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NOUVELLES DIVERSES.
Pendant qu'on marche contre 1 émir dans In
eu laissant sa charge entre les mains des gen
darmes.
Tous quatre appartiennent la commune de
Clerckjen. On est la poursuite du fugitif.
D'après des informations prises, le froment au
rait été volé.au moyen d'effraction,dans la grange
du nommé Pieters, cultivateur, Langemarcq.
Les voleurs ont été écroués dans la prison
d'Ypres. -
On écrit de Bruges Le tracé définitif du
chemin de fer de la Flandre occidentale a été
remis entre les mains de M. le ministre des tra
vaux publics. L'approbation du gouvernement
avec ou sans modification des plans ne peut
tarder d'arriveret il est permis de croire que
lacopapagnje concessionnaire fera procéder im
médiatement aux travaux de terrassement. Nos
ouvriers en profiteront indubitablement, puis
qu'on commeucera probablement par exécuter
cette partie du chemin de fer qui devra mettre
la nouvelle ligne en rapport avec celle de 1 Etat
et avec la station.
M. Van de Weyer, ministre de l'intérieur, est
arrivé avant-hier soir Bruxelles, de retour du
court voyage qu'il vient de faire Londres.
On lit dans le journal anglais le Standard, la
nouvelle suivante, dont nous lui laissons toute
la responsabilité
Nous apprenons d'une source digne de foi
que le traité de commerce entre la Fiance et
la Belgique, qui est sur le point d'expirer, sera
renouvelé par ordonnance royalepour une
année. Les droits existants ne seront pas mo
difiés.
Une ba.nde de voleurs organisée paraît-il
sur une grande échelle, rode en ce moment
dans les environs de Gammerages et de Gram-
mont. Ces malfaiteurs s'introduisent la nuit au
nombre de dix douze dans les fermes isolées,
et commettent leurs vols même en présence des
gens de la maison qu ifs menacent de mort,
s'ils s'éveillent et veulent défendre leur pro
priété.
On lit dans le Libéralde Tournay
Voici deux faits que nous garantissons et qui
prouveront aux plus incrédulescombien est
sincère l'assertion du Courrier de l'Escautque
le parti jésuitique aurait décidé le maintien de
tous les conseillers sortants
1° Après avoir décrété l'élimination des con
seillers libéraux, il a été sérieusement question
de remettre en avant la candidature d'un con
seiller universellement détesté dans la ville et
qui a déjà reçu plusieurs leçons sévères de la
part des électeurs.
2° Les coryphées du parti jésuitique ont
offert et fait offrir quelques libéraux influents
une transaction d après laquelle moyennant le
maintien de MM. Dubus et Dumortier, on sa
crifierait M. Dereine. Celte proposition de tran
saction était renouvelée, il n'y a pas plus de
trois jours.
On écrit de Namur, 26 octobre
Le tribunal correctionnel, dans son audience
d'hiera condamné six mois de prison le
sieur Garot. pour exercice illégal de la méde
cine. A différentes reprises, il avait été con
damné de ce chef de fortes amendes dont il
avait obtenu la remise. De telles faveurs parais
sent inexplicables, quand on sait que Garot a
subi plusieurs années de galères. Ce qui le pa
raîtra bien davantage, c'est que tout récemment
le ministre Nothomb avait ordonné la com
mission médicale du Brabant de le porter ar
bitrairement sur la liste des praticiens admis
pratiquer dans celte province, sur la production
de titres qui n'avaient aucune valeur.
Le tribunal de celte ville vient de faire justice
d'un pareil aibitraire administratif, qui foulent
aux pieds la loi du 12 mars 1B1B.
Les commissaires belges qui ont été envoyés
Paris ont journellement des conférences avec
les ministres, mais notre correspondant parti
culier nous écrit que. malgré tous leurs efforts,
ils n'ont pu réussir encore faire comprendre la
justice et la nécessité de maintenir la convention
du 16 juillet Cela lient, nous dit-il, aux
préoccupations politiques du cabinet français,
qui est absorbé tant par le soin de sa propre con
servation et par les intrigues des fabricants Le
roi et M. Guizol se montrent assez favorables au
maintien de la convention, mais elle rencontre
des adversaires dans d'autres ministres et parmi
les directeurs généraux. Indépendance
Nous apprenons de source positive que par
suite des bruits répandus sur le désir de Louis-
Philippe, de marier son fils le duc de Montpen-
sier l'Infante Louise d'Espagne, trois repré
sentants de la dynastie continentale ont reçu
de leurs cabinets, 1 instruction de demander au
gouvernement français, de vouloir bien s'en
expliquer, afin de savoir jusqu'à quel point ces
mesures pourraient avoir une consistance offi
cielle. Cette communication diplomatique a été
en même temps accompagnée de la déclaration
que les trois puissances regardaient un pareil
projet de mariage, comme contraire la paci
fication de 1 Espagne, et par conséquent impos
sible admettre et reconnaître dans la poli
tique européenne. La réponse du cabinet de
Paris a été évasive, en se bornant faire re
marquer qu'on admettait parfaitement le prin
cipe précédemment déclaré, que le mariage
d Isabelle, etc..., était une question purement
espagnole.
Le Journal de Lille annonce la nomina
tion de M. le maréchal de camp Magnan au
grade de lieutenant-général. M. Magnan com
mandait depuis sept ans le département du
nord et a servi assez longtemps en Belgique.
Une marée extraordinaire poussée par une
forte tempête du nord-puesl, causé de grands
dommages sur le littoral de la mer du Nord de
puis Hambourg jusquà Brème. Les eaux ont
atteint une élévation de plus de 20 pieds ce qui
ne sétait pas vu depuis 20 ans. Une grande
quantité de marchandises ont été perdues. A
Hambourg les eaux ont envahi 1 établissement
du gaz qui par suite n'a pu fournir l'éclairage
nécessaire la ville.
Le lieutenant Mathieu de Dombasle qui
vient d être assassiné en Algérie au milieu d un
guet-apens que lui ont tendu les Arabesest
fils du célèbre agronome de ce nom mort ré
cemment.
Le Courrier français, dont l'adjudication
définitive avait été annoncée dernièrement,
n'a pas été vendu. La mise prix était de
25,000 fr. Personne ne s est présenté pour sur
enchérir.
Ou écrit de Bayonne, le 21 octobre
Depuis vendredi dernier, il est entré
Bayonne une masse considérable de navires ve
nant des ports de la Bretagne, chargés la plu
part de froment et d autres grains on névalue
pas moins de 35,000 hectolitres la quantité
de froment qui est arrivée de la Bretagne
Bayonne depuis le commencement du mois.
Hier, dans l'après-midiil y avait encore huit
bâtiments en vue, demandant I entrée: le ba
teau vapeur était sorti pour les prendre la
remorque et leur faire franchir la barre.
Le Fleuruscapitaine Viol lai n entré en
rivière dimanche, était chargé de 550 quintaux
métriques de pommes de terre venant de Ponl-
l'Abbé.
Les bateaux qui viennent Bayonne les
jours de marché, ceux de Peyreborade surtout,
ont emporté hier une quantité considérable de
grains de toute espèce dans les Pyrénées.
Les bruits de la retraite du maréchal
Soult prennent consistance: toutefois il n'y a
rien de décidé jusqu'à ce moment, La Presse
se trompe en disantcomme elle l'a fait hier,
que le maréchal, dans le conseil des ministres
tenu avant-hier samedi, a déclaré de nouveau
qu'il voulait absolument se retirer. Nous savons
positivement qu'il n'y a pas eu samedi dernier
conseil des ministres. Quant la déclaration du
maréchal, elle n'est point douteuse, mais elle a
été faite un jour avant, au roi, en présence de
MM. Guizot et Duchâtel.
Personne ne prend le change sur le véritable
motif de celte résolution. La santé du maréchal
n'est qu'un prétexte. La véritable raison, la
voici
Le maréchal a été contrarié du retour du
maréchal Bugeaud en Algérie.
Il craint de se présenter devant les chambres
avec l'augmentation des troupes en Algérie, qui
lui a été refusée l'année dernière.
Il n'est pas présumable qu on puisse songer,
pour le moment du moins une expédition sur
la frontière du Maroc. La principale de ces trois
raisons est le départ du maréchal Bugeaud pour
l'Algérie.
Rappellera-t-on ce dernier? Voilà la ques
tion.
Les gens bien informés pensent que le mi
nistère prendra ce parti, plutôt que de s'expo
ser une crise inévitable.
La Gazetta Italiana annonce que lors des
derniers événements qui ont eu lieu dans la Ro-
magnetous les révoltés n'ont pas été assez
heureux pour se réfugier, soit en Toscane, soit
Corfou où un certain nombre d'entre eux
s'étaient dirigés sur un bâtiment de Rimini.
Une cinquantaine se virent forcés d'entrer sur
le territoire de l'ancienne république de Saint-
Martin. Les troupes du pape firent alors une
intimation au gouvernement de cette petite
république, pour obtenir l'extradition des ré
voltés. Celte étrange prétention n'a pas été ac
cueillie par le secrétaire de celle république,
M. Oltonelli qui s'est refusé livrer les réfugiés.
Une lettre de Rome du 20 octobre annonce
que les prisons de l Etat regorgent de criminels
et de prévenus de toute catégorie. Leur nombre
est de plus de 7,000. Dans quelques jours, il
doit paraître un ordre du jour qui accordera
des récompenses aux troupes pour leur bonne
conduite dans les affaires de Rimini. Ces récom
penses consisteront en promotions, décorations
et médailles.
Le Journal des Débatspropos des rap
ports officiels adressés M. le ministre de la
guerre et de 1 importance des événements en
Afrique, fait ressortir que les grandes difficultés
qui surgissent contre nous en Algérie sont
réelles et notoires. Il faut donc éviter d'ac
cueillir sans examen ces nouvelles hasardées
contradictoires, incohérentes que donnent par
fois les correspondances d'Afrique rédigées sou
vent par des personnes qui reproduisent, sans
pouvoir les contrôler, tous les bruits en circu
lation dans le moment.
Abd-el-Kader a amené beaucoup de monde
du Maroc. Il a trouvé en arrivant tout le pays
de Trara en insurrection, il a pu soulever deux
grandes tribus de 1 ouest. La fatalité lui a livré
d abord une colonne de 400 hommes fraclionnée
en trois peloton* éloignés les uns des autres d'une
demi-lieue. Celte même fatalité lui a livré en
suite un détachement de deux cents hommes
entourés et assaillis tout-à-coup par la masse
des populations insurgées.
Enfin, il faut le reconnaître, nous avons été
surpris. Malgré les huit dix mille hommes
dont il dispose, l'émir n'a plus de funestes sur
prises exécuter contre nous. Maintenant que
nous sommes partout en ordre de combat, il
hésite, il craint de compromettre ses contingents
du Maroc par un échec qui amortirait leur élan.
Voilà donc nos troupes en présence d'Abd-
el-Kaderqui n'a eu que six jours lui depuis
le jour de son invasion, grâce la grande acti
vité du général Lamocièrequi l'on doit que
de plus grands malheurs ne soient pas arrivés
dans des circonstances aussi critiques, n