LUTTE ÉLECTORALE.
SUPPLÉMENT AU Pi" 468 DU JOURNAL
DIMANCHE, 26 OCTOBRE 1845.
CANDIDATS DES LIBÉRAUX
Elections communales.
Pour Vélection du 27 Octobre, de la
Ie section électorale de la ville, en
remplacement de M. François Iweins,
démissionnaire.
M. Henri IWEINS-FONTEYNE, juge suppléant.
première section électorale.
mm. iweins-hynderick échevin, membre sortant.
pierre-leopold boedt, idem.
boedt-lucien, notaire, idem.
deuxieme section électorale.
troisième section électorale.
mm. martin legraverand, membre sortant.
"charles vandebrodke, idem.
Nous sommes autorisés faire con
naître aux électeurs de la troisième sec
tion, que M. Boedt-Lucien, Notaire,
N'ACCEPTE PAS la candidature dans
cette section qu'il est présenté comme
candidat la première section, et que
là seulement il désire être élu.
CANDIDATS
DE LA COTERIE CLÉRICALE.
Il I ,11 IH
LE PROGRÈS.
AUX PROCHAINES
Pour le renouvellement par moitié du Conseil
communal, le 28 Octobre 1345, par les trois
sections électoralesles candidats sont
mm. louis-frederic annoot, membre sortant.
-auguste de ghelcke, propriétaire, nouveau can
didat en remplacement de M. De Patin, décédé.
Le mutisme obstiné du Journal des Baziles
l'endroit de nos élections communales nous a
fait supposer, et non sans raison qu'il y avait
anguille sous roche et que nos adversaires qui
dissimulaient leurs projets, se seraient jetés au
dernier moment au milieu de la mêlée, pour
tâcher d'obtenir la victoire par surprise.
Nos prévisions se sont réalisées. A midiles
confidents de la coterie ont reçu un papier bleu,
sortant de l'officine du journal que vous savez.
Nous n'avons pas été étonné de trouver sur
çette liste les noms de quelques conseillers rais,
au rebut depuis 1836, mais qui ne prétendent
avoir déposé les armes que momentanément.
Tels sont MM. Mulle et CardinaelCésar.
Un autre qu'on oppose M. IWEINS-FON
TEYNE, pour l'élection du Lundi, 27 Octobre,
a été repousséil y a trois anspar les élec
teurs de la 2°>e section électorale.
Il y a quelques noms nouveaux qui jusqu'ici
étaient inconnus, par exemple ceux de MM.
Aug. Vanden Peereboom et Van AUeynes-
SchockeelPour démontrer que ces candidats
nappartiennent pas la coterie cléricale, on
voit poindre sur celte liste le nom de M. Sarlel
et on le connaît pour ce qu'il est réellement,
pour un rédacteur de cette feuille anti-Yproise,
de ce libelle jésuitique qui n'a d'autre mission
que de jeter de la boue tout ce qui est hon
nête, franc, et ouvertement libéral.
Examinons la profession de foi de ces nou
veaux candidats qui, d'après ce qu'énonce,
dans celte proclamation lancée dans le public,
ont été choisis par la majorité des électeurs.
Mais on ne dit pas par quelle majorité, ni
•comment elle était composée, ni où cette as
semblée a eu lieu Nous avons bien entendu
parler d'une assemblée libérale, mais ce ne sont
pas les noms des Mulleni des Lambin, ni des
Sartel et tutti quanti qui sont sortis de l'urne.
Il nous est impossible d'expliquer cette majo
rité d'électeurs autrement, qu'en supposant que
les candidats de la coterie cléricale se sont con
stitués en assemblée électoraleet là se sont
répartis mutuellement les rôles. Tour tour ces
Messieurs ont été électeurs et élus et c'est ainsi
qu'on est parvenu composer cet amalgame
sublimecomposée de noms de personnes peu
conliues des électeurs et ne possédant nullement
leur sympathie.
Mais revenons cette profession de foi qui
est un modèle de jésuitisme. Pour commencer,
on annonce, comme M. t)e la Palisse annonçait
la fin de son existence un quart d'heure avant
sa mort, que demain il y aura des éleclions, et
que la modération jdoit être le mot d'ordre de
tous. Comment ce mot n "a-t-il pas serré la gorge
ces enrayés modérés, comme nous en connais
sons, et dont les noms figurent sur cette liste.
Mais enfin, les libéraux qui n'invoquent pas
tout propos leur modération,sont plus modérés
que ces mielleux apôtres. Nous pourrions citer
plus d'un fait pour le prouver il suffira pour
•en être convaincu 'de se rappeler les actes des
conseillers sortants qui tous, l'exception d un,
n'ont pu trouver grâce aux yeux de ces modérés
d'un nouveau genre.
Ces messieurs ont envie d'ouvrir un cours
de libéralisme, et prétendent apercevoir des
libéralismes de divers calibres. Nous sommes
élonnés que ces candidats se présentent comme
libéraux. Comment jusqu'ici on les a toujours
comptés parmi les adversaires de l'opinion li
bérale et cela pour des motifs qu il est inutile
de déduire; personne ne les ignore.
Le libéralisme apparent dit cette profession,
de foi, affiche le mépris pour la majeure partie
des électeurs. Comment se fait-il que ce libé
ralisme qu'il vous plail de qualifier ainsi, et que
vous insinuez être le nôtre, a-t-il toujours eu
la majorité dans les élections, ou on ne mépri
sait pas les électeurs ainsi qu'on se plait de 1 in
sinuer ou les électeurs étaient bien bonnes
gens de faire triompher un parti qui les mépri
sait.
Mais c'est là du radotage. Passons. Le vole
d'aucun électeur ne doit {jamais être la dis
position du premier venu et il vous eu cuit de
ne plus les trouver ainsi, car dans le temps la
côterie cléricale paraissait assez bien tirer partie
de la faiblesse des électeurs.
Oui, le vrai libéralisme tolère toutes les opi
nions, mais ce n'est pas là la manière de voir
des candidats dont les noms se trouvent la fin
de cette profession de foi.
Parmi ceux-là, nous comptons des personnes
qui n'out jamais fait preuve de cette tolérance
et dont le caractère et les opinions qu'elles pro
fessent, ont toujours été diamétralement op
posés aux maximes généreuses qu'énonce la
proclamation, si elles ont été consultées daus
cette occurence, c'est un masque qu'elles pren
nent, et dans tous les cas nous n'y voyons,
quant nous, que de ces promesses électorales
qu'un parti, bout de ressources, prodigue aux
lecteurs crédules et faciles induire en erreur.
Danscefactumon engage les électeurs faire
choix d'hommes capables et qui ont acquis des
connaissancesétendues. Qu'a-t-on reprocherà
l'administration actuelle, les affaires de la ville
n'onl-elles pas été bien menées? N'est-ellepas
bien administrée? De quoi se plaint-ou? Le
Journalorgane du clergéqui certes ne peut
pas être accusé de partialité en faveur de la ré
gence actuelle, a-t-il pu en formuler de raison
nables, d'admissibles même?
Repoussez la morgue de l'orgueil! Oui,
vraiment c'est bien mais qui sont ces can
didats pour oser s'exprimer ainsi De qui
sont-ils candidats? Qui les met en avant? Sont
ce des électeurs et quels sont-ils; Pour parler
de morgue et d'ambition, il faut ne pas se pré
senter par soi-même et se trouver appuyé par
un certain nombre d'électeurs Qui avoue donc
hautement les candidats delà coterie cléricale
Cette profession de foi fourmille de bons
conseils mais les candidats quand ils
étaient conseillers de régence n'ont pas songé
àlesmettreen pratique au temps delà prospérité
de leur opinion. Nous avons lieu de douter de
l'indépendance de M. Mulle dans les question
qui regardant l'octroi; de la discrétion de M.
César Cardinael-Rabau de la modération de
M. Sartel, et de la véritable tolérance de M.
Auguste Vanden Peereboom. Comme nous dou-
tonsde la franchise politiquede M. J.-B. Lam
bin
Celte dernière tentative ténébreusepour
parvenir introduire au Conseil de la commune,
quelques conseillers appartenants l'opinion
cléricale, prouve que ce parti est aux abois, car
quoiqu'on prétende ne pas avoir d'engagements,
c est par cette côterie qu'on se trouve porté en
avant, et une fois dans le Conseil communal
on y défendra les intérêts du clergé, avant ceux
de la généralité des citoyens.
Il y a trois ans, on a lutté au grand jour,
d'une manière patente, ouverte, et on n'a pu
réussir. Aujourd'hui, c'est par la ruse et par
des menées sournoises et cachées, qu'on prétend
modifier la composition du Conseil communal.
Cela ne sera pas. Nous avons trop de confiance
dans la majorité des électeurs pour croire qu'ils
voudront se déjuger. 11 y a trois ans, nous avons
gagné une victoire complète. Nous croyons que
nos adversaires se font illusion, et tout en sur
veillant les mouvements et les intrigues des
amis des candidats de la coterie cléricale
VOTOiNS UNIS et COMME UN SEUL HOMME
ET NOUS TRIOMPHERONS