 fr. 50 c. les 100 kil se vendre ici au minimum 12 fr. En supposant même que les frais de transport coûtent autant que le prix d'achat, il y a encore au moins un bénéfice de D fr. par sac de 100 kilog. L'avant-dernière nuit, un individu, aide ma çon s'était introduit dans la cave d'un bou langer par le soupirailAnvers. Après avoir exploré le rez-de-chaussée et fait main-basse sur une montre en argent et six huit francs en espèces, notre voleur voulut sortir par où il était entré. Pour atteindre le soupirail il lui fallut monter sur un tas de bois, malheureuse ment pour lui le las s'affaissa et il eut beau amonceler les bûches, il ne put jamais réussira les tenir en place. Le temps s'écoula en vains efforts, et lorsque le boulanger et ses domesti ques descendirent dans la cave pour faire leur besogne journalière, ils trouvèrent l'imprudent voleur blotti dans un coin. La police fut immé diatement avertie et le malfaiteur conduit en prison. Depuis l'année 1827, la ville de Gand n'a plus été ensanglantée par une exécution capi tale. Charles Ruys et Auguste De Tantcon damnés mort du chef d assassinat, commis sur la personne du curé de Rooborstet dont le pourvoi en cassation et le recours en grâce vien nent d'être rejetés, ont subi leur peine dans la journée de lundi dernier. La peine de mort prononcée contre Henri De Tant, du chef de complicité du même crime, a été commuée en celle des travaux forcés perpétuité. Un événement qui aurait pu avoir les suites les plus funestes et qui s'est terminé dune manière fort comique, a mis vendredi en émoi la rue de Flandre. Les époux R... tiennent une boutique de grosse fayence et vendent en même temps, dans une arrière-boutique, des liqueurs et de la bière une petite cour d'un mètre carré termine l'habitation. Un cultivateur d'Assche, qui montait un grand cheval de labour, s'ar rêta vers midi devant la boutique et demanda un verre de liqueur. Pendant qu'on le servait, une charrette heurta le derrière du cheval, qui se mit ruer et entra dans la boutique de fayence où il cassa une masse de pots et d'as siettes. Le cavalier fil de vains efforts pour faire sortir le cheval de la boutiquemais celui-ci traversa toute la maison en ruantet alla se fourvoyer dans la petite cour d'où il était im possible de le faire sortir, ni même de lui faire faire aucun mouvement. Les efforts de tous les maréchaux-ferrants appelés sur les lieux, furent vainset l'on allait hisser le pauvre animal au-dessus de la muraille, lorsque, par un mou vement qu'il fitil enfonça la fenêtre qui se trouva derrière lui et entra par là de nouveau dans la maison toutefois avec l'assistauce de neuf portefaix. Le cultivateur a poursuivi sa route après avoir soldé les dégâts commis le cheval avait plusieurs contusions et perdait beaucoup de sang. Nous apprenons que les recettes du chemin de fer ne se sont élevées pendant le mois de sep tembre dernier qu'à douze cent soixante-douze mille francs, tandis que le mois précédent elles avaient été de 1,365,000 francs. C'est la pre mière fois, depuis l'existence du chemin de fer, que les produits du mois de septembre n'auront pas été les plus élevés de 1 année; ils sont au- dessous de ceux d août de près de 93,000 fr. et ne dépassent ceux du mois correspondant de l'année dernière que de 30,000 fr. moins que l'augmentation prévue par le budget, de sorte qu cet égard septembre se trouve être jusqu'ici le plus mauvais mois de l'année. 11 sera très- intéressant de rechercher, lors de la publication de létal du mouvement de l'exploitation, la cause d'une différence aussi inattendue, de voir si elle porte sur les voyageurs ou sur les mar chandises, et dans quelle direction le mouvement a diminué. Indépendance On lit dans YÉclaireur de Natnur Lesauleursde la sérénade du lOjuin et ceux qui y ont pris part seront très-peu satisfaits du jugement du tribunal de simple police rendu le 10 de ce mois car les motifs de la décision portent positivement que le bruit occasionné par l'ovation et les applaudissements qui l'ont accompagnéeconstituent un tapage nocturne troublant la tranquillitédes habitants non moins que les sifflets réprobateurs du chef desquels il y a eu condamnation. ERRATA dans le feuilleton du dernier N°. 2e colonne, 4e ligne, lisez trop vivement ressenties. 4e 12e lisez ils au lieu de il. 6e derne lisez parvint au lieu de survint. 7« m 9e lisez carnage au lieu de courage. Samediune députation fort nombreuse a été reçue par M. le ministre des affaires étran gères et M. le ministre de l'intérieur. Elle se composait de filateurs et de fabricants d'étoffes de laine, appartenant aux villes de Tournay, de Verviers, de Mouscron, de Courtrai, de Roulers, etc. M. Dumon-Dumortier, sénateur, présidait celte députation et parlait en son nom. Son but était de protester d'avance contre l'abandon, en tout ou en partie, dans les négo ciations pendantes avec la France, du tarif ac cordé par l'arrêté du 14 juillet 1843, en faveur de la fabrication des étoffes de laine et de la filature, déclarant que cet abandon ne pouvait avoir lieu sans porter le plus grand préjudice cette branche d'industrie, qui se trouve aujour d'hui en plein développement. Une pétition rédigée dans ce sens et signée par un grand nombre d'industriels a été laissée entre les mains des deux ministres. D'après ce qu'on nous apprenddans l'en tretien qui s'est engagé entre les ministres et les membres de la députation la question de savoir si une exception portant sur les étoffes de haute fantaisie pourrait être accordée la France a été agitée; la majorité des membres s'est montrée contraire même cette combi naison. On nous assure que la pétition propose, dans le cas où la Belgique devrait consentir quel que sacrifice nouveau, d'abandonner la contre façon. A Newcastle, deux individus étaient boire dans une taverne les nommés Parker et Green, Parker s'amusait tracasser Green, eu lui vidant son verre en l'empêchant de boire. Ce dernier, exaspéré, prit un couteau et l'en fonça dans l'œil de Parkerqui poussa des cris atroces. 11 essaya mais en vain d'arracher le couteau et il fallut que Green, repentant de son crimes'y prît deux mains pour l'arra cher. Parker est mort le lendemain au milieu des souffrances horribles. Affaires d'Italie. Depuis la reprise de Rimini par les troupes papales, on était sans nouvelles positives des insurgés qui s'étaient jetés dans les montagnes pour échapper la poursuite des corps envoyés contreeux. D'après des nouvelles arrivées de Bologne la date du 3 octobre, le gros des révoltés, après quelques marches et contre-marches et une suite d'es carmouches sans importance avec les détache ments pontificaux a été forcé de se réfugier sur le territoire toscan: réduits une centaine d'hommes, la plupart étrangers la Romagne, les insurgés ont déposéle 2 octobreonze heures du matinleurs armes et leurs muni tions, entre les mains du commandant du cor don grand-ducal, et ils ont été envoyés sous escorte, Rocca sau Casciano. Voiciselon des renseignements qui parais sent authentiques, quel était peu près le pro gramme des chefs du mouvement qui vient d'échouer, comme tous ceux qui l'ont précédé. Ils déclaraient vouloir conserver intact le prin cipe de la souveraineté pontificale, et s'en tenir au mémorandum émané du congrès de Vienne en 1815, de même qu'aux promesses faites par les représentants des puissances l'occasion de la révolution italienne en 1831 mais ils deman daient 1° L'abolition des commissions militaires; 2° une amnistie générale 3° la révision du code civil et criminel; 4° la collation des emplois publics des séculiers; 5° la suppression de l'inquisition; 6° la limitation du pouvoir laissé aux jésuites dans l'instruction publique; 7° un système administratif plus conforme aux pro grès de la civilisation, surtout en matière de chemins de fer; 8° la nomination d'un comité chargé de régler la dette publique et de rame ner l'équilibre entre les recettes et les dépenses de l État: 9° la liberté de la presse restreinte dans les limites rationnelles. Le roi Oscar Ier a closle 27 septembre dernier, en personne, Christiania, le stortbing norwégienpar un discours qui ne renferme rien de remarquable que le regret qu'exprime le roi du refus de subside demandé pour la ma rine.

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2