EXPROPRIATION FORCÉE. ANNONCES. DE PAR LE R0]_ET LA JUSTICE. §3 Si U - NOUVELLES DIVERSES. crime l'opinion libérale. S'ils désirent en savoir davantage, nous pourrions dire, où s'est tenu vendredi soir, un conciliabule auquel cer tains électeurs, qui blâment les réunions de parti, ont été invités et ont assisté. Par arrêté royal du 20 octobre, M. Mercier, ministre d'étal el gouverneur de la province du Hainaut, est nommé président du conseil d ad ministration de la caisse des pensions des veu ves et orphelins des fonctionnaires et employés ressortissant au département de l'intérieur. On vient d'arrêter en celle ville un individu qui avait imaginé une industrie assez singulière pour ne pas devoir travailler. Cet individu, au moyen de feuilles de roulesoit sous son véri table nom, soit sous un nom supposé, se faisait allouer par les villes ou le gouvernement, des indemnités de roule, el lorsque ces indemnités ne lui suffisaient pas, il feignait d'être malade, afin de pouvoir être admis l'hôpital pendant quelques jours. Ce stratagème lui a servi pen dant assez longtemps avant d être découvert. HierBruxelles500 sacs de pommes de lerre ont été présentés en vente. Plus de 150 sacs n'étaient pas vendus la clôture du marché. Les prix ont varié de 11 13 fr. Mais quelques quantités de première qualité de pommes de terre entièrement intactes, ont été vendues jus qu'à 15 fr. En tenant compte des différentes variations dans les prix, la moyenne a été de 12 fr. 25 c. les 100 kilog. Le beurre frais s'est vendu 1 fr, le 1/3 kilog; les œufs, 1 fr. 27 1 fr. 30 c. le quarteron. Il y a eu cette année 2,355 demandes d'ad mission dans les écoles communales gratuites de Bruxelles, ce qui constitue une augmentation de 885 élèves, depuis la mise en vigueur de la loi organique de 1842. Le roulement, pendant I année scolaire 1844-45, a été de 6 800 élèves. Pour l'année 1846 les dépenses s'élèveront au moins 70,000 fr. en comprenant la cinquième école, qui n'est pas encore ouverte, ainsi que l'école d adultes. L'introduction des travaux l'aiguille, avec des fournitures faites par la ville, produit de bons résultats. Déjà plus de 400 objets de vê tement ont été confectionnés el pourront être donnés pour prix la distribution de dimanche prochain. Cette mesure, adoptée par le conseil communal, a été exécuté avec ordre el éco nomie. Les écoles subsidiées par la ville sont aujour d'hui au nombre de 7, qui instruisent 731 en fants. On annonce que l'envoyé marocain auquel l'Empereur confie la mission de venir en France assurer le gouvernement de ses bonnes dispo sitions^ dû se mettre en route le 15septembre. II est craindre que les nouvelles de la province d'Oran ne fassent ajourner ce voyage. Abd-el-Kader continue comme par le passé tirer tous ses approvisionnemens de Gibraltar par le Maroc. Un de ses agents bien reconnu est installé Télouan et lui reçoit et expédie armes, poudres, munitions, vêtemens, en un mot, tout ce qui est nécessaire notre ennemi. Telouan est cependant une ville entièrement soumise l'Empereur. A Taza, Abd-el-Kader achète sur le marché tous les chevaux et mulets nécessaires la re monte de sa cavalerie et au transport de son armée. A Taza, Abd-el-Kader possède un moulin poudre. Il est donc impossible de violer plus ouver tement les conditions du dernier traité de Lalla Maghrina. Est-ce mauvaise volonté de l'empe reur, est-ce cruauté de l'émir? nous l'ignorons. Mais les faits que nous dénonçons la publicité sont de la plus exacte vérité. Le poste d'Ain Tmouchen situé mi-chemin d'Oran TIemcen, sur un petit plateau d'un accès facile, vient d'être attaqué par des forces nombreuses. Les 60 hommes qui en forment la garnison ont fait une très-belle défense, et l'en nemi s'est retiré avec de nombreuses perles, emmenant prisonniers quelques colons qui n'ont pas eu le temps de se retirer dans le camp. La garnisan d'Ain Tmouchen étroitement bloquée, a cruellement souffert de la soif pendant deux jours, bien que le ruisseau qui coule au pied de la colline où le camp est assis, ne soitéloigné que d'une centaine de mètres. Berlin. Suivant un bruit très-répandu, les commués des états-provinciaux seraient con voqués avant la fin de l'année sous le titre d'états du royaume pour s'occuper du vote d'un em prunt, mesure qui ne saurait être ajournée plus longtemps. Ce bruit est fondé sur la loi du 17 janvier 1840 qui défend de contracter aucun nouvel emprunt sans qu'il soit autorisé et ga ranti par les états du royaume. On écrit de Plymouth. au Times, qu'une mutinerie grave a éclaté bord de l'Albion l'un des vaisseaux de l'escadre d'évolution mouillés dans la radeles matelots mécontents du refus qu'on leur avait fait de se rendre terre, ont désobéi aux ordres de leurs chefs, et pour venir bout de ce commencement de sé dition, il a fallu les mettre aux fers où ils attendent le jugement d'une cour martiale. On dit aussi que des symptômes d'insubordination du même genre se sont montrés bord du St-Vincent et du Trafalgar, où ils ont été com primés de la même manière. Le Standard dit qu'il est autorisé déclarer que l'amirauté n'a reçu aucun rapport sur ces affaires, et que d'après les détails qu'il a reçus tout s'est borné quelques actes isolés d'insu bordination bord de XAlbion de la part de matelots ivres. Le gouvernement Haïtien vient de publier un décret qui défend aux sujets de la républi que haïtienne de contracter mariage avec des pouvait lui iuspirer sa vivo reconnaissance, était là pour prouver la vérité de tout ce que j'avançais, el j'eus la cîouce satisfaction de con vaincre Don Fernand de la parfaite innocence de sa femme, et de serrer dans mes mains la main de votre frère, de mon ami!,. Oh que ma joie fut grande, et que dans ce moment je remerciai avec ef fusion la Providence de m'avoir donné un cœur aussi ouvert l'amour et 1 amitié, que fermé la haine et au froid égoïsme! Pour la deuxième fois, je senlis combien il est doux de triompher de l'inimitié et de l'envie, en leur opposant une constante et infatigable géaérosité. De deux hommes qui me haïssaient, l'un avec des motifs apparents, l'autre, au mépris des services rendus, je suis parvenu me faire deux amis sincères, dévoués. J'aurais pu rendre le premier jamais malheareux, el me défaire du second en l'abandonnant sa mauvaise destinée, mais, au lieu de cette satisfaction de moi- même, au lieu de ce sentiment légitime qui m'élève mes propres yeux, l'amer regret eut été seul mon partage Je ramenai Don Fernand la Réole je fus témoin de son bonheur en serrant dans ses bras celle qu'il avait si longtemps jugée coupable, mais, jo vous 1 avoue avec tristesse, l'accueil de la duchesse né répondit pas 1 effusion de sa joie. Cependant Don Fernand, attribuant ce reste de froideur au souvenir de loffeu.se que sa femme avait reçue de lui, ne cesse d avoir pour elle les plus tendres égards, les meilleurs procédés. Enfin la situation, telle qu'elle est aujour d'hui, méfait préjuger favorablement de l'avenir. berez-vous satisfaite des bonnes nouvelles que vous apportera cette lettre, amie si généreuse et tant aimée? et paitagerez-vous le regret que j'éprouve de ne pouvoir vous les apporter moi-même? Ne soyez pas étonnée de voir ma lettre datée du château de la Réole el surfout n'en soyez point blessée c'est une sorte de raffine ment que j ai voulu donuer aux émotions nouvelles qui remplissent mon cœur. Je vous écris de cette même salle où se sont déroulées les scènes les plus importantes de ma vie, et qui obscurcirent mon avenir d'un nuage si sorubre et si menaçant il y a quelque charme se rappeler une situation difficile lorsque ses dan gers ont cessé d exister il y en a doublement pouvoir se dire que l'on en est sorti avec la conscience d'avoir rempli ses devoirs.... Vous apprendrez sans étonnement la mort de madame de Pessac, elle a succombé dans un accès de folie furieuse. Le vieux comte ne pouvant se faire aux idées nouvelles et surtout la nouvelle forme du gouvernement, est allé grossir le nombre des mécontents, émigrés Coblentz. Pardonnons-lui; sa position était exceptionnelle. Jeté en prison vingt-cinq avant la révolution, il n'avait pu assister celte transition lente et persévérante qui conduisit enfin le peuple vers la liberté il ne connut jadis que 1 excès du pouvoir royal; aujour d'hui, il ne voit que l'excès du pouvoir populaire. Don Fernand, jugeant avec beayroup de sagacité les dangers qui l'environnent ici, a formé le projet de faire avec la duchés e un voyage en Italie, et de ne rentrer en France que lorsque les esprits se seront un peu calmés et qu'un pouvoir régulier y sera organisé. Je ne saurais le desaprouver. car nul ne peut prévoir où s'arrêtera le peuple dans la voie insurrectionnelle il marche depuis trois ans. Ma perplexité est grande; je devrais vous donner le conseil de faire comme Don Fernand et l'idée que vous pourriez vous décider le suivre me fait trembler, car moi, enfant de cette révolution qui m'a tiré de mon obscurité, et qui je dois cette faveur qui vient de m ètre si utile, jamais je n'abandonnerai mon pays que j'ai fait ser ment de servir quels que soient ses destins, je me dévouerai pour lui! Vous trouverez une lettre de votre frère sous le couvert de celle-ci; il vous engage le rejoindre pour ne plus vous séparer de lui; hélas! céderez-vous cette prière Adieu, bien chère Jeanne, amie tant aimée et si digne de l'être, femmes blanches sous peine de perdre leur qua lité et leurs droits de citoyens. {Times.) On assure que la famille du prince de Monlfort qui vient d'être atteint d'aliénation mentale, a sollicité du gouvernement français l'autorisation de l'amener en France pour con sulter les meilleurs médecins de Paris sur sa maladie; les médecins de Florence ont déclaré qu'ils n'avaient aucun espoir de guérison. M. le Maréchal Soult a fait commencer dès hier soir le transport de ses bagages du ministère son grand hôtel de la rue de l'Uni versité. Il paraît que la journée d'hier s'est passée en démarches et manœuvres de toute espèce au près de M. Soult. On espérait pouvoir le faire revenir sur sa résolution et le décider conti nuer de diriger le département de la guerre. Mais celle fois il s'est montré inflexible. L'affaire de M. le maréchal Bugeaud lui tient cœur. par Primo. A. D'une Maison, composée de rez- de-chaussée et grenier, deux bâtiments usage do fabrique et d'une remise, le tout érigé sur un fonds emphytéotique d'environ trente-cinq ares soixante- six centiares, parmi fonds des dits édifices, pâture plantée d'arbres et jardin entouré de baies, de l'est, du nord et en partie de l'ouest, situés l'est du pavé d'Ypres Menin, en la commune de Glieluvelt, près Kruyseecke; auquel fonds, ainsi qu'à une parcelle de labour, de la contenance d'environ huit ares cin quante-deux centiares, située l'ouest du dit pavé vers Menin, en la dite commune de Glieluvelt près Kruyseecke, occupée par Ferdinand Callens et ap partenant ensemble monsieur Vandercruysse- Defourmestraux, Lille, le saisi, Colpaert- Carton ci-après nommé, a, d'après un acte sous seing privé, du quatorze Juillet dix-huit cent, en registré Y près, le treize Octobre de la même année dix-huit cent, droit d'empbytéose jusqu'au vingt- quatre Juin dix-huit cent quatre-vingt-dix-neuf, moyennant quatre hectolitres trente-deux litres (six rasières) d'avoine par an. De la Maison ci-dessus, la chambre tenant du sud la maison sous lettre C, la cuisine et le jardin sont occupés ensemble avec ladite maison et le jardin sous lettre C, par monsieur Auguste-Théodore Vandeloo. B. Le droit d'empbytéose que le dit saisi Colpaert-Carton peut avoir aux deux parcelles de terre sus-désignées. G. D'une Maison composée de rez-de-chaus sée, étage et grenier, bâtie jusqu'à concurrence d'une largeur d'environ trente centimètres sur le fond emphytéotique mentionné sous lettre A ci- dessus, et environ trente-trois ares quatre-vingt- tout ce que j'ai fait n'est rien mes yeux si je n'obtiens votre appro bation, qui est avec celle de mon cœur la seule que j'ambitionne. En lisant cette lettre écrite avec une si grande simplicité par un des acteurs principaux de ce drame passionné, l'on ne sait ce qu'iL faut le plus admirer, ou de cette rare victoire qu'un homme rem porte sur lui même, ou de la délicatesse avec laquelle il en fait le récit une personne qu'il y sait très-vivement intéressée. En effet, quelle torture pour Jeanne si elle avait rencontré chaque page de cette lcllre, l expression des regrets, des tristes retours vers le passé, qui durent tourmenter le généreux Albert et le troubler dans 1 exécution de son projet Loin de là il cherche persuader la jeune fille que tous ses sa crifices, dictés, exigés par 1 honneur ne lui ont point coûté, parce que son amour elle est la seule affection qu'il désire mériter et par tager désormais Il ne parle pas de la répugnance qu'il dut naturel lement éprouver, faire auprès de Don Fernand une démarche qui détruisait toutes les espérances qu il aurait pu fonder sur la passion qu'Estelle ressentait encore pour lui; car il se privait ainsi de la seule consolation qui reste certains hommes brisés par des passions dé sespérées c'est celle que leur procure la conviction que si une femme ne peut leur appartenir, elle n'appartient du moins nul autre. Albert, en agissant comme il l'a fait, s'est selon moi, dévoué, au plus sublime sacrifice, auquel puisse se résoudre uu homme dans le moment même où la passion qui le dominait encore, aurait pu le porter l'excès contraire. Le pur amour de Jeanne va l'en récompenser généreusement et il trouvera dans l'amitié de Don Fernand et de George de Pessac, assez de joies pour 1 indemniser de toutes les souffrances qu'il endura par eux. R.-Th. Pihonox». FI* DE LA DEUXIÈME PARTIE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3