pour déclarer publiquement que j'appartiens par conviction et sympathie l'opinion libérale, que la candidature offerte par lf.s élec teurs libéraux, est la seule que j'accepte. Je vous prie, Monsieur le Rédacteur, de vouloir insérer ma réclamation dans votre prochain nu méro. ïpres, le 17 Octobre 1845. II. IWEINS-FOjNTEYINE. A Monsieur VÉditeur du Progrès, Monsieur, Ypres peut s'enorgueillir, bon droitde se voir placée la tête des villes de la Belgique, où les arts et les sciences ont fleuri de temps im mémorialet y ont reçu un noble encourage ment. Tout récemment encore, elle a rendu sa Société des Chœurs, qui joint des talents des plus distingués, une rare modestie, les hommages de son admiration et de sa reconnaissance pour les brillants succès qu'elle a obtenus au concours général des chants d'ensemble dans la capitale. Ce triomphe a été complet; dû au zèle et l'activité de tous ses membrescette société peut se glorifier d'immenses résultats, quoi- qu'avec (la bien faibles moyens pécuniaires qu'elle reçoive, par ces quelques vers, dédiés Monsieur Duhayon-Brunfautsou directeur, le pur encens que notre cœur lui donne1. Digne chef, c'est par loi qu'au temple de mémoire Oo voit se diriger par d'illuslres progrès Ce corps, qui, sous tes lois bientôt doit I histoire Faire admirer son nom brillant de tes succès. C'est par toi que l'on vil la victoire en balance, D'une palme en ces jours couronner nos efforts, •Et partout, lenvi, devant un peuple immense, Les applaudissements célébrer nos accords. Il ne suffit point de faire des vœux pour la prospérité de cette belle institution; il faut l'en courager, il faut l'aider; et nous en avons l'es poir fondé, l'autorité, les habitants s'empresse ront employer tous les moyens en leur pouvoir. Au nombre de ces moyens, nous proposerons les suivantsque nous plaçons en première li gne un local que la régence mettrait la dis position de la société; un subside, la fusion des trois Sociétés des Chœursde l'Harmonie de la ville et de la Musique des Pompiers, avec une administration composée de quelques membres de chacune d'elles; fusion, qui, notre sens, réunirait le précieux avantage de ressources pécuniaires suffisantes, celui du progrès dans l'art musical, sans contredit, la plus belle partie de l'éducation. Recevez, Monsieur l'Éditeur, l'assurance de ma considération distinguée, Ypres, le 18 Octobre 1845. Liste des personnes habitant F arrondissement d Ypresy appelées faire partie du jurypendant la première série du 4e trimestre 1. Delbaere, Louis, secrétaire communal, Poperiughe. 2. Bossaert, Jean-Baptiste, cultivateur, Ypres. 3. Liebaert, Henri, brasseur Ypres. 4. De Florisone, Léopold, propriétaire, Ypres. 5. Baert, Ernest, brasseur, Neuve-Église. 0. Dumorlier-De Coene, propriétaiie, Ypres. On peut regarder dès présent comme une mesure décidée par l'administration des travaux publics d accorder le transport gratuit sur le chemin de fer de l'état toutes les sortes de denrées alimentaires importées dans le pays par les administrations locales ou par tout établis sement de charité quelconque et même par de simples particuliers; cette remise sera accordée contre la justification faite que l importation a lieu sans aucun esprit de spéculation et avec la pensée de revendre prix coûtant. La remise sur ces mêmes denrées ne sera que de 50 p. c. pour le commerce. La Société de Y Alliancese réunit aujourd'hui pour procéder au choix de ses candidats au conseil communal. Ou parle entre autres, de M Blaes ancien rédacteur en chef de Obser vateurcest là, une candidature qui devrait reuconlrer une adhésion unanime. Personne, on peut le dire, ne s'est plus constamment oc cupé de l'examen des affaires de la ville, et pres que toujours M. Blaes a porté sur elles un jugement qui révélait une rare intelligence de ces questions. Homme de goût, d'action et de dévouement, M. Blaes serait bientôt un des membres les plus utiles du conseil. Son libéralisme n'est pas sus pect; il y a mieux, les services qu'il a rendus cette cause pendant les dix années que la presse a eu 1 honneur de le compter dans ses rangs feraient presque de sou élection un devoir de reconnaissance de la part de l'opinion libérale. Indépendance Hier, une heure, la cour d'appel de Brux elles, toutes les chambres réunies en audience solennelle, a fait sa rentrée pour 1 année judi ciaire 1855-18-46. La cour était presque au grand complet. La presque totalité des membres du barreau ont assisté la cérémonie. M. le procureur-général de Bavay dans un discours biographique fort remarquable a fait l'éloge du iurtsconsiillf*ibr»hancnh IVokins né Louvain en 1562 et mort au commencement du 17e siècle. La cour après avoir déclaré par l'organe de son premier président M. De Page, qu'elle avait repris ses travauxa clos son audience solen nelle en recevant la prestation de serment de quatre docteurs en droit nouvellement diplômés. NOUVELLES DIVERSES. M. Thiers doit aller rendre visite demain au marquis de Lansdown qui fut président du con seil sous le ministère Melbourne. M. Thiers pas sera la journée de jeudi Bovood résidence du noble lord, et ré vieil ra vendredi Londres; le célèbre homme d'Éta français ira également passer deux jours la g ande résidence de lord Ashburton Un journal de W duc de Devonshire est terford annonce que le ur le point de vendre les domaines qu'il posude en Irlande, et qui ont une valeur de près c 50 millions de francs. incompatibles; comme le son de deux voix dissemblables répétant les mêmes expressions. Cest que Faction de Jeanne l'avait touché d une vive reconnaissance, et que la reconnaissance d un homme envers une femme est bien souvent de 1 amour, surtout lorsque cest l'amour qui a inspiré celle dont la conduite nous pénètre de grati tude. Albert ne se rendit pas distinctement compte d'abord de celle lutte étrange entre deux penchants, dont le premier remontait l'époque la plus paisible de sa vie, et dont le second venait de pren dre racine dans le tumulte d'une sanglante révolulion. Au milieu des sensations nouvelles qui troublaient son cccur, et tourmentaient son esprit, il saisissait paifaitement une chose c'est qu il aurait sacrifié avec joie ses intérêts, son ambition, pour Jeanne; son bonheur, tout son avenir pour Estelle,... Pour sauver la pre mière, il aurait livré son sang; il aurait donné son honneur pour sauver la seconde.... tant nos premières impressions sont souvent profondes et incurables! L'arrivée de madame Tallien vint faire diversion aux préoccu pations de sa pensée. Elle voulut s informer de sa situation mais Albert ne la laissa pas achever Ah! ne songez pas moi, lui "dit-il avec vivacité, parlez-moi de Dona Juana. Vous venez de la quitter sans doute; rassurez-moi, madame, tout espoir n est-il pas perdu Loin de là! répondit-elle, toute joyeuse, nous sommes certains de la conserver. Albert ne put la remercier que d'un regard ou se peignait toute sa joie, et d'une douce pression de sa main défaillante. Madame Tallien reprit La blessure est dangereuse mais non mortelle. Le médecin ré pond de notre amie, et nous a vivement recommandé de lui éviter tonte émotion doulourèuse. Le frappé la régiou du cœur chez uni Jtrsonne d'une taille plus élevée. Ah! madame, ceci prouve i justesse de coup-d'œil de l'as- ssin Que voulez-vous dire? Ce que je veux vous dire, mllame, c'est que Dona Juana est ictime d une générosité aussi noli qu'imprudente le coup qui l'a )ignard, nous a-t-il dit, aurait frappée était destiné me donner Iniort Qu'enteiids-jès'écria inadc e Tallien épouvantée; le peuple a t-il tourné sa colère contre le, servir L'un de ces furieux reconi nistre, c\n fut assez pour me le peuple, lorsque précipité dans 1 voie du désordre, il a commencé assouvir l insatiable besoin de vt ;eance dont il est dévoré au sein de sa misère abrutissante. C est entre les plus puissantes mains, retombant les imprudents qui 01 vous entretenir de moi, ajouta Al rt, tristement; ce qui vient de m'arriver me guérira du désir jamais ce désir me possède. Pari Juana a-l-elle reçu les secours sement? J'étais chez madame Rolau velles qui devaient nous appren e les résultats de l insurreclion, triallieur arrivé notre amie. re vive sollicitude. Nous accou- ;evait les soins éclairés de notre lorsque Ion vint nous annoncer Vous jugez de notre effroi et de i ruines. Un instant après, Jeanne médecin, cl une voiture vous traD irtait rapidement chez vous, où les mêmes soins vous furent donm onunes qui se sacrifient pour le en moi le secrétaire d'un mi- gner a leur vengeance. Tel est formidable levier, dangereux presque toujours il écrase en osé le soulever. Mais c est trop devenir un héros populairesi soins de quel bon ange, Dona e son état exigeait si irapérieu- attendant avec anxiété les nou- C est un de mes serviteurs que Une correspondance particulière de l'Amé rique nous apprend que le général Almonte, le bras droit de Santa-Anna, et le plus jeune sou tien de sa politique, était allé le rejoindre la Havane pour préparer avec lui un plan de des cente sur les côtes du Mexique. Le Courrier de Marseille dù 10 octobre donne en ces termes la triste nouvelle que nous annoncions hier d'après le Toulonnais A la suite d'un nouvel engagement dans la province d'Orandeux cents hommes, parmi lesquels cinq officiers et quarante zouanes, au raient été forcés de mettre bas les armes et faits prisonniers par l'ennemi. Le Sémaphore contient sur ce même sujet les détails suivants La garnison d'un petit camp avait demandé au général Cavignac un renfort, que sa faiblesse numérique, au milieu (lune contrée en pleine révolte et traversée par les nombreuses bandes d'Abd-el-Rader. lui rendaient extrêmement né cessaire. Afin de ne pas diminuer ses cadres, le général Cavnignac choisit dans les ambulances deux cents hommes qui furent jugés assez ré tablis pour pouvoir tenir la campagne, on eut soin de prendre les plus validés parmi ces hom mes, ceux enfin qui étaient en pleine convales cence seulement. Un détachement de zouanes leur fut adjoint. Cette petite colonne se mit en marche, mais elle ne tarda pas se voir enveloppée par de nuées d'Arabes, c'était un détachement consi dérable des troupes d'Abd-el-Kader qui se dis posaient faire subir nos deux cents soldats le triste sort des braves immolés Djemmâa- Ghazaout. On ne pouvait, moins de vouloir se faire tuer jusqu'au dernier et de fournir en core ces atroces Arabes l'occasion d'une nou velle boucherie, songer se défendre. Les deux cents soldats se sont donc vus contraints, ce qui n avait pas encore eu lieu en Afrique, de mettre bas les armes, et ils sont devenus les prisonniers d'Abd-el-Kader. l i? çs«i>anue romanesque. Un gendarme de la brigade de Valenciennesâgé de trente- huit ans, s'est donné la mort, il s'est serré la tête dans un mouchoir et s'est jeté l'eau. La cause de ce suicide est ainsi expliquée par Écho de la frontière On ne connaissait cet in fortuné ni chagrins domestiques, ni dettes, ni mauvaises affaires. On s'est seulement aperçu qu il était depuis quelque temps d'une grande exaltation, provoquée, paraît-il. par des lectures romanesques. Il vantait avec enthousiasme les drames modernes les plus exagérés, dont il suivait la représentation avec un penchant irré sistible. Sa tête, naturellement chaude et exal tée, s'est montée outre mesure par suite de ces aliments trop excitants pour sa constitution, et a déterminé chez lui le suicide. On écrit de Lucerne, le 9 octobre Les élections municipales qui viennent d'avoir lieu ici assurent de nouveau la majorité au parti radical, qui, comme on le sait, a la prépondérance dans la représentation de la ville.' vous avez trpuvé auprès du lit, en revenant vous. Albert remercia madame Tallien avec effusion; celle-ci se leva pour se retirer Je me rends auprès de notre amie, dit-elle, je vais la rassurer aussi sur votre situation; je suis persuadée qu'elle m'attend avec im patience. Oh! dites-lui bien toute ma reconnaissance, madame! s'écria Albert avec chaleur, dites-lui que je ne perdrai jamais le souvenir de cette journée terrible, et que le dévouement de ma vie entière récompensera son sacrifice si grand et si immérité. Madame Tallien sourit, et jeta en sortant ces paroles moqueuses Albert: Reconnaissance! Dévouement! Sacrifice! Voilà bien des mots majestueux et sonores pour remplacer un mot bien simple et bien doux qui en dirait pourtant mille fois davantage! V. La Royauté suspendue, une convention nationale convoquée, les ministres disgraciés depuis le 15 Juin, réintégrés aux acclamations du peuple, telles furent les graves conséquences du 10 Août. Il fallait récompenser Danton, le héros populaire de celte fameuse journée; on lui donna le ministère de la justice, et l'on renvoya Duranthon c'est ainsi que selon sa propre prophétie, Danton, simple citoyen la Veille se trouva ministre le lendemain. La chute du maître entraînant celle des serviteurs, Albert se trouva privé de sa place de secrétaire, mais Danton l'affectionnait; comp tant sur son bon vouloir il prit la résolution d'aller le trouver. Il n'avait pu encore être reçu par Jeanne, dont l'état s'améliorait J lentement; on lui évitait avec le plus grand soin toute secousse, toute émotiou même agréable. Madame Roland, madame Tallieu,

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 2