EXTÉRIEUR. France. tournant vers le capitaine Prenez-vous celte femme pour voire légitime? Oui. Boniface reprenant Vous la prenez pour vivre suivant les commandements de Dieu dans le saint état du mariage? Vous promettez de l'aimer et la secourir, de la chérir en santé comme en ma ladie, et négligeant toutes autres femmes, de lui rester fidèle tant que vous vivrez tous deux Le capitaine prêta ce serment avec le plus grand empressement et fit une protestation des plus vives lady Adela Villiers. Lady Adela ayant fait des réponses et promesses identiques, le capitaine passa l'anneau du mariage au doigt de lady Adela et Boniface dit d'un ton solen nel Attendu que cet homme et celte femme ont consenti devant Dieu et les témoins cire mari et femme, en recevant cet anneau, je dé clare qu'ils sont unis en la présence de Dieu et des témoins. Il a été dressé acte dudit mariage sous celle rubrique et sur feuille imprimée Royaume d'Ecosse, comté de Dumfries, pa roisse de Gretna. Certifions tous ceux qui les présentes verront, que Charles-Parke Ibetson, de la paroisse de Saint-PancrasLondres, comté de Middlesex, et Adela-Corisande Villiers, de la paroisse de Saint-George, Londres, comté de Middlesex, ici présents et déclarant être tous deux célibataires, ont été mariés au jourd'hui conformément aux lois de l'église d'Angleterre et aux lois de l'Ecosse. Dont acte, Grelna-Hall, ce 6 novembre 1345. Suivent les signatures. C.-P. Ibetson; Adela Villiers. Célébré par J. Linson témoins Jane Linlon Robert Copley. La signature du capitaine était tracée d'une main ferme et celle de lady Adela d'une écri ture très-fine. Après la cérémonie, Boniface a fait prendre quelques rafraîchissements aux deux époux. Le capitaine a acquitté tous les frais de ce court séjour, et, quatre heures les époux repartaient pour Edimbourg. Les ingénieurs, que la brusque sortie de Boniface avait étonnés, s'étaient concertés pour voir les époux leur sortie. Lorsque la chaise de poste a passé devant euxils ont salué les époux par trois salves d'applaudissements. Vienne, le 10 novembre. Ce malin a eu lieu au château de Frohsdorf près de Vienne, le mariage du prince héréditaire de Lucques avec Mlle de Bosny, fille de la duchesse de Berry. Le prince-archevêque de Vienne a donné la béné diction nuptiale aux jeunes époux. L'impéra trice, l'impératrice mère, l'archiduc François- Charles et son épouse, l'archiduchesse Sophie ainsi que tous les autres archiducs et archidu chesses qui se trouvaient Vienne, ont assisté la cérémonie. On écrit deGumbinnen (Prusse orientale), le 6 novembre, qu'un mouvement très-pro noncé d émigration commence se manifester en Pologne; il a sa source dans la condition mi sérable des classes pauvres qui ne fait qu'em pirer dans ce pays Une foule de sujets polonais ont déjà passé la frontière prussienne, croyant que le gouvernement prussien leur fournirait des moyens et des secours pour se rendre en Amérique; mais les autorités militaires et la police de la frontière de Prusse ont reçu les ordres les plus sévères pour repousser ces mal heureux et pour faire rentrer en Pologne ceux qui ont déjà franchi la frontière, en leur signi fiant que le gouvernement prussien n'a pas or ganisé de système d'émigration. Une correspondance de Berlin du 9 no vembre, publiée par la Gazette de Cologne, pré tend que le nouveau code pénal sera introduit dans peu de mois dans toutes les provinces de la monarchie. Il paraît qu'on n'a eu qu'en partie égard aux observations des diètes provinciales, et qu on a repoussé enlr'autres le principe de l'égalité deiant la loi, réclamé par les étals de la province rhénane, comme étant inconciliable avec le droit public en vigueur dans les autres parties du royaume. Il est probable que pour ne pas ajourner plus longtemps l'époque de la promulgation, le gouvernement a renoncé soumettre encore une fois celle loi la sanction des étals. Le 7, on'annonçait Alger que la colonne d'observation du général Comman était arrivée sous Milianah, et que les Beni-Zoug-Zoug avaient livré le chérif Bou-Maza cet officier général. Mais écrit-on d'Alger celle excel lente nouvelle a besoin de confirmation en ce sens qu'il se pourrait bien que ce chérif ne fut point le véritable Bou-Maza, car ils sont plusieurs fanatiques qui prennent ce nom pour égarer les populations; mais quand même cet individu ne serait qu'un des kalifals du personnage en ques tion, son arrestation nous garantirait la fidélité des tribus compromises par cet acte de dévoue ment significatif. Suivant les nouvelles que la Gazette d'Angs- hourg apporte aujourd hui de différents points de l ilalie, le gouvernement papal déploie une grande énergie dans la poursuite des révolu tionnaires. De nombreuses arrestations ont lieu, non-seulement dans la Romagnemais dans toutes les provinces des Etats de l'Église. On a résolu Rome de remplacer dans les légations où l'on craint des troubles, les troupes régu lières par des corps francs, et d'augmenter le plus tôt possible de huit compagnies les deux régiments étrangers au service du pape. On écrit de la frontière d'Italie au Mercure de Souabele 6 novembre D'après des nou velles dignes de foi, des négociations entamées entre l'Autriche et le royaume de Naples pour un traité de commerce sont très-près de leur conclusion. Le gouvernement napolitain est également en négociation avec les villes anséa- tiques et on le dit assez disposé en ouvrir aussi avec le Zollverein. Paiis, 16 Novembre. La duchesse d'Aumale est accouchée hier au soirà huit heures et demie au palais de St-Cloud, d un prince auquel le roi a donné le nom de prince de Condé c'est le neuvième pelil-fils du Roi. Les ouvriers terminent aux Tuileries les tra vaux qu'on y a commencés aussitôt après le dé part de la Cour pour la résidence d été, ces tra vaux consistent comme on sait en 3 étages de mansardepratiqués au-dessous des apparte ments du Roi et dans 1 agrandissement et la restauration des appartements de madame Adélaïde. Les appartements de la princesse sont décorés blanc et or et sont pleins de belles glaces de Venise. On annonce un mariage qui serait célébré peu de jours après celui de la princesse Olga. C'est celui de la grande-duchesse Maria Michai- lowna, l'ainée des nièces de I empereur, et fille du grand-duc Michel son frère, avec le duc de Gènes, second fils du roi de Sardaigne; l'empe reur Nicolas se montre très-favorable cette union. Un sieur S...,sujet prussiens'était rendu coupableen Angleterre de nombreux faux; puis, après avoir réalisé une somme considérable, il était passé sur le continent. Les maisons de ban que et de commerce au préjudice desquelles S., avait commis le crime, que la loi anglaise punit de la peine capitale, ayant appris qu'il s'était ré fugié en France, des démarches furent faites au près du gouvernement français pour que l'extra dition du faussaire fût autorisée, et un ageut an glais fut envoyé sa recherche. L ordonnance d'extradition ayant été signée la date du 23 octobre dernier, la police fran çaise se trouva saisie, et bientôt elle sutque S..., après un séjour de quelques semaines dans la capitale, s était rendu dans le Midi, mais qu'il devait prochainement en revenir. Hier, en effet, ne se doutant pas du succès des démarches des autorités anglaises près du gouvernement fran çais, il arriva en poste et se fit conduire l'hôtel où il avait précédemment habité; mais peine se mettait-il en mesure de s'y installer confor tablementqu un commissaire et des agents, porteurs d'un mandat décerné par M. le préfet de police, se présentèrent, et procédèrent son arrestation et la saisie de ses papiers et baga ges. Aux termes de l'ordonnance d'extradition, le sieur S... va être reconduit la frontièrepour être livré aux autorités anglaises. Le grand banquet offert M. Ch. Villiers, membre du parlement, par les partisans de I abolition des lois des céréales, a eu lieu l'hô tel de ville de Birmingham, le 13 novembre. Le dîner était de 600 couverts. De nombreux dis cours ont été prononcés celle occasion, et les journaux s'accordent voir dans ce banquet une démonstration des plus importantes en fa veur de la cause que poursuit la ligue en faveur de I abolition de la législation des céréales. Un agent du ministère des affaires étran gères est parti depuis plus de 15 jours pour le Maroc, et l'on dit qu'il a pour mission d'obte nir s'il est possible, de l'empereur Abder-Rha- man, une demande formelle d intervention des troupes françaises dans ses Etats. Il paraît qu'Abd-el-Kader est maintenant plus puissant que lui, et qu il craint chaque instant d'être détrôné. Le ministère Guizol voudrait avoir en tre les mains une demande de celle nalure pour justifier en Angleterre l'entrée de nos troupes sur le territoire marocain. En attendant, M. Bugeaud a reçu l'ordre de temporiser et de ne rien entreprendre de sérieux contre Abd-el- Kader. M. Guizot regarderait comme un coup de maître de pouvoir annoncer l'ouverture des chambres que le cabinet a reçu d'Abder-Rha- man une demande d'intervention et que les troupes françaises sont entrées sur le territoire Marocain il s'imagine pouvoir facilement en lever ce prix la majorité de la chambre des députés, La population de Paris, quiétaitau 13e siècle de 120,000 habitants. Sous Henri II, de 210,900 Sous Louis XIV, de 492.000 Sous Louis XVI, de 610,000 Sous l'Empereur de 714,000 Était en 1341 lors du dernier récensement de 912.000 sans compter les militaires et la population flot tante. On écrit de Paris, 14 novembre: Les journaux de Paris de ce malin ne con tiennent aucune nouvelle politique. Tous pu blient l'avis et le cahier des charges pour l'ad judication des chemins de fer de Paris Lyon et de Creil Saint-Quentin. Ce qui est arrivé pour le chemin de fer du Nord, est arrivé pour le chemin de fer de Stras bourg toutes les compagnies qui s'étaient for mées pour soumissionner celte ligne se sont coalisées et fondues dans une seule, sous le pa tronage de M. de Rothschild, qui, par consé quent, se présentera seul le 25 de ce mois, jour de l adjudication. Voici comment le partage a eu lieu Compagnie Hainguerlol 50,000 actions. Gentil et Fol 50,000 Ganneron 50,000 Rothschild 55,000 Doudeauviile 12,500 Caumont-Laforce 12.500 Béchct 20,000 Total 250,000 Nous apprenons par une lettre particu lière de Tanger du 5 novembre, que M. Hamont, attaché au ministère des affaires étrangères, envoyé auprès de l'empereur du Maroc pour lui signifier le parti pris par le gouvernement français de poursuivre Abd-el-Kader jusque sur sou territoire, était arrivé la veille dans celte ville. M. Hamont attendait, pour continuer son voyage, le retour de M. Drummon-Hay, chargé d affaires d'Angleterre qui était parti

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Le Progrès (1841-1914) | 1845 | | pagina 3