s EXTÉRIEUR. fmnce. membres des dépulations du Luxembourg el du Limbourg qui tiennent lieu dans ces deux pro vinces de chambres de commerce. M. le ministre a exposé que le but de la réunion était de reprendre le projet ancien de création d'une société commerciale d exporta tion, projet qui n'a pu. jusqu'ici, être réalisé, mais qui semble pouvoir l'être sous l'empire 1° de la loi des droits différentiels qui favorise les retours plus qu'ils ne l'étaient précédem ment: 2" du traité du l" septembre qui déve loppe et assure nos relations avec l'Allemagne; 3° du traité de commerce qu'il a signé ces jours derniers, pour dix années avec le chargé d'af faires des États-Unis. Il a ouvert une discussion générale où les avantages, les inconvénients et les difficultés d'organisation de celle institution ont été controverses. La question de savoir s il convient d'établir une société commerciale d'ex portation a ensuite été mis aux voies et résolue affirmativement par 13 voix contre 4. Les délé gués du Luxembourg et du Limbourg se sont abstenus. Les délégués opposants sont ceux de Liège, de Charleroi, de Mous et d Ostende Les quinze autres ont voté pour I institution cepen dant le délégué de Bruxelles a fait quelques restrictions. Dans une seconde séance qui a eu lieu le soir même et qui s'est prolongée jusqu'à minuit passé, la réunion a examiné plusieurs articles du projet de statuts joint au rapport de la chambre de commerce d'Anvers. Les articles 1}} et suivants, relatifs l'administration, articles qui dominent tout le projet, ont été mis les premiers en discussion. La réunion avait d'abord décidé que la direction se composerait de trois membres résidant Anvers, qui toute affaire commerciale étrangère aux intérêts de I asso ciation serait interdite. Mais sur l'observation des délégués d'Anvers que cette clause empê cherait les négociants qui ont des relations éta blies avec les pays lointains et dont la coopéra tion est nécessaire au succès de l'entreprise, de faire partie de la direction, l'assemblée revenant sur son vole a composé la direction d un direc teur sur qui seul pèse cette interdiction et de quatre administrateurs résidant Anvers, dont deux devront être négociants; les deux autres pourront être des industriels. La question des agences ou succursales, celle du mode de no mination des membres de la direction et enfin celle de la quotité de leur traitement, ont été examinées; mais elles n ont pas été résolues, vu l'heure avancée. La réunion s est ajournée au 5 novembre. Franchise Belge.) NOUVELLES DIVERSES. La nouvelle du mariage de Mlle de Bosny avec l'Infant de Lueques a causé beaucoup de surprise Turin, où on l'a apprise par la Gazette d'A mjsbouryavant de la recevoir par les voies diplomatiques ordinaires. Le prince qui est actuellement au service de Sardaigne Puisque le hasard me le donne, je veux en piofiter. Pardon, monsieur, répondit Lise; mais je suis demoiselle d'honneur; je ne veux pas, M. Tirlot se fâcherait. Qui ça, M. Tirlot? Eh bien! le garçon d'honneur, c'est un droit... C'est un droit que je lui disputerai en champ-clos, dit le jeune lion, qui s'imaginait dire la chose du monde la plus insignifiante. Lise le regarda de tous ses yeux, et répondit d'une voix émue Si c'est comme ça, monsieur, venez, je lui dirai que c'est moi qui l'ai voulu. Cette phrase et l'émotion avec laquelle elle fut prononcée prou vèrent Léonce que Lise avait pris le champ-clos au sérieux, et qu'elle était persuadée que le marquis eût tué le garçon d honneur «'il s'était permis de faire une observation. Cependant tout le monde était entré dans la salle municipale; Léonce et Lise entrèrent les derniers, et la jeune fille se hâta de dire C'est M. Tirlot qui m a laissée là sur le trottoir, et sans M. le marquis qui j'ai été forcée de demander son bras, je n'aurais pas «a de oavalier. Le mot cavalier désenchanta un peu Léonce mais le maire n'était pas arrivé, et, faute de mieux, il s'assit côté de Mlle Lise. 11 ne sut d'abord que lui dire, et évidemment il la gênait beaucoup par sa pré- tencc. Ltontf roulul faire le bonhomme, et dit en sourient doucement va le quitter, et passera I hiver avec son épouse Caniajore, dans le duché de Lueques. La du chesse d'Angoiilème viendra résider pour tou jours auprès de sa nièce. [Gaz. d' /lugsbowg) Stockholm, le 21 octobre. Les nouvelles de la récolte reçues de divers points de la Suède sont affligeantes. On s'attend ce que le gou vernement prendra îles mesures pour restrein dre la fabrication des spiritueux avec les grains et les pommes de terre. En Norvvège la maladie des pommes de terre ne s'est pas montrée, mais la spéculalion a tellement fait hausser les prix, qu'à Drammen des lioubles assez graves ont eu lieu par suite de ce renchérissement, un grand nombre d'individus des basses classes se sont émeutés devant la maison du bourgmestre et ont demandé grands cris la prohibition de l'exportation et de la distillation des pommes de terre. Les autorités ont pris des mesures pour calmer les esprits agités. [Gazette du (Peser.) Le conseil des délégués de Berlin s'est renouvelé ces jours derniers dans un sens de progrès très-décidé, il est entré dans cette as semblée bon nombre de jeunes gens actifs et dévoués aux idées libérales, tandis que plusieurs des anciens membres ont été écartés cause de leurs opinions ultra-conservateurs. [Gazette de Cologne.) Mercredi soir, la sentinelle placée l en- trée du pont suspendu, Rouen, vil un homme portant le costume d'un ouvrier, et qu'elle prit pour un de ceux qui y travaillent en ce moment quelques réparations, s'avancer le long des gardes-fous. Plusieurs fois il se pencha en de horsle factionnaire crut qu'il examinait les travaux, mais lorsqu'il fut parvenu vers le mi lieu du pont, cet homme escalada le garde-fou, descendit doucement du côté de l'eau et, arrivé au bas du treillage demeura un instant sur le fleuve suspendu par les mains, puis se laissa tomber. La sentinelle poussa aussitôt des cris qui attirèrent du monde; on plongea, on cher cha rattraper la victime, mais tout fut inutile. C est le second suicide qui a en lieu en cet endroit absolument de la même manière. On écrit de la frontière d Italie la Gazette d'Aitysbonry, qu'à Modène le nombre des mécontents cjui préfèrent s expatrier que supporter les entraves mises dans leur pays au libre développement de toutes les facultés, aug mente de jour en jourmême dans les classes inférieures. Depuis peu de temps plus de 30 ouvriers ont émigré pour l'Algérie. Les deman des de passeports d émigration vont eu aug mentant tous les jours. On écrit de Milianah. la date du 22 octobre, que M. le gouverneur-général a fait son entrée le 20 Milianah, la tète d'un nom breux étal-major. Le même jour M. Bugeaud s est dirigé sur le camp d Oued-Boutan où se trouvait la colonne expéditionnaire. On porte 9.000 hommes le chiffre total de cette colonne. Milianah est tranquille les Arabes fréquentent Voila un jour qui fail battre le cœur aux jeunes filles.... Lise ne répondit pas. C'est nu grand jour... Même silence. Et qui arrivera sans doute bientôt pour vous? -• Ah que ce maire est ennuyeux! dit Lise, il se fait toujours attendre. Vous parlez bien légèrement d'un si grave magistrat Qui ça? dit Lise, mousieur le maire, est-ce que c'est un ma gistrat Certainement c'est un magistrat, car c'est lui qui véritable ment va marier votre sœur; le mariage l'église n'est qu'une for malité. A ce mot. Lise leva un regard effrayé sur Léonce et se recula doucement de lui, puis elle baisse les yeux et répondit; Je sais, monsieur, qu'il y a des hommes qui pensent ainsi; mais je ne serai jamais la femme d un homme qui ne s engagera pas moi devant Dieu. Ah! se dit Léonce, la petite est dévote-, mais elle est si belle!... encore un essai. Et ce serment, dit-il, ne vous engage pas grand'chose, car celui qui vous obtiendra jamais, fera tout w-que vous voudrez» Je 1 espère bien, dit Lise d'uu ton mutin. Ah! reprit Léonce, yous êtes despote, les marchés et versent sans difficultés l'impôt de l'achour. Rien ne fait présager des troubles. On réunit de grands approvisionnements Médéah, et surtout Milianah, qui va sans doute devenir une base importante d opérations. Les Arabes fournissent leurs bêles de somme sans murmurer; ce fait est un indice certain de la tranquillité dont nous continuons jouir dans la province d'Alger. Nous résumons les nouvelles que nous apportent les journaux d'Afrique De nombreux arrivages de troupes ont eu lieu depuis quelques jours Alger. Le 21, dans (après-midi, est arrivée de Marseille la frégate vapeur le iMontézutna bord de laquelle se trouvaient 148 hommes et 130 chevaux du 53 chasseurs, plus deux batail lons du 38e de ligne. Le 22 est arrivée la frégate vapeur le Gomer venant aussi de Marseille, avec 322 hommes et 207 chevaux du 5e chasseurs. Le 23 sont arrivés quelques heures d'inter valle, 1° I Albatros, frégate vapeur venant de Marseille, avec quelques compagnies du 31e de ligne et 133 chevaux du 3° chasseurs, 2° la ga- barre la Perdrixvenant de Toulon avec 230 militaires et tout le matériel du 3e chasseurs; 3° le Panama, frégate vapeur venant de Phi- lippeville, avec un bataillon du 22e de ligne et un bataillon du 31" de ligne, qui ont été rem placés par des troupes envoyées de France. Le mauvais temps a contraint ce dernier bâtiment relâcher Alger. Sa destination était Oran, où il conduira les troupes qu'il avait sou bord aussitôt que l'état de la mer le permettra. D'autres renforts expédiés directement Oran, de Port-Vendres, doivent être aujourd hui parvenus leur destination. Paris, 2 Novembre. On assure que de nombreuses grâces vont être accordées prochainement des détenus politiques de toutes les opinions. Le Times contient ce qui suit dans une correspondance de Mexico du 3 septembre Aujourd'hui le ministre des affaires étran gères a envoyé au ministre de France ses pas seports, el en ce moment la France n'a plus de représentant au Mexique. Celte affaire est fâ cheuse elle pourrait amener des conséquences graves, et Ion doit regretter qu'elle soit née d'une querelle insignifiante entre le ministre de France el le maître d'un abreuvoir, au risque de compromettre la paix du Nouveau-Monde. La retraite du maréchal Soult est une né cessité chaque joui- il donne^de nouvelles preuves de l'impossibilité qu'il y a pour lui soutenir plus longtemps le fardeau des affai res. Aussi est-il certain qu'on s'occupe sérieuse ment de lui trouver un successeur. Sous ce titre Une nouvelle Compagnie Oli oui fil-elle, en repreuanl toute sa jeune insouciance. Mais savez-yous que c est mal lui dit Léonce. Qu'est-ce que cela vous fait répliqua-t-elle en lui riant au nez, ce n'est pas vous qui aurez en souffrir. Cela ne m'empêche pas de plaiudre celui que vous tyranniserez un jour, repartit Léonce en riant ainsi. Mais je crois qu'il ne s en plaindra pas, ça me suffit. Vous l'a-t-il déjà dit? Non, mais j 'en suis sure, il vous aiiue donc bien? Qui ça dit Lise d'un ton étonné. Mais ce futur époux, ce futur esclave, qui sera si beurenx do sa chaîne. Est-ce que je le connais Mais vous disiez que vous étiez sure... Ali! dit Lise, je suis sûre que je l'aimerai bien, monsieur, jo suis sûre qu'il sera un honuêle homme, et comme je serai une hon nête femme, j espère qu'il sera heureux. Ceci fut dit d'un ton si sincère et si vrai, que Léonce crut la foi de cette jeune ûlle, et lui dit avec conviction Vous avez raison, il le sera. Ah fit Lise eu se levaut, voilà votre magistrat. Le maire entra, et la cérémonie commença. (La tuita d vh pr.thaiti.^

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3