L'ADJUDICATION BIENS IMMEUBLES EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. VERTE PUBLIQUE 3 Yprcs. L'instruction sur l'assassinat de M. Lcu est terminée. On désigne comme auteur de cet assassinat un certain Muller, habitant d'un dis trict de ce canton. Il était détenu dans la mai son de correction de la ville, mais on vient de le transférer, ainsi que ses complices, dans une prison particulièrecar ou a découvert une conspiration tendant faciliter lévasiou des prisonniers. Deux capitaines de l'armée du canton R1M. Barth et Ulmiqui lors de l'invasion des corps-francs, au mois d'août dernier, ont pris part avec une partie de leurs soldats cette expédition, viennent d'être condamnés la peine de mort, mais on croit que celte sentence ne sera pas exécutée, le grand conseil fera proba blement grâce de la vie. Le projet arrêté dernièrement Zurich entre des députés de plusieurs cantons, pour donner plus de développement l'école de théo logie catholique de Soleure, a été très-bien ac cueilli par les populations. On espère ainsi contrebalancer l'influence du séminaire des jé suites établi dans cette ville. On compte six cantons qui y ont donné leur adhésion Berne, Ai govie Bâle-Campagne Schaffouse Soleure et Thurgovie. Florence, le 9 octobre. Les troubles qui viennent d agiter les Etats romains sont entiè rement apaisés. Les insurgés qui avaient pu se soustraire aux poursuites des soldats pontifi caux et autrichiens se sont dispersés dans les Apennins; traqués dans ces montagnes, les fu gitifs avaient cherché un refuge dans des val lons solitaires de la Garfagnaaa,; mais forcés de fuir encore devant des paysans soulevés contre eux, ils se sont décidés chercher un dernier refuge sur le sol Toscan. Il existe entre le grand-duc de Toscane et le gouvernement pontifical un traité non écrit, mais toujours observé par suite duquel l'ex tradition en matière politique doit être mu tuellement exercée entre les deux Étals. Le grand-duc, en celle circonstance, a pris, dans son cœur paternel, une décision tout fait inespérée; il a déclaré que l'extradition n'aurait pas heu, et sans peidre de temps il a donné l'ordre de faire embarquer tous les réfugiés dans un navire qui se trouvait dans le port de Livourne, et qui va les conduire Alarseille. Celte nouvelle, répandue dans Florence vers le soir, a produit la plus vive sympathie; la po pulation s est portée au théâtre de la Pergola où la cour assistait une représentation des Puritainla foule était animée du plus graud enthousiasme. Le grand-duc a été entouré des marques de la plus louchante affection La loge où il se troovait a été remplie de fleurs par le peuple reconnaissant. L'Émancipation de Toulousedans son numéro du 11 octobre, publie sur la foi de renseignements quelle dit presque authenti ques, l'incroyable nouvelle que voici Pendant que toute la presse européenne se livre milles conjectures sur le mariage de la amies dévouées, inquiètes, veillaient sur elle avec la plus tendre sol- licitudc. Dauion accueillit Albert avec cordialité, comme un ancien et vé ritable ami EL bien! que t'ai-je dit le 10 Août! s'écria-t-il en riant, lu le vois, me voilà ministie! Et, si tu le veux, tu seras mon secrétuire- général. Depuis que je suis eu possession de mou portefeuille, j'ai pu apprécier la manière dont lu t'es utilisé sous Dmaiithon, sers-moi comme tu l'asservi, je ne t'en demande pas davantage. J accepte, dit Albert, et je te promets de faire avec loi comme j'ai fait avec ton précédesscur. Ils se serrèrent la main et tout fut dit. Il n'y avait là ni ministre ni secrétaire, il y avait deux hommes, jeunes, éclairés, brûlants de patriotisme et qui allaient travailler ensemble au succès de la noble cause que tant d hommes dont les plus âgés avaient trente ans peine, défendaient avec autant de persévéreiice que d audace. Grande et singulière époque! Eu parcourant ces pages qui retra cent iidelemenl saderribîe hi.stoire, en étudiant les caractères de ces hommes d action et de génie qui étouffaient toute vanité per»on- nelle, devant le grand but que tous pouisuivaient avec la même ardeur le salut commun, la gloire de la patrie; en comparant tant d'exploits, tant de grandeu r, tant de puissance, aux petites luttes, aux agaceries, aux coups d'épingles qui préoccupent et divisent la génération actuelle, n est-il pas facile de comprendre dou viennent les dégoûts insurmontables, 1 apathie, la dangeieuse oisiveté de la jeunesse d aujourd bui Aucun but ne lui est assigné. Spectatrice in différente et inaclive des envahissements de ces mêmes pouvoirs dont la destruction coûta tant de sang précieux, peu f-clre attend— «lie, pour sortir de sa torpeur, que des mains audacieuses l'aient reine d'Espagne ce mariage a déjà eu lieu en secret et par procuration. C'est M. Munoz (duc de Rianzarès) qui a présenté le comte de Mon- temolin, fils aîné de don Carlos. On attendra des circonstances favorables pour divulguer celle union déjà connue des cabinets étrangers. Ainsi s'expliquent, ajoute Emancipation de Toulouseet le voyage du due de Rianzarès (voyage pendant lequel linsu de tous, il s est mis en rapport, Bourges, avec I infant), et la subite popularité dontil jouit dans les provinces basques, où il est resté après le départ de la cour, l où il reçoit un accueil que ne lui fe raient certainement pas, sans la circonstance du mariage clandesliu, ces fiers et intraitables montagnards. Paris, 14 Octobre. Le Moniteur publie le tableau comparatif de recettes des neuf premiers mois de l'année 1845 avec celles des mêmes mois des aimées 1844 et 1843. Les neuf premiers mois nous avaient produit en 1843 557,093,000 fr. El en 1844 573,849,000 Ils ont produit en 1845 588,084,000 Les 9 mois de 1845 présentent par conséquent une augmentation de 30,991,400, sous la pé riode correspondante de 1843 et 14,233,000 fr. sur celle de 1844. Les recettes du 3e trimestre de 1843 se sont élevées 198 millions 180,000 fr. savoir pour juillet64,901,000fr.; pour août 63,536,000 fr., et pour septembre 69,723,000 fr. On lit dans le Courrier de Marseille du 12 M. le maréchal est arrivé hier Marseille. On attend chaque moment le paquebot qui doit le transporter en Algérie avec une partie de notre garnison. A peine arrivé dans notre ville, M. le maré chal a reçu nos principales autorités et un graud nombre de nos concitoyens. Cest en ce voyage seule nent que M. le duc d'isly a eu connaissance de la publication de la lettre confidentielle au préfet de la Dordogne. Ainsi que uous lavous présenté, celle publica tion était le résultat d une indiscrétion regret table et reproduisait inexactement les réflexions du maréchal. M. le duc d'isly nous adresse ce sujet la lettre suivante Marseille., le 11 Octobre. Monsieur le rédacteur, «Je viens de lire dans votre journal un article relatif la lettre que j'ai écrite M. le préfet de la Dordogne, et qui a été publiée par plusieurs journaux de Mar seille. Votre sagacité bienveillante vous a fait juger que cette lettre confidentielle n était pas destinée la publicité, vous avez eu parfaite ment raison: j'ajoute que iion-seulemenl elle devait être ignorée, mais que l'indiscret qui l'a publiée a altéré le sens des réflexions, qui accom- attachée la glèbe! Les mêmes prétentions, le même esprit domi nateur surgisstnt de toute pari; déjà de nombreux d grés ont été franchis, mais ce n'est point assez jKiur vous, conservateurs im prudents qui attendez que le fleuve ait débordé et submergé vos terres, pour lui opposer des digues que ses eaux prodigieusement acciues exigent dès aujouid bui! Les hèles baliveaux que vous avez réservés dans votre paie, sont devenus des arbres vigoureux là main d'un enfant auiait suffi -, our les déraciner: maintenant ils re- sisleiaicni la lourde cognée du bûcheron! Le capitaine de Étoile avait parlé ainsi avec chaleur. Ses idées avaient pris toul-à-coup une direction sévere. Je me gardai bien de l'interrompre, et il poursuivit ainsi Des appréhensions étranges m obsèdent. Parmi les récits qui ont transmis jusqu'à nous les destinées di s anciens empires, il n'en est point qui ait fait une plus profonde implosion sur mon esprit que celui de la giandeur et de la décadence des Romains, J en ai tiré celte conviction, que les empires ne son 1 jamais plus prés de leur déclin, que lorsquils ont atteint le plus haut degié de puissance et de civilisation... Quelle similitude frappante entre 1 histoire de notre Fiance et celle de Home païenne! Comme les Romains nous avons fondé notre empire; comme eux nous avons enseigné au monde la liberté, et, fils dénaturés comme eux, nous avons étouffé notre mère dans ces hias qui lui devaient toute leur puissance. L'ennemi a vu nos fronts humiliés; tout 1 or de nos conquêtes n a pas sufli pour notre rançon, et comme le lâche Gallus, nous avons payé un tribut aux bai baies. Ils ont osé comme Brèuuus, jeter leuis armes dans la balance, en s'écriant malheur aux vaincus! car le guerriet qui, comme Camille aurait pu sauver sa patrie, était prisonnier de l An glais, et un général Prussien gouveinait Paris! Le narrateur, distrait par cette éyocaliou du passé, observa pea- pagnent les nouvelles sur les fâcheux événements survenus en Algérie. Recevez, etc. signér), Maréchal duc d'Islv. II est de nouveau question, depuis le 13 octobre, dans les bureaux des ministères fran çais, d'une prochaine dissolution des chambres. On attend pour décider définitivement celte importante question le retour de MM. Dumou et Monlalivetqui ont reçu l'ordre par le télé graphe de se rendre immédiatement Paris. Si la dissolution est décidée, l'ordonnance paraîtra au Moniteur français, avant la fin d'octobre, et les élections générales n'auront pas lieu avant les premiers jours de décembre. ÉTUDE DU NOTAIRE BOEDT, A YPRES. DE Samedi, 25 Octobre 1845, 2 heures de relevée, au cabaret les Trois Bois, occupé par le sieur Louis Onrael, hors la porte de Lille, aura lieu 1. D'une petite Ferme de 3 hectares 3 ares 54 centiapes, situe'e en la commune de Dickebusch, occupée avec les numéros 3 et 4, par Pierre Gouicy au prix de 45o francs par an, outre lescor.lributions. Mise prix 5,623 francs. 2. D'une Maisonnette avec 4 ares de fonds et Jardin, audit Dickebusch, occupée par Jean Décos. Mise prix 300 francs. 3. De 1 hectare 43 ares 32 centiares de Terre a labour Dickebusch. Mise prix 2,900 francs. accumulation des n's l, 2 et 3. Mise prix 10,300 francs. 4. D'une partie de Terre a labour de la con tenance de i hectare .,8 ares 29 centiares, située en la commune de Reninghelst. Mise prix 3,400 francs. 5. De deux parcelles de Terre a labour Dickebusch, l'une de 32 ares 85 centiares, occupée par Jean Burytjraece, et l'autre de la contenance de 4o ares 42 centiares occupée par Jeanne Fan Eecke. Mise prix 2,600 francs. 6. D'une partie de Terre a labour appelée le Bollaerd, de 1 hectare i3 ares 4° centiares, située Voormezeele, occupée par Aimé De Coninckau prix de no francs par an. Mise prix 3.020 francs. daut quelques iuslants un si le n ce méditatif. JNos jours tic gloire et de liberté, me dit-il, en reprenant son récit, eurent cependant comme les grandes époques leurs erreurs et leurs foi faits, ainsi que leurs exploits. Pendant les derniers jours de ce mois, dont la dixième journée avait été marquée pour le renversement du trône, les ba« i tères de Paris furent ferijaées, et des visites ordonnées dans toutes les mai sons habitée» par des suspects. Le nombre des arrestations fut tel, qu'il varié de huit douze mille. Tous ceux qui avaient tenté de sortir de Paris pendant ces deux jours, avaient été arrêtés aussi et jetés en prison. Le 2 Septembre, le bruit se répandit dans Paris que le peuple s'était porté en masse vers les prisons, et qu'il y égorgeait les prison niers ai lêtès comme suspects. Quelques uns de ces f orcenés passèrent devant la maison de Fortin en proférant des cris de mort contre les prisonniers des derniers jour». Ils entraînèrent avec eux les oisifs qu'ils rencontrèrent sur leur chemin.et s avancèrent ainsi, grossissant leur troupe chaque pas, et en criant [Abbaye! VAbbaye! Albert entend ces cris menaçants, comprend leur norrible signi fication. et sur le champ sa résolution est formée. Il veut se rendre à- la prison, vers laquelle se dirigent ces hommes ivres pour la plupart, et courir les plus grands dangers pour sauver de nouveau son ennemi, George de Pessaç, qui avait étéf arrêté, cherchant sortir^ de I aris, pendant les deux jouis do fermeture des barrières, nralgié la rigou reuse défense décrétée par 1 Assemblée Législative. Albeit avait eu connaissance de cette arrestation par une lettre que George lui avait écrite pour lui annoncer sou malheur. lia suite au vrohain IV».) R.-TH. PmoNOKt

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3